Comment l'infidélité de mon père a bouleversé ma vie - Témoignage

[Esie la bête]

quand j'ai lu le résumé de l'article ça m'a fait un choc...
J'ai 19 ans
une soeur, 2 frères
30 de mariage pour mes deux parents
on a appris la tromperie de mon père en septembre
je suis aussi la petite dernière, sauf que quand je l'ai appris j'étais à l'autre bout de la France et j'ai juste entendu ma mère en larme au téléphone traiter mon père de salaud.
Pour nos amis, ils étaient le couple idéal, pour moi c'était l'image d'un amour en béton, un modèle de couple et de parents en somme
et d'un coup il a fallu grandir, fini le monde de bisounours,  fini le papa super héros et bonjour, les mensonges à répétition, les excuses et justifications moisies, les pleurs de ma mère tous les soirs, les doutes parce que je suis le portrait craché de mon père et que j'ai honte de son comportement, les responsabilités qui nous tombent dessus d'un coup, la maturité qu'on est forcé d'acquérir quant à des questions bassement matérielles...
Dans mon cas mon père est partie avec sa maîtresse, il nous a abandonné, il habite à moins de 20km de chez moi, et pourtant je n'ai plus de nouvelle de lui depuis le mois de février.
Je te souhaite vraiment bon courage dans cette situation, mais gérer ça toute seule, c'est vraiment énorme! Mes frères et sœurs ont été là pour aider ma mère à se reconstruire, ils m'ont aidé pour tout un tas de trucs que je refusait de comprendre ou de voir parce que ça détruisait l'image idéalisé de mon petit papa, ils ont été mes béquilles et nous avons été celles de notre mère. Après tous ces mensonges, partager de vrais moments en étant sincères et soudés ça fais tellement de bien!
Et pour avancer, savoir qu'on est entouré par des frères et sœurs qui comprennent notre douleur, partagent le "fardeau", qu'on n'est pas seule et que même si l'image de notre famille équilibré et "parfaite" est écornée il reste des relations vraies sur lesquelles on peut compter. Parce que certes c'est leur histoire de couple et les enfants ne devraient pas être concerné, mais en fait si, parce que ce sont des modèles, des parents, parce qu'on les aime et qu'ils font souffrir des gens que l'on aime,parce qu'ils nous parlent aussi de leurs souffrances, parce que la confiance qui s'écroule fait des dégâts à tous niveaux et que nous on se retrouve à ramasser les morceaux tant bien que mal

 

[Tid0u]

Je me suis souvent demandée " Et si ça m'arrivait" ? et si en tant que parent, mon couple bat de l'aile et qu'un de nous devienne infidèle, est-ce que j'aimerais que mes enfants le sache ? Ma réponse est claire et net: NON !

Je comprend cette Madz qui voit des habitudes changer, son père ne rentre pas aux heures habituelles, elle a peur que son cocon "idyllique" se détruise et que sa mère souffre.

Seulement, je ne comprend pas du tout cette obstination à "découvrir la vérité". Les choses vont mal entre ses parents, certes ça rend inquiet. Sauf qu'il ne faut pas oublier que les parents sont avant tout un couple qui a vécue des tas de choses bien avant la naissance de leurs enfants et que leurs problèmes de couples restent leurs problèmes.

L'enfant de doit pas s'initier là dedans. Utiliser la géolocalisation et lire les mails échangés par la maîtresse et la mère je trouve ça vraiment déplacé. L'enfant entre dans leur intimité et à part se faire du mal, ça ne changera en rien à la situation.

Je ne sais moi même pas comment j'aurais réagi, je ne veux pas juger cette madz mais en tout cas je reste convaincue que c'est au parents de prendre des mesures nécessaires pour expliquer les choses aux enfants afin qu'ils restent le plus éloignés possible de leur problèmes de couple.

