Histoire d'une fille née sans utérus

[Meianne]

l'attitude du médecin qui refuse de te dire la vérité m'a scandalisé. 

Je trouve ça plus délicat et compliqué que simplement refuser de dire la vérité. Il lui aurait dit quoi? "euh, vous n'avez pas d'utérus, je ne sais pas si ça se traite, salut, à la prochaine"?

Le soucis, dans ce genre de cas, c'est que certain spécialiste ne connaisse pas tous les tenants et aboutissants de certaines maladies et du coup, faire une annonce de ce genre devient vite compliqué. Par contre, l'idéal aurait été qu'elle puisse voir son médecin généraliste directement après l'IRM et pas 2 jours plus tard.

Sinon, un témoignage très courageux de la part de cette madz

y a qaund même une large palette de nuance entre non? surtout que bon le "on le trouve pas " est hyper hypocrite et terrifiant (la preuve la mad' c'est bien doutée qu'elle avait un souci). Perso, de mon médecin, j'attends de l'honnêteté, de l'écoute et de la remise en question. Je ne serais pas du tout choqué qu'un médecin me dise "je suis face à un problème/symptôme que je ne maitrise pas, je vais vous renvoyer à mon confrère machin truc".

Si je peux me permettre...
Ne me frappez pas, je suis étudiante en médecine et je ne veux de mal à personne Visiblement le médecin qui n'a rien dit était un radiologue et c'est assez compliqué DE BASE pour le médecin traitant qui connaît la personne d'annoncer un diagnostic grave... Mais alors pour un radiologue qui ne connaît pas du tout et qui n'est pas censé le faire... c'est l'enfer (enfin j'imagine, pour l'instant je me contente d'être la "gamine en blouse blanche que tout le monde prend pour l'infirmière" qui bouffe des bouquins pour apprendre un max de maladies).
On a des cours sur l'annonce des maladies graves - et moins graves d'ailleurs - mais franchement, entre la théorie et la pratique il y a un monde. On s'en rend bien compte à l'hôpital, on a beau avoir plein de recommandations "information claire, loyale, appropriée et adaptée au niveau de compréhension du patient"... euh... tu fais comment quand toi, petite externe/interne/médecin, tu dois annoncer quelque chose de grave ?
On apprend sur le tas, ça dépend de l'expérience, du caractère, du vécu... Mais c'est dur. Et parfois y a des gens qui foirent. Et c'est dur aussi pour les patients. C'est ce qui fait tout le complexité des métiers de la santé :O

En tout cas, ça a dû être très dur pour la madz auteur de l'article, et je lui souhaite de bien belles choses pour la suite !! (Et bien sûr qu'on est une femme, même sans vagin... tant qu'on se sent femme ! )

 

[Laverne]

Mais malgré toute la compassion que m'inspire ce témoignage, je suis très gênée par la conclusion. Si la GPA est illégale en France, ce n'est pas parce qu'elle est "mal connue", mais parce qu'elle est effectivement éthiquement très discutable...
Je souhaite néanmoins bonne chance et bon courage à cette madmoizelle.

Tu chipotes un peu là non? "cette pratique est malheureusement interdite en France car mal connue, et elle inquiète d’un point de vue éthique"

J'ai l'impression qu'on connaît assez mal la GPA en France, justement puisqu'elle est interdite ici et dans les pays limitrophes, donc on ne la connaît que comme une pratique lointaine. Peut-être suis-je mal informée mais je ne connais la GPA qu'à travers l'exemple de stars américaines qui n'insistent pas trop sur la façon dont leur bébé est né; et les anecdotes glauques de David Douillet sur les mères porteuses indiennes qu'il veut à tout pris relier au débat sur le mariage pour tous... Autant te dire que j'ai du mal à me faire une opinion sur le sujet, sur la façon dont on pourrait concevoir une GPA "éthiquement acceptable" etc !

Même si je n'arrive pas à me faire un avis là-dessus (c'est très délicat, je change d'avis tous les deux jours), je pense qu'y réfléchir, en discuter et surtout nous informer sur la façon dont ça peut se passer, ne pourrait être que très bénéfique.

 

[crystalsh]

Juste:

 

[Titien]

l'attitude du médecin qui refuse de te dire la vérité m'a scandalisé. 

Je trouve ça plus délicat et compliqué que simplement refuser de dire la vérité. Il lui aurait dit quoi? "euh, vous n'avez pas d'utérus, je ne sais pas si ça se traite, salut, à la prochaine"?

