J'ai rattrapé mon retard de lecture ! Et il y a pas mal de choses sur lesquelles j'aimerais rebondir. J'essaye d'organiser ma pensée au mieux.
L'échange sur les regrets d'avoir eu des enfants ou non m'a rappelé des gens que j'ai croisé. J'avais une collègue, il y a quelques années, avec qui j'ai discuté une fois du désir d'enfants car je ressentais ce désir si fort pour la première fois. Elle m'a répondu qu'elle avait peur de regretter de ne pas en avoir eu, elle avait 39 ans à l'époque. De façon très surprenante, moins de six mois plu tard, elle est tombée enceinte. Elle a aujourd'hui une petite fille. Je ne l'ai pas revu depuis longtemps mais vers les 2ans de sa fille et m'avait confié qu'elle avait hate de pouvoir bosser de nouveau car passer ses journées en tête à tête avec sa fille finissait par l'ennuyer. Pour avoir travailler avec des jeunes enfants, il est vrai que parfois il y a des temps creux dans la journée où on s'ennuie.
J'avais une amie qui s'est entendu dire par ses parents qu'elle n'était pas désirée. Je pense que même si c'est la vérité, un enfant ne devrait jamais entendre ça de la part de ses parents. Dans un sens, ils désiraient un enfant sinon ils ne l'auraient pas garder. Ce n'est pas parce que la grossesse a été accidentelle que ses parents n'avaient pas le choix. J'ai été révoltée quand elle m'a raconté ça. Le choix était possible et mon amie n'avait rien demandée donc pas la peine de lui balancer ça à la figure.
Je réalise pour celles et ceux qui sont dans des processus de PMA, nous avons un avantage (faut bien en trouver pour garder le moral
), c'est que notre désir d'enfants est savamment réfléchi. Une autre de mes amies m'a annoncé vouloir un bébé. Un mois plus tard, elle est tombée enceinte (je l'ai très mal vécu). Maintenant maman d'un petit garçon de 13 mois, elle montre des regrets ce qui me donne le sentiment que la facilité de concevoir un enfant parfois peut être dommageable (je ne trouve pas un terme satisfaisant, excusez ma maladresse). A contrario, une autre amie a du se faire retirer les ovaires pour prévenir les risques d'un cancer très agressif. Avant cela, elle a fait des ponctions pour congeler ses ovocytes. Du coup, elle a mieux compris les difficultés que j'ai traversé et elle était rassurée d'avoir quelqu'un qui comprenait les épreuves infligées. Je m'égare. Jusqu'ici elle n'avait jamais exprimé le désir de connaitre la maternité et celui-ci est apparu lorsque on lui a annoncé qu'elle ne pourrait le faire naturellement. Il faut ajouter à cela que le cancer ultra agressif est lié à un gène dont elle est porteuse. Elle sera en droit de faire tester ses embryons pour savoir s'ils sont porteurs. Si elle a une fille, elle la condamne à une ménopause à 20 ans , toujours en vue de la préserver du cancer. Il y a moins de risque avec un garçon mais il existe. Bref sa situation est très difficile. J'avoue avoir été surprise de l'entendre dire qu'elle voudrait un bébé alors qu'elle sait qu'elle n'aura pas le chemin facile pour l'avoir et les risques de transmissions d'un gène dangereux.
En prenant du recul, j'ai réalisé qu'on ne sait jamais ce qui peut vraiment déclencher un désir d'enfant. Cependant, il est bon de prendre le temps de suffisamment y réfléchir et pas que quand on y forcé
Je suis navrée si mon récit est un brin décousu. J'allais oublier, je crois que
@Kettricken parlait de la peur de reproduire les erreurs de sa mère en étant pas très tendre. Je pense que lorsqu'on a pris conscience de quelques chose dont on a manqué ou que l'on ne souhaite pas forcément reproduire; le fait d'en avoir conscience facilite les choses. Lorsqu'un comportement est verbalisé ou mis en évidence, on le garde plus facilement en mémoire. En ce qui concerne la tendresse, si tu réponds au sollicitation de ton enfant, ne viendra-t-elle pas d'elle même.? On a beau s'imaginer un tas de choses ou de comportements que l'on aura ou pas avec nos petits, la réalité ne sera pas forcément conforme.
Pour terminer, j'ai une nouvelle inquiétude qui pointe le bout de son nez ; j'ai peur d'être une maman poule avec un papa poule d'ailleurs. Je sais que je ne veux pas devenir une maman surprotectrice mais je crains que ça arrive tellement j'attends cet enfant et que l'amour que on lui porte mon mari et moi est déjà palpable (alors que ce n'est qu'un embryon de 5 jours dans un congélo (c'est le seul moment où c'est bien d'avoir des enfants au congélo d'ailleurs, pardonnez mon humour noir)).