J’ai testé pour vous… faire ma crise d’adolescence à 27 ans

[Fab]

Le respect, merde.

Ben tiens maintenant que t'en parles, t'as pas l'impression d'en manquer un peu ?

Je veux dire, tu as le droit de ne pas être d'accord avec l'article et son message bien entendu, c'est normal, mais là c'est peut-être un peu violent dans la forme de ton message tu crois pas ?

J'ai édité mon message, je voulais pas être violente, mais attends la nana pète un câble dans son article, et on peut pas péter un câble dans les commentaires ? 

Non tu peux pas. Cf la charte.

 

[Moukinette]

Le respect, merde.

Ben tiens maintenant que t'en parles, t'as pas l'impression d'en manquer un peu ?

Je veux dire, tu as le droit de ne pas être d'accord avec l'article et son message bien entendu, c'est normal, mais là c'est peut-être un peu violent dans la forme de ton message tu crois pas ?

attends la nana pète un câble dans son article, et on peut pas péter un câble dans les commentaires ?

Ben elle pète pas un cable sur toi ou sur les lectrices et selon la Charte du forum, on est censé(e)s faire preuve de respect et de bienveillance envers les auteur(e)s des articles ou témoignages.
Même si tu n'avais pas l'intention d'être violente, ton message l'est quand même un peu, je trouve ça dommage.

Désolée d'heurter votre sensibilité, alors... Sincèrement je ne comprends pas pourquoi vous avez publié cet article, et comment vous pouvez cautionner quelqu'un qui vient revendiquer le droit, à 27 ans, de cracher publiquement sur sa super situation et sur les choix de ses parents. Ca n'apporte rien. Et ça n'a rien à voir avec une crise d'adolescence, c'est juste un pétage de plomb (à mon sens) sans intérêt (pour les madz comme pour cette jeune femme).
Le jour où je viendrai raconter comment j'ai tout plaqué, j'espère que ce sera pas pour dire que je squatte chez mes potes, que je me suis teint les cheveux et que (oh mon Dieu) je n'ai plus les moyens de manger bio, mais bien pour dire que j'ai pris toutes mes économies et que j'ai fait un don à une association, ou bien que je suis allée en voyage humanitaire quelque part où je pourrais être utile, ou encore que je me suis lancée dans une discipline sportive ou artistique à corps perdu.
@Faye, sincèrement, cet article t'apporte qqch de positif ?

 

[Mymy Haegel]

quelqu'un qui vient revendiquer le droit, à 27 ans, de cracher publiquement sur sa super situation

Sa super situation l'a menée à un burn out, ce qui est quand même quelque chose de grave, donc bon  ce n'est pas parce qu'une situation a l'air idéale vue de l'extérieur, ou que beaucoup de gens en rêvent, qu'elle convient à tout le monde. Là en l'occurrence, @Marie.Charlotte n'aurait jamais pu être heureuse dans sa vie, donc je ne vois pas pourquoi elle aurait dû se forcer à y rester.

 

[Moukinette]

quelqu'un qui vient revendiquer le droit, à 27 ans, de cracher publiquement sur sa super situation

Sa super situation l'a menée à un burn out, ce qui est quand même quelque chose de grave, donc bon  ce n'est pas parce qu'une situation a l'air idéale vue de l'extérieur, ou que beaucoup de gens en rêvent, qu'elle convient à tout le monde. Là en l'occurrence, @Marie.Charlotte  n'aurait jamais pu être heureuse dans sa vie, donc je ne vois pas pourquoi elle aurait dû se forcer à y rester.

Oui je comprends tout à fait que cette situation ne lui convenait pas, mais là le fait de tout abandonner (et pas juste son travail) c'est différent de chercher à s'en sortir autrement : tu peux très bien chercher du travail ailleurs ou te reconvertir dans autre chose ou te lancer dans un projet... là non c'est l'ado de 12 ans "j'arrête l'école parce que c'est nul". Tout abandonner comme ça c'est manquer, selon moi, de respect à ceux qui se battent pour avoir 1/10ème de ce qu'elle avait (= une vie sans préoccupations financières)(parce que oui on est pas chez les bisounours et la thune c'est la vie...)

