Comment j'ai décidé de fuir mon père toxique

[Kafkanorexia]

Je n'irais pas a son enterrement, je ne ferais pas l'effort sociale de prétendre que je suis triste. Quand mon deuil est fait depuis longtemps, quand je l'ai enterrée depuis des années.

Je ne pense pas qu'il faille s'en vouloir de ne rien ressentir. Ce n'est pas un effort social (faire bonne figure) et encore moins de l'ordre des vrais sentiments...
Lorsqu'une personne qui n'est pas capable de ressentir les émotions (et Gott, que j'ai travaillé dessus en thérapie) et l'empathie, que ça t'explose en pleine figure pendant des années... Tu ne peux pas cacher ça et faire semblant (alors qu'une PN le ferait très facilement, dans son jeu de tous les jours).

Je ne sais pas si c'est aussi ton cas, mais si cette personne n'a pas été capable (sens pathologique) une fois de te regarder dans les yeux et de te parler sincèrement, ce n'est pas de ta faute. Ce n'est pas à toi d'analyser et de te demander s'il a été sincère ou non.
Quand je suis née, mon père a dit: "c'est le plus beau film que j'ai fait". Le pauvre n'avait travaillé que sur des merdes et fait que des documentaires. Mais ça reflète bien son idée: on est un objet, on est son objet.

 

[Alnilam]

J'ai mon papa et je l'aime très fort. Je trouves juste que c'est trop facile de condamner ses parents (lorsqu'on choisi de parler de ce sujet, on doit surement s'attendre à ce que tout le monde soit d'accord avec nous) et encore une fois certaines ont très mal compris mes commentaires.

Bref, je préfères ne plus participer à ce sujet, parce que je ne vous comprendrais pas et vous ne me comprendrez pas.

Je rejoins les madZs qui l'ont dit avant moi, on ne condamne pas nos parents, c'est un état de fait. A la limite se sont ces parents là qui se condamnent tout seul mais nous on ne fait rien.
Après et je te le dis sincèrement tu as de la chance et je suis heureuse pour toi d'avoir ton père auprès de toi et de pouvoir l'aimer entièrement et sans avoir à te poser des questions. C'est ce que tout les enfants méritent d'avoir et quand on l'a il faut en être conscient et en profiter.

 

[Loo-kat]

Ce témoignage m'a beaucoup émue.
Je ne suis pas du tout dans cette situation, mon père est un père, disons, standard et je l'aime beaucoup. Mais il y quelque chose qui m'a gêné dans certains commentaires, c'est le refus de certains de remettre en question nos parents. Parce qu'ils nous ont donné la vie, ils seraient parfaits ou intouchables. Sauf que les parents sont des êtres humains et parfois ils merdent en beauté, réagissent mal et commettent des erreurs. Et grandir c'est s'en rendre compte, être capable de leur faire des reproches (sans forcément les juger, attention). Je ne pense pas qu'on doive quelque chose à nos parents, comme l'a dit une madz : un enfant ne demande pas à naître. On ne leur doit que ce qu'on doit à tout autre humain : du respect. Et si l'amour vient se rajouter par dessus, tant mieux. On ne choisit pas sa famille, on a aucune obligation de l'aimer ou de la supporter jusqu'à ce que mort s'ensuive. Et ce, même si elle ne nous fait pas souffrir (comme les pères de pas mal de madmoizelles le font apparemment).

Bref, je suis pas très claire, j'éditerai si jamais ça s'ordonne dans ma tête

 

[Lau_N]

Un témoignage très touchant, dans lequel je me suis retrouvée plusieurs fois. C'est un choix très difficile que cette Madz a fait, mais dans certains cas il est parfois nécessaire pour son bien-être et son épanouissement personnel. Courage à cette Madz et merci à elle d'avoir partagé avec nous ce bout de vie, et aussi courage à toutes celles qui sont dans cette situation.

 

[PtiteCahuette]

Je trouve ça horrible d'écrire ce type d'articles et de chercher à être soutenus. Je suis choquée par ce genre de propos. Tu as eu de la chance d'avoir un père beaucoup n'en ont pas eu...

