Comme je suis touchée par le témoignage de l'article et les quelques autres que j'ai pu lire sur le forum...
Ça m'est arrivé l'année dernière.
Je souhaite que mon commentaire puisse prévenir des jeunes filles ou femmes de ne pas tomber dans ce genre de relation. Même si l'homme en question nous plaît, il n'a pas à vous forcer de quoi que ce soit. Ce n'est pas normal de
céder et de se laisser presque convaincre qu'une relation non consentie et non protégée est un acte minime, ce n'est pas normal d'avoir l'impression de faire quelque chose qui va contre ses principes.
Je souhaite aussi que ce témoignage puisse interpeller les jeunes hommes qui passeraient par là. Sans le consentement, n'en parlons pas du fait de retirer le préservatif. En plus de la grossesse, il y a des risques d'IST et il y a la dignité d'une personne en jeu. Il faut arrêter de plaisanter avec ça, sérieux. Ça me sidère toujours que beaucoup d'hommes s'en fichent de refiler une maladie (ou d'en attraper une, ben oui, ça va dans les deux sens), ou même de refiler un bébé.
C'est vraiment ça, en fait, la culture du viol. Que la femme essaie de se forcer à prendre du plaisir, qu'elle ait peur de culpabiliser si jamais elle dit non, que l'homme continue à la pénétrer malgré ses protestations - même sans acte de débat -, en pensant qu'à sa gueule, et accessoirement, en essayant d'être un bon coup pour augmenter sa côte de popularité.
Le viol a malheureusement une image trop stéréotypée. Sous la menace d'une quelconque arme, la fille en pleurs se débat ou se laisse faire. Mais il n'y a pas toujours la pression d'une arme plaquée contre sa tempe, ça peut être la pression de la société, la pression de l'image qu'on aurait si on osait dire non, la pression des conséquences au sein de la promotion d'étudiants si l'affaire se savait, la pression de relations qui deviendraient hostiles avec la personne concernée. Aujourd'hui, je le réalise. Trop tard. Il FAUT dire non malgré tout ça. Heureusement, les choses changent petit à petit... Par rapport aux autres articles plus récents, je suis rassurée de voir que la loi reconnaisse les actes de non-port de préservatifs comme étant anormaux. Même si dans ce cas, je ne sais pas si on peut parler de viol ou d'agression sexuelle, peut-être qu'aucun des deux termes ne convient réellement à cet outrage situé un peu entre les deux... En tout cas, c'est normal que la loi condamne ce genre de choses, notamment quand il y a eu refus strict de la relation.
Pour finir, c'est rassurant aussi de voir que notre société évolue et qu'elle sensibilise les jeunes à la sanité d'une relation sexuelle, qui peut se transformer en viol même si elle a été consentie au départ...
Bon courage à tous et à toutes.