Interview d'un jeune homme vierge à 25 ans

10 Mai 2008
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Je suis sorite avec plusieurs hommes vierges au moment de notre première fois, et de ce que j'ai pu observer le décalage entre les mecs/filles qui chopent tout le temps et les vierges c'est l'expérience dans les relations homme/femme et la séduction.

J'ai l'impression qu'ils sont à mille lieues de savoir comment on séduit qqun ou comment on se laisse séduire, ils ne détectent pas forcément les signes et ne savent pas en envoyer. Ils/elles ne savent pas forcément non plus que toute relation se teste (un mec m'a par exemple demandé si "on sortait ensemble" comme en 4ème juste parce qu'on parlait bien ensemble, un autre avait des attentes "de couple" (présenter les parents, passer tout notre temps ensemble et s'appeler et...j'ai même eu le droit à un "je t'aime" auquel je m'attendais à peu près autant qu'une faciale à un premier RDV) deux jours à peine après qu'on se soit embrassés, il y en a aussi beaucoup d'autres qui restent toujours sur le registre de l'amitié dans le langage, le toucher, etc et se retrouvent finalement dans la fameuse friendzone parce que ben la gentillesse c'est bien, la séduction c'est complètement autre chose).

Je ne dis pas ça pour jeter la pierre au contraire, ça signifie que ça tient à peu de choses. Je pense que si ces gens en restent souvent là c'est parce qu'ils idéalisent les relations homme/femme (logique, puisqu'ils n'ont pas d'expérience). Il faudrait vraiment relaxer le truc et peut-être parler un peu plus avec des amis pour savoir comment c'est sensé se passer.
Et aussi prendre son temps, même si je comprends l'empressement, pour apprécier tous ces trucs qui rendent magique chaque relation, comme l'incertitude sur les sentiments de l'autre, l'attente d'un SMS, la découverte de l'autre etc etc.
 
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Réactions : Thedreaming
9 Février 2009
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saint germaint en laye
lulilule;4368817 a dit :
moule;4367350 a dit :
Alors plus d'un an après il a taktak ? Ça serait chouette d'avoir un nouveau témoignage genre "oui j'étais ultra timide et asocial mais maintenant ça va mieux, j'ai rencontré quelqu'un, etc." :d

Moui ou pas. Il peut aussi aller mieux parce qu'il s'est rendu compte qu'il n'était pas anormal et que oui, à 25 ans, il y a encore plein d'hommes dans la même situation que lui, et que donc il se sent mieux parce qu'il n'a plus à subir cette pression...

Définitivement, quand je vois ce genre de commentaire, je me dis que ce genre d'article manque toujours complètement son objectif.
Oui non mais merci évidement que tu fais ce que tu veux avec ta sexualité et que dans ce domaine y a pas de normalité qui tienne, merci de m'apprendre ça dis donc (En plus ou as tu lu "anormal" dans mon post mais ça va pas? Il se dit lui même timide et asocial je me serais pas permise sinon.) ! Seulement lui en souffre parce qu'il dit dans l'article avoir une libido active et qu'il voudrait passer à l'acte (pour son plaisir, par pour répondre  une quelconque pression -qu'il témoigne ne pas subir d'ailleurs.) donc merci mais le ton moraliste et condescendant ça va deux minutes.
 
