J’ai 23 ans, je suis (toujours) vierge et je le vis (toujours) bien

[Silverblue]

Cet article est très touchant ( je me joins à la majorité qui a envie de te faire un câlin ! ). Je suis d'autant plus touchée que ma meilleure amie est dans une situation similaire : elle a 22 ans et elle est vierge "de partout". Si elle le vie bien c'est la pression des autres qui est pesante, je vois toujours des amis, des membres de son entourage, même des gens qui ne la connaissent que très peu mais qui sous prétexte de "ne jamais l'avoir vu avec un garçon ( oui c'est toujours un garçon -_- )" se permettre de faire des commentaires.
C'est vraiment quelque chose qui me met hors de moi, ça arrivera quand vous en aurez envie, toi et toutes les personnes dans le même cas, car tu n'es pas seule et personne ne devrait avoir son mot à dire.
Bref voilà voilà tendresse et nougatine

 

[sweetonic]

Édit : parti.

 

[Melusiski]

Il n'y a aucun impératif à vouloir perdre son pucelage, ce n'est qu'une vision issue de la société, voulant que la femme soit la Marie/Marilyn au service du bon vouloir de son mari. Libre à nous, ou non, d'accepter cette vision des choses.
Pour ma part, je ne pense pas qu'il soit nécessaire de chercher à forcer les choses, elles se dérouleront en temps voulu. Et s'il y a un peu de retard (comme si il y avait une date limite pour perdre son pucellage ), en quoi cela est dérangeant ? Nous ne sommes pas faites dans un moule identique, et la patience est l'une des vertus principale à posséder.

 

[Enimo]

Story of my life *-*

J'ai 22 ans aussi, éternelle célibataire rêvant à la princesse charmante... et ça me va!
Évidemment il m'arrive de me sentir en décalage, étant la dernière de mon groupe d'amies dans cette situation, évidemment parfois j'aimerais savoir ce que ça fait d'être avec quelqu'un, mais dans l'ensemble j'y trouve mon compte. Je suis tombée amoureuse pour la première fois (et pour l'instant la seule) à 17 ans sans pour autant ressentir le moindre désir pour cette fille, et je n'ai vraiment flirté qu'avec une seule personne qui, même si elle me plaisait physiquement, ne me donnait pas pour autant envie de me retrouver au lit avec. D'autant que de ce côté-là je suis très romantique, je ne m'imagine pas coucher avec quelqu'un pour qui je n'ai pas de sentiments. Et les sentiments ne se déclarant pas...

En attendant j'essaie de ne pas me prendre la tête avec ça, moi c'est une situation qui me convient. J'aime trop ma liberté pour envisager une relation (et je suis sans doute encore trop immature sentimentalement), quand je vois les gens en couple autour de moi ça ne me fait pas très envie, et heureusement mon entourage me fout relativement la paix. Et quand bien même, c'est mon choix, il ne regarde que moi, même si ça n'est pas toujours évident à vivre je considère qu'il y a des choses plus importantes dans la vie que de se faire dépuceler.

En tous cas merci à toutes pour vos témoignages qui me confortent dans l'idée que ça n'a rien de grave d'être encore vierge passée la vingtaine et qu'au pire, si on le vit bien c'est tout ce qui compte!
Plein d'amour à toutes =)


P.S. : en plus ça m'exaspère de voir qu'on ne parle que de sexe partout dans les media, les couverture de magazines féminins n'ont que deux options pour les gros titres : la minceur et le sexe... Navrant u_u Et si on se foutait un peu la paix sur notre intimité respective?

 

[Maud Kennedy]

Un truc que je retiens de tous vos commentaires,c'est cette pression de la famille,des ami(e)s,bref on croirait presque qu'à partir d'un certain âge,on DOIT avoir perdu sa virginité,on DOIT être en couple comme s'il y avait une espèce de date limite de consommation. Je trouve ça horriblement choquant.
J'ai perdu ma virginité à l'âge "admis" de 18 ans moins deux jours mais je n'ai jamais été "sérieusement" en couple,j'ai eu quelques relations par ci par là qui m'ont toutes gonflées,au point que j'en suis arrivée une fois à m'offrir un cd pour fêter ma rupture avec mon mec de l'époque
Aujourdhui,à mon âge vénérable ,je commence à éprouver l'envie d'être en couple mais je ne veux pas revivre ce que j'ai déjà vécu donc je préfère être seule que mal accompagnée. Quant à mon entourage,j'ai eu la chance de ne pas avoir trop de pression mais pas parce qu'ils sont vraiment tolérants mais parce qu'ils pensent que ça va avec le reste de mon personnage: je suis "l'excentrique" "la fille bizarre",ce que je ne prends pas mal du tout,d'ailleurs c'est toujours bienveillant et absolument pas critique. Ma mère et bizarrement l'un de mes beaux frères s'en inquiètent par contre:mon beau frère parce qu'il pense que je suis malheureuse et ma mère parce qu'elle n'est pas rassurée de me savoir seule(danger d'une nana seule, besoin d'un homme fort et tout,en résumé,sexisme ordinaire!) mais j'ai beaucoup de chance par rapport à ça et gros calin virtuel à toutes

