Comment mon emploi a failli m'achever - Témoignage

23 Octobre 2005
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savigny sur orge
Je suis travailleur social moi aussi (conseillère en économie sociale et familiale) et je comprend très bien ce que tu as vécu
Ce travail est très prenant!! Et ce n'est pas juste écouté des gens (car j'entend ca souvent)
L'année dernière j'étais dans une résidence très compliqué ou en 2 ans j'ai eu 3 décès (sur 14 personnes) et plusieurs procédure expulsion ainsi que menace sur ma personne etc.
Vers aout l'année dernière j'ai craqué et je l'ai dit a mon supérieur qu'il fallait absolument que je change de poste.
Un moi après une autre résidence s'ouvrait. Il m'a changé de poste et maintenant je me sens beaucoup mieux dans mon travail.
En tout cas bon courage, et prend toi le temps qu'il faudra pour aller mieux.
 
6 Mai 2013
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@Juke : c'est possible effectivement étant donné que toi c'est pas le travail mais les patrons qui te harcelaient, donc pas exactement la même chose. Être ton propre patron, c'est la meilleure chose pour toi, il est clair que personne ne te fait de reproches inutiles et ne te rabaisse. Je pense que tu aurais carrément pu porter plainte auprès de tes employeurs d'ailleurs. En tout cas, j'imagine à quel point ça a dû être dur d'aller travailler et de te confronter à ces personnes. Après tout dépend si tu veux retravailler pour quelqu'un ou non.

Personnellement, j'ai aussi subit un burn out il y a 4 ans qui me poursuit encore aujourd'hui. Étrangement, c'est le poste occupé qui me met dans cet état de stress et d'angoisse.
Quand j'ai fait ce premier burn out, j'étais dans une entreprise où il n'y avait aucune écoute et peu voir pas de soutien de la part de mes responsables, rien n'était fait pour nous détendre, au contraire on nous en demandait toujours plus et plus vite. A part quelques collègues, c'était vraiment un territoire devenu très hostile!
Je commençais à devenir cynique, à pleurer tout le temps, crises de nerfs, etc.
J'ai été en arrêt de travail pendant au moins 4 mois peut-être plus, mon médecin traitant a été une très bonne écoute attentive et à me dire ce que j'avais clairement besoin d'entendre, je crois d'ailleurs que je ne le remercierais jamais assez!!
J'ai finalement été suivie par une psychologue du travail et j'ai été déclaré inapte par la médecine du travail, le choc : "inapte", dur à encaisser, mais à force de le lire et de voir ce que j'étais devenue j'étais soulagée de ne plus jamais remettre un pied dans cette entreprise. Je suis partie, j'ai trouvé un autre travail, j'ai filé ma démission, ce jour-là j'étais tellement heureuse.
Puis d'autres emplois, et puis un jour plus rien, obligée de retourner dans ce même genre de poste avec une entreprise qui semblait avoir une culture d'entreprise différente (mais qui ne l'était pas au final), et bam : stress, angoisse, crises de larmes étaient de retour.
Je décide de ne jamais retourner dans ce genre d'entreprise et plus jamais sur ce type de poste, qui visiblement ne me réussi pas.
1 année passe, de petits boulots en petits boulots et là on me propose un emploi bien payé pour une entreprise de bonne renommée pour le même poste. Je me dis, j'y vais on verra et là je tiens 2 mois, tout se passe bien et du jour au lendemain, crise de larmes, stress, angoisse, irritabilité, bref, ce n'est définitivement pas pour moi. Finalement ce n'est pas l'entreprise mais le travail en lui-même qui me pose problème. L'affaire n'est pas terminée, je ne vais plus travailler depuis 5 jours et j'espère qu'on trouvera une solution à mon problème de contrat avec ma responsable RH.

Tout ça pour dire que quand c'est pas possible, c'est pas possible et que toutes les personnes bien intentionnées (ou non) qui disent "quand on veut on peut" revoient leur façon de penser et s'adaptent!

En tout cas, merci pour ces témoignages, ça fait du bien de savoir qu'on n'est pas la seule à avoir subit ou subir encore ça.
En même temps, c'est très inquiétant de voir le nombre de personnes touchées par ces burn out.

Quoi qu'il en soit bon courage à toutes (et tous).

N'hésitez pas à le signaler, il faut le signaler à votre entourage d'abord même si au début ils ne comprennent pas, ça viendra, des fois pour certaines personnes c'est pas facile d'accepter que son fils/sa fille ne va pas bien.
Puis aller voir son médecin traitant, il sera à l'écoute et vous aidera, il est là pour ça et s'il ne vous comprend pas et ne vous écoute pas et vous regarde d'un air goguenard, allez voir un autre médecin! Ne restez pas à culpabiliser, à vous infliger une torture supplémentaire. Arrêtez tout, on n'a qu'une vie, on ne doit pas la passer comme ça!
 
