J'ai passé mon adolescence à gérer ma mère - Témoignage

3 Décembre 2010
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J'ai aussi vécu l'alcoolisme de ma mère, mais de façon beaucoup plus courte, et aussi, beaucoup plus violente.

Après la séparation de mes parents ma mère s'est mise avec un type pas foncièrement méchant mais gravement dépendant à la boisson. Que ce soit lui qui ai entraînée ma mère la dedans aucun doute, en tout cas elle n'a jamais tenu l'alcool qu'elle avait triste, voire violent.
Je passerai sur les épisodes ou elle se comportait de façon totalement irrationnelle, venait nous chercher en voiture moi et mon petit frère au cinéma complètement bourrée et manquait de nous tuer dans un accident, ou encore sur les épisodes plus folkloriques ou elle m'expliquait que c'était la chienne de la famille qui m'avait élevée (oui bien sûr maman)

J'avais douze ou treize ans, je ne me souviens même plus parce que je sais que mon cerveau a occulté beaucoup de choses que je ne souhaite pas faire revenir.

Je n'ai pas eu la présence accompagnatrice ni la force de la madz qui témoigne ici, et cet épisode n'aura duré que un ou deux ans mais il en a été d'autant plus violent.
C'est le jour ou, excédée, j'ai répondu à ma mère quelque chose dont je ne me souviens pas et ou elle a commencé à me frapper que ma petite soeur de huit ans a appelé mon père "Maman est folle, elle la tape"

On s'est barrés, mon petit frère le bienheureux qui ne s'est rendu compte de rien et ma petite soeur qui appelait la jumelle alcoolique de ma mère "l'autre", notre père nous a récupérés et après je ne sais plus.
Ma mère et allée en cure, a soigné une grosse dépression, depuis elle n'a plus touché une goutte d'alcool et je n'arrive toujours pas à croire que ma maman aie pu un jour être ce monstre, terrifiant d'incohérence.



(merci de ne pas citer, ça devrait partir je ne suis pas sure d'assumer)
 
28 Février 2013
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Je salue le courage et la force dont à fait preuve cette Mad'
J'espère de tout cœur que pour elle et sa famille l'avenir sera beau et rempli de légèreté
 
25 Septembre 2011
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psychadelique;3991604 a dit :
Néanmoins, je me pose une question : Est-ce que les personnes n'ayant pas eu la même adolescence que les autres sont dans une dynamique de regret, d'amertume avec eux-mêmes ? Ou est-ce plutòt cette comparaison avec d'autres adolescences dites courantes qui intrigue ou du moins qui renvoie systématiquement à sa propre histoire?



De mon côté, je ne ressens ni amertume, ni regret par rapport à cela. Enfant, j'avais dans l'idée que "chacun son histoire", qu'on ne choisit pas sa famille et qu'on fait avec pour la vie.

J'étais juste complètement en décalage avec les autres sans m'en rendre compte, parce que ma situation était la mienne, elle me paraissait normale, je n'en voulais même pas à mes parents. Quand on dit "papa boit parce qu'il est malheureux" ou "maman a des problèmes dans sa tête", en tant qu'enfant on les prend plus en pitié qu'autre chose, et on s'investit d'une mission assez naïve, celle de faire en sorte qu'ils aillent mieux: on fait le moins de vagues possibles pour pas les accabler encore plus, on écoute leurs histoires, on assume le quotidien quand ils lâchent l'affaire...tant qu'à subir les retombées psychologiques, autant essayer de contrôler les retombées matérielles (prendre en charge la tenue du foyer).

L'immaturité et la légèreté de mes camarades m'agaçait, mais je ne leur en voulais pas, je les enviais un peu tout au plus.
J'avais hâte de devenir adulte, j'étais très optimiste par rapport à cela malgré tout, d'autant plus que j'ai sur-investi l'école très tôt parce que j'en avais vite compris les enjeux pour moi (me permettre de "vivre ma vie", en mettant un maximum de distance physique entre mes parents et moi). J'étais déjà "une grande" dans ma tête, et un peu dans les faits (entretenir un appartement, gérer de l'argent, etc.), je voulais donc que le reste suive le plus vite possible, à savoir "avoir un chez moi". Dans ce sens, oui, ça m'intrigue quand les autres parlent de leur enfance avec nostalgie, de leur "innocence" d'alors, parce que je ne l'ai pas vécu comme cela.

Comme déjà souligné par une autre madz, ironiquement c'est sans doute ma maturité et ma débrouillardise résultant de mon enfance qui m'ont aussi donné les clés pour m'échapper de cette situation dès que je l'ai pu

Aujourd'hui, avec le recul, je suis beaucoup moins complaisante envers mes parents, je leur en veux pour leur négligence d'alors (et qui perdurent aujourd'hui), et ça c'est déjà une autre histoire...
 
