Ça vient de la série Modern Family dans laquelle un couple homosexuel adopte une petite vietnamienne qui s'appelle Lily !bulbille;3954273 a dit :Et la photo avec le monsieur roux et la petite fille est vraiment magnifique !
J'ai été adoptée - Témoignage
- Initiateur de la discussion Annett
- Date de début
Mon petit frère aussi a été adopté (enfin, pas encore, il est considéré comme en 'famille d'accueil'), il avait 2 mois quand il est arrivé dans la famille. Mes parents ne lui ont jamais menti, même si il ne voulait pas accepter la vérité quand il était plus petit ('NON c'est TOI ma maman' disait-il avant de courir dans sa chambre !). Il avait sa 'famille de sang' et sa 'famille de coeur'.
Il est clairement un membre de la famille, et ce depuis son arrivée : nous sommes 5 frères et soeurs, nos parents ont 5 enfants, mes grands-parents 5 petits-enfants… Depuis toujours, on ne s'est jamais posé la question. J'ai même eu le droit à des réflexions pour ça, vu qu'on a pas encore le même nom de famille, j'ai dû me justifier (sinon, ça ne me traverse même pas l'esprit de préciser !) 'Ça te dérange pas d'en parler comme ça !' (ton méchant de la peste blonde en CM2). Euuuh… Non. On me demande aussi souvent 'Il vient d'où ?'. De France, en France aussi, des enfants ont besoin de parents.
En revanche mon petit frère connaît sa vraie famille, qui n'a jamais pu s'occuper de lui. Quand ça lui prend, il a quelques difficultés à se situer, par exemple il va parler de sa famille de sang comme si il avait grandi avec eux. Je dois avouer que j'ai toujours un pincement au coeur quand il parle de sa soeur… J'ai envie de lui dire que c'est MOI sa soeur. Même si il le sait, même si dans son coeur je suis sa soeur et pas elle, j'ai l'impression qu'il ressent comme l'obligation d'avoir des liens avec sa famille de sang et d'agir comme si leur histoire était classique.
Outre ces petits moments de doutes (qui n'arrivent que très peu souvent), tout va bien pour mon frère, pleinement membre de la famille. On a des clichés quant aux 'gosses de la DASS', mais il ne faut pas croire qu'ils sont tous envoyés de famille en famille, qui elles ne sont là que pour avoir des sous et se foutent de l'enfant. Certaines familles les accueillent et les aiment comme leur propre enfant, frère, petit-fils, neveu.
Mes parents vont l'adopter officiellement fin 2013.
Très beau témoignage, ça fait plaisir de voir qu'ailleurs aussi, tout se passe bien. On a trop souvent l'exemple des échecs. Merci !
Il est clairement un membre de la famille, et ce depuis son arrivée : nous sommes 5 frères et soeurs, nos parents ont 5 enfants, mes grands-parents 5 petits-enfants… Depuis toujours, on ne s'est jamais posé la question. J'ai même eu le droit à des réflexions pour ça, vu qu'on a pas encore le même nom de famille, j'ai dû me justifier (sinon, ça ne me traverse même pas l'esprit de préciser !) 'Ça te dérange pas d'en parler comme ça !' (ton méchant de la peste blonde en CM2). Euuuh… Non. On me demande aussi souvent 'Il vient d'où ?'. De France, en France aussi, des enfants ont besoin de parents.
En revanche mon petit frère connaît sa vraie famille, qui n'a jamais pu s'occuper de lui. Quand ça lui prend, il a quelques difficultés à se situer, par exemple il va parler de sa famille de sang comme si il avait grandi avec eux. Je dois avouer que j'ai toujours un pincement au coeur quand il parle de sa soeur… J'ai envie de lui dire que c'est MOI sa soeur. Même si il le sait, même si dans son coeur je suis sa soeur et pas elle, j'ai l'impression qu'il ressent comme l'obligation d'avoir des liens avec sa famille de sang et d'agir comme si leur histoire était classique.
Outre ces petits moments de doutes (qui n'arrivent que très peu souvent), tout va bien pour mon frère, pleinement membre de la famille. On a des clichés quant aux 'gosses de la DASS', mais il ne faut pas croire qu'ils sont tous envoyés de famille en famille, qui elles ne sont là que pour avoir des sous et se foutent de l'enfant. Certaines familles les accueillent et les aiment comme leur propre enfant, frère, petit-fils, neveu.
