J'ai testé pour vous... être consanguine

[EtrangeHiver]

La débilité, comme ça a été dit plusieurs fois, n'est pas cité ici en terme péjoratif.
C'est un terme médical signifiant un retard de développement, synonyme d'arriéré mental.

En l?occurrence, dans le contexte actuel, à savoir l'éventuel danger de la consanguinité, c'est médical et non une insulte.

Par contre, utiliser "mongolien" pour trisomique, là, c'est insultant (et raciste, de surcroit), car à aucun moment ce terme n'a de légitimité médicale.

 

[Yana]

C'est marrant, je suis assez insensible à la consanguinité (lorsqu'elle ne s'apparente pas à l'inceste dans une famille nucléaire). Par contre, quand les relations familiales sont plus "culturelles", je suis toujours extrêmement surprise.
Dans mon cours de CEDH par exemple, on avait vu le cas d'une dame qui avait divorcé de l'homme avec qui elle avait eu un enfant pour épouser son beau-père. J'en étais toute pantoise, alors que finalement, si c'est de l'amour, ça ne devrait pas poser de problème, si ?

 

[Echolalie]

La débilité, comme ça a été dit plusieurs fois, n'est pas cité ici en terme péjoratif.
C'est un terme médical signifiant un retard de développement, synonyme d'arriéré mental.

En l?occurrence, dans le contexte actuel, à savoir l'éventuel danger de la consanguinité, c'est médical et non une insulte.

Par contre, utiliser "mongolien" pour trisomique, là, c'est insultant (et raciste, de surcroit), car à aucun moment ce terme n'a de légitimité médicale.

(Je tiens à dire que le terme de "débile" ou de "débilité" est à l'origine un usage purement médical, ayant dévié vers l'insulte dans le cadre du langage courant. On parle ainsi de débiles légers, moyens, profonds ou très profonds, et ce même si ces expressions tendent désormais à être plus rarement employées afin de ne pas heurter - de façon légitime - le patient et son entourage.)

Et même, pour aller plus loin, le terme débile signifie à la base "faible". Une débilité mentale est donc une "faiblesse mentale". Ce n'est pas une insulte.

Kriket, je me mêle sans doute de ce qui ne me regarde pas mais je ne pense pas que les Madz qui ont utilisé ce terme pensaient à mal en l'utilisant. Il se trouve juste que le terme débile est - à mon avis - le plus adapté dans ce cas et ce terme n'est pas négatif (en tout cas moi, je ne l'utilise pas avec une idée négative), c'est une description c'est tout. D'ailleurs il ne concerne pas forcément un handicap mental. La débilité désigne une faiblesse physique ou intellectuelle.

Je pense que tu as l'habitude qu'il soit utilisé de façon négative, comme une insulte, alors c'est pour ça qu'il te choque. Mais quel terme suggères-tu à la place ?

EDIT : Zut, comme d'habitude je suis trop lente... Anourocéphale et Sixtine l'ont déjà dit.

Pas la peine de me sauter dessus ou de me prendre de haut avec vos commentaires, ma demande ne se voulait pas méchante, loin de là. Je faisais juste la remarque.

Peut-être que, étymologiquement parlant, le terme de "débilité" n'est pas une insulte, mais comme l'a dit Sixtine, il a été assimilé comme tel dans le langage courant.
Et quand on a un frère trisomique 21, le terme "débile", on l'a assez entendu à mauvais escient.

Vous comprenez maintenant ma réaction...

 

[Echolalie]

Je ne pense pas que quiconque ici ait voulu te prendre de haut, ces réactions sont plus - ce me semble - le fruit d'une incompréhension car personne n'aurait osé juger une personne souffrant de déficience mentale de "débile" dans le sens actuel, celui de l'insulte. Cela aurait été idiot et déplacé.
Nous ne sommes pas ici pour blesser, et je pense sincèrement que les MadmoiZelles ayant utilisé ce terme le faisaient en toute connaissance de cause. Il s'agit ici de la "débilité" médicale, celle de la faiblesse et non celle de la stupidité.

Au temps pour moi, on en reste là. Tu as raison, c'est surement de l'incompréhension, pas facile de saisir toutes les nuances de ton par écrit !

