J'ai été victime de viol conjugal — Témoignage

18 Janvier 2014
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Paris
Je tiens à dire toute mon admiration à l'auteure. Ton témoignage est bouleversant. Et merci aussi à la rédac de Madmoizelle de publier régulièrement des articles qui traitent du viol, conjugal ou non, de la culture du viol ... c'est grâce à vous si j'ai pu réfléchir sur ces sujets, être avertie et essayer d'ouvrir les consciences autour de moi (en parlant du site à tous mes amis :) ). Parce qu'il est éminemment important que les gens soient au courant que oui, ça existe et que non, ce n'est pas excusable, ce n'est pas normal, c'est inadmissible ! Il n'y a qu'avec la participation du plus de monde possible qu'on pourra faire reculer tout ça, je crois.
Conclusion, il faut faire le maximum pour sensibiliser les gens à ces sujets, et Madmoizelle y participe, alors merci.
 
6 Juillet 2008
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Témoignage très touchant et bouleversant. Je souhaite beaucoup de courage à la madmoizelle qui en est l'auteur.

De façon très générale, je trouve la thématique des violences conjugales et plus particulièrement celles liées au viol conjugal très intéressante. Intéressante dans le sens où ça pousse à la réflexion sur des problématiques (par exemple la question du consentement et du devoir évoquée plus haut).

J'ai également parcouru les liens donnés à la fin de l'article et quelque chose à retenu mon attention. Dans la brochure "je ne veux plus être un violeur", la question du consentement est abordée de manière très juste. Lorsqu'un garçon se demande pourquoi la fille ne lui a pas dit d'arrêter, il se dit (mais par la suite) qu'il aurait dû se demander pourquoi il avait commencer (sans son consentement). Et je crois que toute la subtilité est là... Le consentement peut être subtil, mais lorsqu'un des partenaires ne se sent pas à l'aise, alors la relation mutuelle et consentie n'existe plus. Et je pense que c'est à la fois à la personne qui ne se sent pas à l'aise de réagir, mais également au/à la partenaire de se remettre en question sur ce que l'on fait.
Dans la brochure, on évoque surtout l'abus d'un homme sur une fille, mais l'inverse peut être aussi possible. Suite à l'article, je me suis d'ailleurs demandé si je demandais toujours à mes partenaires s'ils souhaitaient une fellation ou autre, ou si je partais du principe que oui ( un garçon n'est pas forcément toujours en mood fellation)...

Je pense aussi que la communication au sein d'un couple est primordiale pour comprendre l'autre et avancer dans cette relation mutuelle (waou super bateau comme phrase de fin haha).
 
5 Juin 2014
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Je ne commente pas beaucoup les sujets mais là je me le dois, un grand merci, tout ce qui est raconté ici, c'est exactement ce que j'ai vécu moi... première expérience également, on s'en rend pas vraiment compte... on ne réalise pas... ensuite vient la déchéance de sois-même (deux ans de psy avec beaucoup de tentatives de suicides) puis la reconstruction avec les amies qui aident mais qui "euphémisent" la chose... merci beaucoup je vois pour la première fois un témoignage de quelqu'un qui a vécu la même horreur que moi. et je pleure... un mélange de soulagement, de savoir qu'on est pas seule et de tristesse mélangée à de la rage car un nouveau coup de couteau en plein coeur.
 
21 Février 2013
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Strasbourg
unicorn-is-not-dead.blogspot.fr
Coucou.. J'ai déjà laissé une petite réponse il y a quelques jours "à chaud" juste après avoir lu ce témoignage poignant. Et je reviens, après avoir repensé à tout cela...
J'ai donc vécu la même chose que cette courageuse Madz qui a témoigné ici. C'est difficile, c'est difficile de s'en remettre, de réussir à avancer.
Et aujourd'hui encore, plus de 2 ans après tout ça, eh bien... J'ai encore peur. Lorsque je ne me sens pas bien, que l'envie n'est pas là, je suis tétanisée à l'idée d'avouer à mon copain que non, là, pas envie. Pourtant, il est adorable, mon amoureux, mais chaque fois que cela arrive, il voit ma peur et chaque fois il me rassure que non ce n'est pas grave ni important, que oui il est heureux juste d'être avec moi et que la case "sexe" n'est pas une obligation, que j'ai le droit de ne pas avoir envie et de l'exprimer.
Encore aujourd'hui je me dis que "c'est normal, il t'aime donc il te désire, tais-toi et laisse-toi faire, t'as rien à dire". Encore maintenant je le pense, je pense terriblement fort. Et pourtant je lutte contre ces pensées qui me parasitent, je lutte et me force à exprimer mes envies et mes ressentis, même si je les dis en tremblant de peur.
Et ça me fait penser qu'il y a un vrai problème. Au-delà de m'être faite violer, comment peut-on en arriver à penser que c'est de l'amour, que c'est normal, que dans un couple ça se passe comme ça? Evidemment le violeur aime nous le mettre dans le crâne. Mais je crois que la société va largement dans ce sens aussi, dans ce sens à nous faire penser, nous les femmes, que nous "devons" quelque chose aux hommes.

