J'ai testé pour vous... le syndrome de l'imposteur

[Mogo]

Wahou ... Je viens de découvrir l'expression " under-doing" et c'est vraiment ce que je pratique depuis des années, et je n'arrive vraiment pas à en sortir.

J'ai aussi le syndrome de l'imposteur... Je suis prof pour la première année, et je ne comprends pas vraiment pas pourquoi on m'a plantée devant les élèves alors que je suis si médiocre. Dès que je reçois une critique négative de ma tutrice ou de la principale c'est la fin du monde pour moi...J'ai totalement saboté ma première année de stage et j'envisage lors de mon inspection de prendre les devants de l'inspecteur et de demander moi même à ne pas être titularisée et à refaire une année de stage...

Je ne comprends pas comment j'ai pu réussir ce concours alors que j'ai pleins de points faibles et que je n'ai rien foutu, alors que pleins de gens autour de moi me montraient qu'ils bossaient et ne l'avaient pas.

j'ai aussi eu mon master en ne faisant rien et maintenant j'ai la véritable impression qu'il n'a pas de valeur " si je l'ai réussi aussi facilement c'est qu'il ne vaut pas grand chose ".
Il fallait faire un mémoire... Mais quand j'ai vu que celui-ci ne comptait que pour une note je l'ai totalement zappé me sentant incapable de réaliser un si gros travail.
moral de l'histoire j'ai enchainé deux nuits blanches avant la date limite pour le réaliser en entier, aidé par ma sœur dont les études n'ont rien à voir et qui fumait des choses pas très légales... Je me suis fait détruire à l'entretien, mais les profs n'ont pas pu m’empêcher d'avoir quand même mon master. ( bon ça pour le coup c'est symptomatique mais ça me fait rire aussi ^^).

Je suis triste de voir qu'on est si nombreuses à être concernées par ce syndrome.

 

[elaphebolos]

Je ressens très bien ce syndrome depuis mon master car je suis rentrée en spé archéologie grecque en ayant étudié en licence... qu'un seul semestre d'archéo grecque! Et aujourd'hui, je suis même en doctorat.

Je dis souvent à mon entourage que je suis une imposteur mais je ne savais pas que ça existait pour de vrai!

 

[Coffeencig]

Aaaaaaaaaaaaaaaah oui je connais ça!
J'ai fait mon entière scolarité en underdoing (ce qui explique je je ne sais absolument pas bosser maintenant)
J'ai beau être en M2 je suis persuadée qu'un petit L1 a les mêmes connaissances que moi.
Absolument tout les jours je répète à qui veut l'entendre que je n'arriverais pas a écrire mon mémoire (résultat je n'écrit pas mon mémoire et mon directeur de recherche doit penser que je suis morte...)

Et avec les gens aussi... Je comprend pas pourquoi mon copain est avec moi. Dés que je sympathise avec quelqu'un et qu'il.elle se montre amicalement entreprenant.e dans ma tête ça fait "OMG je crois que X m’apprécie... Mais pourquoi? "
Du coup je stress parce que je me demande combien de temps vont mettre les gens avant de se rendre compte que je n'ai pas d’intérêt...

 Je me sens moins seule ! Je suis en M1 et j'ai exactement le meme raisonnement, et incapacité à savoir bosser ! J'ai l'impression que je ne finirai aucun de mes projets et que mes coéquipiers vont se rendre compte que je suis nuuuuulle !

Et pareil pour les gens, je me dis exactement la même chose ! En pire car je n'ai pas de copain .. Du coup je me dis "oh c'est normal je dois être trop naze et sans intérêt, c'est pour ca !"
Cercle vicieux que ce truc !

 

[brunehild]

Wouha c'est énorme de savoir que je ne suis pas la seule à me sentir illégitime.