En tout cas, je compatis et j'espère que cette madmoizelle ira mieux et qu'elle pourra surmonter cette épreuve difficile ( mais j'en doute pas  ).

 

[Nallie]

J'ajoute ma pierre à l'édifice, mes parents ont divorcé il y a 14 ans suite aux infidélités de mon père.
Je ne peux pas dire que j'ai été épargnée par ma mère, qui voyait en moi le seul interlocuteur possible pour exprimer sa douleur (j'avais 12 ans...). Sans vous inonder de détails, je vais partager avec vous mes humbles conclusions :

Je suis d'accord avec les Madz qui rappellent que la trahison est envers l'épouse et non les enfants.

NON, les parents ne sont pas parfaits, et pour ma part j'estime que devenir adulte suppose en partie d'accepter cet état de fait (peu importe le "degré" d'imperfection du parent, qu'il soit infidèle ou fumeur clandestin)

En ce qui me concerne je ne reproche pas à mon père d'avoir brisé son mariage avec ma mère, il disait être malheureux avec elle, c'est son droit le plus strict d'aller chercher le bonheur ailleurs.
Ce qui je lui reproche, c'est la manière dont il a orchestré la rupture et les conséquences que mon frère et moi avons du subir. Elle est là la différence fondamentale selon moi. Le parent a le droit au bonheur mais il ne doit pas oublier ses enfants en route...

Je prône la bienveillance envers la Mad qui a témoigné, car chaque situation est différente, chaque enfant est plus ou moins armé pour affronter cette situation, et puis nous sommes tous des êtres humains, on réagit comme on peut face à l'inédit 

 

[Esiola]

J'ai trouvé ce témoignage très intéressant...

Je n'ai pas vécu cette situation. Je comprends le fait que certaines Madz soient choquées de l'implication de l'auteur du témoignage dans l'histoire concernant ses parents.

Mais je ne peux m'empêcher de réagir en tant qu'enfant (enfant de mes parents, on s'entend ) ayant toujours connu ses parents ensemble et ne pouvant donc qu'imaginer la situation.
Je suis proche de mes parents. Moi aussi, je les ai toujours vus comme un couple "modèle". Aujourd'hui encore, quand ils s'engueulent, je me sens mal... Pas comme quand j'étais plus jeune évidemment (à l'époque, je me planquais dans ma chambre en pleurant même pour de simples petites disputes...).

En fait, je crois que je ne supporte pas l'idée que l'un de mes parents souffre. Il en va de même avec mes frères et soeurs d'ailleurs, c'est vrai que j'ai peut-être un problème avec ça... 

Mais si je me retrouvais dans la situation de la Madmoizelle qui a témoigné, je ne sais tout simplement pas comment je réagirais... J'ose espérer que j'arriverais à ne pas m'en mêler évidemment, et en même temps je sais que j'en souffrirais énormément, pour mon parent "victime" d'adultère avant tout, mais aussi pour mon autre parent car je pense que ce n'est pas non plus une situation facile. Et puis pour moi-même j'imagine, au milieu de tout ça, avec cette image de mes parents telle que je l'ai toujours eue en tête qui se brouillerait... On connaît tout plein de désillusions quand on grandit, et celle-ci est probablement difficile à intégrer.

Mais lorsqu'on aime quelqu'un, il est je pense difficile de ne pas se sentir touché, quand bien même cela ne nous concernerait pas directement. Oui, l'idéal est de ne pas s'en mêler. Mais cet idéal est plus facile quand d'une part on ne vit plus avec ses parents (ce qui n'est pas le cas de l'auteur du témoignage), et quand d'autre part on investit un peu moins sa vie "familiale" (celle avec notre famille "d'enfance", pas la famille que l'on construit quand on est adulte).

Je ne suis pas sûre d'être claire dans mes propos, j'ai un peu de mal à exprimer ma pensée
En fait, ce n'est pas facile d'être très attaché à ses parents, même si j'imagine que ce n'est pas forcément facile à comprendre pour celles qui ne sont pas dans ce cas.

