@justinetttte
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Espace de discussion et de compréhension CF-parents et parents-CF
- Initiateur de la discussion Cline39
- Date de début
Moi j'avais dit à mon copain "bon OK pour le biologique mais on adopte le 2ème !" mais il ne veut pas (dommage, moi l'adoption ça m'irait bien !)
Moi c'est venu de notre relation.. J'ai longtemps pensé que je n'en voudrais jamais. Puis j'ai eu envie de faire un bébé avec mon mari, uniquement pour ça, par amour et pulsion hormonale.
D'ailleurs la pulsion commence à me reprendre.
Rien de raisonnable, pas de réflexion particulière derrière. Juste un desir qu'on a suivi..
D'ailleurs la pulsion commence à me reprendre.
Rien de raisonnable, pas de réflexion particulière derrière. Juste un desir qu'on a suivi..
@Pomella c'est "marrant" mais je ne ressens pas du tout cette injonction à être 100% maternelle, bienveillante, dévouée à ses enfants/conjoint, du moins dans mon entourage familial / amical.
Je suis ce qu'on peut appeler le maternage proximal (cododo, portage, allaitement "long"... ) et j'ai plutôt ressenti l'inverse: perte de son identité, incompréhension du côté des potes parce que je ne voulais pas sortir sans ma fille (1ère sortie sans elle quand elle a eu 6mois), j'ai repris le boulot à grand regret quand elle a eu 9mois et du côté des potes ça a été "moi au bout de 3mois j'en avais marre, comment tu fais, j'ai pas supporté être à la maison" .... Et je ne parle pas des injonctions de la société face au portage et à l'allaitement
Je suis ce qu'on peut appeler le maternage proximal (cododo, portage, allaitement "long"... ) et j'ai plutôt ressenti l'inverse: perte de son identité, incompréhension du côté des potes parce que je ne voulais pas sortir sans ma fille (1ère sortie sans elle quand elle a eu 6mois), j'ai repris le boulot à grand regret quand elle a eu 9mois et du côté des potes ça a été "moi au bout de 3mois j'en avais marre, comment tu fais, j'ai pas supporté être à la maison" .... Et je ne parle pas des injonctions de la société face au portage et à l'allaitement
@Pomella : Je trouve que les comparaisons avec les minorités sont effectivement déplacées, mais je vois pourtant beaucoup de childfree revendiquer un statut de minorité oppressée : tu parles de privilèges, mais quels sont les privilèges des parents ? Qu'on ne me parle pas de congés et d'aménagements financiers, ces "privilèges" existent, comme plusieurs Madz l'ont fait remarqué, pour répondre à des contraintes qu'impliquent le fait d'avoir des enfants. Avoir des enfants coûte très cher et t'oblige à adapter ta vie, dont tes congés, autour des enfants. N'ayant pas d'enfant, je ne suis pas obligée de prendre mes congés en juillet / août, ce que les parents sont obligés de faire pour s'adapter au calendrier scolaire. Ça aussi, c'est un privilège. Perso je kiffe mes vacances hors saison. Et c'est clairement pas un privilège auquel je veux renoncer, je compte bien profiter de ma liberté de "childfree". (À vous lire, c'est une plaie constante de vivre en se revendiquant childfree, pourtant moi je trouve que c'est trop cool et c'est pas les quelques remarques (dans mon cas très occasionnelles, mais je veux bien croire que votre entourage est plus chiant) qui m'empêchent de kiffer ma vie.)
En revanche, les enfants sont, eux, bel et bien une minorité opprimée, mais ça semble difficile à entendre. La comparaison avec le racisme ou toute autre discrimination reste abusive parce que l'âgisme est comme son nom l'indique, conditionné à l'âge, ce qui veut dire qu'il est limité dans le temps (et que de toute façon les discriminations ne sont pas comparables). Mais ça n'empêche qu'il est réel.
On peut trouver les enfants agaçants, et wow, on peut même en parler ! Ça n'empêche que ce sont des êtres humains qui méritent le respect et leurs parents aussi. Et les bornes ont clairement été dépassées, à plusieurs reprises, sur plusieurs topics.