Personnellement c'est ta réaction qui me choque un peu.
Oui certains ont le malheur de ne pas avoir de père, ou de mère mais pour autant on a aussi le droit de chercher du soutien quand les parents qu'on a eu se sont comporté comme des..."irresponsables" (pour rester gentille). L'irresponsabilité, la toxicité de ces parents peut aller loin, jusqu'à la maltraitance!
J'ai des "parents" toxiques, voir maltraitant. J'ai coupé les ponts depuis 17 ans bientôt et si je devais recroiser mon père je serai encore 17 ans après terrorisée et pour être très honnête je ne serai soulagée que lorsqu'il ne sera plus!
ça peut paraitre violent, ça te choquera surement mais c'est ainsi et dés fois non ça n'est pas une chance d'avoir les parents qu'on a eu!

 

[Evony]

Si d'autres personnes étaient en accord avec toi, elles auraient peut être réagis. Malheureusement je suis en total désaccord avec toi, quand tu dis, "Quand on parle de ce genre de sujet, on doit toujours attendre que les gens soient en accord." Non, les gens ne sont pas en accord, les gens font preuve de compréhension. Parce que tu peux trouver triste, ou horrible, mais, tu fais preuve de compassion envers un personne qui souffre ou a souffert. Parce que tu ne peux te mettre à la place de cette personne, parce qu'on a tous notre ressenti et notre caractère, qu'on prendrait les choses différemment.

 

[MiaAttacks]

> Je voudrais juste rajouter pour celles/ceux qui disent que la Madz de l'article " a de la chance d'avoir son père", on ne connait pas TOUTE SA VIE, ni TOUT ce qu'elle a vécu avec ce père nocif, on ne peut pas émettre un jugement aussi fort avec des "C'est ton père, on n'abandonne pas comme ça" (si j'ai bien compris) sans connaitre l'histoire dans son intégralité..

 

[pixu]

Ce sujet est dédié aux réactions concernant cette actu : Comment j'ai décidé de fuir mon père toxique

très touchant

 

[Honolulu]

...
Il n'est pas facile de "condamner" un parent, il n'est pas facile de couper les ponts et il n'est pas facile non plus de se dire qu'il est mort... Comme l'ont dit certaines, on ne choisit pas de naître, certes être en vie et grandir c'est merveilleux, mais il arrive parfois qu'on naisse de parents qui sont dangereux, qui nous font souffrir mentalement ou physiquement et qui brisent quelque chose en nous qui ne sera jamais totalement réparé.

Au début on se dit qu'on devrait l'aimer, parce que merde, c'est notre papa, on culpabilise, on essaye de recoudre les morceaux, on se dit que c'est de notre faute, qu'on devrait être comme tous ces gens qui ont un papa et qui sont heureux d'en avoir un. Mais ça ne marche pas, on essaye de tout notre coeur, mais ce n'est pas possible... Tout simplement car l'amour ne peux pas être unilatérale, ça ne fonctionne pas, pour moi ça été encore pire car j'ai essayé de l'aimer, j'ai vraiment essayer mais ce fut une immense déception : je n'ai jamais rien eu en retour, j'ai essayé d'être une enfant mais la personne grâce à laquelle je suis née n'a jamais essayé d'être mon papa. Et ça, ça fait très mal, rien à voir avec une rupture amicale ou amoureuse, la rupture "familiale" c'est totalement différent, car en principe on ne devrait jamais en arriver là avec ses propres parents. Quand on arrive à ce stade, c'est murement réfléchi et pas sur un coup de tête, c'est aussi pour se protéger de toute la haine et la tristesse que nous inspire ce parent, on a besoin de s'enfuir et d'aller de l'avant, de se construire et c'est dur en tant que femme de se construire sentimentalement avec une image aussi négative de la figure paternelle. J'ai été tellement blessée, je me suis sentie tellement triste que même un père de substitution ça ne m'intéressais pas, je ne voulais plus avoir de père, j'avais trop peur d'être blessée à nouveau donc je me suis protégée... Certes ce n'est pas "la pire chose au monde" et on a jamais "le pire père de la planète" mais il ne faut pas ignorer que cela puissent être douloureux pour les personnes qui l'ont vécus, que ce n'est pas une décision facile, car au fond, on aurait tellement aimer avoir un papa ou une maman formidable, on se serait tellement épanouie de vivre une relation saine avec cette personne, mais c'est trop tard pour tout ça, on a qu'une vie et s'est loupé pour nous... Pour le mot de la fin, j'aimerais encourager toutes celles et ceux qui ont subi l'absence, la violence ou la manipulation d'un de leur parent, vous êtes vous, alors donnez vous les moyens d'être quelqu'un de formidable.