6 Mai 2013
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Moi aussi j'ai cru pendant un moment que mon boulot allait avoir ma peau.
C'était il y a 2 ans. J'occupais un poste où je commençais à tourner un peu en rond. Mais je tenais le coup et je me donnais du mal parce qu'on m'avait promis que bientôt je pourrais accéder au boulot dont je rêvais depuis des années...
Et puis, un jour, j'ai aidé ma collègue sur un dossier. N'ayant pas été à la 'hauteur' de ses attentes, elle est allée se plaindre à mon chef.
A partir de ce moment, tout a dérapé.
Il faut dire que d'un autre côté, je vivais, côté privé, une expérience exaltante : je publiais mon premier roman.

Du coup, ma très chère collègue et mon super manager ont pensé que je n'étais plus investie dans mon travail, que je privilégiais ma vie privée, etc.

Ce fut le cercle vicieux : plus on me disait que je faisais des erreurs, plus j'étais sur le qui vive, plus j'étais sur le qui vive, plus je faisais des erreurs...
Une faute de frappe dans un mail, un retard dans l'envoi d'un courrier... J'étais convoquée dans le bureau et on me disait de faire attention parce que si je continuais comme cela, on ne pourrais pas me garder...
Même les erreurs des autres était de mon fait : je devais livrer un cd envoyé par un collègue d'un autre site. La boîte était vide, c'était de ma faute : je n'avais pas vérifié avant de livre !

Je vivais avec une boule d'angoisse en permanence dans le ventre. Je me réveillais en plein nuit avec la peur qui m'étreignait la poitrine. J'ai même terrorisé mon mari et mes enfants une nuit où j'ai hurlé sans discontinuer pendant 5 minutes. Mon homme a dû me gifler pour que je reprenne pied dans la réalité.

J'ai fini par contacté la médecine du travail et la RH. On m'a trouvé un autre poste, je suis reconnue pour mes qualités professionnelles et mon sérieux.

Mais rien n'y fait. Tous les matins, je me demande ce qu'il peut me tomber dessus. J'ai toujours de terribles crises d'angoisse.
Je prends des anxyolitiques et je vais voir une psy. J'espère que cela m'aidera à oublier cette sale histoire.

Souvent, je me dis que ce chef a failli tué ma vie professionnelle. En tout cas, il a sérieusement sapé ma confiance en moi... Pour cela, je lui en voudrais toute ma vie...
 
8 Juin 2007
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Je pense aussi savoir quelle mad a écrit le témoignage et je susi contente qu'elle l'ai fait parce que même si on en parle de plus enplus c'est encore assez peu médiatisé et beaucoup ont les mêmes préjugés qu'elle a eu avant d'en faire un.


harryjoe;4098683 a dit :
tout lui faisait peur, le moindre choix (aussi futile soit-il comme courgette ou tomate ce soir?) la paniquait, et les pensées suicidaires...
Ah mais c'était tellement ça! Tout était source d'angoisse (je trouvais beaucoup de choses pas "normales").
Personnellement j'ai fait une dépression des suite d'un harcelement moral donc ce n'est pas exactement les mêmes symptômes mais je pense qu'il y a des recoupements. Notamment sur le fait qu'on ne voit strictement rien arriver.
Je n'ai mis "que" 3 mois à m'en remettre, mais je me souviens très bien de cette angoisse qui me prenait rien qu'à l'idée de devoir y remettre les pieds après mon arrêt... Je revais de me faire licencier pendant mon arrêt, ce qui est possible à partir du moment où on cumule 6mois d'arrêt (en Belgique du moins)
Et puis finalement, petit à petit je me suis renforcée, j'ai pu y retourner et j'ai même très mal pris mon licenciement par la suite. Aujourd'hui j'en suis bien heureuse puisque c'est ce qui m'a permis de tourner la page définitvement.

Puisses-tu chère mad, te reconstruire complètement.

J'espère que tout ça est derrière moi mais pour avoir déjà eu des soucis d'angoisses liées au boulot, je ne peux pas me dire que ce n'est qu'un accident, je reste donc vigilante.
 
23 Mai 2011
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Liège
Après avoir lu ce témoignage qui m'a particulièrement touchée (vu qu'il résonne fort avec un burn out que j'ai eu  l'an passé), et tous les commentaires, j'ai envie de dire que la vie peut être plus belle après le burn-out.