Je pense que ce nouveau topic CF ne pouvait que partir en cacahuète à partir du moment où il part du postulat erroné que "childfree" est une oppression et que des personnes détournent des outils militants (safe space, non-mixité, privilèges, j'ai tout lu) à des fins d’exutoire qui s'appuie finalement sur des mécanismes sexistes (et parfois classistes, j'ai pas vu d'exemples récents heureusement, mais c'est arrivé par le passé). Et tacler les enfants / parents n'a aucun rapport avec le non-désir d'enfants, c'est clairement votre choix.
Au risque de vous décevoir, les injonctions subies quand on fait le choix de ne pas avoir d'enfants sont dues au sexisme. Le fait que les hommes "childfree" ne subissent pas ces injonctions et qu'au contraire une image d'éternel célibataire sans enfants soit un certificat de coolitude devrait vous mettre la puce à l'oreille. Le fait que les femmes qui ont des enfants s'en prennent plein la gueule est également un bon indice.
Avec le sexisme, il existe un concept appelé "injonction contradictoire". En gros, t'es une meuf, quoi que tu fasses tu peux pas gagner et tous tes choix sont mauvais.
Il FAUT que tu fasses des enfants parce que c'est ton rôle sacré de procréatrice, mais attention ! Il faut que tu sois une "bonne mère" ! Mais là on sait pas trop ce que c'est. Il faut que tu allaites mais en fait non, il faut qu'à la fois tu travailles mais que tu sois présente à 100% pour tes enfants, ça veut dire ne prendre aucun congé de parentalité pour ne pas être un boulet pour l'entreprise, mais en même temps en prendre un pour ne pas abandonner tes gosses telle une mère indigne, il faut que tu protèges tes enfants mais sans les couver, il faut que tu les éduques de façon bienveillante mais pas trop laxiste… La maternité de Schrödinger. Quoi que tu fasses tu auras tort de toute façon. Et d'ailleurs on a la preuve que t'es une mauvaise mère dès que tes enfants se mettent à faire du bruit, bref à se comporter comme des enfants. C'est une évidence, c'est que tu as fait quelque chose de mal. C'est forcément de ta faute et quelle que soit la façon de réagir tu auras, là encore, tort.
Bref, t'es obligée d'être mère, mais il ne faudrait surtout pas que ce fait dérange d'autres personnes, oulala ! Faites des enfants invisibles et muets svp.
Dommage que la compassion ne soit pas de rigueur, et dommage que certaines se braquent dès qu'on leur rappelle qu'elles ont aussi été des enfants, c'est pas DU TOUT pour vous dire d'en faire à votre tour mais simplement pour faire appel à votre humanité. Merci à celles qui ont partagé leurs expériences de parent.e pour montrer l'autre côté de la barrière, c'est vraiment tout ce que vous pouvez faire pour inviter à plus de compréhension et vous ne pouvez obliger personne à vous entendre. Et merci aux autres childfree qui appellent à l'apaisement, I see you. Vivement le jour où on arrêtera d'utiliser le féminisme pour tirer dans les pattes d'autres femmes.
En revanche, les enfants sont, eux, bel et bien une minorité opprimée, mais ça semble difficile à entendre. La comparaison avec le racisme ou toute autre discrimination reste abusive parce que l'âgisme est comme son nom l'indique, conditionné à l'âge, ce qui veut dire qu'il est limité dans le temps (et que de toute façon les discriminations ne sont pas comparables). Mais ça n'empêche qu'il est réel.
On peut trouver les enfants agaçants, et wow, on peut même en parler ! Ça n'empêche que ce sont des êtres humains qui méritent le respect et leurs parents aussi. Et les bornes ont clairement été dépassées, à plusieurs reprises, sur plusieurs topics.
Je pense que ce nouveau topic CF ne pouvait que partir en cacahuète à partir du moment où il part du postulat erroné que "childfree" est une oppression et que des personnes détournent des outils militants (safe space, non-mixité, privilèges, j'ai tout lu) à des fins d’exutoire qui s'appuie finalement sur des mécanismes sexistes (et parfois classistes, j'ai pas vu d'exemples récents heureusement, mais c'est arrivé par le passé). Et tacler les enfants / parents n'a aucun rapport avec le non-désir d'enfants, c'est clairement votre choix.
