Pour rebondir au sujet de la psychologie, je pense aussi qu'il ne faut peut-être pas jeter le bébé avec l'eau du bain (mouarf !)
Évidemment que les remarques débiles du genre "faut se détendre, pour MOI ça a marché très vite c'est parce que suis ZEN etc" et les réflexions Wtf du style "je me suis auto-guéri un cancer de l'utérus stade 4 (auto-diagnostiqué )" (sans parler des interprétations sexistes, "c'est toujours l’inconscient de la fâme qui bloque"), c'est vraiment de la
Mais c'est valable aussi pour les phrases non-orientées psycho, du type "je suis tombée enceinte dès l'arrêt de la pilule, c'est parce que j'ai une bonne hygiène de vie" (alors que hum), (poke @KrissdeValnor) sous entendu "si vous avez des difficultés à concevoir, c'est que vous en avez une mauvaise, d’hygiène de vie" : re-
Ce n'est pas l'approche "psy" qui est à rejeter, c'est l'usage qu'en font certain.e.s pour se faire mousser, parce qu'iels ont la chance d'avoir une bonne fertilité, laquelle fertilité est très peu probablement liée à leur formidable hygiène de vie et à leur mental si parfaitement sain (ironie inside).
Et je trouve aussi très (très) réducteur de dire "c'est psychologique = c'est de ta faute"
Quelqu'un qui a une carence physique (minéraux, vitamines), on ne traduit pas aussitôt "c'est de sa faute", et pourtant c'est probablement lié à son alimentation, ou à son environnement, ou à la loterie génétique, ou à son stress, ou à une autre pathologie, ou au traitement qu'iel prend pour cette pathologie, au taux d'ensoleillement de la région où iel vit…
Et ben un nœud psychologique, c'est pareil, c'est probablement lié à son environnement, immédiat ou ancien, à la loterie des parents qu'on a pas choisis, à un milieu de travail toxique, à un traumatisme subit, à la loterie génétique aussi, bref, ce n'est pas "de notre faute" si on a un blocage psy, pas plus que si le blocage est d'ordre physique.
Et c'est dommage de rejeter toutes les avancées de la psychologie en tant que science et les potentiels de la psyché humaine, tout ça parce quelques crétins profonds s'en sont servis pour se la raconter. Ou alors, il faudrait aussi rejeter la médecine : unetelle s'est vantée d'avoir une méga-top fertilité grâce à sa méga-top hygiène de vie, c'est débile, du coup, l'hygiène de vie, c'est de la daube, j'y crois pas, je vais recommencer à fumer, plus jamais dévisser mon cul de mon canap', manger mal et me bourrer la gueule.
Désolée je m’enflamme alors que ça sert à rien.
Mais ça m’énerve de voir comment des gens bêtes, et de surcroît méchants, en viennent à pourrir toute la psychologie du monde juste pour se sentir supérieur aux autres.
Je ne suis pas psy moi-même, mais le domaine m'intéresse, je vois une psy toutes les semaines qui est loin d'être conne, et j'ai une très bonne amie qui est psy aussi et elle ne passe pas son temps à dire à ses patients que tout est de leur faute.
Ce qui est difficile à entendre pour la majorité des gens (y compris ceux qui l'ont compris intellectuellement, comme moi), c'est que l'inconscient… est inconscient.
C’est-à-dire qu'il nous échappe, comme notre biologie corporelle nous échappe, du moins, échappe à notre conscience.
Par exemple, personne ne dit un beau matin "tiens, je sens que je suis carencé en vitamine D. Je vais faire une cure !"
Non, parce que notre biologie nous échappe, et pour savoir qu'il y a une carence, il faut faire une analyse biologique.
Et ben voilà, le mot est le même : une analyse. Sans analyse, aidé de professionnels, personne ne « sait » consciemment ce qui se joue dans son inconscient, pas plus que ce qui se joue dans son corps. Et oui, l'idée est très frustrante, mais on l'accepte bien pour le corps biologique.
Par conséquent, on n'est pas non plus « responsable » de ce qui se joue dans nos inconscients et dans nos corps, et non, il ne va pas suffire de « se détendre » et « manger des fruits frais » pour résoudre une carence ou une névrose, si tant est qu'on a pu se les auto-diagnostiquer (ou pire/mieux, les diagnostiquer à quelqu'un d'autre que soi par la force de la perspicacité )
Sinon moi je suis allée voir la gynéco spécialisée en infertilité, et ben elle aurait eu de quoi me détourner de la médecine biologique occidentale si je la considérais représentative de l'ensemble.
Pour résumer : on fait aucune analyse avant une troisième fausse-couche (youpi) ; à l'extrême limite, si ça me fait plaisir (elle a dit ça textuellement : si ça vous fait plaisir…), on fait un bilan hormonal pour moi.
Pas de spermogramme pour Monsieur, "puisque vous tombez enceinte c'est que c'est ok de ce côté-là". Je parle de fragmentation de l'ADN spermatique, elle me coupe et balaye d'un revers de la main "inutile, aucune preuve que ça aie un impact". Quant aux analyses cherchant un problème de coagulation sanguine, de réaction auto-immune, ou d'incompatibilité via le caryotype des parents : attendez la 3ème fausse-couche, on vous dit.