Je crois que l'on peut s'en sortir, on peut contrôler ce sentiment. Pour ma part ce qui m'aide beaucoup c'est d'en parler. J'en parle a mes proches, qui je dois l'avouer sont énormément patient avec moi. Mais le fait est que de savoir que mon père, ou mon copain est absolument persuadé que j'ai les capacités pour parvenir a mes objectifs, c'est rassurant. C'est rassurant parce que si je ne suis pas objective avec moi même, eux le sont.

Merci, pour cet article

 

[Boetia]

Je me reconnais tellement...

J'suis en prépa et je suis pas dans le bas du classement pourtant je me dis que je suis mauvaise, nulle. J'arrive à rien et j'ai l'impression que tout le monde mérite plus sa place que moi. Je me sens pas légitime dans ce que je fais alors que ça me plait mais j'ai l'impression que je ne peux pas y arriver parce que je ne suis pas aussi intelligente que les autres ...

 

[lady-bacon]

Ah mon dieu, mais c'est trop moi en ce moment ! \o/

Je suis une grande pratiquante de "l'underdoing", que j'appelle aussi "sabotage". J'ai beaucoup pratiqué au collège et au lycée, me contentant de réussir au ras des pâquerettes. Cela dit, à posteriori, je considère ça comme du sabotage et un manque d'ambition (j'ai jamais très bien su quoi faire de ma vie, tout est lié !). Et en ce moment, je suis en plein TFE et stagne complètement parce que j'ai l'impression de ne rien raconter d'intéressant. Rah là là ! 

 

[SoulSirup]

Oh que oui, ce syndrome je le connais bien...

Comme beaucoup d'entre vous j'ai souffert de cette "maladie" imaginaire. Malgré mes excellents résultats scolaires, mon succès auprès des garçons, mes nombreuses amitiés naissantes (etc) j'avais l'impression que je trompais tout le monde, qu'ils se faisaient une fausse idée de moi, que tout n'était qu'une imposture, parce que c'était impossible que JE sois intelligente, et encore moins intéressante ou attirante. Qui étais-je pour avoir de bonnes notes, des projets ambitieux, des amis, un copain ? Je n'avais aucune valeur, je n'étais personne. 

Bien heureusement cela se guérit. Doucement, mais sûrement. Vers mes 15-16 ans j'ai pris conscience de ma souffrance, et du fait qu'elle était injustifiée. je savais que quelque chose en moi m'empêchait d'être heureuse, mais je ne savais pas quoi.

J'ai donc commencé à m'intéresser au développement personnel et j'ai lu une tonne de bouquins différents, des bons et des moins bons, jusqu'à tomber sur le livre de Paul McKenna, Changez de vie en sept jours. Il s'agit d'un petit livre qui ne coûte même pas six euros mais qui a radicalement changé ma façon de voir les choses en m'aidant à véritablement prendre confiance en moi. On vous y explique de façon très simple comment fonctionne notre cerveau (image de soi, sentiments, petite voix qui vous répète que vous ne valez rien...), et comment le "reprogrammer" pour aller vers le succès. En somme, comment avoir confiance en soi. Et à partir de là, vous serez plus libres d'être vous-mêmes.

Deux ans plus tard, je peux dire que c'est un livre qui m'a véritablement aidée à changer de vie, et à me sentir beaucoup plus heureuse, beaucoup plus confiante, à enfin me sentir légitime et je ne cesse de le recommander à mon entourage. J'ai encore du chemin à parcourir mais je suis déjà à des kilomètres de cette petite fille auto-destructrice que j'étais. Alors si jamais ça peut intéresser certaines d'entre vous  Ce livre, ou n'importe quoi d'autre, du moment que ça vous aide à travailler sur l'image que vous avez de vous-mêmes.


En tout cas merci du fond du cœur pour ce témoignage qui en aidera sans doute certaines à reconnaître cette "maladie" qui pourrit la vie. Et surtout, prenez le temps de vous soigner, vous pouvez le faire !  

 

[mlle_lee]

Ah, c'était donc ça !