Au risque de vous décevoir, les injonctions subies quand on fait le choix de ne pas avoir d'enfants sont dues au sexisme. Le fait que les hommes "childfree" ne subissent pas ces injonctions et qu'au contraire une image d'éternel célibataire sans enfants soit un certificat de coolitude devrait vous mettre la puce à l'oreille. Le fait que les femmes qui ont des enfants s'en prennent plein la gueule est également un bon indice.
Avec le sexisme, il existe un concept appelé "injonction contradictoire". En gros, t'es une meuf, quoi que tu fasses tu peux pas gagner et tous tes choix sont mauvais.
Il FAUT que tu fasses des enfants parce que c'est ton rôle sacré de procréatrice, mais attention ! Il faut que tu sois une "bonne mère" ! Mais là on sait pas trop ce que c'est. Il faut que tu allaites mais en fait non, il faut qu'à la fois tu travailles mais que tu sois présente à 100% pour tes enfants, ça veut dire ne prendre aucun congé de parentalité pour ne pas être un boulet pour l'entreprise, mais en même temps en prendre un pour ne pas abandonner tes gosses telle une mère indigne, il faut que tu protèges tes enfants mais sans les couver, il faut que tu les éduques de façon bienveillante mais pas trop laxiste… La maternité de Schrödinger. Quoi que tu fasses tu auras tort de toute façon. Et d'ailleurs on a la preuve que t'es une mauvaise mère dès que tes enfants se mettent à faire du bruit, bref à se comporter comme des enfants. C'est une évidence, c'est que tu as fait quelque chose de mal. C'est forcément de ta faute et quelle que soit la façon de réagir tu auras, là encore, tort.
Bref, t'es obligée d'être mère, mais il ne faudrait surtout pas que ce fait dérange d'autres personnes, oulala ! Faites des enfants invisibles et muets svp.
Dommage que la compassion ne soit pas de rigueur, et dommage que certaines se braquent dès qu'on leur rappelle qu'elles ont aussi été des enfants, c'est pas DU TOUT pour vous dire d'en faire à votre tour mais simplement pour faire appel à votre humanité. Merci à celles qui ont partagé leurs expériences de parent.e pour montrer l'autre côté de la barrière, c'est vraiment tout ce que vous pouvez faire pour inviter à plus de compréhension et vous ne pouvez obliger personne à vous entendre. Et merci aux autres childfree qui appellent à l'apaisement, I see you. Vivement le jour où on arrêtera d'utiliser le féminisme pour tirer dans les pattes d'autres femmes.
@Pomella : j'avoue ne pas trop ressentir cette injonction (mais peut être parce qu'on fait parti des rares parents dans notre entourage? Que ce soit parmi mes potes ou mes collègues, la plupart n'ont pas d'enfants et n'en veulent pas)
Après, le regard de la société pour ce genre de chose, je m'en fiche un peu. Sur les premiers mois de mon fils, on était un peu dans le cliché: papa au travail, maman à la maison toute la journée à s'occuper du bébé, maintenant, c'est plutôt l'inverse (moi à 100 % et mon mari à 80% pour s'occuper du petit), et j'ai l'impression que si jugement il y a, il ne porte pas sur le fait qu'on a un enfant et comment on s'en occupe, mais globalement sur la place homme / femme dans le couple.
Après, le regard de la société pour ce genre de chose, je m'en fiche un peu. Sur les premiers mois de mon fils, on était un peu dans le cliché: papa au travail, maman à la maison toute la journée à s'occuper du bébé, maintenant, c'est plutôt l'inverse (moi à 100 % et mon mari à 80% pour s'occuper du petit), et j'ai l'impression que si jugement il y a, il ne porte pas sur le fait qu'on a un enfant et comment on s'en occupe, mais globalement sur la place homme / femme dans le couple.
@Pomella @*looloo* En fait c'est comme d'hab y a pas mal d'injonctions contradictoires.
Il faut s'occuper de ses enfants et de son foyer, mais il faut reprendre le boulot tôt.