Dernière édition :
30 Avril 2010
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trois-palis
brawen;3992571 a dit :
minimouse;3991966 a dit :
psychadelique;3991604 a dit :
Cette histoire est très touchante, et hélàs je crains qu'elle ne concerne que beaucoup trop de personnes, à échelle différente.

Néanmoins, je me pose une question : Est-ce que les personnes n'ayant pas eu la même adolescence que les autres sont dans une dynamique de regret, d'amertume avec eux-mêmes ? Ou est-ce plutòt cette comparaison avec d'autres adolescences dites courantes qui intrigue ou du moins qui renvoie systématiquement à sa propre histoire?


Après tout, je me dis que chaque adolescence diffère selon le cadre familial, et quelque part les personnes ayant vécu une adolescence de "conne en devenir" peuvent se retrouver dans une situation de regret ou bien de curiosité envers les personnes qui ont dédiés ce moment de vie à leurs parents.
Lorsqu'on parle d'adolescence, nous avons tous tendance à parler d'expériences, de découvertes, de crises. Mais je pense que, pour mon cas par exemple, j'aurais du ne pas me confronter à ma mère mais plutôt la voir en tant que personne à part entière avec ses souffrances et ses tourments. Je ne pense pas qu'en étant ado, on puisse savoir doser l'affection aux parents de façon intègre et juste.
Le statut du parent aussi est connu pour être la figure de stabilité dans notre enfance/adolescence. Cette histoire m'interpelle dans la mesure ou l'alcoolisme est évoqué de manière brutale ainsi que la violence conjuguale et tout ceci vus par une enfant.

Alors oui, l'adolescence ne fut pas une confrontation perpétuelle avec sa mère, cet affrontement caractérisant l'adolescence mais il fut riche d'apprentissage et donc de construction pour la future adulte, c'est ce qui selon moi caractérise l'adolescence à proprement parlé.


De ma propre expérience, je pense que lorsque l'on vit/subit un drame familial, soit on n'arrive pas à faire face et ça nous détruit à vie, soit on surmonte cette épreuve tant bien que mal.
Mais dans tous les cas, on reste amère: nos amis n'ont pas vécu ça, ils ont eu une enfance et une adolescence heureuse alors que nous, on n'as pas eu la chance d'être naïf, de rêver, d'inviter ses copines à la maison, etc.. Et on sent un décalage entre nos ami(e)s et nous-mêmes.

C'est exactement ça, tu expliques parfaitement le sentiment que l'on ressent lorsque l'on écoute les potes raconter leur vacances en famille à la neige à s'éclater alors que toi, à 10 ans, tu les passes dans ta chambre à pleurer en rêvant d'avoir une vie normale.

J'en ai longtemps voulu à mes amies de ne pas comprendre pourquoi je ne pouvais pas les inviter chez moi, pourquoi je ne partais jamais en voyage, pourquoi j'étais si renfermée sur moi-même.

En tout cas, BIG UP aux grands qui n'ont pas eu la chance d'être petit!
Je vous rejoins sur cette idée là. Sauf que je n'en ai pas "voulu" a mes amis mais j'ai vraiment ce sentiment d'amertume, même encore, quand j'entends des souvenirs d'enfance etc.
ou que parfois j'ai droit à "et toi quand t'étais petite t'as pas voyagé avec tes parents ?"
bin non ...

Et d'ailleurs, pour ce qui est d'inviter les amies chez soit, j'ai toujours des "trucs" qui sont restés. J'ai beaucoup de mal par exemple à inviter des gens chez moi alors que tout va bien aujourd'hui, que j'ai mon propre appart, qu'il n'y a aucune raison de cacher ce qui se passe chez moi. (j'avais jamais fais le lien en fait avant aujourd'hui mais maintenant que je lis ça, j'me dis qu'effectivement, si j'ai du mal maintenant a inviter des gens chez moi, ça a surement un lien avec mon enfance/adolescence).

Bref
 
20 Avril 2012
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montréal
Wow :sad: J'ai pas de mots.Je veux juste prendre le temps de t'écrire que tu as de quoi être super fière de toi.Pouvoir supporter si longtemps des problèmes d'adultes aussi lourds,d'être aussi mature et de témoigner comme ça,sur une enfance aussi douloureuse...Tu es vraiment résiliente.Tu mentionnais que tu as des soeurs.C'est très indiscret et tu  n'as pas à répondre si ça t'indispose mais...comment vont-elles?Elles ne savaient rien,écris-tu au tout début.Et maintenant?