4 Septembre 2013
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Je suis une femme, j'ai 27 ans. Je suis très peu confiante en moi, je n'y comprends rien à la séduction et je n'ai jamais voulu d'une histoire merdique avec un imbécile simplement parce que les autres le font. La virginité tardive, je l'ai choisie et subie à la fois, et la société s'est bien chargée de me rappeler à quel point je suis supposée kiffer la baise.
Le sexe est devenue la valeur-phare de la société. Même sur MamoiZelle on est dans ce trip, et pourtant, vous essayez d'être tolérantes et ouvertes. Que les femmes vivent leur sexualité comme elles l'entendent, parfait, c'est leur droit, mais qu'une nana ne leur plaise pas, qu'elles la trouvent trop exigeante, trop sérieuse, ou je ne sais quoi, et celle-ci est aussitôt taxée de "mal baisée", comme s'il fallait baiser pour être quelqu'un de bien, comme si refuser le sexe ou ne pas savoir se pécho un mec pour la nuit, c'était une preuve de mauvaise mentalité (et j'ai entendu ça en deuxième année de master, pas au lycée, je parle de filles qui ont été mes camarades de classe et qui ont eu maintes occasion de me faire leurs petites démonstrations d'empathie). Oui, on nous met la pression pour coucher. Quand ce ne sont pas les hommes, ce sont les femmes qui nous font savoir que si on n'est pas sexuellement active, on a quelque chose qui déconne sérieusement et qu'il faut régler le problème. Ce serait tellement plus facile si je me refusais par conviction religieuse. Au moins, on ne me prendrait pas pour une handicapée.
Les commentaires comme quoi c'est facile pour une fille de coucher me rendent malade, surtout de la part d'une femme. Parce que oui, c'est facile de coucher, mais ça l'est moins d'être respectée. Est-ce que ça veut dire qu'on est une cul-serré quand on ne veut pas coucher, qu'on est incapable au plumard ou qu'on est une chieuse ? Bien sûr que non. ça veut juste dire qu'on ne fonctionne pas de cette façon, et ça, oui, on vous le renvoie à la figure tous les jours.
 
6 Juin 2013
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Maule
Vincent, tu dis que tu te sens oppressé par la société à propos de ta virginité, mais ne crois-tu pas que ta vision de l'âge adulte et de ses différents étapes, qui semblent t'apparaître comme obligatoires, participent du même ressort?
Tu dis te sentir humilié par l'évolution de tes proches, car ce serait ainsi que les choses doivent être. Ne penses-tu pas qu'à l'instar de la sexualité, il existe une multitude de manière d'aborder les différentes "phases" de l'adulthood?
Ne te mettrais-tu donc pas là aussi toi-même une pression qui n'a pas forcément lieu d'être?
 
27 Octobre 2013
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Je suis exactement dans la même situation, sauf que j'ai quelques années de plus (28 ans) et que je suis une femme.

Le plus dur est de n'avoir absolument personne de compréhensif à qui se confier. J'en ai déjà un peu parlé à droite à gauche, mais les réactions que je reçois ont tendance à me désespérer davantage. Ce que je reçois, c'est soit de la compassion (c'est très gentil, mais ce n'est pas ce dont j'ai besoin), soit le sentiment d'être à demi-mot considérée par l'autre comme une coincée irrécupérable. Il y a aussi les réactions du type "bah où est le problème ? tu sais, il faut se bouger dans la vie" (je le sais bien...) ou bien encore les "tu verras bien, ça finira par t'arriver à toi aussi" (le pire). La plupart des fois, je ne dis rien, je redoute par dessus tout les gens qui posent des questions sur mon célibat (il y en a toujours au moins un qui rode quelque part...).

Une de mes bonnes amies a dit un jour que malgré les soucis qu'elle peut avoir avec son mec, elle est bien contente quand même, parce que quand elle voit à quel point ses copines célibataires galèrent, elle se dit que finalement, tout va bien pour elle. Sans parler des longues discussions entre filles où elles parlent de la façon dont elles ont rencontré leur mecs, des dernières vacances passées à deux, des projets de vie de famille, etc. Ce sont mes amies, je suis contentes pour elles bien sûr. Mais, comme dans les témoignages qui ont précédé, toutes ces discussions me renvoient à la figure avec une violence incroyable ma situation. Je me sens surtout très seule, engluée dans ma peine. Et effectivement, la moindre pub, le moindre couple dans le métro, la moindre Une de magazine vient me rappeler que ne pas avoir de vie amoureuse ou sexuelle, dans le monde dont lequel nous vivons, est considéré comme une honte.