Il faut être mère, mais vers 27-29 ans pour le premier (avant tu es une irresponsable, et après, tu es périmée, et sans doute tu as fait passer ta carrière avant, bouuuh !), de préférence en étant en CDI, propriétaire et mariée. Le deuxième viendra 3 ans plus tard (à l'entrée à la maternelle du premier) et sera de l'autre sexe (idéalement, l'aîné sera un garçon pour protéger sa soeur)
Il faut allaiter, mais pendant environ 2 ou 3 mois max. Si tu allaites pas tu es une mauvaise mère qui prive son bébé de l'allaitement maternel, si tu allaites au delà de 3 mois tu es une mauvaise mère trop fusionnelle.
Les enfants seront TA responsabilité aussi (cf ce que je disais sur le fait qu'un homme qui change une couche soulève des soupirs d'admirations...)
Après j'avais expliqué il y a quelques temps sur le topic des parents que je n'aimais pas du tout la fête des mères, parce que je n'aime pas qu'on célèbre "lafâm = ventre procréateur", je n'ai pas envie d'être réduite au fait d'être mère (je suis PLEIN d'autres choses AUSSI), et je supporte pas non plus le sexisme ambiant à cette période (type "fête des mères : -20% sur les asiprateurs").
Bref, après perso j'ai la chance de ne pas avoir trop cette pression dans mon entourage direct, parce que j'ai un entourage un minimum sensibilisé au sexisme (ce qui n'empêche pas que parfois, ben, dirons nous, on voit qu'être sensibilisé au sexisme ne protège pas de faire des remarques sexistes quoi^^). Après, bah de toutes façons ça n'a pas pesé dans mon choix de faire des enfants. Parce que de toutes façons dans tous les cas je suis une femme et ça, ça ne va pas changer.
Il faut s'occuper de ses enfants et de son foyer, mais il faut reprendre le boulot tôt.
Il faut être mère, mais vers 27-29 ans pour le premier (avant tu es une irresponsable, et après, tu es périmée, et sans doute tu as fait passer ta carrière avant, bouuuh !), de préférence en étant en CDI, propriétaire et mariée. Le deuxième viendra 3 ans plus tard (à l'entrée à la maternelle du premier) et sera de l'autre sexe (idéalement, l'aîné sera un garçon pour protéger sa soeur)
Il faut allaiter, mais pendant environ 2 ou 3 mois max. Si tu allaites pas tu es une mauvaise mère qui prive son bébé de l'allaitement maternel, si tu allaites au delà de 3 mois tu es une mauvaise mère trop fusionnelle.
Les enfants seront TA responsabilité aussi (cf ce que je disais sur le fait qu'un homme qui change une couche soulève des soupirs d'admirations...)
Après j'avais expliqué il y a quelques temps sur le topic des parents que je n'aimais pas du tout la fête des mères, parce que je n'aime pas qu'on célèbre "lafâm = ventre procréateur", je n'ai pas envie d'être réduite au fait d'être mère (je suis PLEIN d'autres choses AUSSI), et je supporte pas non plus le sexisme ambiant à cette période (type "fête des mères : -20% sur les asiprateurs").
Bref, après perso j'ai la chance de ne pas avoir trop cette pression dans mon entourage direct, parce que j'ai un entourage un minimum sensibilisé au sexisme (ce qui n'empêche pas que parfois, ben, dirons nous, on voit qu'être sensibilisé au sexisme ne protège pas de faire des remarques sexistes quoi^^). Après, bah de toutes façons ça n'a pas pesé dans mon choix de faire des enfants. Parce que de toutes façons dans tous les cas je suis une femme et ça, ça ne va pas changer.
@Pomella : Je suis allée trop vite en préjugeant de tes opinions et je m'en excuse. Je suis pourtant la première à regretter qu'on mette tout le monde dans le même panier dès qu'elles expriment des opinions similaires. 
(Ou alors je te confonds carrément avec quelqu'un d'autre c'est possible. 
) Désolée !
Bon, ça reste un post que je voulais écrire depuis un moment, on va dire que je rebondissais juste.
(Ou alors je te confonds carrément avec quelqu'un d'autre c'est possible. ) Désolée !Bon, ça reste un post que je voulais écrire depuis un moment, on va dire que je rebondissais juste.