 

[Moukinette]

Le respect, merde.

Ben tiens maintenant que t'en parles, t'as pas l'impression d'en manquer un peu ?

Je veux dire, tu as le droit de ne pas être d'accord avec l'article et son message bien entendu, c'est normal, mais là c'est peut-être un peu violent dans la forme de ton message tu crois pas ?

attends la nana pète un câble dans son article, et on peut pas péter un câble dans les commentaires ?

Ben elle pète pas un cable sur toi ou sur les lectrices et selon la Charte du forum, on est censé(e)s faire preuve de respect et de bienveillance envers les auteur(e)s des articles ou témoignages.
Même si tu n'avais pas l'intention d'être violente, ton message l'est quand même un peu, je trouve ça dommage.

Désolée d'heurter votre sensibilité, alors...

Le sarcasme n'est pas nécessaire.
Je n'ai absolument aucun problème avec le fait que tu n'apprecies pas l'article et qu'il ne t'apporte rien, c'est ton opinion et ton ressenti, je les respecte.
Ce qui me chagrine c'est la façon que tu as de t'adresser à l'auteur.
Encore une fois c'est contraire à la Charte et ça nuit à l'ambiance du forum, mais je pense qu'@Hawley sera mieux placée que moi si tu as des questions à ce sujet.

Tu as mal interprété, je n'étais pas sarcastique
Je suis juste hyper peinée de voir que je suis la seule à me révolter contre cette façon de rejeter les personnes qui ont tout fait pour notre bonheur, et pire encore, de leur envoyer ça à la figure comme si "avoir une situation correcte" n'était pas une énorme chance dans la vie... je vais supprimer mon commentaire.
Et je pense bien que c'est la dernière fois que je poste sur ce forum...

 

[Galaadina]

@Moukinette : Tu t'exprimes comme si Marie-Charlotte avait envoyé péter toute forme de travail, comme un "gros caprice" de sa part. Mais heu... elle bosse, chez Madmoizelle, non? Donc ce sont tes interventions qui me paraissent un peu wtf... Que son témoignage t'agace parce que tu as l'impression de quelqu'un qui crache dans une soupe dont toi tu boirais bien, je veux bien. Mais tu as le jugement et l'interprétation très très hâtifs, je trouve.
Quant à l'éventuel apport de cet article pour les lectrices de Madmoizelle, tu peux peut-être les laisser en juger par elles-mêmes, hein? A priori, quand on lit les commentaires, certaines ont l'air de trouver cet article éclairant, aidant. On peut respecter ça, non?

EDIT : ouhhh les fauttteess

 

[Insert_Spoon]

A voir certains commentaires, on dirait que vous avez lu un article intitulé "J'ai tout quitté pour me faire tatouer et me teindre les cheveux".

Eh ben moi cet article m'a parlé. J'ai pas fait de "vraie" crise d'ado non  plus, j'ai toujours été cool avec mes parents, tout s'est plutôt bien passé. Ils m'ont suivie dans mes lubies, ma mère me tressait mes atébas et m'a aidée à démêler ces horribles dreads dont j'étais fière, je lui ai toujours tout dit, même ma première clope qui m'avait fait jurer de ne plus y toucher (lol), et ma première cuite. Ma rébellion? Imiter sa signature sur les justifications d'absence en EPS quand elle oubliait de le faire elle-même. Elle savait très bien que j'allais glander au parc à côté pendant ce temps. Je ne faisais pas de conneries, et en échange nous vivions dans une sereine complicité de transgressions minuscules et régulières.
En contre-partie j'avais pas tellement d'opinions propres (dans les deux sens du terme parce que les leurs sont plutôt sales), et comme Marie-Charlotte je n'ai pas l'impression d'avoir déjà pris une décision importante sans eux. Ca a dû limiter les frictions.