Je travaille sur moi-même pour arrêter de penser ainsi, pour n'avoir plus à lutter contre moi-même pour oser m'exprimer et pour réussir à le faire sans peur.
Le chemin pour moi est encore long, mais je ne doute pas qu'un jour, j'en serai capable!
 
8 Mai 2014
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Je veux juste souhaitais bon courage mais aussi bravo, bravo d'avoir témoigné, ça ne devrait pas être difficile mais dans notre société du déni, les gens autour de nous ne veulent pas réaliser et ça me révolte.

Je te souhaite une bonne reconstruction et surtout de retrouver confiance en toi car comme tu le dis et tu as raison, ce n'est pas toi la fautive et non c'est non, que ce soit un homme ou une femme qui le prononce, ça ne change en rien se définition.

Bisous à celles et ceux à qui s'est arrivé
 
11 Octobre 2011
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Rouen
www.msoriginaldoll.com
Beau témoignage dont beaucoup devraient prendre conscience. Mon premier petit ami, quand il a appris que j'était enceinte de lui est devenu distant, j'ai avorté et je suis entré dans ce qu'on pourrait appelé un "Baby blues" sans Baby et, je me souviens très bien de la dernière fois où l'on a fait l'amour. Mes parents m'ont même demandé si je n'avais pas eu mes règles durant la nuit en voyant les tâches rouges sur les draps.... Voilà, l'amour amène souvent certain à la Jalousie et à la possession...
 
8 Août 2014
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arielle-zao-hz.blogspot.fr
En lisant cet article j'ai pleuré, ça a remué beaucoup de choses en moi. Il y a un peu plus d'un an, je mettais enfin des mots sur ce que j'avais vécu en écrivant un texte sur le sujet, et en réalisant ce qui avait été. Je n'en ai parlé qu'une fois, à un mec qui m'a dit que c'était de ma faute et que j'avais qu'à dire non correctement, continuer à dire non lorsqu'il insistait, même s'il insistait sans se lasser. J'ai essayé de m'expliquer, de me justifier, de montrer que la situation était difficile pour moi, rien à faire, c'était de ma faute. Je n'en ai jamais reparlé depuis, à personne. L'humiliation de ce que j'avais vécu, cumulée à l'accusation que j'avais reçu la seule fois où j'en ai parlé, c'était trop pour moi.
Ma famille, mes amis, personne ne sait, je préfère supporter la douleur que d'affronter l'incompréhension, c'est peut être bizarre mais c'est vraiment trop difficile.
Ça fait plus de deux ans que nous ne sommes plus ensemble, et pourtant je parle souvent de lui pour dénoncer les autres "petites agressions" qu'il me faisait subir, je laisse sous entendre la manipulation que je vivais, ce qu'il m'imposait au quotidien, c'est ma façon à moi d'en parler. Je sais que parfois, le fait que je parle souvent de lui doit donner l'impression que je n'ai pas fait le deuil de ma relation avec lui. Mais moi je sais, j'ai fait le deuil de cette relation, pour rien au monde je ne retournerais avec lui. Mais je n'ai pas fait le deuil de ce qu'il m'a fait, et aujourd'hui encore ça me hante. J'ai peur d'être dans le même lit qu'un homme si je n'ai pas envie de faire l'amour. J'évite même que ça se produise, lorsque je suis avec un mec, c'est que j'en ai envie et je prends généralement les devants, pour être bien sûre de tout maîtriser, et lorsque je n'ai pas envie je m'arrange pour être seule. C'est plus simple et plus rassurant que d'avoir à dire non et de, peut-être, ne pas être entendue.
Merci pour cet article, je me sens un peu moins seule, et j'ai un peu moins l'impression d'être une mythomane qui a inventé ses agressions pour blâmer son ex.
 