@Pomella
Personnellement j'ai expérimenté la pression à être maternante, douce et tout le tralala et l'exact opposé parfois en même temps sur le même sujet
.
Par exemple notre fille était un bébé qui avait un gros besoin de contact donc elle dormait sur nous les premiers mois (jusqu'à ce que l'emmaillotage nous sauve nos nuits à 2 mois) et les gens étaient horrifiés qu'elle ne dorme pas dans son lit dans sa chambre. Soit disant j'allais faire un enfant tout le temps dans mes jupes (gros fail dans cette prédiction). Et de l'autre je ne l'ai pas allaité (j'ai essayé mais après 9 mois à vomir et plusieurs mois de pubalgie ben je ne supportais pas l'idée de devoir encore souffrir pour quelque chose vendu comme naturel et simple) donc j'étais la mauvaise mère qui ne voulait pas le meilleur pour son bébé.
Maintenant j'en ris mais sur le moment j'ai compris que de toute façon je ne rentrerai jamais dans les moules absurdes de "LA mère" que les gens me proposaient, que je culpabilisais pour des situations avec lesquelles j'étais en paix. Donc je fais à ma sauce en me disant qu'au moins je suis en paix avec moi-même.
Je sais que je choque souvent parce que je suis pas cajolante quand ils se gaufrent par exemple. Souvent mon premier réflexe c'est de rire (maintenant je sais rapidement quand ils ont mal ou pas donc je ris quand je sais que c'est ok de leur côté) et j'ai souvent des remarques indignées auxquelles je réponds invariablement que les ayant porté 9 mois, je peux bien me moquer quand la chute est ridicule. En plus ils dédramatisent comme ça et souvent ils rigolent par terre avant de se relever seuls.
Je suis pas du tout une maman poule parce que ma mère l'a été et j'en garde un souvenir très pesant et désagréable donc hors de question que je leur fasse ça. Mais c'est très mal perçu des autres parents. Je vois bien à l'école à la sortie que quand je les laisse glisser sur les structures sur les fesses (OMG ils se salissent) ou tête la première que je suis la reloue qui donne envie à leurs enfants de se salir ou de prendre des risques mais je m'en fous maintenant.
Par contre je rejoins les CF quand au statut des enfants chiants à qui on passe beaucoup parce que je suis hyper stricte avec eux sur le comportement dans l'espace public et souvent les gens sont très surpris quand je réagis rapidement aux débordements genre "oh ce sont des enfants c'est pas grave" ou "oh laissez-les". Wtf faut bien qu'ils apprennent à se comporter correctement. Une fois un vendeur avait halluciné que je dise à ma fille de 2 ans de ne pas salir les miroirs à côté des cabines d'essayage parce que visiblement j'étais la première à interdire ça alors que c'est juste une question de respect pour les autres... pareil je ne les laisse jamais faire du bruit gênant ou s'agiter en risquant de bousculer les gens. Et quand ils bousculent quelqu'un, ils disent pardon (ils ont 3 et 4 ans).
Mais ça c'est parce que personnellement j'ai du mal à supporter ce type de comportements chez les enfants quand les parents s'en foutent et n'essaient pas de régler le truc. Depuis tout bébé on fait attention genre dans le train on sortait du wagon dès que les pleurs se déclenchaient et jusqu'à la fin de la crise (en plus on voyageait tout le temps en 1ere donc les gens flippaient à mort avant de voir qu'on faisait pas chier). On ne s'est jamais privé de sorties dans des restaurants ou quoi mais par contre on l'a toujours fait en se disant que si ça se passe mal ben on leve le camp et basta. Du coup ils sont plutôt tout terrain.
Pour résumer j'ai rapidement pris le pli de me foutre des injonctions et faire mon truc en essayant de faire chier le moins possible. Ça vient peut être du fait que j'aurai très bien pu ne pas avoir d'enfants. Ça n'a jamais été mon objectif ultime d'être mère. J'ai fait un choix, je l'assume et ils font partie de ma vie mais ils ne sont pas ma vie (et ne l'ont jamais été malgré mon choix d'être mère au foyer jusqu'à l'entrée à l'école du second).
