Je cuisine et je suis féministe (n'en déplaise aux esprits étriqués)

[Su2534]

La première fois que j'ai aménagé avec mon chéri j’étais en panique totale, parce que malgré mes demandes ma mère refusait de m'apprendre ces bases là (cuisine, nettoyage, etc.) Sans doute que petite elle avait ressenti l'obligation de faire ce genre de choses là, et qu'elle voulait m'épargner. Mais tu te sens tellement con de ne pas savoir être indépendante (alors que lui l’étais depuis un ptit bout de temps). J'avais l'impression d'être une gamine...
@Andorinita tu souhaites planter quoi sur ton balcon ?

 

[Andorinita]

@Suchada oh bah des herbes aromatiques, des jolies fleurs, peut être un arbuste (citronnier ?). J'ai découvert récemment le fuchsia, j'adore, c'est trop beau ! Mais il paraît que c'est une plante fragile alors j'ai peur de la faire crever
La fois ou je m'étais lancée, j'étais allée dans un magasin de jardinage mais avec les différents terreaux, les pots les machins j'avais été perdue

 

[Su2534]

@Andorinita Si tu as peur de te rater, tu peux essayer de "recycler". Planter un noyaux d'avocat, faire pousser des oignons, de la salade, etc. Comme ça si tu rates tu ne perds rien.

 

[Lucol]

Est ce que cuisiner un bon et beau petit plat à son mec sans qu'il n'ait à lever l'auriculaire c'est être dans le rapport dominant/dominé?
Je ne pense pas, c'est rien de plus ou de moins qu'une attention toute particulière vous ne croyez pas?
Etre féministe ce n'est pas être revêche moustachue et agressive, c'est comme ça que les mouvements de femmes anti-féministes se développent... à mon grand dam (le tumblr women against feminism )

 

[Atsugami]

J'aurais bien rajouté un paragraphe sur l'ambivalence particulier/professionnel: les femmes restent majoritairement celles qui se préoccupent de la bouffe dans le foyer, notamment quand ça devient une corvée... parce qu'avec des enfants tu peux quand même rarement dire "bon bah une tranche de pain, des fruits, des chips ce soir j'ai la flemme", vu que ce genre de trucs doit rester exceptionnel pour des raisons de croissance et de sérénité psychologique franchement devoir faire un repas à peu près équilibré et varié et changeant de la veille tous les jours voir deux fois par jour si les mômes vont pas à la cantine, sans compter les weekend et les vacances scolaires... et bah je me souviens de ma maman, cuisinière passionnée, se désespérer certains soirs de semaine et considérer les repas comme de vraies corvées parfois !! et je la comprends, j'éprouve souvent le même sentiment malgré mon amour infini de la bouffe)...

Donc, l'ambivalence : à la fois ça, et d'un autre côté, ce sexisme immense et tortueux côté labos de cuisine ! je suis pâtissière et j'en entends des vertes et pas mûres depuis des années. Sans compter les rapports hommes-femmes en cuisine. C'est dans ce paradoxe "femme au foyer = ménagère, dinette, popotte" (c'est comme ça que c'est évoqué dans les cuisines professionnelles, ça veut tout dire...) mais "homme = artiste, créateur, leader d'équipe, visionnaire, énergie pour un métier construit comme un métier de militaire : ça c'est la cuisine, la vraie", que se trouve le véritable problème... pas dans la cuisine elle-même. Ce qui me rend dingue, parce que les ménagères s'adaptent, improvisent, apprennent souvent sur le tas, font plein d'autres choses que la bouffe, et font juste vivre toute une maisonnée CHAQUE jour... Alors que les pros sont formés, payés, ont un planning établi de mises en place pour la semaine et s'y consacrent corps et âme car c'est leur unique obligation, finalement. Et que pour la plupart, quand ils rentrent chez eux ils ont justement leur ménagère qui s'est assurée leur pitance bien au chaud sur la table...

