J'ai testé pour vous... être dépressive

[Althéa Vestrit]

Ton témoignage est vraiment touchant. Mais cette médicamentation me rebute un peu, surtout si apparemment ça revient.
Je serais toi, j'irais chez un hométopathe. C'est un médecin, mais il te prescrit des choses "soft" et bien plus "soft" que des anti-dépresseurs.
Il y a un truc, ça s'appelle des teintures-mères. Ce sont des gouttes, on en prend avant les repas et il y a différents produits suivant ce que tu as besoin. Perso, en surmenage à cause de la charge de travail des études, j'avais besoin de rester éveillée tard la nuit , donc plutôt que d'avaler des litres de coca (pas super sain), j'ai pris une teinture-mère prescrite par l'homéopathe et j'étais super sceptique, mais ça a marché.
Dans ton cas, il te faudrait une composition en teinture mère, à base d'Apis Mel et d'Ignatia.
Tu pourrais aussi prendre des granulés Nux Vomica/Gelsemium/Ignatia Amara (le trio gagnant) si ma mémoire est bonne (tout ça à clarifier avec l'homéopathe pour le nombre de CH)

et quand tu ressens une angoisse, il y a les Fleurs de Bach en gouttes qui marchent bien. C'est ma monitrice du permis qui m'avait fait découvrir. (tu trouves ça en pharmacie ou magasin bio) Quand tu es en situation de stress, deux trois gouttes sous la langue et ça va (un peu) mieux.

Je dis pas que ça va faire des miracles, mais l'avantage c'est que ces médicaments sont bénins, pas de dépendence et tout. Ca vaut le coup de tenter!

 

[t'es-toi]

Je m'attendais à une fin plus "heureuse", un message d'espoir. Mais non.
Je suis déçue. Et inquiète.
Ma meilleure amie est en dépression, et naïve que je suis, j'ai toujours cru que ça n'arrivait qu'aux "autres", pas les "autres à moi".
La désagréable sensation qu'elle se renferme, que je la perds, tout faire pour lui changer les idées, être toujours plus présente, et elle qui m'échappe, qui pense qu'elle va s'en sortir, qui se fixe comme objectif "d'aller bien" avant telle ou telle date, qui rechute.
Je me sens inutile, je n'aime pas savoir qu'elle prend des cachetons tous les soirs, qu'elle ne dort plus, qu'elle ne rit plus.
Je me sens stupide aussi, de ne pouvoir la comprendre comme je devrais, de la juger, de m'énerver parfois (souvent), de ne pas réussir à l'accepter avec cette maladie.

BREF.

Il faut croire que ça me détruit aussi indirectement

 

[Pantoufle]

Attention, faute dans l'article, on dit "je me la coulais douce" et non pas "je me la coulait douce". Les fautes sont de plus en plus fréquentes (et donc mal vérifiées) dans les articles, je trouve ça vraiment dommage, personnellement ça me coupe dans ma lecture.

Sinon j'ai trouvé l'article touchant et bien écrit.
Je crois qu'une des variables qui n'aide vraiment pas c'est quand votre entourage ne vous prend pas au sérieux, minimalise votre mal-être. Je trouve ça tellement dur.

 

[Balkis]

Je sais pas trop à qui en parler, ma mère réagirait comme la tienne, et j'ai tellement peur que mon médecin traitant me dise que c'est rien, parce que ça serait déjà quelque chose d'énorme pour moi de me confier à quelqu'un...

Tout comme toi. J'en ai parlé à ma mère et je crois qu'elle ne comprend pas, qu'elle n'arrive pas à saisir vraiment ce qui m'arrive. Et mon médecin je ne l'aime tellement pas, tellement pas compétant, pas compréhensif, pas agréable, je ne pourrais jamais lui expliquer, et il risque de me dire "bon c'est JUSTE une petite baisse de moral".

La désagréable sensation qu'elle se renferme, que je la perds, tout faire pour lui changer les idées, être toujours plus présente, et elle qui m'échappe, qui pense qu'elle va s'en sortir, qui se fixe comme objectif "d'aller bien" avant telle ou telle date, qui rechute.
Je me sens inutile, je n'aime pas savoir qu'elle prend des cachetons tous les soirs, qu'elle ne dort plus, qu'elle ne rit plus.
Je me sens stupide aussi, de ne pouvoir la comprendre comme je devrais, de la juger, de m'énerver parfois (souvent), de ne pas réussir à l'accepter avec cette maladie.

Je te Big up un milliard de fois. Si tu savais le nombre d'amies qui m'ont lâchées parce que je suis déprimée, qui n'ont pas essayer de me comprendre. Tu dois être quelqu'un en or. Parce que même si tu as le sentiment de ne pas la comprendre comme tu devrais tu t'inquiète pour elle. Si tu as peur de te faire bouffer par sa déprime je suis désolée. Je ne sais pas quoi te dire.

 

[Apo Lonie]

Merci à la madmoiZelle d'avoir témoigné.

