@skippy01 Il y a une différence entre sanctionner des propos et les censurer.
Insatiable : une nouvelle série Netflix et un déferlement de colère
- Initiateur de la discussion Clemence Bodoc
- Date de début
@Flowercream- ça fait toujours scandale, certes, mais c'est comme les statues des dictateurs : il est logique de les déboulonner, pour qu'elles ne fassent plus "symbole".
Et ensuite ?
Les détruire, c'est nier l'existence et les conséquences des idéologies qu'elles véhiculent. En revanche, on peut les ranger dans un lieu dédié au passé, avec explications et critiques, pour garder en mémoire "ce qu'il ne faudrait pas reproduire dans le futur".
C'est aussi pour ça que les camps d'extermination sont visitables, que les déportés encore vivants ne cessent de raconter, que les livres d'Histoire existent et que le négationnisme est condamné.
Pour continuer d'appendre de nos erreurs.
Et ensuite ?
Les détruire, c'est nier l'existence et les conséquences des idéologies qu'elles véhiculent. En revanche, on peut les ranger dans un lieu dédié au passé, avec explications et critiques, pour garder en mémoire "ce qu'il ne faudrait pas reproduire dans le futur".
C'est aussi pour ça que les camps d'extermination sont visitables, que les déportés encore vivants ne cessent de raconter, que les livres d'Histoire existent et que le négationnisme est condamné.
Pour continuer d'appendre de nos erreurs.
@EleanorRigby oui, sanctionner des propos " après coup ", après qu'ils ont fait du mal auprès des gens visés. Qui plus est les dernières sanctions en termes de propos oppressifs étaient plus que légères.
@château fort waouh .... Donc les gens qui se plaignent d'être choqués par tel ou tel sujet ont la maturité émotionnelle d'un enfant de CM2 tout au plus c'est ça ? :/
Encore une fois je ne suis pas contre la censure à tout va, et contre la censure de la série en question. Mais si on ne peut pas tout interdire, on ne peut pas non plus la jouer relativiste à fond les ballons :s
@château fort waouh .... Donc les gens qui se plaignent d'être choqués par tel ou tel sujet ont la maturité émotionnelle d'un enfant de CM2 tout au plus c'est ça ? :/
Encore une fois je ne suis pas contre la censure à tout va, et contre la censure de la série en question. Mais si on ne peut pas tout interdire, on ne peut pas non plus la jouer relativiste à fond les ballons :s
@Patriarcaca : Je ne penses pas que ce soit culpabiliser les enfants harcelés que de déplorer le fait que la vengeance soir toujours utilisée comme revanche dans la culture populaire. Aucun autre moyen de résilience n'est jamais mis en avant. J'expliquais juste que j'étais contente de m'en être sortie grâce à l'empathie et la sociologie.
Pour moi la vengeance, c'est vraiment la porte ouverte au fait de perpétuer le harcèlement, de l'inverser et de ne jamais sortir de ces logiques.
Pour moi la vengeance, c'est vraiment la porte ouverte au fait de perpétuer le harcèlement, de l'inverser et de ne jamais sortir de ces logiques.
@Vi-Bro (quel pseudo génial!)
Je me permets de surgir quelques pages plus tard, pour te donner mon point de vue d'ancienne boulotte qui a développé son sens de la mode seulement après s'être débarrassée de ses kilos
J'ai été en surpoids au début de l'adolescence, et ça me complexait beaucoup. J'aimais les fringues, la mode, mais n'osais rien porter de ce qui me faisait envie et je me cantonais à un style pas vraiment recherché, genre coupes floues pour cacher ce qui me déplaisait, alors que je rêvais de jupes courtes et de vêtements moulants (années 2000 obligent, mea culpa
). Quand j'ai réussi à perdre ces kilos, je te garantis que ça a été la fête au rayon minijupes minirobes et que j'ai commencé à suivre la mode et à prendre plaisir à jouer avec les tendances!
