Je suis femme au foyer à 24 ans et je suis loin de la « ménagère désespérée »

[Chapilou]

"Ça a été mon premier « boulot » : j’ai repéré des annonces, tenté des appels, les doigts moites tremblants sur le combiné du téléphone. Au bout de deux semaines nous étions dans notre appartement. Je n’avais certes pas d’emploi à proprement parler mais au final, je me suis occupée de toutes les démarches nécessaires à un emménagement, comme réceptionner les meubles, faire installer Internet et le téléphone — ce qui, vous pouvez me croire, n’a pas été simple, même sans considérer les problèmes de communication… Et au fur et à mesure, j’ai commencé à me façonner un rôle dans notre ménage."

On l'a tous fait, non? Personne au foyer ou employé(e) peu importe. Mais du coup, je viens d'apprendre que je cumulais deux voire trois boulots, je suis une OUF.

C'est une bonne idée cet article (mais "femme au foyer" sonne tellement péjoratif, alors que bon, non pas vraiment en tant que tel), l'auteure s'assume et vit sa vinaigrette, mais j'espère qu'elle arrive à progresser en anglais quand même!

Bon courage

Je suis assez d'accord avec tout cela, je n'ai pas pu arriver à la fin de l'article de peur de m'énerver de plus en plus.. Je respecte tout à fait son choix, et tant mieux pour elle si elle sait le faire. Mais comparer ce que font énormément de gens tous les jours, et ce en plus de leur boulot, à un vrai travail. Non. Sinon on a tous 5 jobs cumulés..

 

[Hibourisson]

Moi j'ai tendance a analyser la notion de femme au foyer par rapport a celle du culte de la performance.
A l'heure ou les femmes cumulent carrière, éducation des enfants et taches ménagères, celle qui est que a la maison est vue par la société comme une feignante.
Ce jugement la est pas prêt de s'arrêter

 

[Loulou des Bois]

Je suis d'accord avec @BeBiscotte, je pense qu'être "femme au foyer" est réellement un choix sur le long terme, en ayant conscience des risques que cela peut impliquer, notamment pour la retraite.
Actuellement je touche le chômage, j'ai une bonne piste d'emploi pour cet été, donc je ne cherche pas plus que ça. Loin de moi pourtant l'idée de me considérer comme femme au foyer!

 

[EffyCatastrophe]

@Marah Je te trouve un peu dure et un peu clichée. Oui certes, il y a une dose de naïveté, il avance et elle... Elle stagne malgré ses progrès en anglais.
Mais le cliché papa trompe maman maman s'occupe des enfants sans papa, juste non, je trouve ça non seulement très stéréotypé mais presque méchant aussi...

 

[Angy_who]

Je rejoins ce qui a été dit dans le sens où l'expérience qui est raconté dans cet article ne me semble pas correspondre à celle d'une "femme au foyer".

J'ai été en recherche d'emploi pendant 8 mois, du coup j'avais le même type de vie que la mademoizelle de l'article ("entretenue" par mon compagnie, ménage, cuisine, etc.), mais je ne me sentais pas femme au foyer, parce que ce n'était pas quelque chose qui allait durer dans le temps. A partir du moment où j'ai eu la possibilité de travailler, je l'ai fait.

En revanche, j'ai déjà pensé à être, dans quelques années "femme au foyer", c'est à dire dans mon cas avoir des enfants et ne pas retourner travailler avant plusieurs années. C'est une idée que j'ai, je ne sais pas du tout si ça se fera, mais j'ai également conscience que c'est quelque chose de mal vu pour beaucoup de femmes.

Parce que d'autres ce sont battues avant pour sortir du carcan, TOUTES les femmes devraient en faire autant, du coup revenir volontairement au modèle "femme au foyer" n'est pas bien vu.

Après pour l'aspect autonomie, j'ai fait de bonnes études et je compte avoir une bonne expérience professionnelle avant d'avoir des enfants, donc je ne serai pas 100 % dépendante sur le long terme.

Mais c'est un débat intéressant je trouve

 

[Anju]

J'ai 23 ans, je termine actuellement mon BTS informatique, et plus ça va, moins j'ai la passion pour ce que je fais. Depuis l'âge de 16 ans, j'ai envie d'avoir des enfants, leur consacrer ma vie. C'est pour ça qu'envisager de rester femme au foyer est quelque chose qui ne me dérangerait absolument pas.