Depuis deux ans, j'essaie de m'ouvrir un peu plus aux hommes, de leur donner des signes d'intérêts. J'ai récemment abordé un parfait inconnu qui semblait intéressé, en me disant justement qu'il faut se bouger pour avoir ce que l'on veut, sans résultat. Ou si, plutôt, ça s'appelle un râteau n'est-ce pas ? :) C'est la troisième fois que je me dis qu'avec tel mec de mon entourage, ça pourrait être pas mal de sauter le pas, et que ça tombe bien, puisqu'il est célibataire en ce moment. Je vais lui parler, je donne des signes d'intérêts...et quelques jours plus tard, le mec en question se met avec une autre fille. La timidité, le manque d'expérience font que je dois sans doute m'y prendre très mal. J'essaie trop. Les mecs doivent se dire que je suis bizarre, trop "needy". Du coup, en plus de la solitude et de la tristesse, je porte le poids de ces échecs à répétition.
Je voulais donc juste dire que d'un point de vue féminin, la virginité/le célibat tardifs, c'est loin d'être simple (même si, je suis d'accord, le principe selon lequel c'est l'homme qui doit initier la rencontre a la vie dure, et que je comprends bien que pour un homme, ça doit aussi être très difficile). Les femmes ont de plus en plus tendance à adopter des critères de quantité et de performance en matières de sexe. Une de mes amies m'a dit qu'elle trouverait ça "anormal de ne pas avoir vu plusieurs bittes" dans sa vie (sic). Ce n'est pas quelque chose que je juge mal, simplement, maintenant c'est de plus en plus comme ça aussi chez les femmes. Par ailleurs, l'image de la "vieille fille" ne donne vraiment pas envie : du type "Thérèse" dans Le Père noël est une ordure. Coincée, grise et un peu gourde. Elle est super drôle, il n'y a pas doute ! Mais ça reste une caricature, et personne n'a envie d'être réduit à une caricature. Je pense que dans la tête de plein de gens, c'est à ça qu'une célibataire de toujours fait penser.

Merci à ceux qui m'ont lu jusqu'au bout, et désolée pour la grosse tartine que je viens d'écrire.
 
14 Mars 2014
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Comme je suis d'accord avec toi xandrapov!
Cet article date un peu mais c'est tellement ce que je ressens!
J'ai 23 ans et je n'ai même jamais embrassé un garçon. Et ça je crois que c'est pire.
Pourtant je suis loin d'être timide, au contraire je m'adapte assez facilement aux personnes que je rencontre mais il y a un blocage quelque part. Il se trouve que j'ai aimé, trop, beaucoup trop fort un garçon avec qui il ne s'est jamais rien passé, et il n'a jamais rien su d'ailleurs. Sauf que ça à duré 10 ans, je commence à peine à m'en remettre. En fait pendant 10 ans j'ai vécu avec un espoir, une image, en me faisant des films et j'avais beau me dire, laisse tomber, à chaque fois que je le revoyais je replongeais.
A coté de ça j'ai eu des coup de coeur, sauf que ma peur du râteau m'a toujours empêché de faire le premier pas parce que je sais que ça me détruirai encore plus.
Ma vision de moi même à changé. Au lycée je me disais que ma virginité était un cadeau que j'offrirai et que celui a qui je la donnerai la mériterait, je sais ça parait un peu stupide. Maintenant je me dis juste que c'est moi qui serais chanceuse quand quelqu'un voudra bien de moi...
Et quand je vois mes copines en couple, pareil, à chaque fois je me prend une baffe, et je suis encore plus frustrée.
Etudiante, depuis 4 ans je déménage tous les ans et à chaque fois je me dis, cette année, c'est la bonne...et le fait est, je rencontre de nouvelles têtes, mais jamais LA nouvelle tête, celle que j’intéresse pour plus que de l'amitié.
Maintenant j'ai juste peur. Peur de finir comme ça. Ou de devoir m'inscrire sur meetic parce que pas assez cool pour attirer les garçons que je côtoie au quotidien, en face à face.
En tout cas merci pour cet article, ça me "rassure" de voir que je ne suis pas seule dans cette situation.
 
