Bon, je vais me faire taper, je sens, mais tant pis..
Je suis étudiante en médecine et j'avoue être très mitigée sur le sujet. Bon pour une femme de 45 ans avec enfant(s), ou ne supportant pas tous types de contraception, je crois qu'il n'y a pas trop de débats ; on est déjà tous d'accord. Mais pour les autres cas...
J'essaie de m'imaginer en tant que futur praticien recevant cette demande et en fait (là aussi on va me taper ; pardon) ça me ramène fortement au débat sur l'euthanasie. Ok, les conséquences ne sont évidemment pas les mêmes, mais dans les deux cas, c'est quelque chose de 1) irréversible et 2) non indispensable dans certains cas. Quelque chose d'important, de "grave", même. Et j'ai un peu de mal à me dire pourquoi le médecin devrait porter le poids de ce choix-là.
Si je suis honnête avec moi-même, je pense qu'en tant que praticien moi aussi, j'aurais beaucoup de mal à accepter cette décision dans le cas d'une jeune nullipare en parfaite santé ne souffrant pas d'effets indésirables handicapants de sa contraception actuelle, et qui pourrait, oui, potentiellement changer d'avis et regretter. Ce n'est pas rien de regretter d'avoir choisi de se faire stériliser. Je ne trouve pas que ce soit des arguments bateau pour emmerder le monde.. (Et ça n'a rien à voir avec les médecins qui refusent de poser un DIU à une nullipare, ceux-là sont simplement c*ns) Je connais un tas de femmes qui ne voulaient pas du tout avoir d'enfants à la base, et qui ont changé d'avis en grandissant, rencontrant la bonne personne ou même sans raison, parce que nos mentalités changent et que ce n'est pas forcément prévisible.
Et contrairement à ce qui a été dit dans certains commentaires, il n'est pas du tout illégal pour le médecin de refuser cette pratique. Ça fait partie de la clause de conscience (valable également pour l'IVG par exemple) :
« Un médecin n’est jamais tenu de pratiquer cet acte à visée contraceptive mais il doit informer l’intéressée de son refus dès la première consultation » (Article L2123-1 du code de la santé publique).
Bref, voilà, tapez moi
Je suis étudiante en médecine et j'avoue être très mitigée sur le sujet. Bon pour une femme de 45 ans avec enfant(s), ou ne supportant pas tous types de contraception, je crois qu'il n'y a pas trop de débats ; on est déjà tous d'accord. Mais pour les autres cas...
J'essaie de m'imaginer en tant que futur praticien recevant cette demande et en fait (là aussi on va me taper ; pardon) ça me ramène fortement au débat sur l'euthanasie. Ok, les conséquences ne sont évidemment pas les mêmes, mais dans les deux cas, c'est quelque chose de 1) irréversible et 2) non indispensable dans certains cas. Quelque chose d'important, de "grave", même. Et j'ai un peu de mal à me dire pourquoi le médecin devrait porter le poids de ce choix-là.
Si je suis honnête avec moi-même, je pense qu'en tant que praticien moi aussi, j'aurais beaucoup de mal à accepter cette décision dans le cas d'une jeune nullipare en parfaite santé ne souffrant pas d'effets indésirables handicapants de sa contraception actuelle, et qui pourrait, oui, potentiellement changer d'avis et regretter. Ce n'est pas rien de regretter d'avoir choisi de se faire stériliser. Je ne trouve pas que ce soit des arguments bateau pour emmerder le monde.. (Et ça n'a rien à voir avec les médecins qui refusent de poser un DIU à une nullipare, ceux-là sont simplement c*ns) Je connais un tas de femmes qui ne voulaient pas du tout avoir d'enfants à la base, et qui ont changé d'avis en grandissant, rencontrant la bonne personne ou même sans raison, parce que nos mentalités changent et que ce n'est pas forcément prévisible.
Et contrairement à ce qui a été dit dans certains commentaires, il n'est pas du tout illégal pour le médecin de refuser cette pratique. Ça fait partie de la clause de conscience (valable également pour l'IVG par exemple) :
« Un médecin n’est jamais tenu de pratiquer cet acte à visée contraceptive mais il doit informer l’intéressée de son refus dès la première consultation » (Article L2123-1 du code de la santé publique).
Bref, voilà, tapez moi