En tout cas, c'est ce que j'en retire personnellement: après beaucoup de doutes, de pleurs, de difficultés et surtout un bon suivi médical et psychologique, je connais enfin mes limites. Et dans le fond, je me dis que c'est pas plus mal que j'aie craqué aussi jeune (à 23 ans): maintenant je sais que je dois faire attention à moi, connaître mes limites, mais surtout savoir que personne n'est jamais indispensable (perso je me mettais une pression de malade car je pensais qu'en arrêtant le travail, même si j'étais très mal, personne ne pourrait me remplacer, donc je culpabilisais à mort). Dans le fond, rien ne vaut la peine de se rendre malade, et surtout pas un travail. Maintenant, j'ai quitté mon boulot, j'en cherche un autre et je sais surtout que je ne ferai plus les même erreurs :)

Et tant pis si on me juge, si on pense que je suis fainénante, qu'il suffit de relever la tête, d'y mettre du sien: c'est faux! J'ai craqué parce que je n'arrêtait pas de faire des efforts, et que j'aurais mieux fait d'arrêter plus tôt! Alors à toutes celles qui sentent qu'elles risquent de craquer: parlez-en autour de vous, prenez soin de vous avant de dépasser vos limite, et si votre médecin vous dit de vous reposer, faites-le! Même si vous pensez que le monde va s'écrouler parce que vous vous arrêtez quelques jours: c'est faux. (perso j'ai fait la bétise de recommencer à bosser contre avis médical, pour finalement revenir le lendemain en pleurs avec un médecin qui m'a juste dit "je ne suis pas vraiment surpris... Bon maintenant vous allez m'écouter et vous reposer.")

Enfin voila, il y a toujours du positif à retirer d'expériences négatives: je sais maintenant voir le bon côté des choses, me préserver, et mettre mon bonheur personnel avant mon travail ! Courage à la madz qui a témoigné en tout cas, je suis sûre que ça ira mieux pour elle très bientôt :fleur:
 
7 Octobre 2008
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Sedalia
www.riotinparadise.net
Je crois que j'ai su m'arrêter à temps et aller voir mon médecin avant que je pète vraiment un plomb.

Un matin, je me suis habillée, maquillée, pris mon petit dej. Tout comme d'hab. Sauf que j'ai pas pu franchir le seuil de ma porte pour aller bosser.

Je ne fais pas un boulot à risque, seulement tellement de stress engrangé durant tant que temps que ça a fini par pété.

Résultat: je fais toujours mon taf avec conscience, mais n’investir ni colère, ni stress et je prends ces pauses durant la journée que mes collègues prenaient mais pas moi.

J'ai aussi l'impression que c’est de plus fréquent, peut-être parce qu'on en demande de plus en plus aux gens mais que de leur corps fini par refuser.


Bon rétablissement, c'est pas facile de se reconstruire après ça.
 
  • Big up !
Réactions : Meligood
9 Novembre 2006
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Paris
7happymuffins.wordpress.com
Merci pour ce témoignage émouvant, dans lequel je me suis un peu retrouvé.

Il y a quelques années, j'ai fait ce que mon médecin a appelé une dépression nerveuse mais il me semble parfois que c'était le début d'un burn-out.

A l'époque, je venais d'être prise sur liste complémentaire du concours de prof des écoles. Ma mission : être prof pour des CE2 pendant une année complète, sans avoir suivi d'autre formation que la préparation au concours). Si je parvenais à faire cette année complète, à la fin, je serai non pas titularisée mais admise au concours et donc admise à suivre l'année de formation au métier de professeur des écoles.

C'était le métier que je voulais faire depuis le lycée.

J'ai été appelée le vendredi midi pour prendre la classe le lundi matin, dans une ville à une heure de chez mes parents. Alors comme je n'avais pas le permis, j'ai dû démarcher le week-end pour trouver un logement.

Ensuite, le lundi matin, j'ai dû trouver des activités à faire. On était en octobre et les élèves avaient déjà eu une remplaçante pour le début de l'année.

C'était une classe dans une petite ville où les parents suivent avec beaucoup d'attention la scolarité de leurs enfants et sont très investis.

Je suis perfectionniste et travailleuse.