Mes parents vont l'adopter officiellement fin 2013.
Très beau témoignage, ça fait plaisir de voir qu'ailleurs aussi, tout se passe bien. On a trop souvent l'exemple des échecs. Merci !
Justement moi j'aimerai parler des adoptions qui se passe mal (oui je suis négative mais j'ai besoin de comprendre certaine chose) Je sors depuis deux semaine avec un garçon adopté à l'âge de 6 ans il se souvient très bien de ça et du coup se repose continuellement la même question, pourquoi mes parents m'ont abandonnée?
C'est donc très dur de construire ne serais-ce que de la confiance avec lui, il peut être adorable comme horrible, n'arrive à rien dans sa vie professionnel. Du coup j'aimerai l'aider mais je suis totalement impuissante, alors si vous aussi cela vous est arriver ou si vous connaissez quelqu'un dans le même cas je prend!
Bonne soirée et pardonné moi pour les fautes d'orthographe.
C'est donc très dur de construire ne serais-ce que de la confiance avec lui, il peut être adorable comme horrible, n'arrive à rien dans sa vie professionnel. Du coup j'aimerai l'aider mais je suis totalement impuissante, alors si vous aussi cela vous est arriver ou si vous connaissez quelqu'un dans le même cas je prend!
Bonne soirée et pardonné moi pour les fautes d'orthographe.
Ton manque d'envie de retrouver tes géniteurs signifie sans doute à quel point tu as des parents géniaux!! Je suis absolument fascinée par ces familles heureuses et sincères. De mon côté, c'est plutôt mensonges et trahisons :
: .
Je pense que c'est vraiment la parole et la pureté de la volonté de regarder un enfant grandir qui joue le plus dans l'éducation et la sérénité de celui-ci . Peu importe qui s'en charge (j'entends origine des ou du parent/s). Oui, oui, j'assume mon côté idéalisation du cocon familiale.
: .Je pense que c'est vraiment la parole et la pureté de la volonté de regarder un enfant grandir qui joue le plus dans l'éducation et la sérénité de celui-ci . Peu importe qui s'en charge (j'entends origine des ou du parent/s). Oui, oui, j'assume mon côté idéalisation du cocon familiale.
J'ai exactement la même histoire que toi.
ça fait du bien de te lire.
Je ne sais pas si, au fond, j'ai envie de découvrir l'identité de mes géniteurs.
Mes parents ont un dossier regroupant toutes les informations sur ma naissance, les réponses à mes potentielles questions...mais je ne sais pas si j'oserai un jour leur demander...
ça fait du bien de te lire.
Je ne sais pas si, au fond, j'ai envie de découvrir l'identité de mes géniteurs.
Mes parents ont un dossier regroupant toutes les informations sur ma naissance, les réponses à mes potentielles questions...mais je ne sais pas si j'oserai un jour leur demander...
Merci pour ce beau témoignage plein d'amour :test
Plus tard j'aimerai avoir des enfants biologiques mais également des enfants adoptés, tu me confortes dans mon avis :chaton:
Plus tard j'aimerai avoir des enfants biologiques mais également des enfants adoptés, tu me confortes dans mon avis :chaton:
J'ai connu une famille qui avait adopté et pour qui les adoptions se sont mal passées. L'aînée se souvenait de ses parents, sait qu'elle a été abandonnée mais que ses parents ont eu d'autres enfants après elle. Donc crise d'ado très très difficile jusqu'en gros ses 25 ans. Là elle en a 30, elle s'est mariée et a eu un enfant et dans sa tête ça a l'air d'aller mieux (mais je crois bien qu'il y a eu de longues périodes chez le psy et ça n'a pas été simple du tout).myste;3954560 a dit :
J'avais vu au maternelles une émission sur l'adoption justement et l'intervenant disait qu'un enfant adopté trop tard, qui a souffert du manque d'amour de ses parents naturels (genre celui confié à la DASS mais que ses parents viennent voir une fois l'an et qui ne peut donc être adopté-il faut un abandon des parents de plus d'un an pour être adoptable en France) pendant tro longtemps n'arrivera plus (ou avec énormément de difficulté) à refaire confiance à sa nouvelle famille et à la considérer comme telle.