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Réactions : Maud Kennedy
18 Avril 2012
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C'est con à dire, mais ça m'a fait du bien de lire ça. Parce qu'il m'est arrivé la même chose, pendant 2 ans et demi, c'était aussi mon premier copain. Et 3 ans après, je me sens encore obligée de me justifier.
Maintenant je me considère comme semi-asexuelle (je pense que je l'ai toujours été) et je sors avec un amoureux du sexe :facepalm: S'il comprend, sait et me soutient, c'est pas tout les jours facile de le voir frustré et de le voir ne pas comprendre certaines de mes réactions, ou ma peur permanente...
 
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Réactions : Coco.lalie
17 Octobre 2014
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J'ai vécu ça aussi pendant 3 ans, m'en suis sortie comme l'auteure, six mois avant le moment de ce message. Chantage affectif, etc. Je ne porterai pas plainte car je ne veux pas recroiser son chemin. Quand je me balade en ville avec mon homme actuel, qui est aux antipodes, qui m'a dit "non", ce que j'ai respecté, qui respecte mes "non", je me sens en sécurité. Mais seule, selon les horaires, j'ai la crainte de le recroiser....De péter un câble, d'avoir envie de le frapper.
Mais le terme de "survivor" est tellement approprié. Je survis encore à trois ans qui ont laissé certaines marques...
 
18 Février 2015
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Lyon
Mon commentaire n'est pas en rapport direct avec le sujet de cet article et de ses coms, mais c'est une sorte de réponse à ce qu'a dit l'auteure dans son article, quand elle raconte qu'elle s'en est remise seule, qu'elle s'est battue seule, qu'elle a surmonté ça toute seule.
Je n'ai jamais été victime de viol, mais il y a de cela 2 ans j'ai fait une dépression et j'ai essayé de me suicider. Je crois que ma famille l'a su immédiatement mais personne n'a rien fait pour m'aider. Tous ont manifestement décidé que faire l'autruche était beaucoup plus simple.
Et j'en ai énormément souffert parce que j'ai du me reconstruire seule, sans recevoir aucune aide. Si cela m'a rendue très forte et indépendante, ça m'a aussi affaiblie quant aux relations aux autres. Je n'arrive à faire confiance qu'à un cercle restreint de personnes. Et malgré ces gens-là et l'amour qu'ils me portent, le sentiment de solitude ne m'a plus jamais quitté. Depuis, je me sens accompagnée mais seule.

Est-ce que d'autres personnes ici ressentent la même chose ? A savoir, une solitude qui paraît sans fin ?

Sinon, un énorme courage et plein d'amour à toutes les personnes qui ont vécu des choses difficiles, le genre de choses qui laisse pour toujours une plaie au coeur, mais qu'on finit par porter comme un trophée. Love sur toutes et tous :taquin: <3<3
 
15 Septembre 2015
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apres avoir lu cet article,j'me sens une nouvelle femme,je comprend maintenant tout ce que j'ai vécu.J'me sens moins seule et j'ai envie de faire changer les choses.Aucunes femme ne devrait vivre avec un tel fardeau.Il faut qu'on se mette a denoncer ce genre d'acte.Pendant 10ans j'ai vécu ça plus jamais !!
 
17 Novembre 2017
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Lyon
J'ai vécu ça aussi pendant 3 ans, m'en suis sortie comme l'auteure, six mois avant le moment de ce message. Chantage affectif, etc. Je ne porterai pas plainte car je ne veux pas recroiser son chemin. Quand je me balade en ville avec mon homme actuel, qui est aux antipodes, qui m'a dit "non", ce que j'ai respecté, qui respecte mes "non", je me sens en sécurité. Mais seule, selon les horaires, j'ai la crainte de le recroiser....De péter un câble, d'avoir envie de le frapper.
Mais le terme de "survivor" est tellement approprié. Je survis encore à trois ans qui ont laissé certaines marques...

J'ai vécu la même chose, et pendant les années qui ont suivi, tout comme toi je ne me sentais en sécurité qu'en présence de celui qui est mon fiancé aujourd'hui. Dès qu'il était absence, c'était crises d'angoisses systématiques (moi qui n'en avait jamais fait de ma vie avant mon ex, alors que je suis une grande stressée). Ça s'est calmé avec le temps, mais les marques restent :sad:
Quelque part ça me fait un peu de bien (même si je préfèrerais que personne d'autre ne subisse ça !) de savoir que je ne suis pas seule, et vous lire me permet de trouver les mots pour expliquer ce que s'est passé.
 
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Réactions : Toasted_Almond

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