Et c'est maintenant que j'ai assez de cran pour m'affirmer devant eux que ça se passe un peu moins bien. Bah oui, quand ta fille te met le nez dans ton caca après une blague misogyne ou raciste, c'est moyen agréable, surtout de reconnaître qu'elle a raison. Quand j'affirme que la carrière et l'accession à la propriété ne sont pas des fins en soi, mon père m'insulte de communiste idéaliste. Et moi qui l'admirais à 16 ans, j'ai aujourd'hui pitié de sa vie d'ouvrier exploité pendant 25 ans dans la même entreprise, pour rembourser le crédit d'une maison dans un village laid, avec un voisinage laid et des lampadaires laids.

 

[Galaxie.]

@archibrald : non non, j'ai bien lu l'article, et j'ai compris que ça ne parlait pas (que) de ça.
J'ai juste commenté sur ce point parce que c'est celui qui me parle.

 

[Galaadina]

A voir certains commentaires, on dirait que vous avez lu un article intitulé "J'ai tout quitté pour me faire tatouer et me teindre les cheveux".

Eh ben moi cet article m'a parlé. J'ai pas fait de "vraie" crise d'ado non  plus, j'ai toujours été cool avec mes parents, tout s'est plutôt bien passé. Ils m'ont suivie dans mes lubies, ma mère me tressait mes atébas et m'a aidée à démêler ces horribles dreads dont j'étais fière, je lui ai toujours tout dit, même ma première clope qui m'avait fait jurer de ne plus y toucher (lol), et ma première cuite. Ma rébellion? Imiter sa signature sur les justifications d'absence en EPS quand elle oubliait de le faire elle-même. Elle savait très bien que j'allais glander au parc à côté pendant ce temps. Je ne faisais pas de conneries, et en échange nous vivions dans une sereine complicité de transgressions minuscules et régulières.
En contre-partie j'avais pas tellement d'opinions propres (dans les deux sens du terme parce que les leurs sont plutôt sales), et comme Marie-Charlotte je n'ai pas l'impression d'avoir déjà pris une décision importante sans eux. Ca a dû limiter les frictions.

Et c'est maintenant que j'ai assez de cran pour m'affirmer devant eux que ça se passe un peu moins bien. Bah oui, quand ta fille te met le nez dans ton caca après une blague misogyne ou raciste, c'est moyen agréable, surtout de reconnaître qu'elle a raison. Quand j'affirme que la carrière et l'accession à la propriété ne sont pas des fins en soi, mon père m'insulte de communiste idéaliste. Et moi qui l'admirais à 16 ans, j'ai aujourd'hui pitié de sa vie d'ouvrier exploité pendant 25 ans dans la même entreprise, pour rembourser le crédit d'une maison dans un village laid, avec un voisinage laid et des lampadaires laids.

Même si je pense comprendre ton ressenti pour avoir eu sensiblement le même il y a une dizaine d'années, la fin de ton message me donne envie de t'avertir : se construire en méprisant les autres, a fortiori ses parents (tu parles de "pitié" mais c'est plutôt du mépris que je ressens dans tes propos ; peut-être que je me trompe), c'est casse-gueule. Peut-être qu'eux même ont construit cette vie d'ouvrier qui te paraît moche et minable en réaction à des gens, des faits, et que cela leur a paru bien. Peut-être, quand tu auras leur âge, seras-tu revenue de certaines choses qui te paraissent bonnes aujourd'hui. Je pense sincèrement qu'on ne peut décemment pas revendiquer son droit d'exister en crachant sur la vie des autres.
Peut-être tes parents sont-ils de gros beaufs sans intérêt, je n'en sais rien, je ne les connais pas. Mais toi tu les connais, ce sont tes parents. Ne sont-ils donc que cela pour mériter des propos aussi durs et arrêtés?
La question n'est pas rhétorique, c'est une vraie question, et peut-être que la réponse est "oui".
Mais quand même, je persiste à croire que c'est un peu facile de vouloir sans cesse de nos parents qu'ils soient ouverts, tolérants sur nos choix etc. quand beaucoup d'entre nous sont si prompts à juger leur existence et leur mode de vie/de pensée (et je ne fais pas référence qu'à toi, là, mais à pas mal d'interventions lues à l'occasion de différents articles et témoignages).