 

[Aysechoupinette]

Et quand on a un frère trisomique 21, le terme "débile", on l'a assez entendu à mauvais escient.

Vous comprenez maintenant ma réaction...

On comprend tout à fait. Simplement, personne n'a utilisé ce terme à mauvais escient. Pour ma part, dans mon article c'était pour reprendre les questions de mes camarades, quand on était gosses, du type "T'es pas débile alors ?". "Débile" est un mot qui sonne bien enfantin pour moi. Mais je suis désolée, je comprend que tu aies pu mal le percevoir.

(Désolée d'arriver après la course !)

 

[Dyspnée]

Dans mon cours de CEDH par exemple, on avait vu le cas d'une dame qui avait divorcé de l'homme avec qui elle avait eu un enfant pour épouser son beau-père. J'en étais toute pantoise, alors que finalement, si c'est de l'amour, ça ne devrait pas poser de problème, si ?

Pour moi, le cas que tu évoques est beaucoup plus problématique que le fait de se marier avec son cousin, parce que là rentre un problème de respect envers son ex mari, envers l'enfant (maman est marié avec grand père?...), enfin ça me parait pour le coup un peu glauque, contrairement au mariage entre cousins qui n'ont pas spécialement grandi ensemble. Après, chaque histoire est différente, c'est difficile de juger.

 

[Yana]

Pour moi, le cas que tu évoques est beaucoup plus problématique que le fait de se marier avec son cousin, parce que là rentre un problème de respect envers son ex mari, envers l'enfant (maman est marié avec grand père?...), enfin ça me parait pour le coup un peu glauque, contrairement au mariage entre cousins qui n'ont pas spécialement grandi ensemble. Après, chaque histoire est différente, c'est difficile de juger.

Oui mais justement, est-ce qu'on peut juger, et comment ?

 

[CalamityJenn]

Merci Glen Coco

disons que sur le coup ça me ferait "bizarre", mais après, si les gens s'aiment j'ai rien à redire ni à penser.)

C'est ce qui c'est passé pour nous. au début, c'est vraiment très étrange, et tu te demandes si c'est juste de l'attirance (on veut toutes - ou presque - se marier avec notre cousin quand on est petite; sauf que moi je voulais me marier avec mon autre cousin ^^), ou si c'est vraiment de l'amour.

et puis le temps passe, et on se rend compte que ce n'est pas que de l'attirance, que ce sont des sentiments profonds et forts....très forts.

et puis on finit par arrêter de se cacher et on décide d'en parler à 'nos familles' (enfin nos proches: parents, grand-parents). et là, ils te disent "bah oui et alors, c'est très bien si vous êtes heureux" ou encore "tu n'avais pas besoin de nous le dire, ça se voit depuis longtemps que vous vous aimez et que vous êtes fait l'un pour l'autre" ("et vous pouviez pas nous le dire plus tôt si vous la saviez alors que même nous on l'ignorait ???" )

et puis la vie commence à deux...

 

[Lunerousse]

Bravo pour ton témoignage, ça ne doit pas être facile à dire comme ça, surtout sur internet... .

Personellement je n'y vois aucun problème, si tes parents s'aiment, c'est tout ce qui compte.
Mais je le redis, chapeau d'avoir fait cet article! Je me rappelle à l'école, quand on nous a expliqué la consanguinité, comme je suis handicapée, tout le monde me lançait "Eh Lunerousse! Tes parents ils sont frères et soeurs? C'est des cousins ?", et j'en ai beaucoup souffert, surtout que bien sûr, ce n'était pas vrai du tout. Les ados sont ce qu'ils sont, mais qu'on associe presque toujours la maladie ou le handicap à la consanguinité me fait du mal.

En plus, une fois, au collège, j'ai fait connaissance avec une fille dans ma classe que je n'avais jamais vue, et de fil en aiguilles, on s'est aperçues qu'on était cousines éloignées, par la suite, cette histoire s'est renouvellée avec un voisin, donc je me dis qu'au final, on est peut-être tous cousins et cousines, au fond... .

 

[EtrangeHiver]

Pas la peine de me sauter dessus ou de me prendre de haut avec vos commentaires, ma demande ne se voulait pas méchante, loin de là. Je faisais juste la remarque.