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Réactions : Demezia
19 Juin 2014
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Moi, ce que je trouve drôle, ce sont les gens qui ne connaissent pas cette réalité et qui croient pouvoir donner des leçons, dire ce qui ne va pas chez une personne du fait qu'elle soit vierge. Puisque les commentaires auxquels je pense ont maintenant au moins deux ans, je vais éviter de les citer, mais en gros : quand on sait pas de quoi on parle, on ferme sa gueule et on écoute.

J'ai été vierge jusqu'à 24 ans. Non, je n'étais pas facile d'approche, non, je ne voyais pas les signes de séduction jusqu'à ce que j'ouvre les yeux. Et au début cette unique relation amoureuse dans laquelle je vis encore, je n'ai pas été la fille qui croit que son prince charmant est arrivé, je n'ai pas voulu le présenter à mes parents après 3 jours et je n'ai pas été la première à dire je t'aime.

Mon copain a eu des copines avant moi et j'ai rencontré sa famille 3 jours après notre rencontre, il a dit qu'il m'aimait 2 jours après quand on a décidé de se mettre en couple, et c'est pas parce que j'étais vierge et sans expérience que j'ai cru que c'était l'amour de ma vie et qu'on allait se marier dans l'année. Oui, j'ai été intimidée de rencontrer sa famille aussi vite (c'était pas prévu), mais il ne m'a alors pas présentée comme sa copine. Et quand il m'a dit qu'il m'aimait, j'ai été réticente, mais je me suis finalement dit que quand deux personnes décident de se mettre en couple, c'est qu'elles s'aiment forcément un peu. Et au final, je ne me suis pas retrouvée avec un malade possessif ou un dépendant affectif.

Ce que je veux dire par là, c'est que ce genre de comportement n'a pas forcément à voir avec l'expérience. Y a plein de vierges tardifs qui voudront que ça aille plus tranquillement. Certains étirent un peu trop le temps, même, à cause de la peur. Mais bien des vierges tardifs passent le cap sans même que leur partenaire ne le soupçonnent tellement ils font ça «comme des grands». Être vierge, ça ne veut pas dire être innocent et naïf. De nos jours, plus personne n'ignore les mystères de la vie. Mon copain ignoraient que j'étais vierge quand on a couché ensemble la première fois. Il ne l'a su que des semaines plus tard quand j'ai décidé de lui. Il était surpris, mais compréhensif. Quand je lui ai demandé s'il aurait préféré le savoir, il a dit que non, qu'il aurait ressenti de la pression et eut peur de me faire mal, mais qu'il ne serait pas parti. Et il a dit un truc bête que je lui ai fait remarqué. Il a dit : «J'aurais pensé qu'il faudrait t'expliquer des trucs... comment faire.» Je lui ai alors demandé :«Toi, la première fois, il a fallut qu'on t'explique comment faire?» «Bien sûr que non.» «Hé ben voilà.» Il a tout suite compris la stupidité qu'il venait de dire, d'autant que je lui ai fait remarquer qu'il n'avait même pas remarqué que j'étais vierge à notre première fois.

Ça pourra peut-être en rassurer certaines : on n'est pas obligé de le dire avant, y aura pas forcément de sang non-plus. L'hymen est différent chez chaque femmes, certaines l'ont déjà déchiré accidentellement avant un premier rapport, et certains hymens ne saignent simplement pas. Et surtout, il y a de fortes chances pour qu'il ne s'en rende même pas compte le moment venu. Ça reste un choix personnel, on peut dire ou pas au sein d'une relation sérieuse, mais je le déconseille fortement pour un coup d'un soir si vous êtes décidé à perdre votre fleur ce dit soir, parce que ça peut faire peur à certains hommes (ils pensent que la vierge va forcément s'attacher et attendre la bague pour le lendemain... y en a des cons). Moi je l'ai gardé secret, parce que je concevais pas ma virginité comme un cadeau, mais comme une partie de moi que je laissais aller au moment où je le décidait. Notre moment à nous était notre première fois ensemble, mais ma première fois m'appartenait. J'ai fait une nette distinction entre les deux. Et je ne voulais pas non-plus qu'il me regarde différemment, et l'avenir m'a montré que j'avais bien fait. L'avoir dit je nous aurait stressés tous les deux et ça se serait sans doute moins bien passé. Alors que dans cette circonstance, j'étais détendue et prête. Je l'ai avoué plus tard, parce que chaque fois qu'il était question d'expérience sexuelle passée (pas dans le détail, mais des questions comme : tu l'as déjà faite cette position?), j'étais toujours évasive et j'en avais marre. Je considérais que notre relation était suffisamment sérieuse et durable, alors je l'ai dit. Comme mentionné plus haut, il a été surpris, mais a pris le tout comme le gentleman qu'il est, il m'a assurée que ça ne changeait rien, et tout a continué comme avant.

