Je ne comprends pas

[Asilentio]

@Dame Verveine
Waouh ! Merci beaucoup d'avoir détruit cette idée reçue et désolée de l'avoir exprimée ici, je vais de ce pas éditer mon précédent post pour préciser que c'est faux.
Étant dans une famille de profs et de membres de l'éducation nationale de façon générale (parents, tantes, cousins et cousines, grands-parents,...), on m'a toujours dit le contraire et je ne l'ai jamais remis en question. Oups donc !

 

[Lou-A.]

@Khyra C'est marrant parce que pendant toutes mes études je me suis justement demandé si ma "timidité" ne serait pas un frein pour devenir prof, alors que c'est ce que j'avais toujours voulu faire. Je suis plutôt réservée et je me suis longtemps dit timide alors que je suis assez sociable par exemple, mais j'ai un peu de mal à aller vers les gens, à prendre la parole dans un groupe, etc. Pendant toutes mes années d'étude, faire un exposé ou une présentation orale devant une classe était un supplice, ça me mettait dans un état d'angoisse avancé. Je n'ai pour cette raison jamais préparé d'oral en classe par exemple, quand j'étais à la fac, ça me terrifiait de parler devant mes pairs et des professeurs. Je suis donc arrivée à l'oral du CAPES en n'ayant quasiment jamais fait d'oral dans mes études supérieures.
Et finalement... dès la première heure de cours devant mes collégien-nes, j'étais à l'aise et à ma place, avec une certaine autorité. En revanche, même si j'ai bien progressé, j'ai toujours du mal à prendre la parole devant une assemblée de collègues ou de parents. C'est très différent finalement. Certes, il y a aussi des personnes qui, même devant les élèves, restent effacées et qui manquent d'autorité, mais en fait je ne pense pas qu'on puisse totalement se dire "tiens, machin a l'air très timide, il est pas fait pour être prof" juste en se basant sur des interactions dans un autre contexte.
Après, si tu ne parles que des gens déjà profs qui ne sont pas à l'aise devant une classe et en souffrance mais qui continuent pour d'autres raisons (l'amour de la matière, la volonté de l'enseigner, etc), j'avoue que j'ai un peu de mal à comprendre aussi dans le sens où c'est quand même une bonne partie du métier qui doit leur poser problème et que ça doit être compliqué à gérer (et pour avoir vu des profs en détresse dans leur gestion de classe, je doute qu'on puisse vraiment prendre du plaisir à enseigner dans ces conditions ).

 

[RainyMood]

@Khyra @PrincessMey Quand on se souvient de ses meilleurs profs à l'école, ce sont ces profs qui justement ont une excellente pédagogie.
Ils expliquent bien leurs cours (puis leurs cours sont intéressants), prennent le temps de t'expliquer et changent leur explications quand les premières sont compliqués, acceptent les temps de rigolades, sont justes, savent se faire respecter sans tomber dans les bas fonds de l'espèce humaine (humiliation, insulte, irrespect, etc).

 

[adita]

@Khyra Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui s'orientent vers prof parce qu'ils aiment une matière et non parce qu'ils aiment enseigner. J'ai fait une licence de mathématiques et tout ceux qui voulaient devenir prof le voulait parce... Qu'ils aimaient les maths.

Y'en avait avec zéro pédagogie, d'autres qui n'aimaient pas les enfants/ado (oui oui) et un qui disait à qui voulait l'entendre que la petite à qui il donnait des cours était conne.
Bref que des gens à qui je n'aimerais pas donner mes enfants
Bon à côté de ça j'ai des amis prof en primaire et maternelle j'espère vraiment que mes futurs enfants auront la chance d'avoir des enseignants comme ça

 

[skippy01]

@adita Il y en a aussi sans doute qui font ce métier parce que ça leur fournit une opportunité d'assouvir leurs pulsions dominatrices en toute impunité. Le milieu est tellement corporatiste que ce sera la parole de la victime contre celle de toute l'équipe pédagogique.