Et puis plus on grandit, plus on comprend ce que ça implique "derrière", la situation engendre une souffrance très différente de celle que peut ressentir en étant enfant (je ne dis pas que la souffrance d'un enfant est moindre, non non non, juste que ce n'est pas la même).

Bref, mes réflexions sont toutes mélangées, mais c'est très intéressant de vous lire toutes par rapport à vos ressentis personnels...

 

[Anasofia]

Merci pour ce témoignage.
Ce genre d'histoire m’interpelle souvent dans la façon par laquelle elle est gérée par celui qui est trompé. Enfin, pour avoir vécu l'infidélité tant au niveau du couple de mes parents, mais aussi plus tard dans mon propre "ex couple", j'ai toujours beaucoup de mal à comprendre ces conjoints qui décident de rester uniquement parce qu'ils ont des enfants (ce que mes parents ont fait d'ailleurs). Enfin s'ils ont le courage de continuer une vie de famille sans que l'histoire d'infidélité interfère sur celle-ci, j'entends par là pas de dispute ni de tension, je les admire. Mais j'en serais vraiment incapable. Et j'ai du mal à imaginer comment on peut continuer à se sentir respecté et faire confiance à l'autre après ce genre d'histoire... Face à ces gens qui restent coûte que coûte, j'oscille entre admiration et consternation. Bref, l'infidélité, ce vaste sujet, qui fini toujours (ou presque) par nous concerner tôt ou tard !

 

[Ivich]

Ouah quel témoignage et quelle émotion il a suscité puisqu’à 19 ans également j’ai été mise dans la même situation, nos expériences ont des similitudes mais aussi beaucoup de différences.

Il s’agissait de ma mère qui rentrait plus tard que prévu le soir, entre deux et trois heures de retard, le week-end elle disait partir se promener et on ne la voyait que le soir venu, elle passait son temps enfermée dans sa chambre alors que mon père, mon frère (plus jeune) et moi regardions la télé, elle passait son temps sur son téléphone. Le mal-être de ma mère est devenu assez évident et mes doutes ont dû apparaître vers mars. Les mois passèrent et la situation devenait de plus en plus difficile à vivre pour mon père qui ne comprenait pas et était malheureux, et pour moi qui servais de confidente à ce dernier. J’interrogeais ma mère, lui expliquant qu’elle devait parler avec mon père pour que ça aille mieux, nous avions toujours été très proches. Je lui demandai si elle avait quelqu’un, elle m’assura que non, je la crus, mon père semblait soulagé et ma mère consentit à faire des efforts, à sortir avec nous au restaurant, faire des activités avec nous. Mais ce ne fut que de courte durée, elle redevint rapidement absente et mes doutes et mon mal-être s’intensifièrent.

Jusqu’au mois d’août où j’eus à travailler en tant que vacataire à son travail, étant toute la journée avec elle je ne remarquais rien de suspect, elle rentrait même en même temps que moi mais restait scotchée à son téléphone en rentrant, on aurait dit une adolescente en pleine crise. Puis un jour, alors qu’elle s’absentait de son bureau je m’y faufilais, m’emparais de son téléphone et vis le sms d’un homme « je t’aime comme un dingue », purée le choc… J’ai eu l’impression de prendre une balle dans la poitrine, j’ai fait une crise d’angoisse et me suis enfermée dans un bureau, je me suis calmée tant bien que mal et n’ai rien dit ni à elle, ni à mon père.