Personnellement j'ai expérimenté la pression à être maternante, douce et tout le tralala et l'exact opposé parfois en même temps sur le même sujet
.Par exemple notre fille était un bébé qui avait un gros besoin de contact donc elle dormait sur nous les premiers mois (jusqu'à ce que l'emmaillotage nous sauve nos nuits à 2 mois) et les gens étaient horrifiés qu'elle ne dorme pas dans son lit dans sa chambre. Soit disant j'allais faire un enfant tout le temps dans mes jupes (gros fail dans cette prédiction). Et de l'autre je ne l'ai pas allaité (j'ai essayé mais après 9 mois à vomir et plusieurs mois de pubalgie ben je ne supportais pas l'idée de devoir encore souffrir pour quelque chose vendu comme naturel et simple
) donc j'étais la mauvaise mère qui ne voulait pas le meilleur pour son bébé. Maintenant j'en ris mais sur le moment j'ai compris que de toute façon je ne rentrerai jamais dans les moules absurdes de "LA mère" que les gens me proposaient, que je culpabilisais pour des situations avec lesquelles j'étais en paix. Donc je fais à ma sauce en me disant qu'au moins je suis en paix avec moi-même.
Je sais que je choque souvent parce que je suis pas cajolante quand ils se gaufrent par exemple. Souvent mon premier réflexe c'est de rire (maintenant je sais rapidement quand ils ont mal ou pas donc je ris quand je sais que c'est ok de leur côté) et j'ai souvent des remarques indignées auxquelles je réponds invariablement que les ayant porté 9 mois, je peux bien me moquer quand la chute est ridicule. En plus ils dédramatisent comme ça et souvent ils rigolent par terre avant de se relever seuls.
Je suis pas du tout une maman poule parce que ma mère l'a été et j'en garde un souvenir très pesant et désagréable donc hors de question que je leur fasse ça. Mais c'est très mal perçu des autres parents. Je vois bien à l'école à la sortie que quand je les laisse glisser sur les structures sur les fesses (OMG ils se salissent) ou tête la première que je suis la reloue qui donne envie à leurs enfants de se salir ou de prendre des risques mais je m'en fous maintenant.
Par contre je rejoins les CF quand au statut des enfants chiants à qui on passe beaucoup parce que je suis hyper stricte avec eux sur le comportement dans l'espace public et souvent les gens sont très surpris quand je réagis rapidement aux débordements genre "oh ce sont des enfants c'est pas grave" ou "oh laissez-les". Wtf faut bien qu'ils apprennent à se comporter correctement. Une fois un vendeur avait halluciné que je dise à ma fille de 2 ans de ne pas salir les miroirs à côté des cabines d'essayage parce que visiblement j'étais la première à interdire ça alors que c'est juste une question de respect pour les autres... pareil je ne les laisse jamais faire du bruit gênant ou s'agiter en risquant de bousculer les gens. Et quand ils bousculent quelqu'un, ils disent pardon (ils ont 3 et 4 ans).
Mais ça c'est parce que personnellement j'ai du mal à supporter ce type de comportements chez les enfants quand les parents s'en foutent et n'essaient pas de régler le truc. Depuis tout bébé on fait attention genre dans le train on sortait du wagon dès que les pleurs se déclenchaient et jusqu'à la fin de la crise (en plus on voyageait tout le temps en 1ere donc les gens flippaient à mort avant de voir qu'on faisait pas chier). On ne s'est jamais privé de sorties dans des restaurants ou quoi mais par contre on l'a toujours fait en se disant que si ça se passe mal ben on leve le camp et basta. Du coup ils sont plutôt tout terrain.
Pour résumer j'ai rapidement pris le pli de me foutre des injonctions et faire mon truc en essayant de faire chier le moins possible. Ça vient peut être du fait que j'aurai très bien pu ne pas avoir d'enfants. Ça n'a jamais été mon objectif ultime d'être mère. J'ai fait un choix, je l'assume et ils font partie de ma vie mais ils ne sont pas ma vie (et ne l'ont jamais été malgré mon choix d'être mère au foyer jusqu'à l'entrée à l'école du second).
