Je me demande...

[GingerBraid]

@Margay
Je me suis fait la même réflexion l'autre jour en regardant une vidéo de l'INA sur les loisirs des "jeunes" (14-22 ans) dans les années 60. Une question qui revenait souvent était : "fréquentez-vous les maisons de jeunes ?" C'était des établissements publics où les jeunes pouvaient socialiser, faire des activités... Sans devoir aller dans des bars ou traîner dans la rue. (Il en existe encore en France d'ailleurs, mais pas énormément).
La plupart des jeunes interrogés n'accrochaient pas avec les maisons de jeunes apparemment, mais j'ai trouvé que c'était une bonne idée pour passer du temps en compagnie sans casser sa tirelire.... Internet nous permet de rencontrer des tas de gens et de rejoindre des tas d'événements très facilement, mais j'ai l'impression que ça nous rend aussi un peu plus fermés sur nous mêmes, parce que c'est plus facile aujourd'hui de se passer des autres, d'être sélectif dans ses rencontres....
En tout cas je vous conseille cette vidéo elle est très rigolote

 

[skippy01]

J'ai l'impression la prononciation "à la française" de Bruxelles est en train de disparaître. ça fait longtemps que je n'ai pas entendu "brucsel" de la part de personnes pourtant d'origine française. Non pas que je m'en plaigne (bien au contraire, cette prononciation incorrecte avait tendance à m'irriter) mais je me demande si mon ressenti correspond à la réalité.

 

[Vic Beretton]

@skippy01 Je pense que c'est à force de nous taner que non ce n'est pas Brucsel mais Brussel.

 

[Etp]

J'ai toujours du mal avec la question des écrans comme passe-temps moins légitime qu'un autre, sans lesquels on aurait un mode de vie plus sain, des activités plus constructives...

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[Philomuse]

@skippy01 Moi je dis "Brussel" mais choux de "Brucsel". Logique imparable n'est-ce pas
(Des choux de Brussel ça n'aurait sûrement pas le même goût )

 

[skippy01]

Moi aussi, ça m'agace qu'on jette le bébé avec l'eau du bain en utilisant les écrans comme boucs-émissaires commodes pour des problèmes qui existaient pourtant avant lui.

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[PetitePaille]

@skippy01

Il y a du positif pour les écrans mais on peut quand meme pas nier non plus le côté addictif de la chose et problématique pour les enfants.
Et les réseaux ça peut carrément empirer le harcèlement.

 

[Etp]

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Edit : Le sport/les livres/la musique/le fait de voir ou parler à telle ou telle personne/n'importe quelle activité dans laquelle on est un peu impliqué sont aussi addictive... En quoi c'est un problème ?

 

[skippy01]

@PetitePaille Je n'ai absolument pas dit le contraire, d'où mon "jeter le bébé avec l'eau du bain", qui veut bien dire "ne voir que les aspects négatifs (certes réels) d'une chose en oubliant ses aspects positifs".

 

[PetitePaille]

@Etp

Sauf que justement le harcèlement te suit chez toi avec les réseaux et les choses peuvent se diffuser à beaucoup plus de monde.
Ex : tu te casses la gueule devant tout le monde.
À une époque tout le monde se moque de toi méchamment.
Maintenant c’est vidéo + diffusion sur les réseaux en plus et ça reste beaucoup plus longtemps.

Et sinon je trouve ça bizarre de vouloir nier le côté néfaste des écrans.
Ne pas réussir à bosser 2h d’affilées sans aller traîner sur fb c’est un problème.
+ le sport tu fais une activité, les écrans pour la majorité des gens c’est aller sans but d’instagram à fb à twitter. Ça apporte généralement pas grand chose.

Édit : et je suis la première à le faire donc je jette pas la pierre aux autres. Mais quand je vois le temps que je passe sur mon téléphone à concrètement rien faire, ben oui je me dis que c’est problématique. Ça nuit à mon attention, ça perturbe mon cycle de sommeil...

 

[Margay]

@Etp

Je comprends

Pour mon ressenti perso vis-à-vis des écrans, j'ai vraiment l'impression que ça m'enfonce plus qu'autre chose, que ça m'empêche de développer des trucs cools, que c'est la solution de facilité à pas mal de mes problèmes mais que ça les cache plus que ça ne les résous. En même temps, je ne sais pas ce que j'aurais fais de ma vie à la place des écrans s'ils n'avaient pas été là donc je peux difficilement conclure qu'ils sont négatifs pour moi. N'empêche, j'ai très souvent l'impression de gâcher mon temps dessus. Ca m'apporte plein de trucs hein, mais je sais que j'ai pas une consommation toujours raisonné et je vis pas toujours très bien mon rapport à eux.
(ça rejoins un peu mon message sur le topic de l'ASMR petit copain et à quel point ça peut aider ou bien à quel point ça empêche de trouver une meilleure solution)

 

[Etp]

Je dis que les côtés positifs sont écrasants par rapport aux côtés négatifs.

Là ce dont tu parles c'est pas les écrans, c'est les réseaux sociaux, dont tu dénonces le fait qu'ils t'incitent à errer sans but.
Dans mon cas "errer sans but" généralement c'est ce qui me fait aller d'articles en articles et qui m'a permis de faire progresser mon féminisme, justement. Sur Facebook tous mes abonnements sont des pages liées à l'histoire, au militantisme ou bien de quoi suivre l'actualité, du coup le temps où "j'erre sans but" est généralement un temps constructif, qui participe à ma culture générale et/ou au développement de mon esprit critique. Mais là pour le coup ça dépend vraiment de la pratique du réseau social d'un individu à l'autre, dans mon cas j'essaye de limiter au maximum mes abonnements (que ce soit sur Facebook/Youtube/Instagram/Twitter) de manière à ce que tout ce que je suis m'apporte quelque chose (un peu à la Marie Kondo !), mais c'est une démarche personnelle qui m'a pris du temps (parce que mine de rien il faut faire son ménage).

Et sinon je trouve ça bizarre de vouloir nier le côté néfaste des écrans.

Moi je trouve ça bizarre que tout le monde, tout le temps, passe sa vie à diaboliser les écrans. Dans les années 2000 on me sortait déjà ça avec les jeux vidéo - ça rend accro/ça rend idiot/ça rend asocial/c'est pas un vrai loisir ; maintenant que les jeux vidéo sont un peu plus à la mode, c'est la faute aux écrans. Quand mon père était jeune, on lui reprochait de passer trop de temps devant la télé. Au XIXe, on reprochait aux jeunes gens de perdre du temps à lire et d'être déconnectés de la réalité. Moi je crois que quelle que soit l'époque, quels que soient les médias et loisirs à disposition, si on a l'impression que ce loisir vous empêche de faire autre chose, ce n'est pas la faute audit loisir mais de nos propres manques de volonté... et c'est pas grave ! Si par contre ça vous pèse, là en effet, c'est plus grave, mais du coup c'est toujours possible d'essayer d'y pallier (trier ses abonnements de manière à être moins tenté par exemple).

Ce qui m'agace, ce sont les grandes vérités générales ("les écrans nous renferment sur nous mêmes et à cause d'eux on a moins de sociabilité").