J'ai recruté des donateurs pour une association — Témoignages

6 Mai 2014
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Je me suis fait arrêter par un recruteur. Je lui ai répondu que je n'avais pas de monnaie et il m'a accompagné jusqu'à un distributeur pour que je lui donne de l'argent. Je n'ai pas pu sortir pendant plusieurs jours après ça. Maintenant, les virées en centre ville, c'est de préférence sous la pluie. Pour les dons, j'en reste au don du sang, ou au bénévolat...
 
17 Février 2013
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Je me suis fait arrêter par un recruteur. Je lui ai répondu que je n'avais pas de monnaie et il m'a accompagné jusqu'à un distributeur pour que je lui donne de l'argent. Je n'ai pas pu sortir pendant plusieurs jours après ça. Maintenant, les virées en centre ville, c'est de préférence sous la pluie. Pour les dons, j'en reste au don du sang, ou au bénévolat...

Typiquement le genre d'attitude déplorable. Je me demande dans quelle mesure ça peut être considéré comme du racket au niveau de la législation.
 
19 Novembre 2017
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Désolé mais non non non et encore non.
Je venais d'avoir 18 ans et une dame m'a tenu la jambe plus d'une demi heure chez Décathlon. D'abord je me suis sentie très mal de refuser de donner 5 euros alors que je venais en dépenser plus dans cette enseigne et en plus la cause me parlait (MSF) mais voilà le problème : à 18 ans, quand on ne travaille que l'été, on n'a pas de revenu fixe. Cette femme qui avait réponse à tout m'a garanti qu'elle écrirait sur mon inscription qu'il ne fallait pas prélever la somme les mois où mon compte était à zéro. À court d'argument, je signe une DOMICILIATION ( ce n'est par rien tout de même) sur un coin de table chez Décathlon alors qu'au départ, je voulais juste acheter une gourde... Résultat, un mois sur deux je remboursais des intérêts à la banque parce que j'étais en négatif.
Déjà à l'époque je savais que je me retrouverais dans cette situation mais j'ai signé parce que le discours de vente de la dame était très bien rodé et oui, culpabilisant.
En plus du manque d'éthique de cette démarcheuse d'une quarantaine d'années (ce qui ne concerne pas forcément les autres), ils utilisent tout de même des techniques de management pour te faire signer leur papier et même si je suis d'accord avec le fait qu'ils soient rémunérés (ce n'est pas parce que tu t'investis dans une bonne cause que tu n'as plus besoin de manger), le système "à la commission" provoque un effet pervers alimenté par l'organisation pyramidale qui l'accompagne.
Pour finir, je trouve que cela brise mon rapport avec l'aide humanitaire : j'habite en centre ville et, au début, j'admirais les bonhommes en kawé qui tentaient de sauver le monde sous la pluie belge (vision fort idéalisée je sais) et aujourd'hui, je fuis à la vue d'un logo Oxfam sur un tee-shirt...
N'y a-t-il pas un moyen plus sain pour trouver des donateurs ?
Même pour les démarcheurs ça doit être difficile: ils sont mis en compétition sans compter qu'ils sont renvoyés s'ils ne remplissent pas leur quota (un de mes amis a démissionné à cause de la pression exercée sur lui et de celle qu'il devait exercer sur les gens).
Pour finir, certains témoignages parlaient de quartiers qui fonctionnaient mieux que d'autres et effectivement, je vois très peu d'assoc près des bars chics de la ville pourtant les gens qui y prennent un verre ne risquent pas de se retrouver en négatif à cause de 5 euros par mois...
Désolé pour ce long commentaire un peu énervé mais j'en ai marre d'être vue comme une cible facile quand je marche dans la rue.
Sinon, et malgré leur techniques douteuses pour obtenir des donateurs, le fait que ces associations existent me redonne foi en l'humanité et rien que pour ça je leur dis UN GRAND MERCI :)
 
17 Février 2013
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Désolé mais non non non et encore non.
Je venais d'avoir 18 ans et une dame m'a tenu la jambe plus d'une demi heure chez Décathlon. D'abord je me suis sentie très mal de refuser de donner 5 euros alors que je venais en dépenser plus dans cette enseigne et en plus la cause me parlait (MSF) mais voilà le problème : à 18 ans, quand on ne travaille que l'été, on n'a pas de revenu fixe. Cette femme qui avait réponse à tout m'a garanti qu'elle écrirait sur mon inscription qu'il ne fallait pas prélever la somme les mois où mon compte était à zéro. À court d'argument, je signe une DOMICILIATION ( ce n'est par rien tout de même) sur un coin de table chez Décathlon alors qu'au départ, je voulais juste acheter une gourde... Résultat, un mois sur deux je remboursais des intérêts à la banque parce que j'étais en négatif.
Déjà à l'époque je savais que je me retrouverais dans cette situation mais j'ai signé parce que le discours de vente de la dame était très bien rodé et oui, culpabilisant.
En plus du manque d'éthique de cette démarcheuse d'une quarantaine d'années (ce qui ne concerne pas forcément les autres), ils utilisent tout de même des techniques de management pour te faire signer leur papier et même si je suis d'accord avec le fait qu'ils soient rémunérés (ce n'est pas parce que tu t'investis dans une bonne cause que tu n'as plus besoin de manger), le système "à la commission" provoque un effet pervers alimenté par l'organisation pyramidale qui l'accompagne.
Pour finir, je trouve que cela brise mon rapport avec l'aide humanitaire : j'habite en centre ville et, au début, j'admirais les bonhommes en kawé qui tentaient de sauver le monde sous la pluie belge (vision fort idéalisée je sais) et aujourd'hui, je fuis à la vue d'un logo Oxfam sur un tee-shirt...
N'y a-t-il pas un moyen plus sain pour trouver des donateurs ?
Même pour les démarcheurs ça doit être difficile: ils sont mis en compétition sans compter qu'ils sont renvoyés s'ils ne remplissent pas leur quota (un de mes amis a démissionné à cause de la pression exercée sur lui et de celle qu'il devait exercer sur les gens).
Pour finir, certains témoignages parlaient de quartiers qui fonctionnaient mieux que d'autres et effectivement, je vois très peu d'assoc près des bars chics de la ville pourtant les gens qui y prennent un verre ne risquent pas de se retrouver en négatif à cause de 5 euros par mois...
Désolé pour ce long commentaire un peu énervé mais j'en ai marre d'être vue comme une cible facile quand je marche dans la rue.
Sinon, et malgré leur techniques douteuses pour obtenir des donateurs, le fait que ces associations existent me redonne foi en l'humanité et rien que pour ça je leur dis UN GRAND MERCI :)