Ce weekend, quand j'ai dis ça sur le ton de la plaisanterie à ma mère et ma tante, elles se sont tout de suite mises à me gueuler dessus. Oui, carrément. Comme quoi travailler est important, qu'il est important de se construire en tant que femme avant de se construire en tant que mère. Mais pourquoi "se construire en tant que femme" devrait obligatoirement passer par le travail ? J'avoue que je ne comprends pas... Et si c'est mon choix de rester à la maison pour m'occuper de mes futurs enfants ? Pourquoi je devrais me justifier ? Soi-disant qu'il ne faut pas dépendre d'un homme. Je suis un peu d'accord, mais si c'est mon choix ? Je ne vois pas où est le problème...

Tout ça pour dire que j'admire cette Madz qui est partie loin de tout ce qu'elle connaissait pour son chéri, et qui se plait très bien dans son mode de vie, même s'il n'est que provisoire.

 

[Métempsycose]

Cet article tombe étrangement bien !
Être femme au foyer aurait été impensable pour moi mais dernièrement ça me dérangerait de moins en moins. Je suis en Licence 1 et je tiens absolument à finir mes études parce qu'elles me passionnent et parce qu'elles me permettront d'avoir quelque chose qui servira de base si je décide de démarrer une vie professionnelle, mais ça ne me dérangerait pas vraiment d'être femme au foyer.
Quand je vais chez mon copain qui habite loin, en général il travaille alors que je suis en vacances. Du coup je me retrouve seule à la maison et ce n'est pas si insupportable, comme la Madz de l'article le ménage prend un peu de temps, mais j'aimerais vraiment avoir du temps pour faire toutes ces choses que je ne peux pas faire à cause du temps que prennent mes études.
Le seul souci, c'est l'argent : avec le salaire que gagne actuellement mon amoureux, un peu plus élevé que le SMIC, ça me parait difficilement envisageable dans l'immédiat.

 

[Mona Lise.]

On l'a tous fait, non? Personne au foyer ou employé(e) peu importe. Mais du coup, je viens d'apprendre que je cumulais deux voire trois boulots, je suis une OUF.

Hahaha j'ai pensé pareil... (Quand je cherchais un appart tous les matins avant de partir en stage de radio).
Je suis en 5e médecine, là je suis en dernière période de partiels donc du coup je reste à l'appart en journée pendant que mon mec bosse... Ben c'est moi qui fais les lessives, les courses, une partie du ménage, parfois la bouffe, et
1. Déjà ça me gonfle, j'ai hâte de moi aussi repartir en hôpital pour avoir autre chose à raconter à mon mec que "y avait plus de pain aux noix à la boulangerie".
2. J'arrive encore à étudier 8h sur ma journée, donc bon, ça veut dire que soit je suis ULTRA-rapide pour trier les caleçons, soit que ça me prend pas tant de temps que ça, et que si j'avais rien à faire à côté je m'emmerderais sévère.
3. Ca me fera plaisir aussi quand mon mec fera la lessive à nouveau. Ici, je m'en fous parce que c'est provisoire et que je suis là toute la journée donc ce serait bête de ma part de pas le faire (même s'il comprendrait que je ne le fasse pas). Mais pour tout le temps, no way. On partage le même toit, à ce que je sache. Et en plus il cuisine mieux que moi.

Enfin, sinon, déso, mais l'article m'a gonflée, j'ai une impression constante durant tout l'article d'un gros sentiment de culpabilité (qu'elle admet d'ailleurs), ça m'a interpellée. Avec une déculpabilisation/justification permanente à coups de "non mais en fait c'est un travail à part entière". Tu peux dire que la situation te plaît, ça m'aurait mise plus à l'aise.
Et aussi, mais ça c'est plus personnel et compliqué à mettre en musique, mais c'est la présentation du petit copain qui me pose royalement problème. "C'est lui qui ramène l'argent", "il a énormément de chance". Il est super, il demande rien et elle fait tout avec le sourire. Génial. Sauf que dans la vie, y a rien qui est parfait, et là j'ai une impression de "non mais non tout va bien il n'y a aucun problème je suis très épanouie", genre on met la poussière sous le tapis (ma façon de m'exprimer est pas claire mais bon). Ca + "j'avais déjà dû le suivre", haaaaaa d'accord. Non il avait rien demandé, d'accord. Enfin c'est peut-être parce que j'ai déjà eu des types comme ça qui font ce qu'ils veulent et qui arrivent à me faire croire que je l'ai choisi aussi, j'espère que je me plante, mais voilà le ressenti après avoir lu cette histoire...

