J'ai 21 ans et ma mère s'est suicidée — Témoignage
- Initiateur de la discussion Une madmoiZelle
- Date de début
Tout d'abord, je souhaite beaucoup de courage à l'auteure 
Ce témoignage me parle tellement...Ma mère ne s'est pas suicidée mais elle a bien essayé et a déjà eu des "accidents". Elle est dépressive depuis des années et refuse de se faire soigner. Elle s'automédicamente aussi et abuse de l'alcool, le bon cocktail explosif. Avec mes sœurs et mon beau-père on est désespérés, on ne sait plus quoi faire puisqu'elle refuse de se faire soigner. Du coup j'ai une question pour l'auteure si elle passe par là :
J'en suis au point ou je redoute chaque semaine qu'on m'appelle pour m'annoncer qu'elle est morte...
Elle est rongée par des vieux démons. Aussi loin que je me souvienne (j'ai 27 ans) je ne l'ai jamais connu véritablement heurese...Mais à la différence de l'auteure, je ressens beaucoup de colère envers ma mère. A cause de sa tyrannie, du mal qu'elle nous fait, de ce qu'elle fait subir à mes petites soeurs. Je n'arrive pas à m'en défaire...C'est horrible à dire mais aujourd'hui malgré qu'elle soit vivante c'est comme si je n'avais plus de mère car cela fait longtemps qu'elle a abandonné ce rôle...
Ce témoignage me parle tellement...Ma mère ne s'est pas suicidée mais elle a bien essayé et a déjà eu des "accidents". Elle est dépressive depuis des années et refuse de se faire soigner. Elle s'automédicamente aussi et abuse de l'alcool, le bon cocktail explosif. Avec mes sœurs et mon beau-père on est désespérés, on ne sait plus quoi faire puisqu'elle refuse de se faire soigner. Du coup j'ai une question pour l'auteure si elle passe par là :
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J'en suis au point ou je redoute chaque semaine qu'on m'appelle pour m'annoncer qu'elle est morte...
Elle est rongée par des vieux démons. Aussi loin que je me souvienne (j'ai 27 ans) je ne l'ai jamais connu véritablement heurese...Mais à la différence de l'auteure, je ressens beaucoup de colère envers ma mère. A cause de sa tyrannie, du mal qu'elle nous fait, de ce qu'elle fait subir à mes petites soeurs. Je n'arrive pas à m'en défaire...C'est horrible à dire mais aujourd'hui malgré qu'elle soit vivante c'est comme si je n'avais plus de mère car cela fait longtemps qu'elle a abandonné ce rôle...
@Twinsen @Mmz-Joy
Un de mes proches s'est aussi suicidé.
C'est tellement difficile de continuer après ça. Tu as l’impression que ta vie est brisée, qu'il manque quelque chose !
Et puis les gens ne comprennent pas ce que c'est de vivre un tel drame.
Dans un coin de notre tête, il y aura toujours "si j'avais fait ci ou ça, peut-être qu'il serait encore là".
Un de mes proches s'est aussi suicidé.
C'est tellement difficile de continuer après ça. Tu as l’impression que ta vie est brisée, qu'il manque quelque chose !
Et puis les gens ne comprennent pas ce que c'est de vivre un tel drame.
Dans un coin de notre tête, il y aura toujours "si j'avais fait ci ou ça, peut-être qu'il serait encore là".
@Twinsen : Bonjour, je suis l'auteure de l'article. Je suis désolée pour ton papa... Cette satanée culpabilité. Tu crois qu'elle nous collera à la peau toute notre vie ? Je pense qu'elle est surtout inutile parce qu'elle nous tuera à petit feu si on ne réussit pas à la gérer. Tu n'es pas responsable de la mort de ton père comme je ne suis pas responsable de la mort de ma mère. Je ne sais pas si le suicide était inévitable mais on aura fait de notre mieux. Tu lui as certainement fait ressortir ce qu'il avait de meilleur en lui et c'est ça qui compte. Je t'envoie tout mon courage!
Dernière édition :
@Paumine : Bonjour, je suis l'auteure de l'article. Je suis sincèrement désolée pour ta mère... C'est vrai que c'est un contexte différent mais ça n'en reste pas moins tout aussi douloureux et insupportable. Concernant ton père, je n'imagine même pas ce qu'il a pu ressentir. Lui c'est sa femme qui est morte, c'est une toute autre relation. C'est difficile de comprendre cela quand on est à la place de l'enfant. C'est deux souffrances différentes en fait..