Le soucis, dans ce genre de cas, c'est que certain spécialiste ne connaisse pas tous les tenants et aboutissants de certaines maladies et du coup, faire une annonce de ce genre devient vite compliqué. Par contre, l'idéal aurait été qu'elle puisse voir son médecin généraliste directement après l'IRM et pas 2 jours plus tard.

Sinon, un témoignage très courageux de la part de cette madz

y a qaund même une large palette de nuance entre non? surtout que bon le "on le trouve pas " est hyper hypocrite et terrifiant (la preuve la mad' c'est bien doutée qu'elle avait un souci). Perso, de mon médecin, j'attends de l'honnêteté, de l'écoute et de la remise en question. Je ne serais pas du tout choqué qu'un médecin me dise "je suis face à un problème/symptôme que je ne maitrise pas, je vais vous renvoyer à mon confrère machin truc".

Si je peux me permettre...
Ne me frappez pas, je suis étudiante en médecine et je ne veux de mal à personne Visiblement le médecin qui n'a rien dit était un radiologue et c'est assez compliqué DE BASE pour le médecin traitant qui connaît la personne d'annoncer un diagnostic grave... Mais alors pour un radiologue qui ne connaît pas du tout et qui n'est pas censé le faire... c'est l'enfer (enfin j'imagine, pour l'instant je me contente d'être la "gamine en blouse blanche que tout le monde prend pour l'infirmière" qui bouffe des bouquins pour apprendre un max de maladies).
On a des cours sur l'annonce des maladies graves - et moins graves d'ailleurs - mais franchement, entre la théorie et la pratique il y a un monde. On s'en rend bien compte à l'hôpital, on a beau avoir plein de recommandations "information claire, loyale, appropriée et adaptée au niveau de compréhension du patient"... euh... tu fais comment quand toi, petite externe/interne/médecin, tu dois annoncer quelque chose de grave ?
On apprend sur le tas, ça dépend de l'expérience, du caractère, du vécu... Mais c'est dur. Et parfois y a des gens qui foirent. Et c'est dur aussi pour les patients. C'est ce qui fait tout le complexité des métiers de la santé :O

En tout cas, ça a dû être très dur pour la madz auteur de l'article, et je lui souhaite de bien belles choses pour la suite !! (Et bien sûr qu'on est une femme, même sans vagin... tant qu'on se sent femme ! )

j'y suis allée un peu fort avec le "changer de métier" j'avoue. Mais ça m'a vraiment choqué qu'on puisse laisser une jeune fille partir avec un simple "on trouve pas votre utérus" puis qu'on contacte un confrère pour qu'il l'appelle.
Je sais que ça doit être dur (moi même je pourrais pas...). je n'attend pas la perfection de mes médecins et je sais qu'ils sont humains et tout ^^ Mais je trouve ça quand même très violent

 

[MortJolie]

Je crois qu'il y a pas de mots assez forts pour identifier ton courage. 

 

[craboudja]

Waw je te souhaite beaucoup de bonheur pour l'avenir!

Juste c'est pas les médecins qui sont pourris mais plutôt tous les événements qui te tombent dessus, non ?

 

[Pommvert]

Ma première réaction en voyant cet article en page d'accueil : "Hé merde, je me suis faite grillée le tour ! J'aurais du l'envoyer ce témoignage au lieu de le laisser dans mon ordi comme une patate."

Cette micro-déception passée, j'ai lu.

Et juste... 

Je me suis cru MRKH (c'est la possibilité qu'avait évoqué la gyneco) pendant quelques semaines, avant que l'on découvre, caryotype à l'appui, que je suis SIAC.
J'ai un a priori très négatif sur le MRKH. J'ai discuté avec des nanas MRKH entre le premier pseudo-diagnostique et le vrai, et en gros elles m'ont dit "Si t'as un vagin, t'as rien à voir avec nous, tu peux pas comprendre ce qu'on vit." Moi qui espérais trouver un peu d'écoute, j'ai été servie...

Je me suis pas mal retrouvée dans ton témoignage. Bon, moi j'ai un vagin presque normal (très beau selon mon gyneco...), un peu plus court que la moyenne, mais pas dramatiquement. Par contre, je n'ai pas non plus d'uterus (et moi j'ai pas d'ovaires). Et le passage sur les règles, sur l'IRM... P'tain mais c'est moi quoi ! Le passage où tu dit t'être sentie un monstre, j'en avais les larmes aux yeux tellement j'ai ressenti la même chose.

Les médecins sont nombreux à ne pas savoir faire face à ce genre d'annonce. Le professeur qui me l'a annoncé l'a fait après un quart d'heure d'acharnement pour qu'il me dise ce que j'avais... Il ne voulait simplement pas. Je lui en veux énormément, il m'a bien fait comprendre à quel point c'était honteux.