 

[RainyMood]

@adita @skippy01 Oui quand on voit comment ça se passe pour le harcèlement scolaire, qu'on préfère dire à l'élève harcelé de changer d'établissement au lieu de punir les coupables.
C'est ouf quand on y pense, on laisse pendant 8h des gamins à des gens qui sont succeptible de les traiter comme de la merde sans jamais se remettre en question.
Parce que bon, quand tu vois une prof parler mal à une élève au point de la faire pleurer et quand elle cherche un tant soit peu à se défendre en lui disant qu'elle n'a pas à lui parler comme ça et que la prof rétorque "Ah si j'ai le droit", ça fait peur.
Sérieux, un adulte qui s'en prend à un enfant ou un ado comme ça, c'est d'une bassesse.

 

[skippy01]

@Clematis Sans doute, oui, mais j'ai aussi lu des histoires d'étudiants qui se sont fait envoyer bouler par la direction à qui ils ont dénoncé une attitude intolérable de la part d'un professeur. Je sais pas quel cas se rencontre le plus souvent, mais faut croire que la complaisance existe dans les deux sens dans la profession.

 

[skippy01]

@Clematis Pourquoi tu ne mets pas dans ta signature que tu ne veux pas être citée ?

 

[adita]

@Lord Griffith La plupart des métiers dans des bureaux
La plupart des métiers à l'usine.
Et ceux dans la restauration côté cuisine (pour parler d'un secteur qui recrute beaucoup).
Et beaucoup de travail dans la fonction publique accessible eux aussi sur concours
Y'a quand même pas mal de choix si on aime pas s'exprimer en public

Ta remarque sur le marché de l'emploi (si on est timide et parce que c'est compliqué de trouver) me fais penser que j'ai l'impression que beaucoup de personnes pensent que prof est une voie "de secours" si ils ne trouvent pas de travail et qu'ils ont un bac+5.
Ça me semble ouf côté façon de penser parce qu'il y a des grandes chances que ça soit difficile à la fois pour la personne et pour ses élèves. Après j'imagine que certains découvrent que c'est ça qui leur plaît et tant mieux.

 

[Lady Stardust]

et pas toujours facile de faire marche arrière quand t'es rendu à BAC +4/bac+5

+ @Clematis
Hormis dans le cas de la licence Sciences de l'éducation les licences que font les gens sont certes spécialisées mais pas spécialisées "pour" l'enseignement, donc je ne trouve pas qu'on puisse dire qu'il est compliqué de faire marche arrière : ça fait "perdre" son/ses années de Master mais pas vraiment sa licence (licences non pro qui ont le défaut d'être trop vagues et absolument pas professionalisantes mais qui ont la qualité d'amener vers un large choix de métier si on en a la possibilité et qu'on se spécialise "bien" en L3 pro / en Master pro).
Pour moi le souci il est surtout que les gens sont mal orientés / pas assez accompagnés, la grande variété de possibilités de métier on ne s'en rend souvent pas compte... Alors que pour l'enseignement tout le monde sait que ça existe

 

[Lou-A.]

@Clematis J'ai fait mes premiers pas dans une classe et ai côtoyé mes premiers adolescents... quand j'ai fait ma première rentrée . Et la grande majorité de mes ami.e.s collègues aussi. Aucun stage pendant nos études avant, on est quasi tous passé par une licence et un master non professionnalisants, et pas de petit boulot en contact avec ce milieu avant. Donc oui, c'est assez courant d'en arriver là à BAC+5 sans avoir "testé" !

 

[Lou-A.]

@Clematis Non, pas du tout ! On était loin d'avoir une image idéalisée de l'enseignement, on s'est jamais dit qu'on aurait des petits anges en face de nous, donc le choc n'a pas été trop rude (bon, c'était rude quand même par moments hein, mais comme pour tout le monde je pense).
Moi j'étais inquiète avant de commencer parce que j'avais un peu peur de pas être à l'aise ou de me faire "bouffer" parce que je me voyais timide (ou on me renvoyait cette image de moi-même alors je m'en suis convaincue ?) et que j'ai pas du tout confiance en moi, mais j'ai vite dédramatisé. (Je fais juste des cauchemars pendant plusieurs nuits avant la rentrée tous les ans )