(et HS mais encore merci Margaux pour toutes tes recettes )

 

[Sadala]

il y a plusieurs types de féminisme et donc de féministes, et oui ils y a des féministes avec qui je m'entends pas du tout car nous ne sommes pas DU TOUT sur la même longueur d'onde, même si nous partageons certains points de vue généraux.
D'ailleurs c'est quelque chose d'assez connu dans ce que l'on peut appeler la troisième vague : certaines féministes (oui elles existent) considèrent que c'est ne pas être féministe que de se maquiller/s'épiler/cuisiner pour son copain).

J'ai quand même l'impression que c'est UNE ENORME caricature sur le féminisme. Une féministe peut rechigner à faire la cuisine car elle n'aime pas ça, ou bien encore engueuler son copain parce qu'il ne fait rien à la maison.
Mais ça veut pas pour autant dire qu'elle considère la cuisine et le ménage comme dégradant en soi. Le partage des tâches ne veut pas dire refuser de tenir un balai par féminisme...
Moi par exemple j'aime bien cuisiner, vraiment, mais j'ai déjà été en couple avec quelqu'un qui ne faisait rien de rien et c'est LA que ça devient problématique à mon sens.

Idem pour le maquillage et l'épilation...Je n'ai pas vu de féministe lutter contre ça... mais plutôt contre la pression qui consiste à les rendre obligatoire : l'idée qu'une femme pas maquillée, pas épilée... est sale et négligée est le problème. Pas le maquillage ou l'épilation en soi évidemment.

Du coup dans l'inconscient collectif on arrive à ces raccourcis grotesques que j'ai entendu plusieurs fois : Les féministes refusent de prendre soin de leur maison, de se faire belle, de s'épiler et se maquiller...etc...

 

[Y.]

@Sadala : si jamais ce n'était pas clair, on ne parlait pas des féministes en général, hein. Seulement de certaines qui invoquent effectivement le féminisme comme raison de mépriser les tâches traditionnellement féminines. Elles ne sont pas nécessairement représentatives, mais il y en a, on les a vues La question n'est absolument pas de mettre toutes les féministes dans ce paquet-là, mais justement de s'en distancier, en tant que féministes justement.

 

[Sadala]

@Sadala : si jamais ce n'était pas clair, on ne parlait pas des féministes en général, hein. Seulement de certaines qui invoquent effectivement le féminisme comme raison de mépriser les tâches traditionnellement féminines. Elles ne sont pas nécessairement représentatives, mais il y en a, on les a vues La question n'est absolument pas de mettre toutes les féministes dans ce paquet-là, mais justement de s'en distancier, en tant que féministes justement.

J'avais compris ne t'inquiètes pas . Je tenais juste à signaler que même si les personnes que tu mentionnes existent, évidemment, il y a bien souvent un raccourci d'autres idées féministes bien légitimes ( le partage des tâches par exemple) que les antis - féministes biaisent de manière à faire un repoussoir ( "les féministes refusent de mitonner un bon petit plat à leur amoureux" par exemple). Ce qui peut donner l'impression que ce genre de dérives est bien plus généralisée qu'elle ne l'est réellement.

Je ne sais pas si je m'exprime clairement. :3 Désolée si ce n'est pas le cas.

 

[Maud Kennedy]

Il faut quand même que les soit disant anti féministes soient bouchés pour ne pas comprendre qu'il a une différence entre refuser de considérer la cuisine comme une activité féminine et qui lui incombe forcément et refuser de cuisiner tout court!

 

[agapanthe7]

Le souci est que la question de la cuisine est un argument pour les anti-féministes et pour certaines féministes, du coup le message se brouille. Dans les deux camps, hélas, il y a des injonctions qui ne devraient pas existe(chacun agit selon son bon vouloir, n'est ce pas là tout ce qui compte?)

 

[Le_lA]

l'anus de l'animal mort est hors-cadre.
et d'ailleurs il a été supprimé de la bête bien avant sa sortie de l'abattoir.

 

[Maud Kennedy]

Je suis féministe et j'aime recevoir la fessée par mon mec
Je plaisante(quoique??),je suis célib,c'était pour dire que rien n'était à priori incohérent avec le féminisme à partir du moment où c'est librement choisi et qu'on ne dise pas que c'est spécifique à son genre.