Bref,bon courage,il doit te rester beaucoup à faire,plusieurs blessures à panser,te reconstruire,etc.Mais avec toute la force que dégage ton témoignage,pas de doute,tu vas vraiment bien t'en sortir :)

Merci pour avoir prit la peine de partager ton vécue,tu vas aider bien des femmes dans mon entourage!
 
29 Octobre 2012
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Valence
Personnellement, je ne sais pas si c'est parce que je suis encore un peu jeune ou si c'est encore trop frais dans mon esprit mais je ne pense pas m'en être remise. Je dois dire que j'éprouve ce sentiment d'amertume dont vous parlez par rapport à ce que j'ai vécu et que j'en veux également à mes ami(e)s et mes proches de ne pas pouvoir comprendre ce que je ressens et ce qui résulte de ce que j'ai dû vivre. Je sais que certains membres de ma famille s'en sont bien remis et en sont ressortis plus fort encore. Je n'ai pas ce sentiment. J'ai l'impression d'avoir tout abandonné : ma volonté, mon estime de soi, mon optimisme et surtout l'amour des autres et celle de la confiance que j'aurais pu leur accorder. Je m'en veux continuellement de ne pas pouvoir aller au-delà de ça et malgré mes efforts pour passer outre, c'est encore là. Je pense que je suis un peu perdue après avoir vécu ces moments-là et je ne sais pas ce qu'il me faudrait pour m'en remettre, et je dois dire qu'il m'est difficile d'oser en parler à qui que se soit même à mes plus proches amis. De plus je ne pense pas qu'ils aimeraient que je les embête avec mes histoires qu'ils ne comprendraient pas et je suis sûre qu'ils préfèreraient ne pas savoir. Je pense aussi que je préfère les tenir éloigner de mes moments pour préserver leur "naïveté" car la vie peut être parfois tellement dure que certains instants ne doivent pas être partagés, à mon sens. Je me mure donc dans le silence et l'intériorisation en espérant pouvoir un jour m'en remettre. J'aimerais être assez forte pour pouvoir passer à autre chose que de penser à ces moments qui m'ont pourris la vie même si au fond, j'ai appris certaines choses utiles sur la vie que je n'aurais pas pu comprendre en-dehors de cela. Quand cette Mad' dit qu'elle aurait souhaité pouvoir pousser son soi de 14ans à chercher de l'aide c'est ce que j'essaie de faire aujourd'hui sans arriver à m'en convaincre. J'aimerais pouvoir être aussi forte que certaines d'entre vous qui ont réussies à aller de l'avant, j'espère sincèrement pouvoir y arriver. Je ne peux qu'admirer votre volonté et votre courage, deux choses que j'essaie de retrouver aujourd'hui. Sincèrement, je souhaite bonne chance à toutes celles qui doivent subir ce genre de choses, ou qui, comme moi ne sont toujours pas arrivées à passer outre ça.
 
brawen;3992571 a dit :
minimouse;3991966 a dit :
psychadelique;3991604 a dit :
Cette histoire est très touchante, et hélàs je crains qu'elle ne concerne que beaucoup trop de personnes, à échelle différente.

Néanmoins, je me pose une question : Est-ce que les personnes n'ayant pas eu la même adolescence que les autres sont dans une dynamique de regret, d'amertume avec eux-mêmes ? Ou est-ce plutòt cette comparaison avec d'autres adolescences dites courantes qui intrigue ou du moins qui renvoie systématiquement à sa propre histoire?


Après tout, je me dis que chaque adolescence diffère selon le cadre familial, et quelque part les personnes ayant vécu une adolescence de "conne en devenir" peuvent se retrouver dans une situation de regret ou bien de curiosité envers les personnes qui ont dédiés ce moment de vie à leurs parents.
Lorsqu'on parle d'adolescence, nous avons tous tendance à parler d'expériences, de découvertes, de crises. Mais je pense que, pour mon cas par exemple, j'aurais du ne pas me confronter à ma mère mais plutôt la voir en tant que personne à part entière avec ses souffrances et ses tourments. Je ne pense pas qu'en étant ado, on puisse savoir doser l'affection aux parents de façon intègre et juste.
Le statut du parent aussi est connu pour être la figure de stabilité dans notre enfance/adolescence. Cette histoire m'interpelle dans la mesure ou l'alcoolisme est évoqué de manière brutale ainsi que la violence conjuguale et tout ceci vus par une enfant.