 

[Black Mamba]

Je vis également une situation plus ou moins similaire.
Grâce (ou à cause ça dépend des points de vues) à une expérience personnelle, j'ai claqué la porte de mon CDI qui me poussait à bout il y a 6 mois.
Et comme toi, c'était la première fois de ma vie que je prenais une décision à l'encontre de l'avis de mes parents.

Néanmoins, je nommerai pas cela comme une crise d'ado. D'abord car j'en ai déjà une à mon actif (les murs de ma maison familiale s'en souviennent encore), mais surtout car avec du recul je pense qu'arrivée à un certain âge (j'en ai 25 ans dans une semaine, pleurez-moi..), je me refusais de me contenter d'une situation non épanouissante et d'être déjà frustrée et à bout à nerfs. Je ne me voyais pas sous anxiolytiques à 25 ans, pour en plus un salaire loin d'être exorbitant.
Et finalement c'est peut-être ça être adulte, assumer ses décisions.

Même si je suis aujourd'hui dans le néant professionnel depuis, je ne regrette pas une seconde cette décision. Parce que si une décision de cette ampleur est prise c'est qu'elle était légitime à ce moment.
Le plus compliqué pour moi maintenant est de trouver un boulot en ne sachant plus vraiment ce que je veux faire de ma vie.

 

[Insert_Spoon]

A voir certains commentaires, on dirait que vous avez lu un article intitulé "J'ai tout quitté pour me faire tatouer et me teindre les cheveux".

Eh ben moi cet article m'a parlé. J'ai pas fait de "vraie" crise d'ado non  plus, j'ai toujours été cool avec mes parents, tout s'est plutôt bien passé. Ils m'ont suivie dans mes lubies, ma mère me tressait mes atébas et m'a aidée à démêler ces horribles dreads dont j'étais fière, je lui ai toujours tout dit, même ma première clope qui m'avait fait jurer de ne plus y toucher (lol), et ma première cuite. Ma rébellion? Imiter sa signature sur les justifications d'absence en EPS quand elle oubliait de le faire elle-même. Elle savait très bien que j'allais glander au parc à côté pendant ce temps. Je ne faisais pas de conneries, et en échange nous vivions dans une sereine complicité de transgressions minuscules et régulières.
En contre-partie j'avais pas tellement d'opinions propres (dans les deux sens du terme parce que les leurs sont plutôt sales), et comme Marie-Charlotte je n'ai pas l'impression d'avoir déjà pris une décision importante sans eux. Ca a dû limiter les frictions.

Et c'est maintenant que j'ai assez de cran pour m'affirmer devant eux que ça se passe un peu moins bien. Bah oui, quand ta fille te met le nez dans ton caca après une blague misogyne ou raciste, c'est moyen agréable, surtout de reconnaître qu'elle a raison. Quand j'affirme que la carrière et l'accession à la propriété ne sont pas des fins en soi, mon père m'insulte de communiste idéaliste. Et moi qui l'admirais à 16 ans, j'ai aujourd'hui pitié de sa vie d'ouvrier exploité pendant 25 ans dans la même entreprise, pour rembourser le crédit d'une maison dans un village laid, avec un voisinage laid et des lampadaires laids.