Je te cite parce que tout le monde devrait lire ce que tu as écris ici et parce que ça me touche beaucoup. C'est toujours difficile d'expliquer pourquoi tu ne parles plus (du tout) à ta mère depuis 4ans (oui on peut aussi ne plus parler à sa mère!), et toi tu l'as très bien fait ici Donc merci beaucoup, et en particulier pour le petit mot de la fin qui redonne du courage !

 

[Pinupapple]

C'était quand ? :/ Renvoie-le moi à melissa[a]madmoizelle.com

C'était au mois de juillet, mais je le renvoie dès que je suis sur mon ordi ! Il n'y a aucun mal, je m'en suis doutée qu'il avait dû être perdu car je n'avais pas eu de réponse positive ou négative !

 

[Madenn]

Comme je comprends ce témoignage, ayant eu les "deux" parents dans ce cas. Je te souhaite beaucoup de bonheur !

Ayant lu les commentaires, je trouve (moi, l'enfant/l'ado battue pendant 10ans par ses parents, entre violences sexuelles, psychiques et physiques), horrible de dire "c'est ta mère/ton père quand même". Cela ne rend rien acceptable. Quand on a été maltraité, je pense qu'on preferait ne pas avoir de tels parents, ne pas être né(e) parfois, j'ai même été jusqu'à souhaiter leur mort. Alors, je ne devrais pas pas avoir ces réactions parce que c'étaient mes parents ? Je n'accepte pas qu'un inconnu me viole, alors c'est de même pour mes parents. Je n'accepte pas qu'un inconnu me frappe quotidiennement, ni me menace de mort, m'en fasse baver, ni me détruise psychologiquement au point de passer la moitié de ma vie à vouloir me tuer moi-même, et être mon "parent" ne rend pas cela acceptable, ni même légal.
Croyez moi, il faut avoir le courage de fuir, de partir, de se protéger.

 

[Mandatine.]

Je viens mettre ma pierre à l'édifice...
Mon petit frère et moi avions toujours été proche de nos deux parents.
Lorsque j'ai eu 19 ans, mon père a demandé le divorce. On a appris qu'il trompait ma mère depuis un petit moment. Personnellement j'étais assez grande pour comprendre que mon père n'aimait plus ma mère, mais pas qu'il puisse la tromper.
Pour résumer, je n'ai plus reconnu mon père, il a dévoilé une face que je ne connaissais pas, une personne dénuée d'âme. Il est parti de la maison, a laissé ma mère se débrouiller pour payer le crédit (ce qui représentait 80% de son salaire), elle est tombée en dépression, j'ai du m'occuper de la maison, de mon petit frère ainsi de ma mère. Je l'ai forcé à quitter son job car ça la détruisait encore plus. Pendant tout ce temps, mon père lançait des plaintes contre ma mère pour des "dommages et intérêts" pour milles et unes raisons invraisemblables.
Nous étions pratiquement à la rue pendant plusieurs mois, à vivre chez une amie de ma mère dans un minuscule appartement pendant que mon père dilapidait leur compte commun pour emmener sa nouvelle nana en voyage.
Il a essayait de reprendre contact avec moi plusieurs fois. Au bout d'un an j'ai accepté. Il est venu chez moi, il a rencontré mon copain, enfin c'était plutôt sympa. Au bout de quelques semaines ma mère reçoit un courrier de son avocat, avec encore une plainte de mon père.
En fait il avait repris contact avec moi pour "chopper des infos" qu'il pouvait utiliser contre ma mère pour des idioties encore et toujours.

Donc OUI j'ai aussi un papa toxique avec qui je n'ai pas parlé depuis plusieurs années et les filles il ne faut pas dire que vous ne comprenait pas la rédactrice de cet article. Sentez-vous chanceuse d'avoir un papa qui vous aime.
Le jour de mes 20 ans il ne m'a pas souhaité un bon anniversaire mais m'a traité de salope.
On perd facilement des amis après des disputes, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas dire adieu à un membre de sa famille. On ne choisit pas sa famille mais on peut choisir de s'en protéger et de la quitter.