Alors oui, l'adolescence ne fut pas une confrontation perpétuelle avec sa mère, cet affrontement caractérisant l'adolescence mais il fut riche d'apprentissage et donc de construction pour la future adulte, c'est ce qui selon moi caractérise l'adolescence à proprement parlé.

De ma propre expérience, je pense que lorsque l'on vit/subit un drame familial, soit on n'arrive pas à faire face et ça nous détruit à vie, soit on surmonte cette épreuve tant bien que mal.
Mais dans tous les cas, on reste amère: nos amis n'ont pas vécu ça, ils ont eu une enfance et une adolescence heureuse alors que nous, on n'as pas eu la chance d'être naïf, de rêver, d'inviter ses copines à la maison, etc.. Et on sent un décalage entre nos ami(e)s et nous-mêmes.
C'est exactement ça, tu expliques parfaitement le sentiment que l'on ressent lorsque l'on écoute les potes raconter leur vacances en famille à la neige à s'éclater alors que toi, à 10 ans, tu les passes dans ta chambre à pleurer en rêvant d'avoir une vie normale.

J'en ai longtemps voulu à mes amies de ne pas comprendre pourquoi je ne pouvais pas les inviter chez moi, pourquoi je ne partais jamais en voyage, pourquoi j'étais si renfermée sur moi-même.

En tout cas, BIG UP aux grands qui n'ont pas eu la chance d'être petit!

En fait, je réponds là dessus, pour témoigner de cela. Je le ressent encore maintenant. parfois on s'engueule avec mon copain, et au final c'est parce que je suis jalouse. Je suis jalouse de lui, qui a une mère qui fait 100km pour venir le voir 1h, alors que la mienne n'a fait le trajet qu'une seule fois depuis que j'ai emménagé (ça fait déjà presque un an), et n'avait même jamais vu l'appart où j'ai habité avant pendant 1 an... Et lui il trinque, parce que sa mère appelle tous les jours, alors que la mienne ne se prend même pas la peine de me parler sur les réseaux sociaux..... Enfin voilà, je voulais juste en parler, j'en avais peut être besoin :$
 
15 Novembre 2011
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Aix en Provence Cedex 1
pepparshoes;4395810 a dit :
brawen;3992571 a dit :
minimouse;3991966 a dit :
psychadelique;3991604 a dit :
Cette histoire est très touchante, et hélàs je crains qu'elle ne concerne que beaucoup trop de personnes, à échelle différente.

Néanmoins, je me pose une question : Est-ce que les personnes n'ayant pas eu la même adolescence que les autres sont dans une dynamique de regret, d'amertume avec eux-mêmes ? Ou est-ce plutòt cette comparaison avec d'autres adolescences dites courantes qui intrigue ou du moins qui renvoie systématiquement à sa propre histoire?


Après tout, je me dis que chaque adolescence diffère selon le cadre familial, et quelque part les personnes ayant vécu une adolescence de "conne en devenir" peuvent se retrouver dans une situation de regret ou bien de curiosité envers les personnes qui ont dédiés ce moment de vie à leurs parents.
Lorsqu'on parle d'adolescence, nous avons tous tendance à parler d'expériences, de découvertes, de crises. Mais je pense que, pour mon cas par exemple, j'aurais du ne pas me confronter à ma mère mais plutôt la voir en tant que personne à part entière avec ses souffrances et ses tourments. Je ne pense pas qu'en étant ado, on puisse savoir doser l'affection aux parents de façon intègre et juste.
Le statut du parent aussi est connu pour être la figure de stabilité dans notre enfance/adolescence. Cette histoire m'interpelle dans la mesure ou l'alcoolisme est évoqué de manière brutale ainsi que la violence conjuguale et tout ceci vus par une enfant.

Alors oui, l'adolescence ne fut pas une confrontation perpétuelle avec sa mère, cet affrontement caractérisant l'adolescence mais il fut riche d'apprentissage et donc de construction pour la future adulte, c'est ce qui selon moi caractérise l'adolescence à proprement parlé.

De ma propre expérience, je pense que lorsque l'on vit/subit un drame familial, soit on n'arrive pas à faire face et ça nous détruit à vie, soit on surmonte cette épreuve tant bien que mal.
Mais dans tous les cas, on reste amère: nos amis n'ont pas vécu ça, ils ont eu une enfance et une adolescence heureuse alors que nous, on n'as pas eu la chance d'être naïf, de rêver, d'inviter ses copines à la maison, etc.. Et on sent un décalage entre nos ami(e)s et nous-mêmes.
C'est exactement ça, tu expliques parfaitement le sentiment que l'on ressent lorsque l'on écoute les potes raconter leur vacances en famille à la neige à s'éclater alors que toi, à 10 ans, tu les passes dans ta chambre à pleurer en rêvant d'avoir une vie normale.