C'est dommage, parce que je pense qu'on peut présenter la vie de femme au foyer autrement, moins façon "discours sous anti-dépresseurs", mais plus réaliste, genre voilà ce qui est cool, voilà ce qui me gonfle, voilà ce qui me manque, voilà ce que j'ai découvert.

 

[Patriarcaca]

Je suis pas hyper convaincue par cet article... Comme beaucoup d'autres, j'ai juste l'impression que cette madz prend un break, et ouais elle s'occupe de la maison, du coup. Mais chercher un appart, réceptionner les meubles, c'est pas un "job", on l'a toutes fait. S'occuper de la maison tous les jours, déjà plus, même si de nos jours tout le monde trouve ça normal que les femmes cumulent leur job en plus des tâches ménagères. Mais le madz n'a pas l'intention de rester au foyer pendant des années, d'attendre que les gosses partent faire leur études ou que sais-je.
Pour moi c'est plus le témoignage d'une fille qui a suivi son amoureux dans un autre pays dont elle parle pas la langue, en prenant le risque de pas trouver de boulot avant un bon moment, et montrer qu'elle arrive à s'épanouir quand même. Et je trouve ça tout aussi courageux que si elle avait décidé d'être femme au foyer sur le long terme, c'est juste pas la même chose.

 

[Sohranna]

Comme la vaste majorité des commentaires avant moi, je pense qu'il y a une mauvaise utilisation du terme femme au foyer. Je ne vais donc pas m'attarder là-dessus, c'est probablement l'aspect de l'article qui m'a le moins dérangée.

Au final, je suis plus alertée par le but de l'article ; si c'est de dire "stoppons les préjugés", je suis d'accord, mais uniquement dans le fond. Pour la forme, c'est limite dangereux.
Alors oui, ce n'est pas parce qu'une femme s'occupe des tâches ménagères et de rien d'autre que c'est une feignasse. Certaines s'ennuieraient à faire ça, d'autres s'y épanouissent, on est toutes différentes. Aussi, les injonctions de la société ça va bien un moment, chacun ses choix et on a pas à juger ça.

En revanche, on peut alerter et mettre les femmes au courant de ce qui les attendent, si elles font lesdits choix. Etre femme au foyer, c'est accepter de ne pas cotiser pour sa retraite (il peut y avoir des trimestres assimilés mais uniquement pour les femmes qui ont arrêté leur activité pour s'occuper des enfants). C'est accepter que, si on reprend le travail quelques années plus tard, on devra travailler plus longtemps, sans même être sûr d'avoir sa retraite à taux plein au final. Assistante sociale de formation, j'ai notamment travaillé un moment avec des personnes âgées plus ou moins dépendantes, et je m'arrachais régulièrement les cheveux en voyant les situations de certaines ex-femmes au foyer.
Etre femme au foyer, c'est prendre le risque de se retrouver dans une situation de dépendance vis-à-vis de son partenaire, parce qu'on ne peut pas partir aussi facilement que si on avait des ressources. Parce qu'en s'étant éloignée longtemps du marché du travail, une femme aura du mal à retrouver un emploi, surtout vu le contexte actuel.
Enfin, il n'y a pas que l'aspect financier, il y a également tout ce qui relève des cercles secondaires de relations. Mine de rien, on se retrouve relativement vite isolée lorsqu'on a pas d'activité salariale. Mais ça, ça dépend aussi des gens. La demoiselle ici a l'air relativement isolée (elle apprend l'anglais via la télé et les collègues de son copain), mais après sa situation est un peu particulière, expatriée dans un pays étranger.

Enfin voilà, c'est bien beau de faire un article sur le sujet, mais je trouve qu'il aurait davantage sa place parmi un regroupement de témoignages, où on aborderait aussi les côtés négatifs de la chose. On peut être très attirée par l'idée d'être femme au foyer, ou très bien le vivre au quotidien, ça reste quand même un statut précaire. Alors aborder le sujet en mettant en valeur les bons côtés OK, mais il faut s'assurer que celles qui s'engagent sur cette voie soient un minimum prévenues de ce qu'elles risquent hypothétiquement.