 

[Janis Harvey]

J'ai été très longtemps dans le même cas que l'autrice de l'article, j'ai eu des amoureux puis des amoureuses (quand j'ai compris que j'étais lesbienne) mais pour diverses raisons sans relations sexuelles puis j'ai été très longtemps célibataire de 21 ans à 26 ans en étant très à l'aise et sereine avec ça. Et malgré cette sérénité, je me suis rendue compte que je sacralisais le couple et le sexe. Je me disais que si j'étais célibataire, même par choix, c'est que je n'étais pas faite pour ça, pas à la hauteur, que je ne pourrais rien apporter à l'autre (surtout du point de vue du sexe étant donnée mon inexpérience...) bref, j'ai commencé à en faire une montagne et à avoir peur et j'étais tiraillée entre le fait d'être à l'aise avec mon célibat et ma virginité et le fait que peut-être quand même j'aimerais bien que ça arrive un jour mais que je n'en étais pas capable... Ce que j'ai un peu l'impression de lire dans ce témoignage.
Enfin bref, j'ai fini par rencontré une fille dont je suis tombée raide amoureuse et qui s'est avérée être beaucoup plus expérimentée que moi. J'avais peur qu'elle se rende compte que j'étais novice et j'ai essayé de le lui cacher, mais lors de ma première fois, j'ai paniqué, j'avais peur de ne pas savoir quoi faire, de ne rien lui apporter de ce point de vue là.. bref, la montagne m'est tombée sur la gueule... Et j'ai bien été obligée de lui dire la raison de ma panique dans ce moment qui aurait du être vraiment chouette. On a discuté et elle m'a dit en rigolant "ben tu t'entraîneras sur moi ^^", elle s'en fichait complètement que je sois "inexpérimentée" et vierge et longtemps après notre séparation, quand je lui disais avoir toujours cette crainte d'être inexpérimentée et que cela fasse peur à l'autre, elle m'a dit qu'en fait, à l'époque, elle n'avait pas remarqué mon inexpérience mais elle avait remarqué mon stress et que c'était ça qui était déstabilisant et que l'important n'était pas la "quantité" mais que c'était l'envie et le désir qui faisaient la "qualité" et que pour elle, avec moi, ça lui avait plu et qu'en dehors de mon stress, mon inexpérience ne se voyait pas. Et elle a dit également, comme d'autre madz, qu'elle aussi, malgré ses nombreuses amantes, avait toujours peur de la première fois avec une fille, car il faut découvrir le corps et les désirs de l'autre, qu'on a peur de mal faire et que ce n'est finalement évident pour personne.
Bref, tout ça pour dire que, pour mon cas, plus j'ai repoussé le moment de passer à l'acte, plus je l'ai sacralisé et mythifié et plus j'avais peur alors que sur le moment,après la panique, c'était plutôt très drôle et très chouette et détendu et que mon amoureuse était très à l'écoute de mes craintes et rassurante, elle m'a guidée et a été patiente.
Donc, je ne regrette pas d'avoir mis du temps, de ne pas être dans les "clous" ou la norme, d'avoir été vierge jusqu'à 26 ans, car pendant toute cette période j'étais à l'aise et sereine avec ça, mais je regrette de mettre mis la pression et d'en avoir fait une montagne. Finalement, on est toutes et tous plus ou moins flippé.es les premières fois et c'est pas grave, je pense que l'important c'est que ce ne soit pas bloquant, que l'on ne s'empêche pas d'y aller par peur de cette "inexpérience"...

 

[Smaje]

Je viens rajouter mon caillou!
22 ans, bientôt 23, toujours techniquement vierge, et c'est parti pour durer. Je ne dirais pas que je commence à bien le vivre, mais plutôt à me résigner...