Je me suis donc retrouvée avec :
- ma pression personnelle ("il faut que mon travail soit parfait, que je sois à la hauteur, que je respecte le programme du ministère, le programme que je me suis fixée, que les élèves soient heureux, etc.")
- la pression des parents (après une remplaçante, les élèves avaient pris du retard sur le programme, une nouvelle, toute jeune, c'est effrayant bien sûr)
- la pression du ministère (j'étais bien sûr inspectée comme tous les profs et étant super sensible aux remarques, chaque point noir était signe d'échec pour moi)

La directrice, soucieuse de ne pas fâcher les parents, ne voulaient pas que je leur dise que j'étais recrutée sur LC alors lors de la réunion parents-prof (que j'ai préparé pendant une semaine dans l'angoisse la plus totale), j'ai dû mentir et dire que je sortais de l'IUFM, certes mais que j'étais titulaire.

Pourtant, malgré toute cette pression, mes collègues me passaient leurs cours pour m'aider (mais il fallait savoir les présenter et gérer mon temps et je ne pouvais pas tout copier non plus), les enfants étaient adorables. Certaines petites, qui avaient senti mes difficultés, s'étaient même autoproclamées assistantes de la maîtresse. <3 C'était vraiment trop chou...

Mais voilà... Je voulais que tout soit parfait. N'avoir aucun reproche. Que tout soit parfait, sans fausse note. Parce que pour moi, professeur, c'était former la base de la société, c'était le seul métier que je voulais faire et que... eh bien, rien. Je n'envisageais même pas l'idée de faire autre chose. Je n'envisageais même pas l'idée d'échouer, d'abandonner.

Tous les soirs, j'allais sur le net, après les cours, pour essayer de trouver des exercices tout près à donner à mes élèves, des conseils... Puis je rentrais chez moi, je préparais la journée du lendemain jusque 23h. Je m'accordais une heure de loisirs et puis j'allais me coucher. Et le lendemain ça recommençait.

Les jours passaient et je stressais de plus en plus. Ca m'a semblé durer une éternité, des mois et des mois. Mais je suis toujours étonnée de constater qu'au fond, ça n'a duré que 3 semaines.
La réunion parents-profs.
Le passage de l'inspecteur.
Les plaintes des parents parce que je prenais du retard.
Les appels chez mes parents, tous les soirs, parce que je ne les voyais que le week-end. Je pleurais au téléphone une fois sur deux.
L'envie qui montait progressivement de tout plaquer, mais sans oser le dire...l'idée que peut-être, si je me faisais du mal physiquement, quelqu'un le verrait et prendrait à ma place la décision de tout arrêter.
J'étais très tentée d'arrêter mais... quelque chose me retenait. Je ne sais pas trop ce que c'était.
Et puis, il y a eu les vacances de Toussaint.
Je ne faisais que penser à la rentrée et j'en tremblais et j'en pleurais.
Une de mes meilleures amies est venue passer la semaine avec moi chez mes parents et je me suis confiée à elle.
Elle m'a encouragée à arrêter et le simple fait d'avoir quelqu'un qui me soutenait m'a rassuré.
Je suis allée voir le médecin qui m'a donné un arrêt maladie pour dépression nerveuse.
Et puis j'ai présenté ma démission. Je me suis senti le coeur léger dès que j'ai pris ma démission.
Ca y est. C'était enfin fini. J'étais... libre.

J'ai pris le temps quand même pendant mes vacances de corriger les évaluations des élèves. Par souci de bien finir les choses et je suis allée rendre toutes mes affaires à l'école.
Ca m'a un peu brisé le coeur d'entendre les élèves me demander pourquoi je n'étais pas revenue et si j'avais été malade. Et ça m'a gênée aussi de rendre mes clés à l'agence immobilière à la dame qui s'était mobilisée pour m'aider à trouver un logement à louer.

Aujourd'hui, j'ai un nouveau boulot. Un boulot alimentaire, stressant. Pas celui de mes rêves, certes ! Mais dans lequel je me donne à fond (un peu trop sans doute)

Parler de l'expérience que j'ai en tant que prof stagiaire me fait toujours un peu quelque chose mais ça va faire 5 ans environ maintenant et ça va beaucoup mieux qu'avant. Quand j'en parle à voix haute, c'est toujours précipitamment, mais je ne tremble plus, je ne suis plus au bord des larmes ou à peine.

'fin voilà, quoi... ^^
Si j'ai un truc à dire aux filles qui souffrent dans leur travail, c'est qu'il ne faut surtout pas laisser les choses couler toutes seules. A force de dédramatiser, ça peut parfois prendre plus d'ampleur que ce que l'on croit.
C'est important de faire le point de temps à autre. Et quand ça commence à chauffer, essayer de trouver un plan B. J'aimerais m'étendre là-dessus davantage mais je veux pas faire un plus gros pavé que celui-là ! ^^°
 
Cet article exprime ce que j'ai ressenti durant tout mon service civique. Ils ont failli me détruire mentalement. Ils étaient à deux doigts de réussir, mais après en avoir parlé à mes parents, et pris du recul, j'ai réussis à m'accrocher !
 