Chaque dépression est si différente, qu'en s'y reconnaissant, on y repère des différences.

Je dois être plus vieille que celle qui témoigne avec justesse, j'ai commencé la mienne plus tôt, à 11 ou 12 ans. Elle ne m'a jamais vraiment quittée. J'ai cru un moment... mais c'était plus l'oubli apporté par la bière qu'un véritable au revoir de ma meilleure ennemie.

Cette maladie est fourbe et sournoise, elle est vile et douce... Il faut savoir, et je trouve que c'est une des rares choses qui n'est pas évoquée dans le texte, c'est que le dépressif se complait dans sa dépression. Parce que la mauvaise image de soi se plait à gérer et comprendre. Or un malade gère et comprend sa maladie : on en connait les effets, les causes et les conséquences.

C'est dur à dire, mais ne rien faire, ça permet aussi de ne pas prendre de risque, de ne pas espérer pour rien, et c'est AUSSI en ça qu'elle est attirante, notre dépression. Il ne faut pas l'occulter, sinon on a du mal à lui dire "Non, pas cette fois".

Enfin, j'aimerais vous dire qu'on peut s'en sortir. Qu'on peut lui tourner le dos, aller bien. Non, jamais tu ne lui diras adieu, c'est certain. Elle est toujours là. Mais en reconnaissant les signes précurseurs d'une arrivée en traitre, on peut l'éviter, prendre les mesures qui s'imposent. Je n'aime pas les médicaments. Je n'arrive pas à prendre des anti dépresseurs plus d'un mois, un mois et demi. Cependant, il existe des anxiolytiques légers qui peuvent permettre de "tenir" deux trois semaines, le temps de se retrouver.

Après 15 de dépression, sans pause ou presque, je peux dire que depuis un an je vais mieux, bien mieux. ça passe par le boulot, la vie sociale, et la confiance. En soit d'abord. Dans les autres ensuite. Mais on peut aller mieux.

Bon courage madmoiZelle, et tu verras, ça ira mieux. Faut se faire confiance, aussi dur que ça paresse.

 

[Fab]

Attention, faute dans l'article, on dit "je me la coulais douce" et non pas "je me la coulait douce". Les fautes sont de plus en plus fréquentes (et donc mal vérifiées) dans les articles, je trouve ça vraiment dommage, personnellement ça me coupe dans ma lecture.

C'est corrigé, merci. (Et ué, faut qu'on fasse un truc pour les fautes.)

 

[Malibu_Stacy]

Je ne pense pas qu'il faille prendre la dépression comme une fatalité.

A mon humble avis, je te conseille de prendre cette maladie comme une part de toi, de l'accepter comme faisant partie de qui tu es. Ca ne signifie pas que tu es une personne "faite" pour être dépressive toute sa vie. Mais en acceptant cette maladie comme une part de toi et plus comme une chose qui vient de l'extérieur, tu apprendras peut-être mieux à vivre avec au quotidien.

Bonne chance en tous cas

 

[Faith.]

Je ne pense pas qu'il faille prendre la dépression comme une fatalité.

A mon humble avis, je te conseille de prendre cette maladie comme une part de toi, de l'accepter comme faisant partie de qui tu es. Ca ne signifie pas que tu es une personne "faite" pour être dépressive toute sa vie. Mais en acceptant cette maladie comme une part de toi et plus comme une chose qui vient de l'extérieur, tu apprendras peut-être mieux à vivre avec au quotidien.

Bonne chance en tous cas

C'est sûr que c'est quelque chose à accepter, mais c'est vraiment très difficile... y'a certaines périodes où j'ai l'impression qu'elle est partie, mais je fini par me rendre compte que je me suis juste forgée une deuxième personnalité en quelque sorte, ou lorsque je me concentre sur quelque chose de concret. Lorsque je parlais tous les jours à mon ancien meilleur ami, j'ai vraiment eu l'impression de remonter la pente, mais lorsqu'il m'a oublié du jour au lendemain, j'ai rechuté encore plus bas que je ne l'ai jamais été. J'ai toujours la même vision, en ce qui concerne la dépression ou les TCA, celle d'une montagne qu'on gravit, mais un faux pas qui nous fait chuter.

Franchement j'ai vraiment besoin d'en parler, j'ai écrit une lettre à ma mère (on a toujours communiqué comme ça quand on arrive pas à parler d'un truc) mais je suis même pas sûre de la lui donner. Où alors un jour je vais péter un cable et tout lui déverser ce que j'ai sur le coeur, mais ça risque de pas être joli.

CoffeeBee : j'aime bien mon médecin, mais je n'ai pas suffisamment confiance en lui pour parler de ça. Il a parlé à ma mère de mon problème de santé, j'ai pas l'impression que le secret professionnel ne l?atteigne vraiment. En tout cas, si tu trouves une solution, tient moi au courant hein...

Et bon courage à toutes les mads qui témoignent ici.

