-Loreleï-;2710304 a dit :
Je comprends vraiment pas la problématique de l'article de la même façon que les commentaires que j'ai lus.
Je n'ai pas le sentiment que ce qu'on attend de ces nanas soit qu'elles arrêtent de faire du girly. Dire "elles refusent de sortir de ce truc de fifilles", c'est, pour moi, aller à l'inverse total de ce qui est dit dans l'article. Ce qui est reproché ici c'est le fait de justement considérer que ce sont des choses de filles. Dire qu'elles refusent de s'ouvrir, c'est considéré soi même que ce sont des sujets fermé aux garçons.
Le but ici n'est pas que les "BD filles" disparaissent, mais qu'elles perdent l'appellation, et le fait qu'elles soient considérées comme telles dans les esprits, de "BD filles".
Ou alors c'est moi qui comprend de travers.
Lorelei j'ai compris l'article comme toi.
Je n'aime pas le mot girly. D'abord parce qu'il existe un mot français " féminin" que je trouve un peu moins cruel et dépréciatif à l'égard de la gente féminine. Tout ce qui est rose est devenu girly, pas que les BD ! Je pensais que l'article parlerait de ça, mais il s'attaque à un autre angle et on ne peut pas aborder 3000 exemples dans une chronique.
Le véritable problème c'est que le terme " girly" ou l'expression " truc de fille" sont dépréciatifs. C'est visible dans les commentaires, les femmes auteures de BD citées sont " talentueuses" parce qu'elles sortent d'un univers "féminin" ( en effet, les talons hauts sont un attribut féminin, tout comme le slip kangourou est un attribut masculin ). Une fille qui aime la science fiction sera cool alors qu'une fille qui dévore des Harlequins sera nunuche.
"les trucs de garçons c'est cool vs les trucs de fille c'est nul". L'exemple le plus criant est la comédie romantique, qui en moins de dix ans est devenu "
Mouai, un truc de fille quoi !" (dis avec un peu de dédain) = un petit truc facile avec des gens qui s'embrassent et qui n'est pas vraiment artistique.
Pour mémoire, Audrey Hepburn a eu un oscar pour Vacances Romaines, archétype du film de fille s'il en est. Son interprétation d'une jeune princesse qui tombe amoureuse d'un journaliste pauvre ( la belle et le clochard) a su convaincre un jury qui devait être assez masculin dans les années 50. Plus récemment, Gwineth Paltrow a eu son oscar pour Shakespeare in love. Si navet soit il à mes yeux, le film a réussi à être multi oscarisé.
l'exemple de Maia sur Bref est parfaitement adéquat ici. Quel est la différence entre le héros de Bref qui est amoureux d'une fille et vivote à Paris en coloc avec n'importe quelle héroïne de "chick litt" qui tombe amoureuse d'un mec au boulot et qui essaye de construire une relation avec lui petit à petit ?
J'en vois aucune. Et pourtant Bref est universel, c'est une histoire de jeune trentenaire alors que le reste c'est
une histoire de fille !
Il est tout à fait pertinent aussi de parler de Polina et de comparer Polina à une BD de Pénélope Bagieu. Ecrit par une fille, Polina serait " une BD de fille" que je meure demain matin au saut du lit si je me trompe !
Prenez le contenu, Polina est une fille qui fait de la danse classique à un haut niveau. Que lui arrive t'il ? Elle s'entraine dur, se demande si elle va arriver à réussir dans le milieu, elle sort avec un mec dont elle est folle mais qui ne l'écoute pas toujours et finit par la tromper avec une autre.
Sans déconner, le coup du mec pas à l'écoute de sa copine et du mec qui trompe une fille, c'est presqu'un passage obligé dans les comédies romantiques ! En tous cas c'est totalement le personnage de Daniel Cleaver qui d'un point de vue historique est le premier salaud de l'histoire de la chick-litt. ( Bridget Jones étant le premier roman chick-litt a avoir rencontré un très large succès).
Mais c'est un garçon qui a écrit Polina alors c'est forcément hyper bien. J'ai bcp aimé, mais franchement j'ai préféré Bridget Jones !
Bref, après un petit lot d'exemple, je concluerais sur le vrai problème du mot girly, c'est que c'est un terme dépréciatif, comme le reste des marqueurs sociaux forts/visibles de l'univers féminin.
C'est ça que cherche à démontrer l'article,au travers de l'exemple de la BD ) pas à dire qui a plus de talent que qui.
Merci, Bonsoir.
, j'ai fini par arrêter de commenter les articles de Maïa (en tout cas à ce sujet).
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)(d'ailleurs quand je lis ces fameuses bds c'est même pas ça le problème c'est autre chose mais déjà expliqué dans un autre commentaire) quand il s'agit d'une quotidien d'une femme. Quand j'ai terminé une lecture je me dis jamais ah ça s'est exclusivement pour des femmes quand même bien tout part d'une femme. A aucun moment ça influence mon jugement, j'en reste à tout ce qui fait la bande dessinée et point barre. Et pas à celui qui l'a faite.