5 Février 2013
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Avocat, c'était le métier dont je rêvais depuis toujours, petite j'étais déjà déléguée de ma classe de la 6è à la terminale et je prenais mon rôle tellement à coeur qu'il fallait m'arrêter enfin bref....
J'ai bien sué durant mes années de fac, j'en ai recommencé deux d'ailleurs tellement j'aimais ça c'était dur.
Mais j'y suis arrivée, de petits boulots en grosse pression que je me mettais à moi même et que- sans doute tout à fait inconsciemment- ma famille faisait peser sur moi.
J'ai donc prêté serment, c'était peut être un des plus beaux jours de ma vie, j'avais 26 ans et quelques et j'étais presque heureuse...mais bizarrement j'ai commencé à flipper.
J'ai idéalisé ce métier merveilleux, j'ai cru que j'avais les reins assez solides pour supporter la pression, le milieu, les usages et les codes.
Mais je n'ai fait des stages qu'une fois à l'Ecole des Avocats, qu'une fois après avoir obtenu mon concours d'entrée. Elle est là l'erreur.
En attendant, j'ai déchanté.
Première déception en n'étant pas embauchée dans le cabinet où j'avais fait mon plus long stage, deuxième déception quand je prête serment, je n'ai pas de boulot à la clé, troisième, le cabinet qui finit par m'embaucher en février 2008 n'a rien à voir avec ma personnalité, et je n'ai pas l'intention de pleurer des larmes de sang tous les soirs sur des sujets que je ne maîtrise pas.
Je me familiarise à la garde à vue, aux geôles puantes du palais, je sens bien ma "vocation" chevillée au corps....mon corps qui a beaucoup souffert avec le temps (+ 3 tailles, + 30 kg en 6 ans mais bon hein ,tout va bien) J'ai démissionné. Changé de cabinet, j'ai mangé du droit pénal matin midi et soir en me disant, c'est le début ça va aller.
Le burn out?Il est arrivé plus vite que la thune. Moins d'un an après avoir prêté serment, j'ai arrêté de me maquiller, j'ai pleuré tous les soirs, seule, incomprise parce que comment veux tu comprendre qu'on souffre autant d'avoir fait ce pour quoi on a étudié durant 8 ans? ce qu'on a toujours voulu faire? Et puis avocat, ça claque, ça gagne de la thune (paraît il) et puis surtout avocat, c'est un milieu où on ne se plaint pas. Voilà. C'est normal d'en chier....ok.
Alors je re démissionne (enfin bon on m'aide un peu hein, suivez mon regard) et je suis face à deux chemins: j'arrête. (OMG mais où étais tu quand j'ai posé cette fucking question???) soit je m'installe, au moins j'aurai essayé.
Devinez ce que j'ai fait?Bingo.
C'est la sixième année. Jsais même pas comment j'ai fait pour tenir sans anxiolitique, sans alcool, sans drogue, sans mec.
Jsais pas du tout, mais je sais que j'ai pleuré plus que n'importe quel épisode de Dawson aurait réussi à le faire.
J'ai pleuré oui, j'ai eu peur parfois de mes clients, je n'osais pas sortir, à cause d'un malade qui m'a harcelée, je me suis endettée, et dois encore payer des crédits, mais n'arrive que rarement à joindre les deux bouts, parce que j'ai commencé sans rien, et je me retrouve avec plus de dettes qu'au début! Parce que profession libérale = pas de salaire. Donc si les gens te paient, c'est cool, sinon, bein...tant pis.
Et moi c'est plus tant pis. Le sentiment d'avoir échoué, la colère contre le système, la peur du téléphone qui sonne, la phobie de la boite aux lettres, le banquier qui me débecte, la thune en général....Et mes idéaux dans tout ça? Oula les pauvres. J'ai compris que j'avais idéalisé, que je ne savais pas où je foutais les pieds, personne ne nous a mis en garde contre la dureté réalité de ce métier.
Un jour j'ai été appelée à la rescousse pour donner des td. Et j'ai compris où était ma place: enseigner.
Voilà, j'arrête en fin d'année pour me réorienter. Stop les frais, la galère, les pleurs, le sentiment d'échec, stop.
Je serai peut être vendeuse quelques temps le temps de me refaire une santé, pour préparer le concours que j'ai déjà passé cette année d'ailleurs. Mais je n'aurai plus peur des impayés, plus peur de voir débarquer des huissiers, plus peur de l'interphone, plus mes boyaux qui se tordent, plus peur de croiser mon proprio, plus peur de ne pas pouvoir remplir mon frigo. C'est fou en l'écrivant je me rends compte.
Mon burn out, je l'ai fait vite, et j'ai mis 5 ans pour comprendre qu'il fallait partir.
Maintenant je sais. J'ai mal au coeur, ah ça c'est sûr, mais je n'ai qu'un seul regret. Ne pas avoir fait un stage plus tôt. Au delà de ça, ce qui est fait, est fait. J'ai rencontré des gens géniaux, mais je ne m'userais pas la santé pour un métier qui ne m'apporte pas le bonheur.
Tant de gens tombent en dépression, déclenchent des maladies, sombrent dans l'alcool et pire dans mon boulot, et jsuis encore jeune, une madmoizelle, alors je me relève, et j'avance. Parfois, il faut être au fond de la piscine pour pouvoir donner un coup et remonter à la surface. Plus que 5 mois. Tout ira bien maintenant, je suis là. Bises les Madmoizelles, ne lâchez jamais prise, vous êtes formidables, quoiqu'on en dise.
 