Personnellement, mon père gère plus ou moins bien les choses. Il a toujours ce rôle de père, il s'occupe de nous du mieux qu'il peut comme fait le tien (et en prenant du recul je trouve ça admirable et courageux), mais c'est sûr qu'il a perdu une partie de lui-même. Il était marié à ma mère depuis 20 ans. Il va bien un jour et mal un autre jour, son humeur est en dent de scie, rien n'est stable. Mais c'est normal, c'est encore tout récent ! Tu me dis que ta mère est morte en novembre dernier, c'est encore tout frais...
Les maigres conseils que je peux te donner c'est de faire en sorte de soutenir ton père au maximum en communiquant beaucoup avec lui, en lui conseillant aussi d'aller voir une psychologue (si ce n'est pas déjà fait) et de lui dire qu'il a DROIT d'être triste et malheureux.
A nous les enfants, c'est sûr que ça fait peur, on en a pas envie de perdre encore un parent...On survit comme on peut dans un climat d'insécurité. Finalement c'est bête à dire, mais c'est en perdant un proche qu'on se rend compte de sa valeur et de ce qu'il a pu nous apporter dans notre vie.
Courage à toi et à ton papa ! N'hésite pas à me contacter si tu veux discuter.
Personnellement, mon père gère plus ou moins bien les choses. Il a toujours ce rôle de père, il s'occupe de nous du mieux qu'il peut comme fait le tien (et en prenant du recul je trouve ça admirable et courageux), mais c'est sûr qu'il a perdu une partie de lui-même. Il était marié à ma mère depuis 20 ans. Il va bien un jour et mal un autre jour, son humeur est en dent de scie, rien n'est stable. Mais c'est normal, c'est encore tout récent ! Tu me dis que ta mère est morte en novembre dernier, c'est encore tout frais...
Les maigres conseils que je peux te donner c'est de faire en sorte de soutenir ton père au maximum en communiquant beaucoup avec lui, en lui conseillant aussi d'aller voir une psychologue (si ce n'est pas déjà fait) et de lui dire qu'il a DROIT d'être triste et malheureux.
A nous les enfants, c'est sûr que ça fait peur, on en a pas envie de perdre encore un parent...On survit comme on peut dans un climat d'insécurité. Finalement c'est bête à dire, mais c'est en perdant un proche qu'on se rend compte de sa valeur et de ce qu'il a pu nous apporter dans notre vie.
Courage à toi et à ton papa ! N'hésite pas à me contacter si tu veux discuter.
Dernière édition :
@Mmz-Joy : Bonjour, je suis l'auteure de l'article. Les mots me manquent pour te dire à quel point je partage ta douleur. Tu as vécu des choses atroces. Je ne permettrai jamais de dire que je comprends parfaitement ce que tu ressens parce que je n'ai pas vécu ce que tu as subi mais c'est vrai que j'en conçois une partie...
Tu parles de la perte d'un pilier, c'est exactement ce que j'ai pensé quand j'ai appris la mort de ma mère. Tu fermes les yeux et la tête te tourne. Le vide. Elle laissera à jamais un vide immense que tu ne pourras jamais combler. Mais il n'en reste pas moins que tu es bien vivante, que tu as 24 ans et que tu as tenu bon. On peut vivre sans ce pilier même si le rappel de son absence nous fait chaque jour un peu plus mal.
Tu évoques aussi une mère secrète. C'est vrai qu'au fond je ne connaissais pas ma mère. Je connaissais une facette d'elle, ses petits défauts, une partie de son enfance. Dans le même temps, elle enfouissait bien profondément ses angoisses, pour nous protéger sans doute. Mais est ce qu'elle avait vraiment conscience d'aller mal pendant toutes ces années ? On peut se demander si elle ne se mentait pas à elle-même. Ça restera à jamais des questions sans réponse...
Je te souhaite beaucoup beaucoup de courage !
Tu parles de la perte d'un pilier, c'est exactement ce que j'ai pensé quand j'ai appris la mort de ma mère. Tu fermes les yeux et la tête te tourne. Le vide. Elle laissera à jamais un vide immense que tu ne pourras jamais combler. Mais il n'en reste pas moins que tu es bien vivante, que tu as 24 ans et que tu as tenu bon. On peut vivre sans ce pilier même si le rappel de son absence nous fait chaque jour un peu plus mal.
Tu évoques aussi une mère secrète. C'est vrai qu'au fond je ne connaissais pas ma mère. Je connaissais une facette d'elle, ses petits défauts, une partie de son enfance. Dans le même temps, elle enfouissait bien profondément ses angoisses, pour nous protéger sans doute. Mais est ce qu'elle avait vraiment conscience d'aller mal pendant toutes ces années ? On peut se demander si elle ne se mentait pas à elle-même. Ça restera à jamais des questions sans réponse...