Je vois que je ne suis pas la seule à avoir remarqué que les démarcheurs d'Oxfam Belgique sont vraiment toxiques ... Il ne faut pas se gêner à les envoyer paître, tu n'as pas à "fuir", t'es dans ton droit, eux sur ton chemin, si ils insistent alors que tu leurs as dit non ils sont en tord. Il faut être ferme, dire non, et avancer, qu'ils se jettent dans tes jambes ou non tu t'en fous, ils finissent toujours par bouger quand ils voient que tu ne t'arrêteras pas.
 
23 Mars 2013
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Pau
De toute façon, plus il y a d'intermédiaires et moins les comptes/financements sont transparents et/ou bien répartis.

Sélectionner des recruteurs en fonction de leurs capacités d'argumentation est une chose, les pousser à faire du chiffre en sachant pertinemment que ça mène à de grosses dérives et inexactitudes en est une autre.
Comme je le disais dans mon premier message, la responsabilité des associations est moindre (car ce sont les boîtes de prestataires qui poussent à ces dérives), mais elle n'est pas nulle pour autant.
Personne ne dit que les dons ne servent qu'à payer les recruteurs de donateurs... mais c'est pourtant une partie de la vérité. Les frais de fonctionnement sont légitimes, mais il est légitime aussi que les gens en soient informés et donnent en connaissance de cause.

Les bilans annuels des associations sont irréprochables... la preuve : nous pouvions les distribuer dans la rue aux passants potentiellement intéressés.
Mais ceux des boîtes commerciales ne le sont pas. Ou en tout cas, il n'y a aucun devoir de transparence vis-à-vis des donateurs. Cette subtilité n'est curieusement jamais soulignée...
 
Dernière édition :
23 Mars 2013
76
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Pau
Bien évidement que les associations ont des budgets destinés aux levées de fonds, aux frais de fonctionnement et à la logistique. C'est tout à fait normal ; on le voit très clairement dans les bilans annuels. :)

Mais dire que "Si ça fait 17 ans que ça existe en France c'est que ça fonctionne" n'est pas argument. Beaucoup de choses bancales, obscures (pour ne pas dire illégales) se pérennisent tranquillement en France !
Ce qui est un argument : ce sont les résultats qualitatifs et quantitatifs des actions menées selon des critères définis, ainsi que les chiffres, les bilans annuels, les résultats des contrôles imprimés noir sur blanc et accessibles aux citoyenx, les compte-rendus des audits etc.
Ceux des associations sont accessibles. Personne ne remet ça en doute il me semble. :)

Perso, dans mes remarques, je me concentrais uniquement sur les organismes prestataires. C'est à dire, ceux qui sont engagés par les associations pour trouver les fameux "recruteurs de donateurs" et les envoyer en collecte. Ce sont eux que je trouve très "limite".
Et eux ne sont pas transparents sur la question de la redistribution des dons. Ils vont te balancer le bilan annuel de l'association, mais ils oublient de te dire qu'ils bossent pour un prestataire qui LUI se fait une marge. Le problème ce n'est pas qu'il se fasse une marge, le problème c'est qu'ils sont opaques sur leur fonctionnement et que leurs méthodes s'apparentent PARFOIS à une forme de pression psychologique, voire de racket !
J'ai suivi la formation, j'ai un souvenir impérissable des techniques employées pour anéantir les réserves ou objections des gens dans la rue et des dérives que ça a pu engendrer. Le problème vient (selon moi) de l'impulsion que le chef d'équipe donne à ses jeunes.
Je ne généralise pas, cela reste mon expérience, mais vu les commentaires ici... Bref.
 
23 Mars 2013
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Pau
Moi j'avais à peine la vingtaine quand on m'a accostée. Pas de travail, pas de ressources. Plus tard j'ai choisi de bosser pour ces entreprise prestataires. J'ai vu les deux côtés du miroir et j'étais assez bien installée dans le milieu associatif pour lire leurs rapports d'activité avec intérêt.
C'est juste que bon... faut faire la différence entre une association et un prestataire. C'est pas le même fonctionnement, et ce ne sont pas les mêmes méthodes.
 

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