13 Octobre 2006
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Paris
Je lis ce message du fond du canapé de mes parents, que je squatte depuis près d'un mois... après avoir subit une opération relativement lourde, qui était nécessaire, mais pas indispensable, dont j'aurais pu me passer, mais qui, petit à petit, est devenue la seule issue possible pour échapper à mon boulot, ne serait-ce que quelques semaines... Je me rends bien compte de la folie de la situation, mais je ne sais pas comment en sortir.

Dès le départ, ce boulot ne m'a pas plu, quand mes amis me demandaient comment ça se passait, je disais "c'est pas hyper intéressant, et un peu difficile parfois, mais l'ambiance est sympa", et c'était vrai.

Mais tout a commencé deux ans auparavant, lors de l'année de formation qui a précédée. Après un concours que j'ai réussi plutôt facilement, mais surtout un peu par hasard, ne sachant pas trop quoi faire après mon 1er master 2, et ayant très peur du chômage.
Cette année a été objectivement la pire de ma vie, éprouvante moralement, physiquement, émotionnellement. Je ne peux pas trop en dire, mais après coup, et en en ayant parlé avec des amis qui sont aussi des professionnels de la santé, je pense que j'ai réellement subit un traumatisme. Aujourd'hui encore (c'était il y a 4 ans), il m'arrive d'avoir les larmes aux yeux en en parlant. Mais heureusement j'ai aussi rencontré des gens magnifiques, qui ont vécu les choses comme moi, ce qui nous a d'autant plus soudé.

Et puis est venu le moment de bosser réellement. J'ai pu choisir mon poste à l'issue de la formation, un domaine qui ne me passionnait pas réellement, mais où je pensais que je pourrais bien me débrouiller et accrocher un minimum pour que ça passe le temps d'obtenir une mutation sur un poste qui m'intéresserait plus.

Dès le début, niveau boulot, j'ai dû assurer sur mon poste et sur celui d'une collègue partie en maladie pendant plusieurs mois, sans réelle consignes. Pas toujours évident, mais étant perfectionniste, et aussi soutenue par mes chefs, j'ai donné le meilleur de moi-même, et je pense m'en être bien sortie (et l'équipe de subordonnées était géniale aussi)
Au bout de deux mois, premier changement de chef. Le nouveau ne connaissait rien au métier, mais était une crème, et quelqu'un de très brillant, et son adjoint (mon chef direct) était compétent, bosseur et très humain, donc ça s'est bien passé.
Il a tenu 9 mois.

Le nouveau est arrivé à l'été suivant, j'avais donc moins d'un an de boulot, et j'en étais déjà à mon 3eme N+2. Celui-ci était très froid, très distant, et surtout, lui aussi ne connaissait rien au boulot, mais contrairement au précédent, ne captait pas vite du tout. Petit à petit, il a fallu que je me repose uniquement sur moi-même car il n'était pas capable d'assumer son rôle de chef et les responsabilités qui vont avec, dans un job où les responsabilités sont quand même assez importantes (pour un de mes dossiers par exemple je gère un budget d'1,3 million d'€). Il a aussi fallu assumer un rôle de manager/assistante sociale/ psychologue pour les subordonnées, qu'il n'arrivait pas du tout à gérer. Tous les jours j'avais des femmes de 40 ans en larmes dans mon bureau, alors que même si j'étais plus "gradées" qu'elles (tant en gros cat A et elles cat B), mais pas leur chef sur un plan organisationnel.
6 mois après son arrivée, deuxième douche froide : mon N+1 est muté. C'était lui qui arrivait vraiment à faire le lien dans tout le bureau, entre les sub et le chef surtout, et humainement quelqu'un que j'appréciais beaucoup.