Bref : encore une fois, l'infertilité, même biologique, est une affaire de femme, l'ADN spermatique n'a même rien à voir dans la conception, n'est-ce pas ; à la limite, ayant 35 ans, elle a dit que ça peut être mes ovulations qui baissent en qualité, mais le sperme de Monsieur est forcément impeccable, puisque je tombe enceinte !
D'ailleurs @Petite Cracotte je voudrais apporter une contribution au débat qui vous a animés avec ton mari : quand l'inconscient de l'un veut un bébé et celui de l'autre non, qui gagne ?
Et bien ça dépend : si le couple est infertile, c'est l'inconscient de la femme qui bloque, parce qu'un problème vient toujours du côté de la femme.
En revanche, quand le couple conçoit finalement un enfant, c'est grâce à l'inconscient du mâle / père de famille, car il est la puissance, la force et la santé, et il a enfin soumis l'inconscient féminin à ce qui est juste et bon.
Et si on découvre par exemple une azoospermie chez l'homme, c'est qu'il a inconsciemment perçu que sa compagne ne sera pas une bonne mère, et il protège son éventuelle progéniture d'une mère toxique : ainsi il fait pour le mieux.
J'ai bon ?
Raaah j'ai du mal à rester calme face à tant de bêtise et de conditionnement patriarcal.
Ceci dit, si ça intéresse certain.e.s de lire quelque chose d'intelligent sur les liens entre psychisme et fertilité, je peux conseiller un livre : il est écrit par une psy qui travaille dans un centre de PMA, donc pas fermée à l'aspect biologique de la chose (c'est tellement pénible ces clivages, moi, le tout-psycho ou le tout-physique j'en peux plus, dans les deux cas c'est TELLEMENT réducteur).
De plus elle n'est pas patriarcale dans son approche, selon elle quand il y a des altérations du sperme d'origine psychique, ben elles sont liées au psychisme de l'homme : chacun porte sa part.
Je trouve son discours bienveillant et pas dans une optique culpabilisante, ce qui me paraît indispensable pour aborder ce genre de sujet. (Contrairement à des articles / gens, qui parlent de choses qu'ils n'ont pas comprises et qui déforment tout pour que ça colle à leur idéologie - consciente ou pas )
Le titre est « Les verrous inconscients de la fécondité » par Joëlle Desjardins-Simon et Sylvie Debras.
Et sinon @Susan Boyle
Évidemment que les remarques débiles du genre "faut se détendre, pour MOI ça a marché très vite c'est parce que suis ZEN etc" et les réflexions Wtf du style "je me suis auto-guéri un cancer de l'utérus stade 4 (auto-diagnostiqué )" (sans parler des interprétations sexistes, "c'est toujours l’inconscient de la fâme qui bloque"), c'est vraiment de la
Mais c'est valable aussi pour les phrases non-orientées psycho, du type "je suis tombée enceinte dès l'arrêt de la pilule, c'est parce que j'ai une bonne hygiène de vie" (alors que hum), (poke @KrissdeValnor) sous entendu "si vous avez des difficultés à concevoir, c'est que vous en avez une mauvaise, d’hygiène de vie" : re-
Ce n'est pas l'approche "psy" qui est à rejeter, c'est l'usage qu'en font certain.e.s pour se faire mousser, parce qu'iels ont la chance d'avoir une bonne fertilité, laquelle fertilité est très peu probablement liée à leur formidable hygiène de vie et à leur mental si parfaitement sain (ironie inside).
Et je trouve aussi très (très) réducteur de dire "c'est psychologique = c'est de ta faute"
Quelqu'un qui a une carence physique (minéraux, vitamines), on ne traduit pas aussitôt "c'est de sa faute", et pourtant c'est probablement lié à son alimentation, ou à son environnement, ou à la loterie génétique, ou à son stress, ou à une autre pathologie, ou au traitement qu'iel prend pour cette pathologie, au taux d'ensoleillement de la région où iel vit…
Et ben un nœud psychologique, c'est pareil, c'est probablement lié à son environnement, immédiat ou ancien, à la loterie des parents qu'on a pas choisis, à un milieu de travail toxique, à un traumatisme subit, à la loterie génétique aussi, bref, ce n'est pas "de notre faute" si on a un blocage psy, pas plus que si le blocage est d'ordre physique.
Et c'est dommage de rejeter toutes les avancées de la psychologie en tant que science et les potentiels de la psyché humaine, tout ça parce quelques crétins profonds s'en sont servis pour se la raconter. Ou alors, il faudrait aussi rejeter la médecine : unetelle s'est vantée d'avoir une méga-top fertilité grâce à sa méga-top hygiène de vie, c'est débile, du coup, l'hygiène de vie, c'est de la daube, j'y crois pas, je vais recommencer à fumer, plus jamais dévisser mon cul de mon canap', manger mal et me bourrer la gueule.