J'en ai longtemps voulu à mes amies de ne pas comprendre pourquoi je ne pouvais pas les inviter chez moi, pourquoi je ne partais jamais en voyage, pourquoi j'étais si renfermée sur moi-même.

En tout cas, BIG UP aux grands qui n'ont pas eu la chance d'être petit!

En fait, je réponds là dessus, pour témoigner de cela. Je le ressent encore maintenant. parfois on s'engueule avec mon copain, et au final c'est parce que je suis jalouse. Je suis jalouse de lui, qui a une mère qui fait 100km pour venir le voir 1h, alors que la mienne n'a fait le trajet qu'une seule fois depuis que j'ai emménagé (ça fait déjà presque un an), et n'avait même jamais vu l'appart où j'ai habité avant pendant 1 an... Et lui il trinque, parce que sa mère appelle tous les jours, alors que la mienne ne se prend même pas la peine de me parler sur les réseaux sociaux..... Enfin voilà, je voulais juste en parler, j'en avais peut être besoin :$

N'hésite pas à parler, le forum là pour ça. Ça fait parfois du bien de savoir qu'on est pas tout seul et que ce n'est ni par méchanceté, ni par narcissisme qu'on en veut aux autres mais bien par tristesse.

Je t'envoie pleins de cœurs-calins <3 :hugs:
 
brawen;4395997 a dit :
pepparshoes;4395810 a dit :
brawen;3992571 a dit :
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Cette histoire est très touchante, et hélàs je crains qu'elle ne concerne que beaucoup trop de personnes, à échelle différente.

Néanmoins, je me pose une question : Est-ce que les personnes n'ayant pas eu la même adolescence que les autres sont dans une dynamique de regret, d'amertume avec eux-mêmes ? Ou est-ce plutòt cette comparaison avec d'autres adolescences dites courantes qui intrigue ou du moins qui renvoie systématiquement à sa propre histoire?


Après tout, je me dis que chaque adolescence diffère selon le cadre familial, et quelque part les personnes ayant vécu une adolescence de "conne en devenir" peuvent se retrouver dans une situation de regret ou bien de curiosité envers les personnes qui ont dédiés ce moment de vie à leurs parents.
Lorsqu'on parle d'adolescence, nous avons tous tendance à parler d'expériences, de découvertes, de crises. Mais je pense que, pour mon cas par exemple, j'aurais du ne pas me confronter à ma mère mais plutôt la voir en tant que personne à part entière avec ses souffrances et ses tourments. Je ne pense pas qu'en étant ado, on puisse savoir doser l'affection aux parents de façon intègre et juste.
Le statut du parent aussi est connu pour être la figure de stabilité dans notre enfance/adolescence. Cette histoire m'interpelle dans la mesure ou l'alcoolisme est évoqué de manière brutale ainsi que la violence conjuguale et tout ceci vus par une enfant.

Alors oui, l'adolescence ne fut pas une confrontation perpétuelle avec sa mère, cet affrontement caractérisant l'adolescence mais il fut riche d'apprentissage et donc de construction pour la future adulte, c'est ce qui selon moi caractérise l'adolescence à proprement parlé.

De ma propre expérience, je pense que lorsque l'on vit/subit un drame familial, soit on n'arrive pas à faire face et ça nous détruit à vie, soit on surmonte cette épreuve tant bien que mal.
Mais dans tous les cas, on reste amère: nos amis n'ont pas vécu ça, ils ont eu une enfance et une adolescence heureuse alors que nous, on n'as pas eu la chance d'être naïf, de rêver, d'inviter ses copines à la maison, etc.. Et on sent un décalage entre nos ami(e)s et nous-mêmes.
C'est exactement ça, tu expliques parfaitement le sentiment que l'on ressent lorsque l'on écoute les potes raconter leur vacances en famille à la neige à s'éclater alors que toi, à 10 ans, tu les passes dans ta chambre à pleurer en rêvant d'avoir une vie normale.

J'en ai longtemps voulu à mes amies de ne pas comprendre pourquoi je ne pouvais pas les inviter chez moi, pourquoi je ne partais jamais en voyage, pourquoi j'étais si renfermée sur moi-même.

En tout cas, BIG UP aux grands qui n'ont pas eu la chance d'être petit!