Je te souhaite beaucoup beaucoup de courage !
@melaura9 : Bonjour, je suis l'auteure de l'article. Tant de questions sans réponse... Je ne me suis jamais dit que c'était égoïste de se suicider alors qu'on a une famille mais pour beaucoup, c'est peut-être la première réaction... La dépression est une maladie mentale, elle peut littéralement étouffer la personne qui la subit si on la laisse grandir.
Merci à toi pour ton commentaire, mon témoignage t'auras permis de réfléchir à la question et j'en suis très heureuse.
Merci à toi pour ton commentaire, mon témoignage t'auras permis de réfléchir à la question et j'en suis très heureuse.
@Arrrum : Bonjour, je suis l'auteure de l'article. Merci beaucoup pour ton soutien ! Je comprends ta situation. Elle est compliquée à gérer et c'est dur de trouver des solutions quand on est à ce point perdu...
Concernant l'internement de ma mère, c'est ma grande sœur qui a pris l'initiative de l'interner. Elle n'était pas consentante, il a fallu l'obliger malheureusement. Si tu penses que la meilleure solution est d'interner ta mère, il faut aller voir un un médecin lui expliquer avec précision la situation. S'il juge que c'est nécessaire, il rédigera un certificat médical allant dans ce sens. Personnellement, ça n'a pas du tout été facile mais c'était la meilleure chose à faire à ce moment là parce qu'elle devenait sérieusement dangereuse pour les autres et surtout pour elle-même. Vous n'avez donc pas à culpabiliser si vous faites ce choix là même si je précise dans le témoignage que l'asile psychiatrique était VRAIMENT insupportable. Le personnel hospitalier fait du mieux qu'il peut parce qu'il manque cruellement de gens, de moyens mais leurs pratiques restent douteuses et il y a de réels progrès à faire dans ce domaine. Je ne cracherais donc pas complètement dans la soupe puisque cela a eu au moins le mérite de la garder vivante pendant quelques temps...
Si ta mère refuse de se soigner, c'est certainement parce qu'elle n'a pas encore admis qu'elle est malade. Il faudrait qu'elle fasse un gros travail sur elle-même pour en prendre conscience. Est ce qu'elle voit un psychologue/psychiatre ? Qu'en pense t'il ? Si ce n'est pas déjà fait, vous pouvez lui dire avec beaucoup de pincettes (elle risque peut-être de croire que vous l'attaquez et que vous êtes tous ligués contre elle, c'est en tout cas ce qui est arrivé au début avec ma mère) qu'elle est véritablement MALADE (ce mot est très important) et non pas folle et que vous êtes là pour la soutenir. J'ai lu quelque part que "la dépression n'était pas d'aller mal quand tout va mal mais d'aller mal quand tout va bien", je trouve cette définition représentative.
C'est normal d'être en colère, tu n'as pas à te justifier. Toi et ta famille vous en bavez depuis maintenant des années. C'est beaucoup de souffrances, de cris, de larmes, d'énergie perdue. Avec toujours cette impression de lutter désespérément dans le vide. Tu dis qu'elle n'a pas su tenir son rôle de mère, tu évoques le mot abandon. Mais dis-toi que ce n'est pas volontaire de sa part, qu'elle aimerait certainement l'être mais qu'elle n'y arrive tout simplement pas/plus. Je dis dans mon texte que je n'ai jamais ressenti de colère à son égard. Je parlais de son suicide c'est à dire que je me suis pas dit qu'elle nous avait abandonné et je ne lui en veux pas pour ça.
Mais je dis aussi que je faisais souvent preuve de froideur quand elle faisait ses crises. En fait, je ne la comprenais pas du tout. Je voulais qu'elle reste une mère aimante, protectrice et sécurisante comme autrefois alors que j'avais en face de moi une personne extrêmement vulnérable et complètement dépassée par la situation. Après son internement, elle avait acquis un comportement totalement infantile, c'était étrange. J'avais désormais affaire à une personne que je ne voulais pas voir et comprendre parce qu'elle me faisait honte et peur.
Tout ce que je peux te dire, c'est que rien n'est perdu et qu'il faut continuer à se battre. Tu le regretteras sinon. De son vivant, je n'ai jamais eu la force et le courage de lui que je l'aimais. Maintenant la seule chose que je désire le plus au monde c'est de la serrer le plus fort possible dans mes bras.