Bref, la virginité tardive, ça peut être très chiant, mais c'est pas la fin du monde non-plus.
 
7 Mars 2013
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Paris
C'est vrai q'une mise à jour de cet article pourrait être intéressant... Même si je crois que pour moi comme pour beaucoup de Madz c'est de la curiosité mal placée.

J'aimerais dire un mot à @Diamondeverlark
Je ne sais pas si je suis bien placée pour te donner un conseil, je suis plus jeune que toi, mais étrangement j'ai vécu cette situation... beaucoup plus tot. A 17/18 ans j'avais déjà l'impression d'être en retard et anormal par rapport à ça (aucune relations amoureuse etc).
Je vais pas parler de ma première fois, ça n'a pas d’intérêt.
Mais juste te parler du jour où j'ai décidé d'être "sexy".
En une journée je suis passé de Miss "retardataire" à plutôt en avance pour mon age.
Avant je n'avais aucune confiance en moi, mais ce jour là j'ai juste fais ce que je voulais faire. Je me suis foutue dans la tête que j'étais sexy et que si mon rencard était tactile c'était pas un hasard. J'ai arrêté de penser être cantonnée au role de petite soeur.
Meuf, tu es belle, tu es en Espagne avec une ribambelle de mec qui t'entoure, arrête de te torturer. Si tu veux te lancer (ce que tu sembles sous entendre dans ton commentaire) lance toi. Si tu te sens prête lance toi.
Et si ce n'est pas le cas ce n'est rien. Franchement.
Et puis un râteau quoi... ça s'oubli, et surtout c'est rare.
 
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Réactions : Coahoma.
19 Mars 2013
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Bonsoir,
Je n'ai lu pas beaucoup de vos commentaires (ou en biais) par peur des jugements ou de lire quelque chose qui blesserait.
J'ai 21 ans, je suis toujours vierge, j'ai embrassé un seul garçon dans ma vie. Et je commence juste à avoir un certains recul la dessus. Je comprends tout ce que peut ressentir Vincent quand il parle de la pression de la société et ce qu'y transparaît dans certains commentaires que j'ai lui c'est que vous ne voyez pas trop de quoi on parle mais c'est quelque chose de vicieux. C'est ce que la société nous renvoie comme message de la sexualité que nous devrions avoir et aussi probablement de l'interprétation que nous en avons. Au final, je sais que je ne suis pas la seule, une de mes meilleures amies (ma troisième soeur devrai-je dire) est comme moi sauf qu'au final elle le vit moins bien que moi. Parce que moi, je commence à me dire que ce n'est pas une histoire de chance ou de pression de la société c'est plusieurs choses qui rentre en compte. Et surtout une histoire de vie et de perception des choses. C'est des choses bête mais j'ai intégré que j'aurais du avoir ma première relation au lycée, que je devrais au moins avoir eu un partenaire puis y'a les p'tits trucs ou on se met la pression tout seul comme quand touts tes potes sont casés sauf toi et que t'as l'impression que maintenant c'est à toi de te mettre en couple, quand on parle de sexe entre copines que toi tu te taise parce qu'au final qu'est-ce que tu en sais de tout ça? Du petit regard de ta grand-mère quand ta cousine est mariée, ton cousin dans une relation stable et qu'il ramène régulièrement sa copine à table et que dans l'ordre chronologique ce devrait être à toi de ramener quelqu'un... Des petites choses qui te font pleurer parfois en te demandant qu'est-ce qui cloche chez toi? Pourquoi toi tu n'as pas le droit à ça?
Puis concrètement, je n'ai jamais eu vraiment confiance en moi, une partie de mon enfance j'étais la "grosse" et au collège je faisais tout pour cacher ce corps que je détestais. Au lycée et à la fac, j'ai commencé petit à petit à m'accepter et à me dire que je pouvais être qui je voulais et à me rendre compte que c'était mon corps et que personne ne devait décider à ma place si il était beau ou pas (et aussi un peu beaucoup grâce à ce webmagazine qui m'a permis de remettre en cause certaines choses de la société et aussi à ma sexualité comme si je pouvais être asexuelle aussi par exemple et qui m'a fait découvrir My Mad Fat Diary) je commence petit à petit à admettre à certaines personnes que je suis toujours vierge et que j'ai jamais eu de vrais relations quand on commence à parler de sexe ou de leurs relations. Puis bon, concrètement, je ne sais pas comment séduire quand une personne me plaît alors ça n'aide pas non plus, enfin je veux dire que je ne sais pas comment montrer qu'une personne me plaît. Et j'ai toujours cette peur intrinsèque qu'il me fuit en apprenant que je suis toujours vierge. Parce que je le ressens encore comme quelque chose de pas normal à des moments, comme si c'était marqué sur mon front aussi. Jusqu'au jour où tu te rends compte d'une chose, que le blocage vient de toi et de personne d'autre, que certes tu diffères de la norme mais c'est pas grave! Il faut juste être claire sur ce que tu veux ou non.
Ceci est mon témoignage et ne concerne que moi et moi seule. Juste parce que j'avais besoin de répondre à ce témoignage qui fait écho à ce que je vis ou j'ai pu vivre.
Bref, paillettes et licornes sur vous les madz! :paillettes: :unicorn:
 