En fait, je réponds là dessus, pour témoigner de cela. Je le ressent encore maintenant. parfois on s'engueule avec mon copain, et au final c'est parce que je suis jalouse. Je suis jalouse de lui, qui a une mère qui fait 100km pour venir le voir 1h, alors que la mienne n'a fait le trajet qu'une seule fois depuis que j'ai emménagé (ça fait déjà presque un an), et n'avait même jamais vu l'appart où j'ai habité avant pendant 1 an... Et lui il trinque, parce que sa mère appelle tous les jours, alors que la mienne ne se prend même pas la peine de me parler sur les réseaux sociaux..... Enfin voilà, je voulais juste en parler, j'en avais peut être besoin :$

N'hésite pas à parler, le forum là pour ça. Ça fait parfois du bien de savoir qu'on est pas tout seul et que ce n'est ni par méchanceté, ni par narcissisme qu'on en veut aux autres mais bien par tristesse.

Je t'envoie pleins de cœurs-calins <3 :hugs:

Je ne peux que te dire merci :$ :cupidon::bouquet:
 
29 Octobre 2012
63
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Valence
Non c'est bon tu peux laisser la citation si tu le souhaites, ça ne me gêne en rien x)

Alors -j'ai dû me replonger dans le contexte en faisant cuire mes patates- Pour commencer avec ta première question : Pourquoi j'en veux à mes amis/proches. Eh bien pour ce qui est des personnes qui ont subi les mêmes choses (je pense notamment à ma soeur, mon frère, mon chat :innocent:) c'est le fait de réagir différemment, comme si cela ne les avait pas réellement touchés, je ne sais pas si tu vois de quoi je parle, mais chacun réagit différemment à une situation identique, d'autres sont plus sensibles que d'autres, et ce dont je leur reproche c'est justement de ne pas être assez sensibles face à ça, ou d'avoir déjà passé le cap bien trop tôt à mon goût. Et aussi, à chaque fois que j'essaie d'expliquer par mes mots (en prenant des pincettes) ces moments qui m'ont marqué, ils ne semblent pas comprendre ce dont je parle alors qu'ils ont vécu les mêmes moments.

pourquoi tu penses que ça embêterait tes amis que tu leur parles de tes problèmes/sentiments ? Parce que je sais combien c'est énervant, agaçant de toujours avoir une personne qui se plaind à longueur de journée, je suis la mémère qui vient se plaindre de tout et de rien tout le temps déjà alors un peu plus :innocent: Je sais parfaitement que parler me donne de la force, mais -et justement tu en parles- le fait de vouloir me protéger je le refuse, je n'approuve pas du tout cette étreinte que l'on souhaiterait serrer sur moi, comme si j'étais une poupée en porcelaine ou pire en cire. Je ne suis pas une poupée de cire non non non (et je ne fais aucune allusion à la chanson :3) on va dire que j'ai mon ego aussi, oh oui j'ai beaucoup d'ego et c'est en partie ce qui m'a forcé à me taire et à ne pas en parler. C'est aussi parce que je me trouves-ais un peu de trop, toujours ça a ajouté o/ En plus, j'ai toujours eu des problèmes avec les amis à qui je racontais mes histoires, à qui je me confiais, donc j'ai très vite pensé que c'est parce que je m'étais confiée que mes amies s'éloignaient de moi, c'est idiot mais c'est comme ça XD Mais tu as raison, certaines personnes sont de formidables confidents, après mon dernier commentaire j'ai réussi à parler avec deux amies et cela m'a beaucoup aidé, beaucoup de choses dans ma vie ont changé ce qui a fait qu'aujourd'hui j'ai évolué vers quelque chose de mieux, on va dire, et puis je n'ai pas beaucoup de temps pour m'apitoyer sur mon sort tant je travaille grâce à mes études !

Ma principale résistance à vouloir toujours tout garder pour moi est certaines trahisons que j'ai dû subir après que des amis se soient servis de mes confidences contre moi, j'ai eu du mal après ces trahisons, heureusement tout le monde n'est pas pareil et j'ai rencontré des gens formidables comme ceux que tu as rencontré qui m'ont apporté leur oreille, leur sourire et leur humour pour me faire rire ! Comme quoi je continue d'aller de l'avant, pas à pas, petit à petit ! Et j'espère que pour vous tous c'est la même chose :d
 
24 Avril 2015
3
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Témoignage touchant, et dans lequel je me reconnais un peu, même si ma situation a sans doute été à la fois moins dramatique et plus insidieuse.
Personnellement, ce n'est pas d'une mère alcoolique que j'ai dû m'occuper, mais surtout de mon frère dépressif.