Désolée je m’enflamme alors que ça sert à rien.
Mais ça m’énerve de voir comment des gens bêtes, et de surcroît méchants, en viennent à pourrir toute la psychologie du monde juste pour se sentir supérieur aux autres.
Je ne suis pas psy moi-même, mais le domaine m'intéresse, je vois une psy toutes les semaines qui est loin d'être conne, et j'ai une très bonne amie qui est psy aussi et elle ne passe pas son temps à dire à ses patients que tout est de leur faute.
Ce qui est difficile à entendre pour la majorité des gens (y compris ceux qui l'ont compris intellectuellement, comme moi), c'est que l'inconscient… est inconscient.
C’est-à-dire qu'il nous échappe, comme notre biologie corporelle nous échappe, du moins, échappe à notre conscience.
Par exemple, personne ne dit un beau matin "tiens, je sens que je suis carencé en vitamine D. Je vais faire une cure !"
Non, parce que notre biologie nous échappe, et pour savoir qu'il y a une carence, il faut faire une analyse biologique.
Et ben voilà, le mot est le même : une analyse. Sans analyse, aidé de professionnels, personne ne « sait » consciemment ce qui se joue dans son inconscient, pas plus que ce qui se joue dans son corps. Et oui, l'idée est très frustrante, mais on l'accepte bien pour le corps biologique.
Par conséquent, on n'est pas non plus « responsable » de ce qui se joue dans nos inconscients et dans nos corps, et non, il ne va pas suffire de « se détendre » et « manger des fruits frais » pour résoudre une carence ou une névrose, si tant est qu'on a pu se les auto-diagnostiquer (ou pire/mieux, les diagnostiquer à quelqu'un d'autre que soi par la force de la perspicacité )
Sinon moi je suis allée voir la gynéco spécialisée en infertilité, et ben elle aurait eu de quoi me détourner de la médecine biologique occidentale si je la considérais représentative de l'ensemble.
Pour résumer : on fait aucune analyse avant une troisième fausse-couche (youpi) ; à l'extrême limite, si ça me fait plaisir (elle a dit ça textuellement : si ça vous fait plaisir…), on fait un bilan hormonal pour moi.
Pas de spermogramme pour Monsieur, "puisque vous tombez enceinte c'est que c'est ok de ce côté-là". Je parle de fragmentation de l'ADN spermatique, elle me coupe et balaye d'un revers de la main "inutile, aucune preuve que ça aie un impact". Quant aux analyses cherchant un problème de coagulation sanguine, de réaction auto-immune, ou d'incompatibilité via le caryotype des parents : attendez la 3ème fausse-couche, on vous dit.
Bref : encore une fois, l'infertilité, même biologique, est une affaire de femme, l'ADN spermatique n'a même rien à voir dans la conception, n'est-ce pas ; à la limite, ayant 35 ans, elle a dit que ça peut être mes ovulations qui baissent en qualité, mais le sperme de Monsieur est forcément impeccable, puisque je tombe enceinte !
D'ailleurs @Petite Cracotte je voudrais apporter une contribution au débat qui vous a animés avec ton mari : quand l'inconscient de l'un veut un bébé et celui de l'autre non, qui gagne ?
Et bien ça dépend : si le couple est infertile, c'est l'inconscient de la femme qui bloque, parce qu'un problème vient toujours du côté de la femme.
En revanche, quand le couple conçoit finalement un enfant, c'est grâce à l'inconscient du mâle / père de famille, car il est la puissance, la force et la santé, et il a enfin soumis l'inconscient féminin à ce qui est juste et bon.
Et si on découvre par exemple une azoospermie chez l'homme, c'est qu'il a inconsciemment perçu que sa compagne ne sera pas une bonne mère, et il protège son éventuelle progéniture d'une mère toxique : ainsi il fait pour le mieux.
J'ai bon ?
Raaah j'ai du mal à rester calme face à tant de bêtise et de conditionnement patriarcal.
Ceci dit, si ça intéresse certain.e.s de lire quelque chose d'intelligent sur les liens entre psychisme et fertilité, je peux conseiller un livre : il est écrit par une psy qui travaille dans un centre de PMA, donc pas fermée à l'aspect biologique de la chose (c'est tellement pénible ces clivages, moi, le tout-psycho ou le tout-physique j'en peux plus, dans les deux cas c'est TELLEMENT réducteur).
De plus elle n'est pas patriarcale dans son approche, selon elle quand il y a des altérations du sperme d'origine psychique, ben elles sont liées au psychisme de l'homme : chacun porte sa part.
Je trouve son discours bienveillant et pas dans une optique culpabilisante, ce qui me paraît indispensable pour aborder ce genre de sujet. (Contrairement à des articles / gens, qui parlent de choses qu'ils n'ont pas comprises et qui déforment tout pour que ça colle à leur idéologie - consciente ou pas )
Le titre est « Les verrous inconscients de la fécondité » par Joëlle Desjardins-Simon et Sylvie Debras.
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Et sinon @Susan Boyle
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