12 Octobre 2014
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Pour ma part, ce qui me dérange dans ce témoignage, c'est quand il dit qu'il se sent "humilié" quand les gens de son entourage se marient, ont des enfants, etc. J'ai 30 ans, je suis célibataire sans enfant et je rêve de fonder une famille mais quand mes amis emménagent ensemble, se marient, ont des enfants, je ne me sens pas humiliée mais heureuse pour eux!!!

Je sais que le dernier post remonte à très longtemps, donc désolée pour le up tardif, mais c'est juste pour dire qu'on peut se sentir les deux à la fois.
Bien sûr qu'on est heureuse pour des proches quand un bonheur arrive. Seulement en même temps, ça nous renvoie à notre propre situation, comme un miroir, et ça nous rend triste.
C'est ce que j'appelle la souffrance-miroir. Et c'est très humain et très compréhensible d'être à la fois heureuse pour quelqu'un qui a réussi quelque chose et qu'en même temps ça nous fasse mal par souffrance-miroir en regardant notre propre situation.

Je pense qu'il n'arrive pas à "valider" les étapes dont il parle parce qu'il lui manque la toute première: être à l'aise avec soi-même. De toute façon il est impensable de vouloir entretenir une relation saine si on ne s'aime pas soi-même.

Et pourtant, il existe de nombreux cas où des personnes ne s'aimant pas ont quand-même eu des relations et ont remonté la pente, notamment grâce à des gens qui les ont aimé/e/s et aidé/e/s à se persuader qu'elles pouvaient être aimées, et que grâce à ça, c'était plus facile pour elleux de s'aimer soi-même ensuite.
Et l'amour d'une personne, ça booste énormément, même (surtout?) quand on s'aime pas! Et je vous jure que la personne qui s'aime pas, avec la bonne personne qui l'aime et lui montre qu'elle peut être aimée, et bien elle va s'aimer; pas forcément à fond, mais elle se retrouvera dans une meilleure situation qu'auparavant, et surtout, très important, elle ne pourra plus dire "personne ne m'aime" car quelqu'un lui aura prouvé par A+B que c'est faux. Et ça peut changer beaucoup de choses chez quelqu'un.