Donc ça ne me paraît pas hors de propos qu'elle développe cette attirance au moment où elle change de silhouette
Je me permets de surgir quelques pages plus tard, pour te donner mon point de vue d'ancienne boulotte qui a développé son sens de la mode seulement après s'être débarrassée de ses kilos
J'ai été en surpoids au début de l'adolescence, et ça me complexait beaucoup. J'aimais les fringues, la mode, mais n'osais rien porter de ce qui me faisait envie et je me cantonais à un style pas vraiment recherché, genre coupes floues pour cacher ce qui me déplaisait, alors que je rêvais de jupes courtes et de vêtements moulants (années 2000 obligent, mea culpa
). Quand j'ai réussi à perdre ces kilos, je te garantis que ça a été la fête au rayon minijupes minirobes et que j'ai commencé à suivre la mode et à prendre plaisir à jouer avec les tendances! Donc ça ne me paraît pas hors de propos qu'elle développe cette attirance au moment où elle change de silhouette
@château fort : Une "simple" bande d'annonce peut faire resurgir des épisodes violents. C'est très irrespectueux de décider à la place des autres ce qui devrait choquer ou non. Notre sensibilité n'est pas égale.
Bah tu vois, je ne suis pas d'accord. Je suis vraiment contre la censure, même utilisée contre les pires idées. Exactement pour les raisons qu'expriment @EleanorRigby : l'Histoire nous apprend quand même que la censure n'a pas sa place dans une démocratie saine. Ça me glace le sang que LMPT arrive à faire annuler une expo photo, que des militants FN arrivent à censurer un spectacle.
Mais ça me glace tout autant quand des "progressistes" appellent à la censure d'une oeuvre, pour éviter qu'elle n'existe en étant "problématique". Je maintiens : censurer une idée, ce n'est pas la combattre. Je ne suis pas plus sereine parce que le rapport de force va dans mon sens.
@Clemence Bodoc Pourtant, même le forum de Mad pratique une forme de censure en ne laissant pas dire tout et n'importe quoi, et ce n'est pas plus mal vu que ça laisse le tout relativement safe. Il suffit de voir ce que sont devenus les lieux de discussion qui ne censurent rien -ou pas assez-, tels que 4chan, jvc et les réseaux sociaux: de vraies zones de non-droit.
D'ailleurs, ça m'étonne que tu aies ce genre d'opinion. Tu penses aussi qu'on devrait laisser faire les cyber-agressions verbales en ligne sans réagir ?
D'ailleurs, ça m'étonne que tu aies ce genre d'opinion. Tu penses aussi qu'on devrait laisser faire les cyber-agressions verbales en ligne sans réagir ?
Dernière édition :
Tu peux t'exprimer, et si tes propos sont hors du cadre préalablement décidé, tu feras face aux conséquences.
Cette série sera peut-être grossophobe et toxique, ET elle a le droit d'etre diffusée (car elle n'enfreint pas de loi) ET j'aurai le droit de la critiquer sévèrement.
Ne pas censurer une idée, ça ne veut pas dire l'approuver, ni même la cautionner. (Et j'ai plutôt l'impression d'être critiquée ici pour ne PAS réagir suffisamment fermement lorsque quelqu'un exprime des propos dérengeants.)
@château fort bravo pour les arguments ad hominem ... " si tu es choqué.e par une bande annoncé, c'est que tu es un.e gros.se privilégié.e "
" si tu portes de l'importance à cette bande annonce, c'est que tu es stupide et/ou immature "
En soi, pour la majorité oui ce n'est qu'une bande annonce. Tant mieux pour toi, si un média n'a jamais fait ressortir des souvenirs douloureux. Ce n'est pas le cas de tout le monde.
Tout le monde n'a pas l'opportunité de consulter, ou l'entourage suffisamment bienveillant pour en parler. Du coup, la plupart des gens enterrent leurs traumatismes pour continuer à vivre. Du coup, oui, parfois c'est une publicité ou une bande-annonce à la con qui fait ressortir les choses. Ça ne se choisit pas, et n'a rien à voir avec l'intelligence ou la maturité.
Est-ce que cela justifie de tout censurer ? Encore une fois, je me répète, non. On ne peut pas laisser les blessures personnelles menacer la liberté d'expression.
Mais de là à tout banàliser ... J'ai lu quelques commentaires qui approchaient joliment du " on peut plus rien dire " qui arrange justement la pensee oppressive générale.