Spoiler: ma life

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En fait j'ai l'impression qu'en plus de mon caractère de merde, de mon physique plus proche du catcheur poids lourd que de la nymphe et de ma santé pourrie, je suis restée toute seule tellement longtemps que je ne saurai jamais ni plaire ni m'y prendre avec quelqu'un

Et le pire, ce sont les gens qui ne peuvent pas s'empêcher de sortir "maiiis si tu vas trouveeeer! arrête de chercher et tu verras tu vas tomber sur l'homme de ta viiiie!" (je veux pas l'homme de ma vie, je veux juste pouvoir sortir quelques temps/avoir un plan cul avec un type sympa ) ou "je comprends pas, t'es (au choix) tellement jolie/mignonne/bien foutue (non) et intelligente/drôle/passionnée (non plus)", à chaque fois ça me donne l'impression qu'on se fout de ma gueule avec un grand sourire

Donc autant dire que je me suis résignée à finir ma vie seule avec une trentaine de chats et mon ordinateur, en voyant tous mes potes sortir entre eux/se mettre en couple/vivre heureux avec des personnes super
(Ça et la très désagréable impression d'avoir une date de péremption qui serait dépassée)

 

[Siaht]

C'est terrifiant comme on est tous englués dans ce que l'on imagine devoir faire pour être un humain normal. En vrai, c'est être heureux et pas normal, le vrai sujet non?
C'est chouette que tu ais une psy avec qui chercher comment faire pour l'être, heureuse. Seule, accompagnée, vierge ou pas vierge!

 

[Yzma]

J'ai perdu ma virginité tard... c'était devenu une obsession envahissante. (Vive les lecture des forums Doctissimo des nuits entières "je suis vierge à 35 ans, je veux mourir" et compagnie. ) En plus d'être un tabou et un secret de plus en plus lourd à dissimuler. En dehors d'une amie d'enfance, personne de mon entourage n'était au courant, ni mes amis, ni ma mère ni ma famille... Du coup je n'ai même pas pu fêter l'événement ! Je me suis débarrassée de ma virginité comme d'un fardeau avec un mec de soirée, quelques jours après mes 22 ans. J'étais contente, mais seule dans cette étape. Une fois ce blocage réglé, j'ai rapidement commencé à avoir une vie sentimentale, avec ses hauts et ses bas, mais je n'avais plus peur.

Avec le recul je me suis rendu compte que pour garder l'image sociale que je voulais de moi, j'ai fais beaucoup trop de sacrifices... et je suis sûre que tout le monde m'aurait soutenu, cela aurait été plus facile à porter. Les gens qui nous aiment ne nous jugent pas aussi sévèrement que nous même.
Aujourd'hui cela fait 3 ans que j'ai une vie sexuelle, et sentimentale. C'est super cool , je ne vais pas m'en plaindre, il y a de chouettes trucs à découvrir. Mais, concrètement, ça ne change pas qui je suis !! Il n'y a pas eu un "avant" et un "après". Ma plus importante découverte à été de m’apercevoir que effectivement le sexe c'est sympa, mais il y'a des millions d'autres choses tellement géniales dans la vie !! L'amitié, l'art, la nourriture, le rire, le voyage, les états seconds... tant de choses formidables . Je me sentais incomplète en étant vierge... c'est faux ! En réalité je ne fais qu'ajouter un trucs trop cool à une liste déjà bien remplie. Pour moi c'est sur le même plan que le reste, ce n'est l'apogée de rien du tout, faut arrêter de sacraliser tout ça. On ne vit pas pour baiser.

Tout est si sexualisé, partout, tout le temps, sans arrêt. Les médias, les pubs. PARTOUT. Il serait bon de remettre le cul à sa place : dans l'intimité. En plus c'est une machine compliquée, on se sent si facilement anormales quand on a une petite libido, ou qu'on est vierge "plus tard que les autres", je peux le voir autour de moi... ça ne devrait pas, mais ça c'est un autre débat.