Je pense notamment dans certaines situations où certaines personnes ont impérativement besoin d'aide extérieure pour leur prouver qu'elles ont plus de valeur que ce qu'elles pensent, car elles n'ont pas assez de forces pour juste aller mieux par elles-mêmes. Quand une personne ne pense que du négatif à son propos (par exemple quand tant de gens - parents parfois y compris - auront traité la personne comme de la m***, ou bien à cause de traumatismes), comment voulez-vous que la personne aille mieux, si personne d'autre n'est là pour lui dire/prouver autre chose? Je pense notamment aux enfants maltraités qui n'auront pas eu l'amour de leurs parents et qui s'ils veulent s'en sortir, sont bien obligés de trouver une source d'amour depuis l'extérieur pour enfin s'auto-alimenter un peu soi-même.

Je pense qu'en se qui concerne l'estime de soi, certaines personnes oublient très vite la chance d'avoir eu des parents aimants et trouvent ça tellement "normal" qu'ils en oublient que c'est une chance et que c'est bien de là entre autres que vient leur bonne estime de soi. Car je reste persuadée que l'estime de soi, au tout départ, vient toujours de l'extérieur, que ce soit des parents ou de quelqu'un d'autre, et que c'est ça qui nous alimente et nous permet de tourner en autonomie affective ensuite. Et que si cet amour n'est pas donné par les parents, il faut bien qu'il soit donné par une autre source extérieure, car de toute façon, une personne qui ne connaît que du négatif sur elle/lui n'aura jamais l'idée de puiser en elle/lui ce qu'elle/il ne connaît pas - d'où l'absolue nécessité dans certains cas que la source d'amour soit extérieure afin justement de lui montrer que non, elle n'est pas que négativité mais aussi autre chose de bien plus positif, ce qui va permettre à la personne de devenir davantage indépendante affectivement en intégrant cette nouvelle idée positive.
Comme pour une voiture : on peut pas demander à une voiture de rouler et d'être autonome si au tout début elle n'a pas d'essence : et d'où vient l'essence? de l'extérieur.
Alors ça ne veut évidemment pas dire que la personne concernée ne doit fournir aucun effort : bien entendu que si; mais les proches, ainsi que le psy, ont énormément à apporter à l'intéressé/e également de leur côté.

J'entends souvent aussi "comment voulez vous qu'une personne donne à quelqu'un une chose qu'elle ne peut pas se donner à elle-même"?
Le truc c'est qu'aimer quelqu’un et s'aimer soi-même, ce sont deux choses certes liées, mais différentes.
Et ne pas s'aimer n'empêchera en aucun cas d'aimer quelqu'un d'autre (et des cas comme ça, il y en a beaucoup). Donc je pense qu'il faut se méfier des phrases toutes faites. Être à l'aise avec soi-même rend les choses plus faciles, c'est un fait. Par contre, pour l'avoir vécu moi-même et pour l'avoir également vu autour de moi, ce n'est en rien une condition obligatoire pour avoir une relation saine. Il faut juste éviter de tomber dans certains pièges (mais ça c'est pareil que les couples "standards").

Oui, c'est plus difficile d'avoir une relation avec quelqu'un qui ne s'aime pas qu'avec quelqu'un qui s'aime, car ça demande plus de temps, de communication et de patience. Et tout le monde n'a pas forcément les épaules pour gérer ce genre de relation. Et puis quelqu'un qui sourit pas attire moins que quelqu’un qui sourit.
Mais dire que quelqu'un qui ne s'aime pas ne peut pas aimer les autres ou envisager une relation saine avec un/e autre, c'est pour moi inexact, comme le montrent tous ces cas où justement des gens qui ne s'aimaient pas ont remonté la pente grâce à l'amour d'un/e autre. Et l'amour d'une autre personne peut être un moteur extrêmement puissant (je sais de quoi je parle). Et heureusement, car si quelqu'un ne s'aime pas, l'amour de soi ne va pas naître non plus de rien, il faudra bien qu'il vienne de quelque part. Et heureusement qu'il y aura des personnes pour le leur prouver et qui leur tendent la main. Je pense par exemple aux victimes de viol qui ont un amour de soi en-dessous de zéro et qui pourtant, grâce à certaines personnes, peuvent remonter la pente grâce à leur amour (et leur patience, au vu des nombreuses barrières à franchir à cause de leurs traumatismes).