Je te souhaite beaucoup de courage ! Je suis là si besoin en tout cas.
Concernant l'internement de ma mère, c'est ma grande sœur qui a pris l'initiative de l'interner. Elle n'était pas consentante, il a fallu l'obliger malheureusement. Si tu penses que la meilleure solution est d'interner ta mère, il faut aller voir un un médecin lui expliquer avec précision la situation. S'il juge que c'est nécessaire, il rédigera un certificat médical allant dans ce sens. Personnellement, ça n'a pas du tout été facile mais c'était la meilleure chose à faire à ce moment là parce qu'elle devenait sérieusement dangereuse pour les autres et surtout pour elle-même. Vous n'avez donc pas à culpabiliser si vous faites ce choix là même si je précise dans le témoignage que l'asile psychiatrique était VRAIMENT insupportable. Le personnel hospitalier fait du mieux qu'il peut parce qu'il manque cruellement de gens, de moyens mais leurs pratiques restent douteuses et il y a de réels progrès à faire dans ce domaine. Je ne cracherais donc pas complètement dans la soupe puisque cela a eu au moins le mérite de la garder vivante pendant quelques temps...
Si ta mère refuse de se soigner, c'est certainement parce qu'elle n'a pas encore admis qu'elle est malade. Il faudrait qu'elle fasse un gros travail sur elle-même pour en prendre conscience. Est ce qu'elle voit un psychologue/psychiatre ? Qu'en pense t'il ? Si ce n'est pas déjà fait, vous pouvez lui dire avec beaucoup de pincettes (elle risque peut-être de croire que vous l'attaquez et que vous êtes tous ligués contre elle, c'est en tout cas ce qui est arrivé au début avec ma mère) qu'elle est véritablement MALADE (ce mot est très important) et non pas folle et que vous êtes là pour la soutenir. J'ai lu quelque part que "la dépression n'était pas d'aller mal quand tout va mal mais d'aller mal quand tout va bien", je trouve cette définition représentative.
C'est normal d'être en colère, tu n'as pas à te justifier. Toi et ta famille vous en bavez depuis maintenant des années. C'est beaucoup de souffrances, de cris, de larmes, d'énergie perdue. Avec toujours cette impression de lutter désespérément dans le vide. Tu dis qu'elle n'a pas su tenir son rôle de mère, tu évoques le mot abandon. Mais dis-toi que ce n'est pas volontaire de sa part, qu'elle aimerait certainement l'être mais qu'elle n'y arrive tout simplement pas/plus. Je dis dans mon texte que je n'ai jamais ressenti de colère à son égard. Je parlais de son suicide c'est à dire que je me suis pas dit qu'elle nous avait abandonné et je ne lui en veux pas pour ça.
Mais je dis aussi que je faisais souvent preuve de froideur quand elle faisait ses crises. En fait, je ne la comprenais pas du tout. Je voulais qu'elle reste une mère aimante, protectrice et sécurisante comme autrefois alors que j'avais en face de moi une personne extrêmement vulnérable et complètement dépassée par la situation. Après son internement, elle avait acquis un comportement totalement infantile, c'était étrange. J'avais désormais affaire à une personne que je ne voulais pas voir et comprendre parce qu'elle me faisait honte et peur.
Tout ce que je peux te dire, c'est que rien n'est perdu et qu'il faut continuer à se battre. Tu le regretteras sinon. De son vivant, je n'ai jamais eu la force et le courage de lui que je l'aimais. Maintenant la seule chose que je désire le plus au monde c'est de la serrer le plus fort possible dans mes bras.
Je te souhaite beaucoup de courage ! Je suis là si besoin en tout cas.
Ton article est vraiment bouleversant...
Je ne peux qu'essayer d'imaginer la douleur qu'on ressent dans ces cas là...
Je souhaite beaucoup de courage à toutes celles et ceux qui vivent ce genre de situations...
Je ne peux qu'essayer d'imaginer la douleur qu'on ressent dans ces cas là...
Je souhaite beaucoup de courage à toutes celles et ceux qui vivent ce genre de situations...