Gros big up à la Madz du témoignage, tu as réussi là où j'ai échoué, et bravo

 

[abou333]

J'ai aussi une histoire semblable, à l'exception que je n'en parlais à personne, mais vraiment à personne à l'époque. 22 ans, en ce qui me concerne a été vraiment la dernière année pour moi où j'ai bien vécu avec ma virginité. J'ai eu des doutes avant ça, à cause de la pression de la société, mais je ne ressentais pas de manque. C'est en me voyant poindre le 25 ans que je me suis mise à mal le vivre, mais genre violent : périodes de déprimes intense (j'ai jamais vu de psy, mais je suis prête à parier que ça pouvait se rapprocher de la dépression) ou je me disais qu'il valait mieux pour moi de mourir maintenant que de vivre avec cette peur au ventre de me faire «démasquer» ou de vivre et mourir seule sans avoir jamais eu personne pour m'aimer. Parce que bien plus que l'envie de sexe, vers 23 ans, c'est vraiment le manque affectif qui m'a assaillie.

Je suis introvertie et un peu timide de nature avec les hommes, alors c'était pas gagné pour moi. J'ai finalement rencontré mon copain actuel à 24 ans sur le net. Je n'arrivais pas à y croire à l'époque, que quelqu'un puisse s'éprendre de moi. Et avant qu'on aie notre première nuit d'amour tous les deux, ma virginité ne me dérangeait plus depuis notre rencontre. J'avais envie de lui et on l'a fait quand j'ai été prête (j'avoue que ça n'a pas traîné ), mais le sexe n'était clairement pas ce que je recherchais en premier. Je ne lui avais pas dit que j'étais vierge, je ne lui ai dit que quelques semaines plus tard quand notre relation s'en allait clairement vers du sérieux. Sans en connaître les détails, je savais que je n'étais pas sa première, alors je me suis dit qu'il pouvait savoir qu'il était mon premier. Quand je raconte ça, y en a qui me disent que j'aurais dû lui dire d'emblée la première fois, mais je ne regrette pas que ça se soit pas passé comme ça. Bizarrement peut-être, parce que faire l'amour implique quand même les deux personnes, perdre ma virginité était quelque chose de personnel, bien que j'adore mon copain et que je l'aimais déjà beaucoup à l'époque, je ne l'«offrait» pas à qui que ce soit, je la laissais partir à mon propre gré.

 

[Sahomia]

Quand je suis rentrée en 3ème je me suis dis 'bon cette année c'est la bonne, je vais peut être avoir mon premier petit copain!' non.
Quand je suis rentrée en seconde je me suis dis exactement la même chose et il ne s'est rien passé. Je rentre donc en première l'année prochaine, et j'aimerais tellement vivre 'ça'! Il y a des couples dans mon lycée, je trouve qu'ils ont une espèce d'aura autour deux..on sent tellement qu'ils s'aiment même s'ils sont juste l'un à coté de l'autre!
Je me dis que ce n'est pas grave, mais quand je regarde des comédies romantiques (notamment 10things I hate about you, mon film préféré, où Kat la rebelle du lycée arrive à sortir avec le beau Patrick ) je suis juste envieuse, et je me sens un peu stupide d’être envieuse! Je pense qu'il faut juste que j’arrête d'y penser (fin je n'y pense pas tout le temps, mais ça me traverse l'esprit parfois quand je rencontre un nouveau garçon et j'ai juste envie de faire taire mon coté romantique >.<) et peut être qu'un jour ça me tombera dessus! L'amour nous tombera TOUS dessus un jour, je ne peux pas penser le contraire!

update!! enfaite je suis bi j'ai eu une copine quand j'étais en première! bon honnêtement ça m'a fait plus de mal qu'autre chose et j'aurais pu rêver mieux pour une première relation mais maintenant avec un an de recul sur la question je me rends compte de mes erreurs (mais des siennes aussi) et au final c'est pour le mieux!

 

[Wildation]

Ça fait plaisir de lire ce témoignage parce qu'on aborde rarement ce sujet en général.
Ce témoignage c'est un peu mon cas. J'ai 17 ans et je n'ai jamais eu de copain ni rien de tout ça et je le vis bien!
Ce n'est pas que je cherche la perfection, je cherche juste une personne avec qui je me sentiras bien, mais je n'ai pas encore trouvé cette personne. J'ai pas envie de me mettre avec quelqu'un pour être comme tout le monde. J'attends patiemment de trouver la personne qui me conviendra. Mais être seule c'est très cool, je trouve pas cela pesant, comme certain(e)s pourraient le penser.
Depuis 2-3 ans j'ai essayé de me détacher du regard des autres et accepter le fait que je me sens bien seule même si j'ai l'air étrange.
Bon, j'arrête de raconter ma vie à des étrangers