J'ai quitté mon copain parce que mes parents ne l'acceptaient pas

16 Septembre 2014
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Paris
www.lumiereseteintes.com
@Elvis. Je ne suis pas d'accord avec toi. Au contraire, je trouve que c'est bien de voir que tout n'est pas toujours rose, qu'on ne peut pas être une héroïne tout le temps. On se sent moins nulle et lâche de voir que c'est arrivé à d'autres que nous. Et puis, ce témoignage n'est pas une fin en soi, c'est un échec, une remise en question, qui va sûrement aboutir sur de très belles choses, qui sait. :)
 
24 Octobre 2011
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BREST
Merci pour ce témoignage, très poignant et d'une certaine façon très parlant pour moi. Je vis aussi une relation très conflictuelle entre ma mère et mon copain depuis 3 ans maintenant.
Au tout début de notre relation (ma première histoire sérieuse), ma mère, dont j'avais toujours été très proche, était en pleine dépression à cause d'un burn-out. Elle n'a pas accepté la distance que j'ai pu prendre vis-à-vis d'elle pour être avec mon nouvel amoureux, elle l'a vécu comme un abandon. Depuis, les choses n'ont fait qu'empirer, c'est un cercle vicieux. Ma mère ne l'appelle presque jamais par son prénom dans les (nombreux) messages qu'elle m'envoie, c'est seulement "l'autre" ou "ton jaloux possessif". Et mon copain ne croie plus en "l'excuse" de la dépression pour comprendre et laisser passer son comportement... Chaque discussion à ce sujet se termine toujours en dispute entre nous deux, surtout s'il s'agit de passer la voir quand nous rentrons pour le weekend.
Et moi je suis au milieu de tout cela, sans savoir quoi faire car je ne veux pas avoir à choisir entre celle qui m'a élevé et aimé depuis ma naissance et celui qui m'accompagne aujourd'hui, qui m'aime et qui voudrait faire sa vie avec moi...

Alors pour l'auteure de cet article et toutes les autres qui ont laissé leur témoignage avant moi : :hugs::hugs:plein de câlins !
 
26 Avril 2009
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@Momoche Je me suis simplement mal exprimée...:sweatdrop: Je voulais mettre en avant les termes africain/français , blanc/noir, je conçois tt à fait qu on peut être de couleur ou de religion différents tout en étant français !
 
  • Big up !
Réactions : Bé.linh et Bombs
11 Janvier 2016
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C'est tout de même fou cette ironie... Ta famille te dit de ne pas sortir avec un arabe/maghrébin/musulman (je ne trouve pas que ce soit bien distingué dans les mentalités donc je ne sais pas si tu employais ces termes indistinctement ou si ton amoureux était réeelement les trois à la fois, d'où les slash) parce qu'il risque de te priver de liberté...pour qu'au final tu te prives de la liberté d'aimer comme tu le sens...
 
30 Janvier 2016
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Bonjour,
je suis l'auteure de cet article.

Je vous remercie pour tous vos commentaires, ils m'ont réellement touché, ému, ils m'ont poussé à une réflexion profonde sur ma condition actuelle et sur ce que je voulais vraiment de ma vie, à 22 ans.