Même si je pense comprendre ton ressenti pour avoir eu sensiblement le même il y a une dizaine d'années, la fin de ton message me donne envie de t'avertir : se construire en méprisant les autres, a fortiori ses parents (tu parles de "pitié" mais c'est plutôt du mépris que je ressens dans tes propos ; peut-être que je me trompe), c'est casse-gueule. Peut-être qu'eux même ont construit cette vie d'ouvrier qui te paraît moche et minable en réaction à des gens, des faits, et que cela leur a paru bien. Peut-être, quand tu auras leur âge, seras-tu revenue de certaines choses qui te paraissent bonnes aujourd'hui. Je pense sincèrement qu'on ne peut décemment pas revendiquer son droit d'exister en crachant sur la vie des autres.
Peut-être tes parents sont-ils de gros beaufs sans intérêt, je n'en sais rien, je ne les connais pas. Mais toi tu les connais, ce sont tes parents. Ne sont-ils donc que cela pour mériter des propos aussi durs et arrêtés?
La question n'est pas rhétorique, c'est une vraie question, et peut-être que la réponse est "oui".
Mais quand même, je persiste à croire que c'est un peu facile de vouloir sans cesse de nos parents qu'ils soient ouverts, tolérants sur nos choix etc. quand beaucoup d'entre nous sont si prompts à juger leur existence et leur mode de vie/de pensée (et je ne fais pas référence qu'à toi, là, mais à pas mal d'interventions lues à l'occasion de différents articles et témoignages).

Non en fait j'ai utilisé "pitié" au sens strict, je me retiens d'y mettre du mépris parce que comme tu le dis "qui suis-je pour juger". Mon père a eu une vie de merde, vraiment. Il se rêvait artiste, il s'est marié, je suis née quand il était au chômage, il a trouvé un boulot pourri mais qui permettait de nous offrir une maison et à manger. Il ne regrette rien aujourd'hui, il nous l'a dit, mais je sais qu'il n'est pas heureux. C'est un poète contrarié, et sa contrariété se traduit par une haine viscérale, butée, une violence crue. Les jours où je ne peux pas le supporter, je le déteste pour ça.
Quant à se construire sur le mépris des autres, "les autres" ne m'ont jamais fait de cadeau, ni avant ni maintenant, donc je préfère être claire: oui, je méprise beaucoup de gens. Mais mon mépris est de valeur, et il se mérite, promis

edit: Je précise que je réagissais dans le cadre de l'article, d'un point de vue "crise d'ado". Si j'avais réagi à "Pourquoi mes parents sont parfois merveilleux", j'aurais écrit tout autre chose!

 

[Galaadina]

A voir certains commentaires, on dirait que vous avez lu un article intitulé "J'ai tout quitté pour me faire tatouer et me teindre les cheveux".

Eh ben moi cet article m'a parlé. J'ai pas fait de "vraie" crise d'ado non  plus, j'ai toujours été cool avec mes parents, tout s'est plutôt bien passé. Ils m'ont suivie dans mes lubies, ma mère me tressait mes atébas et m'a aidée à démêler ces horribles dreads dont j'étais fière, je lui ai toujours tout dit, même ma première clope qui m'avait fait jurer de ne plus y toucher (lol), et ma première cuite. Ma rébellion? Imiter sa signature sur les justifications d'absence en EPS quand elle oubliait de le faire elle-même. Elle savait très bien que j'allais glander au parc à côté pendant ce temps. Je ne faisais pas de conneries, et en échange nous vivions dans une sereine complicité de transgressions minuscules et régulières.
En contre-partie j'avais pas tellement d'opinions propres (dans les deux sens du terme parce que les leurs sont plutôt sales), et comme Marie-Charlotte je n'ai pas l'impression d'avoir déjà pris une décision importante sans eux. Ca a dû limiter les frictions.