@Pomella j’ai du bol car je ne ressens pas trop les injonctions. Encore une fois aux Pays-Bas c’est plus facile pour les parents (et pour les autres aussi car de manière générale le niveau et les conditions de vie sont excellents ) car ils n’ont pas ce truc latin de la bonne mère qui doit sauver les apparences tout en restant sexy tout en tout en tout en, avec des règles, des codes sociaux ceci cela, ici j’ai l’impression que c’est plus à la cool, la plupart des familles se baladent avec des tripotés de gosses, tout le monde s’en fout, les gens continuent de faire des trucs pour eux après le taf (la majorité des gens bossent à 80% femmes et hommes), ce matin on a été bruncher à la plage avec mon mec et notre bébé et il y avait plein de famille mais c’était pas le bordel... en fait ici les enfants sont mélangés à la société mais sans être des rois, on les rend autonome très tôt, on est pas dans le stress ou l’hyper contrôle, j’ai l’impression que dans une famille tout le monde se vaut et doit voir ses besoins respectés pareil donc on ne s’oublie pas quand on devient parent, on s’adapte mais on continue de sortir, de prendre du bon temps... comme @Azeban moi je ne suis pas caractérisée par mon statut de mère, j’ai juste une casquette en plus dans ma vie même si la maternité m’a donné plus d’appétit au sens général car justement je veux « encore plus » le reste , j’ai encore plus envie d’être amoureuse, de faire l’amour, d’ecrire, de trouver ma voie professionnelle... après si pour ma voisine la maternité c’est etre maman avant tout ben c’est cool aussi!
L’important c’est de vivre sa vie comme on l’entend sans faire chier les autres.
L’important c’est de vivre sa vie comme on l’entend sans faire chier les autres.
@Pomella Je trouve tes interrogations intéressantes.
Je suis sur mon tel, ce n'est donc pas idéal pour pouvoir te répondre un pavé.
Je ne ressens pas les injonctions telles que tu les décris. Personne ne m'a jamais laisse entendre que je devais rester à la maison m'occuper de ma fille (encore moins rester à la maison m'occuper de mon mari). Ma maman a subi ce genre de chose de la part de ma grand-mère quand elle a épousé mon père (ma grand-mère ne comprenait pas que ma maman ne se levait pas à 5h du matin pour préparer les tartines de mon papa...et qu'en plus elle continuait à travailler après leur mariage) Heureusement les mentalités ont évolué...
Pour la fête des mères. J'ai été très émue de recevoir le premier «bricolage» de ma fille (en Belgique la fête des mères était la semaine passée). Tout comme son papa sera probablement très ému pour sa première fête des pères.
Par contre, il est absolument hors de question que mon mari m'offre un cadeau pour ma fête des mères. Je ne suis pas sa mère ! Encore moins un aspirateur (quoique de toute façon je ne passe pas l'aspirateur, j'ai horreur de ça, c'est lui qui s'y colle
)
Je suis sur mon tel, ce n'est donc pas idéal pour pouvoir te répondre un pavé.
Je ne ressens pas les injonctions telles que tu les décris. Personne ne m'a jamais laisse entendre que je devais rester à la maison m'occuper de ma fille (encore moins rester à la maison m'occuper de mon mari). Ma maman a subi ce genre de chose de la part de ma grand-mère quand elle a épousé mon père (ma grand-mère ne comprenait pas que ma maman ne se levait pas à 5h du matin pour préparer les tartines de mon papa...et qu'en plus elle continuait à travailler après leur mariage) Heureusement les mentalités ont évolué...
Pour la fête des mères. J'ai été très émue de recevoir le premier «bricolage» de ma fille (en Belgique la fête des mères était la semaine passée). Tout comme son papa sera probablement très ému pour sa première fête des pères.