Tout d'abord, je comprends que ce texte peut être assez paradoxal, je cite une madz "faites ce que je dis, pas ce que je fais". J'avais peur d'être dans un rôle de "moralisateur", que la fin sonne comme une leçon, que je ne veux pas appliquer. Mais comme le disait très justement @Lady Salmakia c'est tout d'abord mon échec que je raconte, quelque chose qui devait sortir, quelque chose que j'ai écrit très tard le soir parce qu'il fallait que je pose mon histoire sur "papier" pour mettre des mots sur ma peine et pour me dire "qu'ais-je fait? pourquoi en suis-je là aujourd'hui? quelles sont mes erreurs? pourquoi cette fin?" etc. Et je suis très heureuse de voir que, au vu de tous vos commentaires il y a de très belles histoires qui marchent, de femmes qui ont su imposer leurs choix à leurs parents, avec ou sans leur approbation, chose que je n'ai pas su faire. J'ai voulu montrer que, non, ce n'est pas parce qu'on rompt parce qu'on ne veut pas assumer, qu'on a peur, qu'on a cédé sous la pression qu'il y a forcément moins d'amour. L'amour ne fait pas tout malheureusement.
Pour répondre à @NatArocas qui voulait des précisions sur ma situation familiale, disons que c'est un amour particulier je dirais... J'aime mes parents, ils sont une très grande partie de ma vie. Nous ne sommes pas fusionnels, nous ne nous disons jamais je t'aime, nous ne nous faisons pas de calins. Mes parents sont de la vieille école,les clichés sur les asiatiques sont vrais quand on dit qu'ils ne pensent qu'au travail: il faut travailler, faire de grandes études (de préférence école de commerce/ école d'ingénieur), avoir un boulot qui paie bien. J'ai toujours vécu dans la crainte de les décevoir, même aujourd'hui, la vingtaine passée. A chacun de mes choix de vie, de mes études, je me demande "seraient-ils déçus?". J'ai énormément souffert de ça, j'en souffre encore, parce que je ne suis pas la brillante élève qu'ils auraient aimés que je sois, même si je n'ai absolument pas à rougir de ce que j'ai accompli. c'est un rapport très malsain je vous l'accorde et peut être qu'un psy ne serait fort utile (haha). Mon grand frère qui a également vécu ça en garde une rancœur très tenace envers mon père, à qui il n'adresse plus la parole à part pour des banalités. Je n'arrive pas à les blâmer, car ils pensent faire les bons choix pour nous: et quelque part, à chacun de mes "faux pas" selon eux, je culpabilise. Car j'ai droit au même refrain à chaque fois: c'est comme ça que tu nous remercies? J'ai été éduquée comme cela, à la dure, à respecter ce que disent les aînés, à faire passer la famille avant tout le reste. Vous me demandiez si mes parents me renieraient si j'assumais mon amour pour ce garçon, et je n'hésite pas à vous dire oui. Tout est une question d'honneur chez nous. Tout est une question de regard de l'autre sur la famille. Qui va t-elle épouser, quelles études va t-elle faire, quelle entreprise va t-elle rejoindre etc. Je n'ai pas écrit les mots les plus violents prononcés, mais imaginez une violence gratuite, tous les jours, rabâchés encore et encore, à chaque reportage, à chaque 20h, au détour d'une simple conversation. Depuis quelques temps ma mère se mêle même de mes fréquentations, de mes ami(e)s. C'est très dur à vivre, à gérer, surtout quand on a envie de hurler à sa mère que son potentiel (ex...) beau fils, que celui qui rend heureuse sa chère fille, est un garçon qu'elle méprise sans connaître, parce qu'il n'est pas bien né selon elle. Mais j'ai lâché prise. La corde était trop rongée. J'en avais assez de me cacher, de mentir, de prétexter des choses. J'en reviens très souvent à la question de l'éducation, mais même si je souffre énormément en grande partie à cause d'eux, et en partie par ma faute, mes parents sont toute ma vie. Je pars du principe qu'un amour peut venir/aller, alors que les parents seront "toujours" là. Enfin, maintenant le mot "toujours" est fort léger car vos commentaires m'ont poussé à la réflexion: Toujours, sauf quand mes choix ne sont pas assez bien pour eux. Mais grossièrement dit, j'ai l'impression d'avoir une sorte de reconnaissance, de devoir envers eux. ils m'ont tout donné, et je pouvais pas faire ma vie comme ça, je sais pas. En fait c'est comme si j'avais eu le choix entre perdre mes parents et être malheureuse, ou perdre mon amour, et être malheureuse. Je regrette énormément, il manque à ma vie, il est dans mes pensées chaque minute de la journée, et c'est une torture à chaque fois. Mais je sais qu'il méritait mieux que moi, qu'il méritait quelqu'un qui allait se battre pour lui. Et comme j'aime bien me taper la tête avec une barre de fer en ce moment, je me dis que j'étais pas assez bien pour lui si je pouvais pas assumer.

Merci encore pour vos commentaires.
 
4 Juin 2011
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Argenteuil
a-amory.art
Cette histoire me brise le cœur et me rappelle ce que j'ai vécu avec mon ex. Il avait 20 ans de plus que moi et mes parents m'ont interdit de rester avec lui. Je ne les ai pas écouté et ça a duré 6 ans! Finalement, ils ont appris à le connaître et à être plus tolérants et étaient tristes quand j'ai mis fin à la relation. ils sont sortis grandis de cette histoire.
Aujourd'hui, je suis "en couple" avec un garçon que j'ai rencontré dans un avion, un Américain qui habite au Maroc (ouais bon, je le cherche aussi hein). Heureusement finalement qu'il y a eu l'histoire avec mon ex car ils ont totalement "accepté" la nouvelle relation compliquée. Par contre, je suis autonome financièrement depuis longtemps et s'il fallait faire un choix, désolée, mais mes parents ne gagneraient pas.
 