Et c'est maintenant que j'ai assez de cran pour m'affirmer devant eux que ça se passe un peu moins bien. Bah oui, quand ta fille te met le nez dans ton caca après une blague misogyne ou raciste, c'est moyen agréable, surtout de reconnaître qu'elle a raison. Quand j'affirme que la carrière et l'accession à la propriété ne sont pas des fins en soi, mon père m'insulte de communiste idéaliste. Et moi qui l'admirais à 16 ans, j'ai aujourd'hui pitié de sa vie d'ouvrier exploité pendant 25 ans dans la même entreprise, pour rembourser le crédit d'une maison dans un village laid, avec un voisinage laid et des lampadaires laids.

Même si je pense comprendre ton ressenti pour avoir eu sensiblement le même il y a une dizaine d'années, la fin de ton message me donne envie de t'avertir : se construire en méprisant les autres, a fortiori ses parents (tu parles de "pitié" mais c'est plutôt du mépris que je ressens dans tes propos ; peut-être que je me trompe), c'est casse-gueule. Peut-être qu'eux même ont construit cette vie d'ouvrier qui te paraît moche et minable en réaction à des gens, des faits, et que cela leur a paru bien. Peut-être, quand tu auras leur âge, seras-tu revenue de certaines choses qui te paraissent bonnes aujourd'hui. Je pense sincèrement qu'on ne peut décemment pas revendiquer son droit d'exister en crachant sur la vie des autres.
Peut-être tes parents sont-ils de gros beaufs sans intérêt, je n'en sais rien, je ne les connais pas. Mais toi tu les connais, ce sont tes parents. Ne sont-ils donc que cela pour mériter des propos aussi durs et arrêtés?
La question n'est pas rhétorique, c'est une vraie question, et peut-être que la réponse est "oui".
Mais quand même, je persiste à croire que c'est un peu facile de vouloir sans cesse de nos parents qu'ils soient ouverts, tolérants sur nos choix etc. quand beaucoup d'entre nous sont si prompts à juger leur existence et leur mode de vie/de pensée (et je ne fais pas référence qu'à toi, là, mais à pas mal d'interventions lues à l'occasion de différents articles et témoignages).

Non en fait j'ai utilisé "pitié" au sens strict, je me retiens d'y mettre du mépris parce que comme tu le dis "qui suis-je pour juger". Mon père a eu une vie de merde, vraiment. Il se rêvait artiste, il s'est marié, je suis née quand il était au chômage, il a trouvé un boulot pourri mais qui permettait de nous offrir une maison et à manger. Il ne regrette rien aujourd'hui, il nous l'a dit, mais je sais qu'il n'est pas heureux. C'est un poète contrarié, et sa contrariété se traduit par une haine viscérale, butée, une violence crue. Les jours où je ne peux pas le supporter, je le déteste pour ça.
Quant à se construire sur le mépris des autres, "les autres" ne m'ont jamais fait de cadeau, ni avant ni maintenant, donc je préfère être claire: oui, je méprise beaucoup de gens. Mais mon mépris est de valeur, et il se mérite, promis

edit: Je précise que je réagissais dans le cadre de l'article, d'un point de vue "crise d'ado". Si j'avais réagi à "Pourquoi mes parents sont parfois merveilleux", j'aurais écrit tout autre chose!

C'est triste ce que tu décris.
J'espère que je ne donnais pas l'impression de te juger, je me doute que tu as ton histoire et tes raisons de penser comme tu le fais. Simplement, j'ai cru percevoir du ressenti, de l'aigreur en toi, et j'ai tendance à penser qu'on ne fait de vrais choix qu'en étant un minimum apaisé(e). D'où le principal problème, d'ailleurs, à mon sens, de prendre de grosses décisions à un moment où on se définit soi-même comme étant "en crise" (quelle qu'elle soit). Ca a un côté jouissif qui me fait un peu rêver, mais je ne suis pas convaincue de la pertinence à long terme des choix pris. Mais en même temps, ce n'est peut-être pas si grave. L'important c'est peut-être même de se planter, mais de se planter par soi-même, et surtout de se donner le droit de se planter... Enfin bref, je tergiverse, désolée!!