Mon frère a 3 ans de plus que moi, et on est que deux dans la fratrie. Mes parents s'entendent bien, et ils nous aiment.
Seulement, mon frère a ce qu'on appelle un trouble déficitaire de l'attention (avec hyperactivité) et est surdoué. Moi, je suis surdouée aussi mais j'ai aussi une sensibilité extrêmement forte à mon environnement, une très, très forte empathie. Au point d'avoir une boule au ventre dès qu'une personne assise à côté de moi (même une personne que je ne connais pas) est stressée...
Cette empathie, c'est un don et une malédiction. Peut-être que je suis trop gentille, mais comme j'ai toujours senti les personnes qui allaient ''mal'', c'est toujours de ces personnes que j'ai cherché à m'approcher, pour les aider. Depuis toute petite. Pratiquement tou(te)s mes ami(e)s avaient des problèmes familiaux type divorce/dépression.

Alors quand mon frère avait peur de dormir seul dans sa chambre quand on était enfants, on demandait à être dans la même chambre. Quand il a commencé à être victime de pas mal (beaucoup) de moqueries à l'école, il a changé d'école primaire et je l'ai suivi l'année d'après. J'ai sauté une classe tandis qu'il avait des difficultés scolaires, je passais mes récrés à ses cotés plutôt qu'avec mes camarades. Mes parents ont choisi de l'envoyer dans un collège privé où il serait mieux suivi, et j'ai à nouveau suivi pour le soutenir.
En parallèle, je n'avais aucune difficulté scolaire (je m'ennuyais même profondément), je comprenais très vite les notions et les comportements des gens. Pour moi, cette empathie était normale et je ne comprenais pas pourquoi les autres n'avaient pas la même compréhension. Pourquoi il ne voyait pas qu'un enfant faisait ça parce qu'il est triste et pas juste pour embêter les autres, etc. Et comme mon frère avait besoin de plus d'aide que moi, mes parents m'ont plus ou moins délaissée. Je ne leur en veut absolument pas, que ce soit clair. Ils me proposaient régulièrement de l'aide pour mes devoirs, etc. Mais comme je pouvais me débrouiller seule, je refusais. Quand mon père m'a proposé de couvrir mes livres, je lui ai demandé de me montrer comment faire à la place.
Au final, j'étais très autonome et fière de mon indépendance, et je voulais m'occuper de mon frère parce que je sentais qu'il en avait besoin.

Puis pendant mon collège, ma mère a fait une dépression. Mon père l'a très bien soutenue, elle a reçue de l'aide. Ca a été long et dur, mais elle a fini par aller mieux et reprendre le travail, dans une nouvelle équipe qu'elle appréciait beaucoup. Mais ça a quand même été très dur de sentir sa dépression au quotidien, et de voir mon frère continuer à aller de plus en plus mal sans que personne ne semble le remarquer (vu les circonstances, c'était sans doute inévitable).

Et puis, alors que j'étais en fin de quatrième et mon frère en fin de seconde, alors que ma mère allait mieux, mon frère a craqué.

Il avait de plus en plus de difficultés au lycée, il était toujours victime de moqueries parce qu'il était ''bizarre/différent''. Il faisait un stage/job de 2-3 semaines au club d'équitation où on allait tous les samedis, et c'est là que mes parents ont commencé à voir le problème. Et où mon frère a cessé de réussir à gérer tout ça.
Très vite, il a développé une dépression, à laquelle se sont ajoutés des TOC (Troubles Obsessionnels du Comportement). A cause de ces TOC, il n'était plus capable, mentalement/psychologiquement, de monter à cheval, puis d'écrire, de ranger un paquet de pâtes dans le placard ou même de monter les escaliers sans sauter 3 marches sur 4.
Après pas mal de consultations, le diagnostic de trouble de l'attention, compliqué d'une grave dépression et de TOC a été posé.

Mais c'est une chose de savoir, et c'en est une autre de comprendre. J'ai compris, tout de suite, parce que je voyais et ressentais sa douleur au quotidien. Ma mère, qui est psychiatre et sortait à peine de sa dépression, n'a pas pu accepter que son fils était devenu comme certains de ses patients. Mon père s'est efforcé de comprendre et d'aider, mais il a mis beaucoup de temps avant de réaliser la profondeur de la dépression et de la douleur de mon frère. Pendant presque un an et demi, j'ai été son seul soutien moral dans la famille. J'ai joué à l'interprète entre lui et mes parents, j'ai renoncé à mes ami(e)s pour le soutenir davantage au collège-lycée. Et je faisais semblant d'être forte, parce qu'il avait besoin d'aide, alors que j'étais moi-même au bout du rouleau. Plusieurs fois par mois, j'étais dans un tel état d'épuisement mental que le simple fait de me coiffer me faisait fondre en larmes. L'infirmière du lycée devait régulièrement appelé mon père et me renvoyer chez moi parce que je n'étais pas en état de suivre les cours.