Il s'indignait que l'on préfère laisser des enfants à des parents incompétents pendant trop longtemps (sous prétexte du lien de sang) alors que si on confie les enfants très tôt à une famille aimante ils arrivent à s'attacher et à créer un nouveau lien familial.
Dernière édition :
L'adoption est survenue tard ça pose d'autres problemes je pense.myste;3954560 a dit :
L'adoption est quelque chose de complexe, ce n'est pas juste chercher un enfant du bout du monde ou de l'ASE.
En adoptant, il faut que les deux parties s'adoptent, l'enfant par les parents et vice versa.
Ensuite, quid de la différence physique dans le cas d'adoptions d'enfant latinos, asiatiques ou noirs? est ce que ça joue dans le bon developpement?
Puis l'age, les souvenirs d'avant, ça c'est dramatique je pense.
J'ai été adopté à l'age de 4 ans et comme ton ami, je me demande pourquoi un abandon, etc. Perso je ne me souviens de rien avant l'adoption, mais en grandissant ça commence a vous ronger parfois. Y a une forme de vide intérieur qui peut alors grandir, l'impression de n'appartenir a aucun groupe, a aucune famille(meme si la famille adoptive est geniale, ce qui est mon cas), le sentiment d'abandon se ressent aussi parfois beaucoup dans les relations amoureuses qui peuvent devenir un nid a problemes car l'abandonné peut tester l'autre(si mes parents m'ont abandonné(e), pourquoi toi tu resterais?), bien sur c'est inconscient la plupart du temps, mais ça ronge.
L'adoption est un bel acte, généreux, mais ça reste un traumatisme. On ne déplace pas un enfant d'un lieu A a un lieu B, avec des inconnus sans que ça aie de conséquences.
T
tarangol
Guest
J'ai beaucoup aimé ton témoignage. J'étais en train de chercher dans ma mémoire si je connaissais quelqu'un d'adopté, et comment cette personne aurait vécu son adoption dans ma famille.
Jusqu'à ce que je me souvienne que j'ai une cousine adoptée...Ce n'est pas un oubli dû à un désintérêt de cette personne, au contraire je la vois souvent ! Mais, on a beau ne pas avoir la même couleur de peau, cette personne est MA cousine. Je la considère même de mon sang...j'arrive même à voir les ressemblance avec ses parents. Je n'arrive pas à l'expliquer, c'est tellement naturel pour moi, enfin pour NOUS, toute ma famille.
Je me souviens de la première fois que je l'ai vu, je devais avoir 4 ans, elle 6 ou 7. On m'a présenté cette petite fille noire, qui tenait la main de ma tante comme ma cousine.
J'étais assise sur une petite chaise en osier, taille enfant. Je me suis levée, et elle a filé s’asseoir sur ma chaise. ça devais être la première fois qu'elle voyait du mobilier taille enfant. J'aime beaucoup ce souvenir.
Plus tard quand elle venait à la maison, c'était le grande cousine, elle adorait jouer avec moi et s'occuper de moi, comme la p'tite.
Voilà, l'adoption, c'est juste beau.
Jusqu'à ce que je me souvienne que j'ai une cousine adoptée...Ce n'est pas un oubli dû à un désintérêt de cette personne, au contraire je la vois souvent ! Mais, on a beau ne pas avoir la même couleur de peau, cette personne est MA cousine. Je la considère même de mon sang...j'arrive même à voir les ressemblance avec ses parents. Je n'arrive pas à l'expliquer, c'est tellement naturel pour moi, enfin pour NOUS, toute ma famille.
Je me souviens de la première fois que je l'ai vu, je devais avoir 4 ans, elle 6 ou 7. On m'a présenté cette petite fille noire, qui tenait la main de ma tante comme ma cousine.
J'étais assise sur une petite chaise en osier, taille enfant. Je me suis levée, et elle a filé s’asseoir sur ma chaise. ça devais être la première fois qu'elle voyait du mobilier taille enfant. J'aime beaucoup ce souvenir.
Plus tard quand elle venait à la maison, c'était le grande cousine, elle adorait jouer avec moi et s'occuper de moi, comme la p'tite.
Voilà, l'adoption, c'est juste beau.
Discussions similaires