On apprend le nom de son remplaçant, qui n'arrivera que 4 mois après, et surtout son historique de harcèlement moral et sexuel dans son poste précédent. Ambiance, dans une équipe composée exclusivement de femmes.

ça fait maintenant près d'un an qu'on en est là. Ma collègue (celle de l'arrêt maladie) est partie et n'a pas été remplacée, c'est moi assume ses tâches en plus des miennes. C'est une marque de confiance de mes chefs, et j'en suis consciente. Et j'aurais pu l'assumer car en toute objectivité, elle en faisait bien moins que moi. Le problème c'est que je dois aussi assumer les fonction du N+1, qui, sans surprise est complètement nul, et en plus nuisible (du genre à te foutre des réunions tous les jours pour "faire le point sur les dossiers", CAD lire ses mail devant moi pour me demander des explications), et parfois du N+2 qui est incapable de prendre la moindre décision.

Bien évidemment, je ne compte pas mes heures, mais je suis cadre, et je pense que je dois mériter mon salaire confortable... souvent je rends un dossier à 23h quand il n'y a plus personne dans le bureau, et le lendemain je n'ai même pas un merci (toutefois, j'ai été promue très rapidement au grade supérieur, ce qui est aussi une forme de reconnaissance...)

Comparativement à ce que j'ai pu lire sur le forum, je ne crois pas que je subis autant de pression, même si les dossiers sont parfois lourds, les délais souvent contraints, et je dois garder à l'oeil ce N+1 complètement taré et insupportable, mais je ne subis pas de harcèlement à proprement dit, je n'ai pas de gens qui me hurlent dessus ou qui m'agressent tous les jours.

Je n'arrive pas vraiment à identifier ce qui fait que tous les jours j'ai la boule au ventre le matin, l'envie de pleurer quand j'approche de l'entrée du bâtiment où je travaille, littéralement envie de vomir quand je parcoure le couloir qui mène jusqu'à mon bureau, des diarrhées tous les jours où je bosse (et oui ^^), des crises de larmes silencieuses dans les toilettes, un mal de dos persistant depuis ce jour d'août où j'ai repris après 3 semaines de congés et où j'étais clouée au lit par des contractures musculaires venues de nulle part.... à part que surtout ce boulot ne m'intéresse pas, mais alors pas du tout, c'est quasi douloureux de le faire car ce n'est jamais ce à quoi j'ai aspiré, ça m'ennuie intellectuellement, et ça n'a aucun sens réel pour moi... et qu'en plus je dois faire avec deux chefs qui n'y comprennent rien, et donc que je suis en permanence dans l'incertitude et la peur qu'une connerie n'arrive. Et sans doute que malgré tout ça, je n'arrive pas à mettre suffisamment de distance, à m'en foutre, à relativiser...

J'ai un contrat qui m'oblige à rester encore au moins 2 ans et demi dans ce milieu (comme vous l'avez peut-être deviné, je suis en quelque sorte fonctionnaire), sinon je devrais rembourser tous mes frais de scolarité pour ma formation (2 ans de salaire en fait). J'espère être mutée en septembre prochain, c'est bien engagé, mais tout est possible, en particulier s'ils ne trouvent personne pour me remplacer... mais après un mois loin de tout ça, je me sens tellement déconnectée de tout ça, je ne comprends pas ce que je fais là bas, comme si ça ne me concernait pas, comme si j'étais dissociée...

Il n'y a pas d'issue à part attendre que ces 2 ans et demi passent, sans savoir quoi faire ensuite (puisque je ne veux plus faire ce travail, changer de milieu ne changerait pas mon problème).
J'ai l'impression que mon esprit est anesthésié par ce job, que j'ai perdu de l'intelligence, de la créativité, de la passion... tout ce qui faisait ma personnalité.

Voilà, je me sens piégée.

Désolée pour ce très long pavé, j'avais besoin d'en parler.
 

Coco.lalie

But what is puzzling you is the nature of my game
1 Mars 2016
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Paris
Je ne sais pas si j'ai été en burn-out, mais je sais que je n'en étais pas loin.