Toute ma scolarité, j'ai eu des facilités déconcertantes, qui m'ont toujours fait culpabiliser par rapport aux autres. Je répète inlassablement que ma mention TB ne veut rien dire, vu qu'en plus j'ai révisé la veille et toussa, et j'ai même parfois peur d'en parler. Je me rabaisse constamment et répète toujours que j'ai eu de la chance sur les sujets (...) C'était parfois le cas, surtout en fac où je séchais comme une imbécile (ceci est une autre histoire)

Et puis je suis arrivée dans une école privée, qui m'a bien fait me sentir comme une bouse, mais là c'était fait exprès pour le coup. J'ai quand même commencé à prendre un peu de confiance au fur et à mesure de mes idées qui prenaient un peu de point, mais j'avais beaucoup de mal à défendre mon point de vue. Mes stages m'ont énormément appris aussi, et m'ont mis en valeur la plupart du temps.

Et aujourd'hui, mon travail m'a guérie, et surtout mon manager. Je suis en CDI dans la première boîte où j'étais stagiaire, et on a du beaucoup se battre pour me faire embaucher. Et pour la première fois de ma vie, j'ai entendu les gens me dire que je faisais un excellent travail, que personne ne voulait que je parte et que ça serait une perte énorme pour l'agence. Je n'en croyais pas mes petites oreilles ébahies. On m'a déballé une dose de compliments qui m'ont fait comprendre que oui, j'avais du talent, que j'étais douée et une vraie valeur ajoutée sur les sujets qu'on me confiait.

Maintenant, je défends mes idées comme une lionne, je sais reconnaître que mes concepts et mon travail ont de la valeur, et suis fière de les voir reconnus par mes boss. Et je me sens tellement mieux !

Alors courage. Ca se soigne, pour le peu d'être bien entourée

 

[Irma Bud]

j'ai du mal à comprendre le principe de l'underdoing : moins travailler, ça implique à priori de moins bons résultats, mais dans le cas où la personne est finalement assez compétente (ce qui est, si j'ai bien compris, au fond, le cas des personnes souffrant de ce syndrome), elle obtient quand même d'assez bons résultats, ce qui la met face à face avec une évidente facilité ... ce qui la forcerait en quelque sorte à accepter le fait d'être compétent !! (= l'effet inverse en général recherché pas les personnes souffrant du syndrome en question non ?)

 

[ahlacatin]

Je croyais être juste très peu sure de moi; Quand j'ai eu mon permis du premier coup je me suis dis: mais ils sont sûr de le donner à moi ? Parce que j'sais pas j'ai fait ça comme ça je  devais avoir de la chance; pareil pour mon bac (soit dit en passant j'ai jamais bossé une once pendant toute ma scolarité et je continue à perpétuer à la fac) quand j'ai vu que je l'avais (au ras des pâquerettes certes) Je me suis demander quel dieu de l'olympe m'avait-il envoyé ce coup de chance... Voilà voilà j'ai un syndrome maintenant  je vais aller l'annoncer à ma maman !

 

[agapanthe7]

Symdrome vecu par 70% de la population ce n est pas une maladie non plus.

je pense que le cadre familial joue. Un parent qui n encourage ni n encense jms. Puis intervient la "douleur" de n etre jms aussi beau/grand/couragrux/etc que dans nos reves.

avoir ce sentiment n est pas un drame si on apprend a se jouer de lui.

 

[Aribeth]

@impromptue
et @chasc
les quotas de discrimination positive donnent :
[ul]
[li]au mieux le même niveau de compétence que s'ils n'exitaient pas (s'ils coïncident avec la réalité ou avec moins que la réalité)[/li]
[li]sinon ils diminuent le niveau de compétence[/li]
[/ul]
Et ce, quelle que soit la chose discriminée : sexe, couleur de peau, religion mais tu peux aussi dire forme de l'oreille ou première lettre du nom.
C'est mathématique.

(Mais on est d'accord rien à voir avec le débat sur "faut-il passer par là pour changer les mentalités ?")