Merci beaucoup pour ta réponse @prettyblues ! Ça me touche vraiment 
Nous pensons en effet à l'hospitalisation forcée pas dans un asile mais plutôt dans une clinique spécialisée près de chez nous qui n'a pas l'air d'avoir cette ambiance glauque que tu décris. En fait avec ma mère c'est vraiment les montagnes russes, elle va faire croire que ça va pendant quelques semaines et puis à nouveau une crise. Lors de la dernière, elle a fini à l'hopital mais ils n'ont pas voulu la garder car elle a réussi à les "embobiner" (elle est très forte pour ça, elle s'en vante elle-même). Elle n'en est même pas au stade d'accepter de voir un psy c'est pour ça que c'est compliqué...Quand on lui en parle, elle réagit en effet en disant qu'on complote contre elle et elle a tendance à me faire passer pour la méchante car je suis l'aînée de la famille et mon beau père est complètement dépassé par les évènements. Il l'aime trop et ne parvient à se décider à lui imposer un suivi de longue durée. Enfin il arrive et puis elle réussit toujours à le faire changer d'avis.
Enfin en tout cas tout ce que tu décris, c'est exactement les sentiments que j'ai, mais le pire surtout c'est comme tu le dis le sentiment d'impuissance...Mais j'ai enfin réussi à déculpabiliser et comme toi je suis assez froide avec elle (ce qu'elle me reproche d'ailleurs). Je n'ai pas le choix, pour me protéger je suis obliger d'adopter cette position sinon elle me fait trop de mal...
Néanmoins je n'ai pas réellement baissé les bras. Pour mes petites soeurs (20 et 11 ans) d'abord qui étant encore un peu jeunes souffrent directement de la situation à la maison mais aussi comme tu le dis pour ne pas le regretter plus tard. En fait, de manière assez égoïste (que j'assume) j'anticipe sur l'avenir car je ne veux pas avoir à culpabiliser et être rongée par des regrets plus tard si il arrive quelque chose...
Le père de mon meilleur ami s'est suicidé quand nous étions au lycée, j'étais donc témoin de ce qu'il a pu traverser et 10 ans plus tard je vois bien que c'est encore dur pour lui donc encore une fois je te souhaite plein de courage à toi et ta famille.
J'espère que tu es bien soutenue. Parce que ce qui est important dans ce genre de situation, je crois, c'est aussi que les proches de la personne dépressive soient bien accompagnées car elles peuvent être entraînées malgré elles dans cette spirale destructrice.
Nous pensons en effet à l'hospitalisation forcée pas dans un asile mais plutôt dans une clinique spécialisée près de chez nous qui n'a pas l'air d'avoir cette ambiance glauque que tu décris. En fait avec ma mère c'est vraiment les montagnes russes, elle va faire croire que ça va pendant quelques semaines et puis à nouveau une crise. Lors de la dernière, elle a fini à l'hopital mais ils n'ont pas voulu la garder car elle a réussi à les "embobiner" (elle est très forte pour ça, elle s'en vante elle-même). Elle n'en est même pas au stade d'accepter de voir un psy c'est pour ça que c'est compliqué...Quand on lui en parle, elle réagit en effet en disant qu'on complote contre elle et elle a tendance à me faire passer pour la méchante car je suis l'aînée de la famille et mon beau père est complètement dépassé par les évènements. Il l'aime trop et ne parvient à se décider à lui imposer un suivi de longue durée. Enfin il arrive et puis elle réussit toujours à le faire changer d'avis.
Enfin en tout cas tout ce que tu décris, c'est exactement les sentiments que j'ai, mais le pire surtout c'est comme tu le dis le sentiment d'impuissance...Mais j'ai enfin réussi à déculpabiliser et comme toi je suis assez froide avec elle (ce qu'elle me reproche d'ailleurs). Je n'ai pas le choix, pour me protéger je suis obliger d'adopter cette position sinon elle me fait trop de mal...
Néanmoins je n'ai pas réellement baissé les bras. Pour mes petites soeurs (20 et 11 ans) d'abord qui étant encore un peu jeunes souffrent directement de la situation à la maison mais aussi comme tu le dis pour ne pas le regretter plus tard. En fait, de manière assez égoïste (que j'assume) j'anticipe sur l'avenir car je ne veux pas avoir à culpabiliser et être rongée par des regrets plus tard si il arrive quelque chose...
Le père de mon meilleur ami s'est suicidé quand nous étions au lycée, j'étais donc témoin de ce qu'il a pu traverser et 10 ans plus tard je vois bien que c'est encore dur pour lui donc encore une fois je te souhaite plein de courage à toi et ta famille.
J'espère que tu es bien soutenue. Parce que ce qui est important dans ce genre de situation, je crois, c'est aussi que les proches de la personne dépressive soient bien accompagnées car elles peuvent être entraînées malgré elles dans cette spirale destructrice.
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J'envoie toute ma tendresse aux madz qui souffrent face à la dépression ou à la perte d'un proche
Ce témoignage me bouleverse.
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