Alors que je passais quelques jours chez mon copain j’ai écrit une longue lettre à ma mère, lui expliquant que je savais tout et l’exhortant à se raisonner, à se réconcilier avec mon père, à lui redonner une chance (égoïste que je suis). C’est horrible mais à l’époque ce n’était pas tant le fait qu’ils se séparent qui me rendait malade c’était les difficultés financières qui allaient subvenir. Ils avaient tous deux des salaires assez moyens et ce n’était pas toujours facile, on avait plusieurs chats et j’avais peur d’être obligée de m’en séparer si l’argent manquait (encore une fois beaucoup d’égo¬¬ïsme…). Elle réagit plutôt mal à ce courrier ne comprenant pas pourquoi elle n’aurait pas le droit d’être heureuse, m’expliquant que c’était trop tard. J’étais dégoûtée, on en restait là et je me disais qu’elle n’avait qu’à avoir un amant du moment qu’elle restait avec nous et que tout continuait comme avant. Grave erreur…

Tous les soirs je l’entendais au téléphone avec lui, conversations lourdes en détails sexuels, nous étions à l’étage et mon père au rez-de-chaussée, comment pouvait-elle croire que je ne l’entendais pas ? Ma haine s’accentuait de jour en jour jusqu’à la fin du mois de septembre alors qu’elle était sortie je fouillai dans un tiroir et découvris une lettre de sa main ou un brouillon. Adressée à son amant il s’agissait d’une lettre enflammée, lui indiquant ô combien sa vie avait changé depuis qu’elle l’avait connu. J’ai pété un plomb… Je l’ai appelée sur son portable et d’un ton glacial je lui ai ordonné de faire ses valises dès qu’elle rentrait à la maison, si elle ne s’exécutait pas je ferai en sorte qu’elle ne revoit jamais mon frère. Elle l’a très mal pris, me disant que de toute façon elle avait prévu de partir. Elle est donc rentrée, a fait ses valises, mon père ne comprenait pas ce qu’il se passait, elle rejeta dans un premier temps la faute sur moi, mon père comprit, il pleura, la supplia de rester, elle embrassa mon frère, pas un regard pour moi et partit. J’avais donc 19 ans. J’ai eu un immense soulagement de m’être libérée du mensonge, comme prévu les difficultés financières apparurent me projetant dans la vie d’adulte, à payer seule mes études, à trouver un emploi à côté, à assurer le rôle de mère pour mon père et mon frère. Je n’ai pas parlé pendant près d’un an à ma mère, maintenant nous sommes redevenues aussi proches, mon frère ne lui a toujours pas reparlé, il s’y refuse, ça fait 5 ans. Mes parents sont désormais chacun en couple de leur côté, heureux.

Contrairement à toi j’ai toujours refusé de jouer la comédie et tout comme toi je pense avoir fait le meilleur choix, bien qu’à l’extrême opposé du tien. Ma mère était malheureuse avec mon père, je lui ai donné le coup de pied au cul nécessaire pour qu’elle fasse éclater la vérité. Je préfère que nous ayons vécu cette terrible épreuve de la séparation plutôt que d’avoir eu à passer des années dans le mensonge, à attendre que ça se dissipe alors que mes parents étaient tous les deux malheureux. La séparation est vraiment une horrible épreuve dans la vie d’un couple (lorsque l’un des deux est encore amoureux) mais aussi pour les enfants, mais je pense que ce n’est pas pire que de vivre dans le désamour et dans la tristesse d’un couple irrévocablement fini.

Quant à ceux et celles qui disent que les enfants ne devraient pas s'immiscer dans ce genre d'histoire, malheureusement les parents, par leur manque de discrétion, les y impliquent souvent malgré eux. Et même à 19 ans, la maturité nécessaire pour gérer ce genre de situations fait défaut également...

Ivich.

 

[SallyVonHolle]

Moi ce qui me dérange surtout ici, ce n'est pas tant l'histoire en elle-même (même si personnellement je serai plutôt de l'avis "le couple d'un côté, les parents de l'autre" donc avec une "neutralité" de l'enfant...mais après chacun sa manière de réagir face à ce type de situation.