Depuis toujours, je veux être prof, c'est comme ça. Sauf qu'en attendant d'avoir fini mes études, il faut bien payer le loyer et les factures, et les parents ne peuvent pas toujours aider. J'ai eu l'opportunité incroyable d'être "apprentie-professeure" pendant un an et demi, mais je n'ai pas pu continuer au-delà du M1. Pour mon M2, j'ai donc décidé d'être surveillante ("pour voir l'autre côté du collège"). Après plusieurs entretiens, je suis recrutée dans un (très) bon collège, à côté de la fac, les collègues semblent un peu sur la retenue, la CPE me semble un peu bizarre et trop loquace, et puis c'est quand même étrange qu'en entretien elle me dise que deux surveillantes ne seront pas reconduites l'an prochain mais qu'elles ne sont pas au courant qu'elles vont être virées ; mais après tout, c'est un boulot de rêve, un peu planqué, qui va me payer mes études tout en me préparant à gérer des élèves.
Mais ce fut horrible. La CPE est devenue mon pire cauchemar. Elle ne gérait rien (des absences aux élèves virés de cours en passant par les problèmes de harcèlement), nous accusait de tout. Elle restait dans son bureau et hurlait quand elle avait besoin que nous fassions quelque chose pour elle (même si nous étions au téléphone avec un parent ou que nous réglions un problème avec un élève ou un professeur). Elle ne tenait aucun compte des remarques que nous pouvions lui faire. Elle essayait de nous monter les uns contre les autres. Elle annulait nos punitions dans nos dos, sans nous en parler. Elle avait un gros problème avec les filles de l'équipe, faisait du slut-shaming. Elle nous insultait devant les élèves.
Je me souviens d'une fois particulièrement où des élèves de quatrième avait voulu aller au conflit avec moi et me faire céder, ce que je n'avais pas fait, malgré leurs insultes et leurs intimidations physiques ; je les avais punis et avais prévenus les parents de leur comportement inacceptable, tous avaient été compréhensifs et s'étaient excusés pour l'attitude de leur enfant. Mais l'un des élèves était allé se plaindre à la CPE qui est venue me voir pendant l'une de mes permanences (avec cinquante élèves en face de moi) pour me hurler dessus que je n'étais qu'une incapable, que je n'arriverais jamais à rien et que c'était la dernière fois qu'elle faisait mon boulot à ma place. Je suis restée abasourdie, sans savoir quoi faire.
Elle n'avait aucune compassion pour nous. Elle n'acceptait aucune absence (même justifiée par un arrêt maladie du médecin ou la présence aux partiels tamponnée par la fac). Pendant cette année-là, ma grand-mère a eu de très graves soucis de santé (les médecins ne savaient pas si elle allait survivre), elle m'a reproché mes absences et a dit à l'une de mes collègues (qui n'a osé me l'avouer qu'à la fin de l'année) "J'espère que cette grand-mère crèvera, ça lui donnera une bonne raison de pleurer." ...
Tous les soirs, je rentrais et j'avais besoin de tout déballer à mon copain qui m'écoutait pendant une demie-heure au moins vider mon sac sur elle, sur ce qu j'avais subi dans la journée, sur ce que j'allais subir le lendemain. Je pleurais régulièrement, d'impuissance et de colère surtout. Je me suis accrochée parce que je savais que je n'aurais qu'à y rester un an. J'avais prévenu l'administration, de même que mes collègues, tous les professeurs savaient, la principale le savait, les élèves mêmes le savaient, mais elle était "pistonnée" par le rectorat, elle était intouchable. Encore aujourd'hui, j'ai envie de lui vomir dessus rien qu'à l'évoquer.
 
28 Avril 2016
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J'ai expérimenté le burn out en apprentissage de photographe à 18 ans. Pétage de plomb suite à une engueulade très violente et injustifiée d'un de mes patrons (un gars super colérique, incapable de se contrôler), je me suis enfuit du bureau en hurlant et je me suis évanouie dans un verger des alentours après avoir couru comme une dingue, fallait que je fuis cet environnement de malade. Trop de pression, trop de stress, trop d’esclavagisme, trop de violence verbale, trop d'engueulade gratuite et bien sûr jamais de reconnaissance, ce serait trop beau (sachant que j'étais meilleure qu'eux en retouche et que du coup je me tapais uniquement le travail numérique alors que j'étais apprentie photographe). Mais je crois que le pire c'est le psychologue de l'hôpital avec qui j'ai discuté quoi, 5 min ? Et qui me sort que j'ai juste fait un "caprice d'adolescent" et que je lui faisais perdre son temps. Pardon d'avoir fait un craquage psychologique msieur. Cela fait 3 ans maintenant, je n'ai eu aucun suivi compte tenu que personne dans mon entourage a pris cela au sérieux (ils ont préféré croire le psy de l'hosto en fait, c'est plus facile à digérer quand t'as déjà un gosse en échec) et je pense que je serais plus jamais capable de bosser pour un patron. Ça me fout des cauchemars rien que d'y penser.
 

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