Big up à ta meilleure amie, j'ai eu la même
Et j'ai eu droit à des teubés aussi, rassure toi !
"Mais si t'as pas d'utérus, tu peux pas grossir ? Ben oui, l'uterus ça fait grossir !"
Vous le saurez, maintenant, pour faire un régime, on évite le gras, le sucre et l'uterus ! Voilà voilà...

Aux demoiselles qui parlaient de sexe genetique, merci je suis XY et une femme quand même.
De toute façon, t'as du shampoing ? T'as des cheveux ? Bon ben t'es une femme alors. C'est Nabilla qui l'a dit.

(Ceci est une blague, je le dis tout de suite avant de risque de vexer/blesser une nana qui ferait de l'allopécie.)

Je te souhaite plein de bonne choses pour l'avenir

 

[Charuru]

Mais malgré toute la compassion que m'inspire ce témoignage, je suis très gênée par la conclusion. Si la GPA est illégale en France, ce n'est pas parce qu'elle est "mal connue", mais parce qu'elle est effectivement éthiquement très discutable...
Je souhaite néanmoins bonne chance et bon courage à cette madmoizelle.

Tu chipotes un peu là non? "cette pratique est malheureusement interdite en France car mal connue, et elle inquiète d’un point de vue éthique"

J'ai l'impression qu'on connaît assez mal la GPA en France, justement puisqu'elle est interdite ici et dans les pays limitrophes, donc on ne la connaît que comme une pratique lointaine. Peut-être suis-je mal informée mais je ne connais la GPA qu'à travers l'exemple de stars américaines qui n'insistent pas trop sur la façon dont leur bébé est né; et les anecdotes glauques de David Douillet sur les mères porteuses indiennes qu'il veut à tout pris relier au débat sur le mariage pour tous... Autant te dire que j'ai du mal à me faire une opinion sur le sujet, sur la façon dont on pourrait concevoir une GPA "éthiquement acceptable" etc !

Même si je n'arrive pas à me faire un avis là-dessus (c'est très délicat, je change d'avis tous les deux jours), je pense qu'y réfléchir, en discuter et surtout nous informer sur la façon dont ça peut se passer, ne pourrait être que très bénéfique.

En fait, pour information, elle n'est pas interdite en Belgique : il n'y a tout simplement aucune législation qui entoure la GPA

 

[TheFool2]

Un gros big up à toutes celles qui sont des femmes, avec ou sans ovaires, avec ou sans utérus, avec ou sans chromosomes XX. 

J'admire le courage de toutes celles qui sont passées par des choses difficiles et pour celles qui les traversent encore, sachez que vous ne serez jamais seules, les madz sont là !

Si jamais vous êtes déprimées les filles, parlez à quelqu'un qui va vous redonner la patate ! Allez voir un film à happy end !


Bon courage à toutes les madz !

(ceci est un message sponsorisé par le collectif des filles qui veulent avoir la patate ^^)

 

[Lyn(oléum)]

L'un des plus beaux témoignages que j'ai pu lire jusqu'ici.
Merci à cette madz pou avoir partagé tout ça, c'est si important d'informer, et de partager une expérience comme celle-ci.

Bon courage pour la suite, même si tu as l'air d'aller bien, ce qui ne pourrait pas nous faire plus plaisir 

 

[mageria]

Ce témoignage m'a vraiment touché. Et je salue la force et le courage des personnes qui ont vécu, vivent, ou vivront la même chose que toi.

Et j'espère aussi que tes futurs projets de bébés pourront voir le jour.

 

[AlwaysHope]

Bonjour les Mad'z !

 Je suis l'auteure du témoignage.
Je me suis enfin inscrite sur Madmoizelle parce que je tenais absolument à répondre aux commentaires que vous m'avez laissée et qui m'ont pour l'immense majorité, énormément touchée.

Comme expliqué au début du témoignage, cela faisait très longtemps que je voulais raconter mon histoire, alors je suis très heureuse qu'elle ait pu servir, que ce soit pour informer, sensibiliser, ou bien toucher certaines.
Vous parlez beaucoup de courage ; mais je ne pense pas être courageuse. Je pense que je n'ai pas eu le choix et que j'ai donc du m'adapter.

Pour répondre à certaines, oui aujourd'hui, je me sens parfaitement femme, épanouie et heureuse sur tous les plans, entourée de gens qui comptent énormément pour moi et que je ne suis pas prête de lâcher !

Si certaines veulent converses avec moi par rapport au syndrome, aux dilatateurs, ou si vous avez une question quelle qu'elle soit, n'hésitez surtout pas !

Enormeeees bisouuus et calins les belles Madmoizelles ! :test