Non moi ce qui me choque, c'est le fait de venir expliquer dans les moindres détails l'histoire du couple DE SES PARENTS. Ce n'est pas uniquement l'histoire de cette madz, mais avant tout celle de son père et de sa mère, et qui déborde ici de jugements, sans qu'on ait tous les tenants et les aboutissants de la relation de couple qui les unissait. C'est comme si d'un coup je venais raconter la maladie d'un proche sans lui avoir demandé son avis, ou bien les problèmes sexuels d'un autre, ou la vie de famille d'un autre encore.

Qu'on raconte sa propre expérience ok, il n'y a pas de souci, mais ici on touche à beaucoup plus délicat que ça. D'autres personnes sont encore plus directement concernées par cette histoire, et à moins que la madz ait demandé à son père et sa mère de raconter tout ça, ils peuvent à tout moment voir leur vie étaler aux yeux d'inconnus. Et ça me dérange.

 

[Flixouille]

Moi ce qui me dérange surtout ici, ce n'est pas tant l'histoire en elle-même (même si personnellement je serai plutôt de l'avis "le couple d'un côté, les parents de l'autre" donc avec une "neutralité" de l'enfant...mais après chacun sa manière de réagir face à ce type de situation.

Non moi ce qui me choque, c'est le fait de venir expliquer dans les moindres détails l'histoire du couple DE SES PARENTS. Ce n'est pas uniquement l'histoire de cette madz, mais avant tout celle de son père et de sa mère, et qui déborde ici de jugements, sans qu'on ait tous les tenants et les aboutissants de la relation de couple qui les unissait. C'est comme si d'un coup je venais raconter la maladie d'un proche sans lui avoir demandé son avis, ou bien les problèmes sexuels d'un autre, ou la vie de famille d'un autre encore.

Qu'on raconte sa propre expérience ok, il n'y a pas de souci, mais ici on touche à beaucoup plus délicat que ça. D'autres personnes sont encore plus directement concernées par cette histoire, et à moins que la madz ait demandé à son père et sa mère de raconter tout ça, ils peuvent à tout moment voir leur vie étaler aux yeux d'inconnus. Et ça me dérange.

Tout à fait d'accord! En se mêlant de cette manière des affaires de couples de ses parents, elle s'est imiscée dans leur relation, ç

 

[Lyncis]

C'est bien beau de dire que les enfants doivent rester neutres, mais est-ce bien réaliste ?

Personnellement, j'ai beau aimé mes parents, s'ils agissent mal je ne vais pas fermer les yeux et me dire qu'il faut absolument que je préserve nos relations, quitte à être hypocrite. Humainement il m'est impossible de ne pas m'interposer en cas de dispute (ne serait-ce que pour éviter que ça dégénère, car ça peut être violent) ou de ne pas prendre parti pour celui qui souffre, qui est lésé.
Je l'ai vécu pendant le divorce de mes parents, à la fin de mon adolescence. J'ai joué l'arbitre malgré moi, simplement parce que je ne pouvais pas m'enfermer dans ma chambre en faisant mine de ne rien entendre. J'ai essayé de soutenir moralement mon père, qui se trouvait au plus mal à ce moment-là. Oui, c'était un climat familial toxique. Oui, j'ai peut-être eu tort de m'en mêler. Mais ce serait à refaire, je suis quasiment sûre que j'agirais de même, même si ce n'était pas la meilleure chose à faire.

Justement, je crois que ça fait partie de la maturité de perdre ses illusions sur ses parents et de savoir reconnaître quand ils se comportent mal envers leur famille. Je trouve inadmissible ces pères ou ces mères qui disparaissent et coupent les ponts avec leurs enfants, sous prétexte qu'ils sont "heureux" dans leur nouveau couple, ou ont créés une nouvelle cellule familiale (avec enfants). Ceux-là méritent d'être jugés, à mon sens, parce que les conséquences sur leurs enfants peuvent être désastreuses et la souffrance énorme. Ils ont été égoïstes, lâches ou malhonnêtes, ou tout cela à la fois, et si j'étais dans cette situation je crois que je ne pourrais jamais pardonner le parent qui m'aurait abandonné. Ou alors, très difficilement et au bout de plusieurs années.