Par contre, il est absolument hors de question que mon mari m'offre un cadeau pour ma fête des mères. Je ne suis pas sa mère ! Encore moins un aspirateur (quoique de toute façon je ne passe pas l'aspirateur, j'ai horreur de ça, c'est lui qui s'y colle
)
@Pomella mais wow c'est pour ça que ce forum est top, il a l'air plein de gens capables de réfléchir et de faire recul sur eux-mêmes, merci pour les premières lignes de ton message 
Comme @Azeban et comme @Treize je n'ai pas rencontré ces injonctions sociales qui semblent correspondre à une vision stéréotypée comme tu dis. En revanche comme elles, je suis confrontée à un discours totalement paradoxal à rendre fou qu'on peut résumer à : sois dévouée à ton bébé, donne-lui ton corps, ton lait, ton attention, ton amour, tu es la seule et l'unique / retourne au travail, retrouve la ligne et ne garde pas de traces sur ton corps, ne pense pas trop à lui, reprends rapidement les relations sexuelles avec ton conjoint, fais comme si de rien n'était.
Et en fait c'est totalement impossible de se plier à ces injonctions en double bind, en fait tu es toujours à la ramasse quoi que tu fasses. Et je le vis pas toujours très bien
C'est une exigence impossible, d'une élasticité psychique inaccessible pour moi, en tous cas.
Je pensais à ce topic hier, parce que de temps en temps j'ai des bouffées de panique, où je me dis qu'une vie c'est très long, que peut-être j'ai eu tort de supposer que le monde va continuer de tourner comme il le fait, c'est-à-dire d'une manière favorable à mon groupe social, on va pas se mentir, et que peut-être les guerres, le réchauffement climatique, la guerre de l'eau, l'amenuisement des énergies fossiles etc, vont aboutir dans peu de temps à quelque-chose de catastrophique et je suis terrorisée pour mon fils. Je l'imagine déjà, sur des routes de l'exil, avec une iconographie mentale issue des images d'archives de mon moi enfant devant les infos du soir, et franchement ça me bouleverse. Pareil, parfois je le serre contre moi avec son petit corps et ses petites joues, et je me dis que plus tard il vieillira ou tombera malade ou sera victime d'injustice et ça me met les glandes.
Je raconte ça parce que ça m'a fait penser au topic cf et aux raisons de certaines de ne pas faire d'enfant, de ne pas propulser dans ce monde un petit humain qui n'a rien demandé et qui sera potentiellement confronté à tout ce qu'on peut imaginer de pas cool.
Comme @Azeban et comme @Treize je n'ai pas rencontré ces injonctions sociales qui semblent correspondre à une vision stéréotypée comme tu dis. En revanche comme elles, je suis confrontée à un discours totalement paradoxal à rendre fou qu'on peut résumer à : sois dévouée à ton bébé, donne-lui ton corps, ton lait, ton attention, ton amour, tu es la seule et l'unique / retourne au travail, retrouve la ligne et ne garde pas de traces sur ton corps, ne pense pas trop à lui, reprends rapidement les relations sexuelles avec ton conjoint, fais comme si de rien n'était.
Et en fait c'est totalement impossible de se plier à ces injonctions en double bind, en fait tu es toujours à la ramasse quoi que tu fasses. Et je le vis pas toujours très bien
C'est une exigence impossible, d'une élasticité psychique inaccessible pour moi, en tous cas.
Je pensais à ce topic hier, parce que de temps en temps j'ai des bouffées de panique, où je me dis qu'une vie c'est très long, que peut-être j'ai eu tort de supposer que le monde va continuer de tourner comme il le fait, c'est-à-dire d'une manière favorable à mon groupe social, on va pas se mentir, et que peut-être les guerres, le réchauffement climatique, la guerre de l'eau, l'amenuisement des énergies fossiles etc, vont aboutir dans peu de temps à quelque-chose de catastrophique et je suis terrorisée pour mon fils. Je l'imagine déjà, sur des routes de l'exil, avec une iconographie mentale issue des images d'archives de mon moi enfant devant les infos du soir, et franchement ça me bouleverse. Pareil, parfois je le serre contre moi avec son petit corps et ses petites joues, et je me dis que plus tard il vieillira ou tombera malade ou sera victime d'injustice et ça me met les glandes.
Je raconte ça parce que ça m'a fait penser au topic cf et aux raisons de certaines de ne pas faire d'enfant, de ne pas propulser dans ce monde un petit humain qui n'a rien demandé et qui sera potentiellement confronté à tout ce qu'on peut imaginer de pas cool.