 

[Malibu_Stacy]

C'est sûr que c'est quelque chose à accepter, mais c'est vraiment très difficile... y'a certaines périodes où j'ai l'impression qu'elle est partie, mais je fini par me rendre compte que je me suis juste forgée une deuxième personnalité en quelque sorte, ou lorsque je me concentre sur quelque chose de concret. Lorsque je parlais tous les jours à mon ancien meilleur ami, j'ai vraiment eu l'impression de remonter la pente, mais lorsqu'il m'a oublié du jour au lendemain, j'ai rechuté encore plus bas que je ne l'ai jamais été. J'ai toujours la même vision, en ce qui concerne la dépression ou les TCA, celle d'une montagne qu'on gravit, mais un faux pas qui nous fait chuter.

Franchement j'ai vraiment besoin d'en parler, j'ai écrit une lettre à ma mère (on a toujours communiqué comme ça quand on arrive pas à parler d'un truc) mais je suis même pas sûre de la lui donner. Où alors un jour je vais péter un cable et tout lui déverser ce que j'ai sur le coeur, mais ça risque de pas être joli.

Péter un câble, c'est pas la solution, elle ne saisira pas tout ce que tu diras et pensera qu'elle est responsable (pour avoir vécu la situation, ça s'est pas passé comme je le souhaitais...).

La lettre, tu n'as rien à perdre à lui donner au fond. Si elle s'en fiche, au moins tu sauras quoi en penser. Par contre, si elle la prend en considération (ce qui est fort possible quand même), ça pourra ouvrir la porte à plus de dialogue entre vous.

Oui ces maladies sont comme des montagnes. Il y a des moments où on remonte la pente et d'autres où on rechute. Mais il n'y a pas de guérison sans rechute, tu sais

 

[nameless]

Ce témoignage est vraiment touchant. J'ai l'impression que les articles Madmoizelle tombent toujours quand j'en ai besoin.

Voila, je ne suis pas en dépression mais la personne que j'aime est en grave dépression. Je n'ai pas vraiment l'occasion de le voir, je ne suis pas (encore héhé) sa "copine" donc je ne sais pas quel rôle prendre. Je ne sais pas si les gens en dépression préfère être seul ou soutenu, je ne sais pas quoi lui dire pour l'aider. Je ne sais même pas si je dois essayer de l'aider.
Apparemment beaucoup de filles sont passés par la, est ce que des proches vous ont aidés ? Comment ? Qu'est ce que vous n'avez pas apprécié (ex : les gens qui minimisent ...) ?

 

[Althéa Vestrit]

Malheureusement, j'ai testé le gelsenium et les fleurs de bach, et quand t'es en dépression plutôt avancée, ça aide pas franchement :/. Mais ça reste un bon conseil, pour les débuts par exemple ou quand on a des crises d'angoisse .

Oui juste du gelsémium en granules, ça suffit pas. Mais une teinture mère ça peut marcher. Enfin moi ce que je voulais dire c'est que les anti dépresseurs quand il en faut, il en faut, mais avant de, et d'autant plus qu'il y a risque de dépendance, autant essayer de parler avec un homéopathe et de tenter une médecine douce. Je suis convaincue qu'il peut trouver une combinaison de deux trois trucs gagnants. Ou pas. Mais au moins, elle aura essayé.

Après de ce que j'ai lu de ce témoignage, je viens d'y songer, notre demoizelle est pas dans une situation bien définie, elle est en sorte de transition, et donc va vers l'inconnu et donc a des risques d'être très triste car ce n'est pas toujours facile à gérer.
Peut être que une fois qu'elle aura un environnement qui la rassure, stable, un petit train train et qu'elle sera soutenue, ça ira un peu mieux.
Moi ce que je retiens, c'est qu'il lui manque ce que Lemony Sniket appelait "un hâvre de paix", un pilier, un quelqu'un ou quelqu'une qui est fort pour deux, un quelqu'un qui a toujours un soleil dans la figure, la personne qui va éponger sans relâche la noirceur qui nous environne.

 

[evagaga]

Je me permets de répondre à ce sujet.

La dépression touche beaucoup de monde, certains s'en rendent comptent d'autres pas.

La prise d'anti dépresseur est largement conseillé par les médecins, cependant certaines personnes utilisent des traitements homéopathique. Je parle d'expérience personnelle quand je me permets de dire que cela ne marche pas pour tout le monde, certaines formes de dépressions ne doivent pas être soigné avec l'homéopathie sans quoi cela s'empire. En tout cas, il faut être accompagné par un psy, être suivit permet la réduction peu à peu des médicaments. Mais aussi la possibilité de se confier à quelqu'un d'autre, étranger à ton entourage.

Concernant l'environnement familial, tu dois en parler à ta famille, sans aucun doute. Pour ce qui est du futur, un homme qui t'aime supporteras tes mouvements d'humeur à partir du moment où tu pars du principe que tu veux te soigner et que tu veux t'en sortir , et c'est aussi grâce à eux que tu t'en sortiras - mari, enfants- parce qu'ils t'apporteront joie et amour.

Courage.