 

[Melissa]

La madZ qui a témoigné a lu vos commentaires, et tenait à y répondre : 

"Dans un premier temps, je remercie toutes celles qui me conseillent, ainsi que celles qui me comprennent ou du moins, essayent de me comprendre. Je peux ainsi voir que je suis loin d’être aussi seule que je le pensais, dans une telle situation, et ça fait un bien fou ! Bon courage à toutes les madz passées par là. Et encore plus de courage à celles pour qui ça s’est mal fini (du coup je me dit que j’ai de la chance…).

Mais, d’autres commentaires m’attristent au plus haut point. Comment pouvez-vous me juger sans avoir connu ma situation, ma détresse ? Toutes ces filles disant qu’ “il ne faut pas s’immiscer dans la vie de couple de ses parents”, c’est bien beau en théorie. Sauf que comme on dit : “en théorie, tout se passe bien”. J’ai 19 ans, j’ai l’âge de comprendre, de ressentir les choses qui se passent autour de moi. Comment pouvez-vous imaginer faire l’autruche face à de telles révélations ? Et encore, je pense ne pas m’être trop impliqué dans l’histoire : je n’en ai parlé qu’à mon père, je n’ai aucunement influencé la suite des évènements. 

Quant à celles qui me jugent pour être allée trop loin dans mes recherches (géolocalisation, mails), je vais vous poser une question : si vous aviez les moyens techniques de savoir ce que vous cherchez depuis des mois, fermeriez-vous les yeux, juste pour garder bonne conscience ? Moi, en tout cas non, et je ne regrette rien. Vous trouvez ma situation malsaine ? Mais pensez-vous que je l’ai choisie ? Si j’avais eu à décider, jamais je ne me serais trouvé dans une telle situation (plus qu’embarassante !). 

Et ensuite, pour celles qui disent “cette madz n’a pas été trahie, c’est uniquement sa mère qui l’a été”, je répondrai : ma mère a été largement plus touchée que moi, certes. Mais mettez-vous juste en tête que pendant des mois, j’ai vécu sans père la semaine, pendant qu’il était dans les bras d’une autre, et qu’il ne s’est pas gêné pour me mentir, des dizaines de fois. Maintenant ça fera aussi partie de ma vie, de mon passé, de mon vécu. Donc s’il vous plait, avant de poster, pensez à tout le mal qu’un tel petit message peut faire. Néanmoins, je m’attendais à de telles réactions.

Sur ce… j’espère que certaines d’entre vous serez plus indulgentes."

 

[Lyncis]

@misstenebrae Je vais faire dans le HS mais je tenais simplement à te souhaiter bon courage pour l'avenir, ainsi qu'à ta sœur...  On ne se connait pas ni rien, mais ton témoignage m'a touché et j'ai écrit le mien en pensant particulièrement au tien. Alors, amour, câlins et smiley niais de circonstance : 

 

[Moukinette]

Je réponds à Nine Seventeen qui ne veut pas que je cite son message, donc si tu passes par là
Tout comme toi lorsque mon père nous a abandonnées toutes les trois, j'ai réussi à ne pas imaginer que tous les hommes sont comme ça et à faire confiance à mon copain, qui lui, malgré son réconfort et sa gentillesse face à cette situation qu'il a lui-même vécue étant plus jeune, m'a trompée allègrement pendant 3 ans. Je lui ai pardonné, mais maintenant, la confiance, ça ne fait plus partie de mon vocabulaire. C'est pour ça que je disais qu'il m'est impossible de faire confiance aux hommes à nouveau : une fois ça "passe", deux non. C'est vraiment difficile à gérer car on a beau vouloir faire confiance du plus profond de nous-mêmes, quelque chose nous en empêche