12 Octobre 2014
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Je pars du principe qu'un amour peut venir/aller, alors que les parents seront "toujours" là.

Tout dépend.
Parfois, les parents agissent de manière extrêmement égocentriques (d'ailleurs, ce que tu écris montre bien que tu en as conscience, au moins un peu), et peuvent être d'autant plus pervers qu'ils font passer leurs propres désirs pour le fait d'agir au nom de leurs enfants. Certains parents peuvent même réellement croire que c'est au nom de leurs enfants qu'ils agissent alors que c'est principalement en leur propre nom qu'ils agissent.
Pour faire un parallèle, c'est un peu comme ces personnes qui veulent se venger de la mort d'un proche et qui disent agir au nom des morts : c'est faux, c'est uniquement en leur propre nom qu'ils agissent. Le fait de croire que c'est au nom de quelqu'un d'autre leur permet de ne pas être totalement honnête envers eux-mêmes (peut-être parce que c'est trop difficile d'accepter sa propre souffrance, parce que ça les arrange...)

On ne doit respect à ses propres parents que lorsque ces derniers nous montrent du respect.
Ma mère m'a pourri la vie avec ses excès de contrôle, je n'avais aucune vie privée, à tel point que j'étais obligée de poster mon courrier chez des voisins quand j'en avais besoin.
J'ai moi aussi toujours vécu dans la crainte de les décevoir, et puis ça s'est généralisé à tel point que ça me pourrit la vie au jour le jour, et que je préfère encore ne rien tenter plutôt que de ne pas avoir la certitude que ça ne réussisse pas, et que j'ai encore une peur panique de me faire sévèrement punir d'une manière ou d'une autre dès que je fais une erreur.
Et que par exemple, je n'arrive plus à comprendre ce que les gens veulent dire par "un bon travail" car je me dis qu'on a pas le droit à l'erreur, et que "un bon travail" pour moi ne doit comporter aucune erreur.

Ca court-circuite la compréhension de tout un tas de choses et la vision du monde qui m'a été transmise par mes parents est un monde impitoyable où la moindre erreur se paie très cher. Alors que c'est pas forcément toujours le cas. C'est une vision bien horrible du monde, mais j'ai encore beaucoup de mal à m'en défaire, tout spécialement quand c'est moi qui agit, bien que je sois beaucoup plus clémente envers les autres, mais impitoyable envers moi-même, jusqu'à considérer les gens comme hypocrites quand ils me félicitent pour quelque chose car de mon point de vue ça n'aura pas été mérité. Voilà une des choses que m'ont transmis mes parents, et je ne le souhaite à personne, car c'est vraiment difficile de se battre contre ça.

Les parents seront toujours là pour nous, peut-être bien, mais selon les parents, ça sera soit pour le meilleur, soit pour le pire. Et quand c'est pour le pire, il ne vaut mieux pas les avoir. C'est difficile de se séparer de personnes toxiques, et c'est encore plus difficile quand ces personnes toxiques sont nos parents.

Quand à l'amour, en effet il peut venir et aller, mais je suis aussi persuadée qu'il existe des amours tels qu'ils ne se présentent qu'une fois ou deux seulement dans toute une vie, et qu'on ne pourra jamais se pardonner d'avoir laissé filer. Un de ces amours à côté desquels tout paraît soudainement presque sans saveur.
J'ai du personnellement avoir une relation en cachette pendant 3 ans où j'ai menti à tout le monde, principalement pour pas que mes parents (surtout ma mère) le découvre. Et je ne le regrette absolument pas car la personne que j'aimais était quelqu'un de formidable.

Je ne sais pas trop ce que pensent tes parents de cette relation : peut-être qu'ils ont eu peur que comme c'était un musulman, ils avaient le cliché du musulman misogyne qui attend de se marier avec sa femme pour se transformer du jour au lendemain et la traiter comme une esclave.

Mais je peux bien comprendre à quel point ça doit être difficile, déchirée entre la loyauté envers ses parents, et l'amour de quelqu'un : quoi qu'on choisisse, on va souffrir, d'une manière ou d'une autre.
Par contre, l'énorme danger est de se faire dévorer par des parents qui disent nous "aimer" mais qui au fond n'aiment que leur propre personne.
Qui sont-ils pour savoir à ta place? Est-ce que ce sont eux qui vivent ta vie, ou toi-même?
Au vu de ce que tu racontes, tes parents sont extrêmement toxiques et ne t'accordent aucune place pour toi-même.
Comme arriver à les respecter dans ces conditions? C'est impossible.