En général, ne pas s'aimer soi-même crée deux gros problèmes :

1) la dépendance affective, et conséquences : le fait d'avoir l'impression que le monde s'écroule en cas de rupture, ou encore que le fait de ne pas s'occuper de nous-mêmes et de ne vivre uniquement qu'à travers l'autre amène (parfois - pas toujours) sans même qu'on s'en rende compte à un désamour progressif de l'autre parce que le fait de ne pas s'être occupée de nous-mêmes nous aura rattrapée et qu'on aura ce besoin à combler et qui attend depuis le début sans qu'on s'en soit aperçue, caché par le besoin d'amour et de reconnaissance que nous apporte l'autre, qui même s'il est très important, n'est pas suffisant si on ne s'en sert pas correctement, c'est à dire si on ne se sert pas de ce que l'autre nous apporte pour apprendre à prendre du temps pour soi-même et exister au moins un peu pour soi-même et non exclusivement à travers l'autre.

2) le fait qu'être trop centrée sur ses propres problèmes puisse nous empêcher d'exprimer des marques d'amour envers l'autre, et si l'un nous montre son amour et qu'on est incapable de lui rendre la pareille car on est trop centrée sur nos problèmes, l'autre va s'épuiser. Dans cet état, en effet, on ne sera pas forcément prêt/e à accueillir l'amour de l'autre, et ça nécessitera un travail sur soi, de la part d'un psy, mais les autres, amoureux ou proches, peuvent très bien aider à leur manière également, leur apport est tout aussi important et il ne faut pas se dire "je suis pas psy donc je m'en fous". Non, toute relation humaine est thérapeutique à sa manière; alors c'est sûr qu'un proche ne pourra pas agir comme un psy, par contre il pourra agir sur des points sur lesquels un psy ne pourra pas agir (ne serait-ce que parce qu'un proche aura une relation plus intime qu'avec un psy et que les apports de la relation seront par conséquent différents). Un psy n'est pas un magicien, et par conséquent ça ne doit pas dédouaner les proches d'apporter à la personne ces choses que justement un psy ne pourra pas lui apporter.

Mais si on a conscience que ces problèmes peuvent survenir et qu'on s'y prépare, qu'on se vire de la tête les contes de fées stéréotypés ou les étapes stéréotypées (parents/mariage/maison...) et qu'on réalise que la relation doit se faire petit à petit sans se presser forcément, si on fait des efforts pour prendre du temps juste pour soi, même un petit peu, même si on trouve ça inutile et qu'on a trop envie de vivre juste pour et à travers l'autre, si on fait des efforts pour pas être trop collant/e et en demande (même si dans certaines situations on peut comprendre que quelqu'un ait une très grande soif de tendresse si iel en a beaucoup trop peu reçu dans sa vie - et dans ce cas on peut essayer de trouver un compromis), qu'on est dans la communication permanente et dans le compromis, alors oui, on peut tout à fait vivre une relation saine même avec quelqu'un qui ne s'aime pas.
Ca prend (beaucoup) plus de temps et d'énergie, ça sera pas toujours facile (mais même dans un couple "normal"/"paisible" c'est pas toujours facile), mais c'est tout à fait possible. Et heureusement.

Et puis au fond, qui s'aime vraiment totalement? On a toutes/tous nos complexes et je pense que c'est plus une histoire de degré qu'un système binaire "je m'aime (sous-entendu 100%) / je m'aime pas (sous-entendu 0%)".
Et je pense que même celleux qui disent ne pas s'aimer s'aiment forcément un minimum au moins sur certains aspects mais qu'ils ne peuvent pas (ou ne veulent pas) le voir. Donc ce genre d'assertion, "s'aimer d'abord soi-même pour aimer les autres", je m'en méfie vraiment comme la peste, car c'est à la fois très culpabilisateur, et inexact (car la nature humaine est à mes yeux plus complexe que cette simple phrase).
 

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