Moi ça me fait doucement rigoler, que l'on se plaigne parce que des gens qui ont été harcelés réagissent. Objectivement, qui constitue la majorité ? Ceux qui suivent les diktats de la société et mettent la pression aux autres ? Ceux qui ont connu le harcèlement et se taisent ? Ceux qui ont connu le harcèlement et trouvent la force d'en parler ?
Affirmer que c'est la 3e majorité qui est oppressive, c'est avoir de jolies œillères quand même. On pourra peut être brandir le " on peut plus rien dire " quand le monde sera moins fou.
Ah, et j'ai eu la chance de ne pas subir le harcèlement. Je ne parle donc même pas en mon nom. Mais, je sais pas, accepter qu'on peut voir les choses differement de soi, c'est un peu la base, question maturité émotionnelle.
" si tu portes de l'importance à cette bande annonce, c'est que tu es stupide et/ou immature "
En soi, pour la majorité oui ce n'est qu'une bande annonce. Tant mieux pour toi, si un média n'a jamais fait ressortir des souvenirs douloureux. Ce n'est pas le cas de tout le monde.
Tout le monde n'a pas l'opportunité de consulter, ou l'entourage suffisamment bienveillant pour en parler. Du coup, la plupart des gens enterrent leurs traumatismes pour continuer à vivre. Du coup, oui, parfois c'est une publicité ou une bande-annonce à la con qui fait ressortir les choses. Ça ne se choisit pas, et n'a rien à voir avec l'intelligence ou la maturité.
Est-ce que cela justifie de tout censurer ? Encore une fois, je me répète, non. On ne peut pas laisser les blessures personnelles menacer la liberté d'expression.
Mais de là à tout banàliser ... J'ai lu quelques commentaires qui approchaient joliment du " on peut plus rien dire " qui arrange justement la pensee oppressive générale.
Moi ça me fait doucement rigoler, que l'on se plaigne parce que des gens qui ont été harcelés réagissent. Objectivement, qui constitue la majorité ? Ceux qui suivent les diktats de la société et mettent la pression aux autres ? Ceux qui ont connu le harcèlement et se taisent ? Ceux qui ont connu le harcèlement et trouvent la force d'en parler ?
Affirmer que c'est la 3e majorité qui est oppressive, c'est avoir de jolies œillères quand même. On pourra peut être brandir le " on peut plus rien dire " quand le monde sera moins fou.
Ah, et j'ai eu la chance de ne pas subir le harcèlement. Je ne parle donc même pas en mon nom. Mais, je sais pas, accepter qu'on peut voir les choses differement de soi, c'est un peu la base, question maturité émotionnelle.
Je rebondis sur cet exemple (série que je n'ai pas vu, et sur laquelle je me suis très rapidement renseignée à l'instant) c'est sur une ado qui apprend à s'aimer/s'accepter telle qu'elle est. Avec ses maladies mentales (corrigez-moi s'il y a un meilleur terme) et probablement son surpoids.
Là, on aura probablement l'inverse. C'est au moins tout aussi "vexant" que le cliché de l'intello qui est appréciée de tous quand elle se relooke.
Pour l'instant j'ai lu que deux pages de commentaires qui disent de laisser sa chance à la série etc donc globalement positifs et ces quelques minutes me donnent pas envie du tout.
Je fais confiance à Netflix pour en faire quelque chose de sympa malgré cette intrigue de base nauséabonde, ce qui est exactement pourquoi je vais pas en regarder une minute. Parce qu'en profiter pour aborder de bons sujets ne sera pas suffisant à mon goût pour "cacher" la base de la série. (Dans le même genre : faking it.)
Hello !
J'aimerai juste apporter une petite pierre de réflexion. Pour ma part j´ai toujours été contre la censure dans le domaine artistique car effectivement on peut rarement voir dans une oeuvre un discours unique, sans ambivalence et donc décréter que l'artiste a voulu dire "blanc" et qu'il mérite ainsi la destruction de son oeuvre.
Cela dit, je pensais également que les oeuvres qui jouaient sur les ambivalences choc ou qui se placaient délibérément du côté stigmatisant/violent POUVAIENT ÊTRE COMBATTUES par les critiques et l'intelligence du spectateur. Donc je voyais dans ces oeuvre un bon prétexte au débat.