Il y a une citation de François de la Rochefoucault qui dit qu'on fait du bien pour pouvoir faire du mal en toute impunité.
C'est exactement comme ça qu'à agi ma mère : elle se servait de ce qu'elle faisait de bien pour excuser le mal qu'elle me faisait et pour me faire culpabiliser en me disant que je n'étais pas reconnaissante car elle faisait "tant de choses pour moi" et que je ne le voyais pas.
Sauf que ce que j'arrivais pas à oublier c'est tout le mal qu'elle me faisait, ni sa lâcheté de se cacher derrière ses bonnes actions pour se disculper de ses mauvaises actions.

C'est triste à dire, mais parfois, il n'y a rien de pire que la famille.
Dans mon cas personnel, je le pense sincèrement, en tout cas.
 
Dernière édition :
7 Septembre 2011
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Paris
Cette histoire m'a fait trop de peine je n'ai pu la lire qu'en diagonale.

Mais je veux reagir sur un truc qu'a dit @Terra Incognita "Tes parents t'aimeront toujours" "ils lâcheront du lest": Les tiens oui visiblement, les miens aussi. Tes mots sont justes, mais vu du prismes de nos éducations. On a eu (je dis on a car tu n'aurais pas écris ce message si ce n'était pas le cas) des éducations ou on pouvait dans une certaine mesure, parfois, prendre des chemins différents. On affronte des tempêtes, des déconvenues et des désapprobations mais dans l'ensemble on sait qu'ils nous aimeront et nous accepterons.

Mais ce n'est pas pareil partout, certains parents peuvent cesser d'aimer / de respecter pour une attitude qui les choque de trop ou (ce qu'ils considèrent comme) une trahison.
Certains parents coupent le contact, ne comprennent pas et ne lachent pas du lest. Il faut donc accepter de vivre sans eux et en sachant que leur "honte" et leur "déception" ne sera que le sentiment qu'on leur inspirera.
 
18 Décembre 2008
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Paris
Je comprends tellement ton sentiment de "j'ai peur de décevoir mes parents". Je suis aussi fille d'immigrés asiatiques, la pression que mes parents m'infligent, "tu dois avoir un bac+5, tu dois être dans le commerce, banque, si tu fais du journalisme, de l'art, ce n'est pas un vrai travail. Si tu bosses dans le prêt à porter, tu réussiras jamais ta vie..."
Bref, mes parents sont comme les tiens, du moins, ont des similitudes assez grandes.

Nous sommes bloquées par la double culture. Nous vivons dans une "western culture", où on nous encourage à vivre nos rêves, mais on est aussi assimilée à la culture asiatique, où il faut aider les parents car la famille c'est une valeur très importante...

Ce que j'ai envie de te dire c'est que, même si tu aimes tes parents, pense à toi avant tout. Si tu dois faire plaisir à tes parents avant d'être heureuse, tu ne le seras jamais.
Il faut être forte mentalement et leur montrer qu'ils ne peuvent plus te contrôler comme quand tu étais plus jeune. Tu les aimeras toujours, mais pas comme eux, ils ne sont pas dans ta tête. Ils ne peuvent plus te contrôler et dire "si tu n'as pas de sous, une maison et un emploi stable, tu ne seras jamais heureuse". Vis ta vie comme tu le veux et ne te sens pas coupable quand ils te font des reproches et te disent des choses assez fortes et péjoratives.

Mes parents m'ont construite comme une personne "faible", je n'ai pas beaucoup confiance en moi. Ils m'ont fait souffrir, perdre mon estime de moi, je n'ai jamais pu avancer comme je voulais car ils avaient leur vision de la réussite et du bonheur qui ne correspondaient pas à la leur. Ils l'ont enfin compris, ils s'inquiètent pour mon avenir ce qui est normal mais ne font plus de sous entendu de "tu aurais dû faire ça au lieu de tes études d'art".
Enfin si; ils continuent mais le font moins.

Bref, soi forte et dit toi que même si tu n'obéis pas tes parents au doigt et à l'oeil, ne culpabilise pas. Tu as le droit de faire ce que tu veux, tu n'es pas à la merci de tes parents. Certes ils t'ont donné la vie, mais s'ils veulent te rendre heureuse, ils auraient dû te soutenir, te conseiller et t'aider...
Pas des conseils semi-dirigés. J'en ai eu pas mal des "conseils" où en fait, ils me disaient de faire un truc et pas ce que je fais.

Certes, vous aurez toujours des désaccords mais le minimum serait d'être là pour toi. En tout cas, j'espère que tu iras beaucoup mieux et que tu pourras "tenir tête" à tes parents!
Pleins de câlins et pleins d'amour!
 

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