 

[Hyperbole]

Il est évident que l'auteure n'est pas à proprement parlé "femme au foyer" vu qu'elle attend d'avoir l'autorisation pour pouvoir travailler. Elle est sans activité mais pas femme au foyer. Conformément à ce que je crois "On n'est jamais mieux servi que par soi-même" ça n'empêche pas de s'entraider, de se soutenir. Il n'empêche que une femme qui reste chez elle pour x ou y raison, sa carrière n'avance pas, quand bien même elle a eu de très bonne expérience avant. Je compare souvent ça à un jardin (la carrière), il a beau avoir gagné le pris du plus beau jardin de France si on ne s'en occupe pas et bien il perd tout son intérêt, si on le transforme en potager (donc changer de carrière) on se rappellera qu'il a été un beau jardin avant et donc il aura plus de chance d'être un beau potager mais si on le délaisse il va juste se dégrader.
L'auteure a la chance d'avoir un métier relativement stable et surtout dont on a toujours besoin - c'est toujours sympa d'avoir une infirmière quand on est sur le point de mourir - donc elle pourra reprendre en se remettant à niveau assez rapidement. Je connais une ancienne femme au foyer qui n'a pas travaillée pendant 23 ans et qui repris son emploi d'infirmière (après un divorce, ce n'est pas une légende le coup de la secrétaire ) très vite en se remettant dans le bain. Mais si elle avait eu métier qui bouge tout le temps (la gestion, assurance, communication ...), ne pas avoir exercée son emploi pendant des années est juste préjudiciable même pour infirmière c'était tendu.
Les recruteurs s'en ficheront de savoir qu'une femme ou un homme est travaillé pendant 10 ans dans les assurances avant d'arrêter pendant 5-7 ans, le fait est que tu n'es plus à la page.Ils veulent des experts ACTUEL pas des experts d'il y a 10 ans. La question qui va revenir : "C'est vous avez fait quoi pendant tout ce temps ?", inutile de préciser que la réponse se doit d'être convaincante. Je crois que ça revient à re-former la personne aux problèmes actuels et clairement ils veulent pas s'encombrer, autant prendre la personne qui vient d'être sorti d'un ancien job ou au pire un jeune (oui j'ai dit "au pire" ), rapport au fait de plus malléable et plus vif.
Alors après, oui c'est malheureux de sacrifier son bien-être et le bien-être de son couple/famille mais sans tomber dans la caricature et présumer de la solidité du couple mais ça serait effectivement naïf de penser que la vie est un long fleuve tranquille : ils peuvent divorcer, le conjoint peut mourrir, tomber malade, faire dépression, perdre son travail ... Je pense que vu les risques qu'on coure tous les jours, peut être qu'envisager un temps partiel ou un travail à la maison ou un break pas trop long juste pour en cas de problème pourvoir réagir et ne pas se retrouver dans une merde noire. J'ai vu trop de gens se retrouver sur le carreaux à cause d'un seul pépin est venu se mettre dans la machine. Si les gens prévoient tout un plan de sauvetage si quelque chose ne va pas, prendre une assurance décès, faire des économies, investir, un contrat prénuptial bref avoir un plan B solide, franchement je suis totalement pour mais il faut être lucide parce que même avec tout ça, on peut pas rattraper le temps.
Si on vivait dans un monde merveilleux on aurait pas besoin de vendre notre travail au prix de nos loisirs sauf que ...Breaking News : on n'est pas dans un monde merveilleux et on arrêtera pas de vendre notre travail.
Après il y a les gens qui subissent leur situation, s'ils ont un enfant malade ou qu'ils peuvent pas travailler mais ce n'est pas la question.

 

[Melissa]

Dans la conclusion, le "tant que c'est voulu, être femme au foyer n'est pas dégradant" est extrêmement maladroit. Comme si ça l'était pour les femmes qui le deviennent à regret pour des raisons économiques ou autres. Il est dommage de trouver un tel jugement de valeur dans un article qui a pour but de démonter des préjugés.

Merci de ta remarque, Pauline l'a vue et préfère enlever le "tant que c'est voulu", cela peut effectivement prêter à confusion