Peut-être que, étymologiquement parlant, le terme de "débilité" n'est pas une insulte, mais comme l'a dit Sixtine, il a été assimilé comme tel dans le langage courant.
Et quand on a un frère trisomique 21, le terme "débile", on l'a assez entendu à mauvais escient.

Vous comprenez maintenant ma réaction...

J'avais compris que tu avais un proche handicapé, d'où le fait que je précise qu'insulter un trisomique de "mongolien" ou de débile est stupide et n'entre pas ici dans le débat.
D'ailleurs, tu as du le lire sans le comprendre et sache que certaines savent utiliser les mots à bon escient.

Personne n'a jamais voulu viser ces personnes handicapées de façon négative.

C'est juste un quiproquo

 

[Schottky]

Sans porter aucun jugement, je veux juste rappeler que l'ouverture d'esprit c'est bien beau, mais la consanguinité augmente le risque de contracter certaines maladies. Scientifiquement prouvé.

Après chacun fait ce qu'il veut, ça n'est pas mes oignons.

Oui je suis assez d'accord avec ce commentaire. On n'est pas dans le monde des bisounours et du point de vue scientifique c'est quand même vivement déconseillé.

Ce témoignage est courageux et il est vrai que notre société est un peu bornée et devrait faire preuve de plus d'ouverture d'esprit, mais l'auteur a "de la chance" de ne pas avoir eu de problèmes de santé. L'ouverture d'esprit ne doit tout de même pas nous empêcher de rester réalistes.

Je ne juge pas les gens qui se marient entre cousins, c'est leur choix, mais il ne faut pas non plus nier le risque important que leurs enfants aient des malformations ou maladies génétiques. Après c'est à chacun de décider si ça vaut le coup de prendre ce risque, et si les gens en ont conscience alors ce n'est effectivement pas nos affaires, ils font ce qu'ils veulent.

En fait ce qui me pose problème ce n'est pas le statut de "cousins" entre les deux personnes qui se marient, mais plutôt l'aspect biologique.

 

[AnonymousUser]

Dans mon cours de CEDH par exemple, on avait vu le cas d'une dame qui avait divorcé de l'homme avec qui elle avait eu un enfant pour épouser son beau-père. J'en étais toute pantoise, alors que finalement, si c'est de l'amour, ça ne devrait pas poser de problème, si ?

Ça me fait terriblement penser à ceci (Il paraît que ce monsieur a été réformé pour "État psychique instable et préoccupant, troubles mentaux aggravés par un climat familial très perturbant", mais ce ne doit pas être une histoire vraie) :

"Monsieur le Ministre de la Défense Nationale,

Permettez-moi de prendre la respectueuse liberté de vous exposer ce qui suit et de solliciter de votre bienveillance l'appui nécessaire pour obtenir une démobilisation rapide.

Je suis sursitaire, âgé de 24 ans, et je suis marié à une veuve de 44 ans, laquelle a une fille qui en a 25. Mon père a épousé cette fille.

A cette heure, mon père est donc devenu mon gendre, puisqu'il a épousé ma fille. De ce fait, ma belle-fille est devenue ma belle-mère, puisqu'elle est la femme de mon père.

Ma femme et moi avons eu en janvier dernier un fils. Cet enfant est donc devenu le frère de la femme de mon père, donc le beau-frère de mon père.
En conséquence, mon oncle, puisqu'il est le frère de ma belle-mère. Mon fils est donc mon oncle.

La femme de mon père a eu à Noël un garçon qui est à la fois mon frère puisqu'il est le fils de mon père, et mon petit-fils puisqu'il est le fils de la fille de ma femme. Je suis ainsi le frère de mon petit-fils, et comme le mari de la mère d'une personne est le père de celle-ci, il s'avère que je suis le père de ma femme, et le frère de mon fils. Je suis donc mon propre grand-père.

De ce fait, Monsieur le Ministre, ayez l'obligeance de bien vouloir me renvoyer dans mes foyers car la loi interdit que le père, le fils et le petit-fils soient mobilisés en même temps.

Dans la croyance de votre compréhension, veuillez recevoir, Monsieur le Ministre, l'expression de mes sentiments les meilleurs."