Et un jour est arrivé où une bande annonce est sortie
et les critiques positives ont fleuries sur les avant premières... alors que ce film m'a semblé m'arracher la peau et montrer à tous une image de moi, qui valide tout ce qu'ils projetaient, mais qui n'a aucun lien avec la réalité d'aujourd'hui.
Et dans ma colère j'ai écrit sur tout ce qui me rendait folle et que personne ne semblait voir. [et je n'ai rien pu faire de ce texte car je suis très simplement invisible] Je me suis demandé pourquoi ça me semblait si dangereux que mes amis, ma famille, QUI NE LIRONT PAS DE CRITIQUES QUEL QUE SOIT LE FILM ou mes futurs employeurs, le gouvernement QUI VERRONT L'OEUVRE NON REMISE EN QUESTION puissent être confortés dans leurs clichés et qu'ainsi la cause [des étudiants] n'avance plus vers l'ouverture au vrai et au laisser dire des premiers concernés.
Si une personnalité à la possibilité d'appeler à la censure c'est une façon choc et efficace de questionner l'opinion publique.
Qui critique ? Qui écoute la critique ? Que reste il pour ceux dont les problématiques ne sont pas défendues ?
Pourquoi critiquer ? la menace de la censure c'est pour montrer notre mécontentement ou c'est parce que on a peur à ce point que personne ne se pose les bonnes questions ?
Et quand est t'il des oeuvres qui alimentent leur publicité par les critiques ?
Celles qui se placent sur le buzz, la tendance, et les combats "hype" du moments.
Pour cette série sans doute celui du body positivism, une bande annonce ambigüe pour soulever le doute et amasser l'auditorat militant, avant de leur réveler une série au grand coeur... dont ils seront prêts à faire l'apologie quelques minutes plus tard.
Moi cynique ? peut être.
J'aimerai juste apporter une petite pierre de réflexion. Pour ma part j´ai toujours été contre la censure dans le domaine artistique car effectivement on peut rarement voir dans une oeuvre un discours unique, sans ambivalence et donc décréter que l'artiste a voulu dire "blanc" et qu'il mérite ainsi la destruction de son oeuvre.
Cela dit, je pensais également que les oeuvres qui jouaient sur les ambivalences choc ou qui se placaient délibérément du côté stigmatisant/violent POUVAIENT ÊTRE COMBATTUES par les critiques et l'intelligence du spectateur. Donc je voyais dans ces oeuvre un bon prétexte au débat.
Et un jour est arrivé où une bande annonce est sortie
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Et dans ma colère j'ai écrit sur tout ce qui me rendait folle et que personne ne semblait voir. [et je n'ai rien pu faire de ce texte car je suis très simplement invisible] Je me suis demandé pourquoi ça me semblait si dangereux que mes amis, ma famille, QUI NE LIRONT PAS DE CRITIQUES QUEL QUE SOIT LE FILM ou mes futurs employeurs, le gouvernement QUI VERRONT L'OEUVRE NON REMISE EN QUESTION puissent être confortés dans leurs clichés et qu'ainsi la cause [des étudiants] n'avance plus vers l'ouverture au vrai et au laisser dire des premiers concernés.
Si une personnalité à la possibilité d'appeler à la censure c'est une façon choc et efficace de questionner l'opinion publique.
Qui critique ? Qui écoute la critique ? Que reste il pour ceux dont les problématiques ne sont pas défendues ?
Pourquoi critiquer ? la menace de la censure c'est pour montrer notre mécontentement ou c'est parce que on a peur à ce point que personne ne se pose les bonnes questions ?
Et quand est t'il des oeuvres qui alimentent leur publicité par les critiques ?
Celles qui se placent sur le buzz, la tendance, et les combats "hype" du moments.
Pour cette série sans doute celui du body positivism, une bande annonce ambigüe pour soulever le doute et amasser l'auditorat militant, avant de leur réveler une série au grand coeur... dont ils seront prêts à faire l'apologie quelques minutes plus tard.
Moi cynique ? peut être.
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