Le pire jour de cette période a été un samedi. Le midi, mes parents et mon frère se sont engueulés : mes parents trouvaient qu'il ne faisait pas d'efforts pour aller mieux, qu'il exagérait ses problèmes, et mon frère n'en pouvait plus d'être au fond du trou et de ne pas arriver à remonter. Quand ils sont retournés au travail, mon frère a passé ses nerfs sur un balai (qui a fini à la poubelle en pièces détachées) puis m'a demandé, sincèrement, si les choses seraient plus simples s'il se suicidait. Je ne sais pas comment j'ai fait pour ne pas pleurer devant lui. Quand on a dû sortir tous les deux et longer une route un peu passante sur 3km, j'ai passé l'intégralité du trajet à me demander s'il allait se jeter sous une voiture.
Honnêtement, s'il n'avait pas été ''officiellement'' chargé de m'accompagner, je pense qu'il l'aurait fait. Ou au moins envisagé sérieusement.

Le soir-même (sans doute en partie grâce au balai explosé), mon père a enfin compris que mon frère n'exagérait rien et il a longuement discuté avec lui pour comprendre les TOC dont il souffrait. Ils ont fait le tour de toute la maison ensemble, et mon frère lui expliquait que pour lui c'était comme si chaque dalle, marche, objet, emplacement, etc avait un nom, et que selon ces noms il pouvait y toucher ou pas. Du coup, faire quelque chose de ''non-autorisé'' lui demandait un véritable combat mental et un raisonnement pas à pas. En moyenne, il lui fallait 20 minutes pour poser le paquet de sucre à sa place habituelle, une fois le placard ouvert.

A partir de là; les choses ont commencé à aller mieux doucement. Ma mère avait toujours du mal à accepter la situation et a fait plusieurs rechutes de dépression, mais dès que mon frère a commencé à vraiment aller mieux, cette expérience commune les a rapproché et ils ont pu beaucoup parlé.

Et moi ? Je n'ai pas dit à mes parents que mon frère avait parlé de suicide, que c'était cette situation qui m'épuisait (j'ai subi une flopée de tests biologiques à cause de mes crises de fatigue), et que je m'enfermais régulièrement dans ma chambre pour pleurer, que je m'étais complètement coupée du reste du monde parce que j'étais incapable de supporter plus que la douleur de mon frère. Même une émotion positive.
Quand je suis entrée au lycée, j'avais complètement renié mon droit à avoir des émotions en présence d'autres personnes. Je faisais semblant de rire, d'être de bonne humeur ou énervée. Sur le plan émotionnel, j'étais apathique.

Deux ans plus tard, quand j'ai fini le lycée et que mon frère allait vraiment bien pour la première fois depuis 5 ans, j'ai enfin parlé à ma mère. Mais uniquement du fait que ma fatigue (que je trainais encore, même si les crises avaient cessé) était la conséquence de tout ça. En fait, c'est ma mère qui a abordé le sujet. En deux ans, nous avions toutes les deux pris du recul et pris conscience de pas mal de choses. C'est le temps qu'il m'a fallu pour réaliser que, même si mon frère allait bien, je n'étais plus capable de m'ouvrir aux autres. Même ma famille.

J'ai fait plus attention à mes amitiés pendant mes études, à être dans des relations où il y avait un partage et pas uniquement une volonté d'aider une personne en détresse. Parce que j'avais souffert émotionnellement dans ma famille, j'ai cherché à m'éloigner et j'ai donc quitter le domicile parental dès ma première année post-bac puis j'ai choisi une école à plusieurs centaines de km. Malgré tout, j'ai continué à soutenir ma mère lors de ses rechutes régulières et mon père lorsqu'il a eu pas mal d'ennuis au boulot.

Le résultat, c'est que je suis incapable de considérer mes parents ou mon frère ainé comme des soutiens. A tort ou à raison. Je suis incapable de leur demander conseil, même si je sais rationnellement qu'ils pourraient m'apporter des réponses. Et même si ça fait maintenant 5 ans que j'ai réalisé mon apathie émotionnelle, j'ai encore énormément de mal à m'ouvrir. Désormais, c'est devenu un système de défense réflexe : dès qu'une situation risque de provoquer des émotions fortes (rencontre, dispute, flirt...) je me détache émotionnellement, je m'empêche de ressentir et chacune de mes expressions est le résultat d'un raisonnement (comment la personne veut-elle que je réagisse et pourquoi ? Dois-je montrer cette réaction ou une autre ? etc).
 
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Réactions : alice-louve

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