Je suis homosexuel, merci de ne plus m'analyser

15 Juillet 2013
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@Lone
Je comprends pourquoi tu peux avor l'impression que ta parole n'est pas prise en compte. C'est vrai que c'est un peu l'impression que ça peut donner, mais en fait ce n'est qu'une impression justement :

- déjà, il n'y a pas vraiment de camp stable des "dominants" vs les "dominés". Tout le monde est toujours plus ou moins le dominant ou le dominé de quelqu'un d'autre (ce qui ne veut pas dire que personne n'est dominant ou que tout le monde subit la même chose : je vois d'ici arriver les privilégiés qui se plaignent d'être opprimés). J'avais une amie féministe qui m'avait fait remarquer que si on croisait tous les critères de la domination (homme blanc cis hétéro riche, doté d'un capital corporel + d'un capital culturel, etc. etc.), on en arrivait à une frange hyper minoritaire de la population. Et en fait, le tour de force des dominants, c'est qu'ils sont l'exception au genre humain mais qu'ils arrivent à nous faire croire qu'ils en sont la règle ! Donc il ne faut pas tomber dans ce piège des dominants (qui consiste à opposer dominants et dominés comme si c'étaient des catégories inamovibles, pour pouvoir convaincre certain.es dominé.es de s'allier avec eux contre d'autres dominé.s) (par exemple, les gens du FN savent très bien s'allier aux religieux, y compris musulmans, quand ils veulent soutenir des restrictions à l'avortement ; mais ils cassent du musulman sur d'autres sujets. Inversement, ils vont convaincre des femmes se soutenir leur combat pour la "laïcité" et ensuite vanter les mérites de la femme au foyer. Dans les deux cas, ils exploitent les dominé.s et font combattre entre eux les différentes catégories de dominé.es pour ne pas avoir à les combattre eux-mêmes.). D'ailleurs c'est pas étonnant que les dominants flippent de l'intersectionnalité : ça leur fait faire pipi dans leur culotte parce que ça remet en cause leur stratégies de domination :) Il me semble, en tant qu'allié.e, que quand on a saisi ce fonctionnement, on peut comprendre qu'il n'y a pas à se sentir exclu. Tu n'es pas "le méchant de l'histoire" : tu es juste un individu qui croise des tas de paramètres (genre, classe, race...) et qui parle à des individus qui croisent différemment (et de façon parfois moins favorable) ces paramètres :) Il faut donc éviter de rentrer dans le piège des dominants, qui consiste à "monter" entre eux les dominé.es qu'ils veulent combattre en confortant certains dominé.es dans l'impression qu'iels sont bafoué.es / méprisé.es par d'autres dominé.es..

PS : j'ai été voir "Dear white people" au ciné en me disant "Je suis blanche, je vais peut-être me sentir trop mal et mise en accusation", mais en fait pas du tout, je me suis bien marrée et je me sentais très concernée !

- Enfin, je sais que les allié.es peuvent avoir l'impression que leur parole est bridée, que ça peut donner cet effet-là, mais ce n'est pas vraiment le cas. Il faut partir de la "big picture" et se dire que la parole des dominé.es est toujours minorée. Donc en fait, on ne demande pas aux allié.es de se taire, mais juste pour une fois de laisser parler ceux qui ont rarement la parole, histoire de rétablir un tout petit peu chouilla l'équilibre. On entend quand même plus facilement parler les chercheur.ses que les personnes homosexuel.les dans ce bas-monde ;) En fait les dominé.es qui réagissent veulent souvent juste faire prendre conscience qu'une même action / un même geste peut prendre des sens différents dans le contexte qui est le nôtre. Donc, pour en revenir au sujet : dans une démarche scientifique, des chercheurs hétéro ne peuvent pas travailler sur des personnes homo comme ils travailleraient des personnes hétéro. Ils héritent de cette structure de domination et du coup il leur incombe de trouver un moyen de rendre cette étude (si elle est légitime) possible dans ces conditions satisfaisantes pour les personnes concernées, et cela ne peut se faire qu'en écoutant les doléances de celles-ci. Et il leur incombe aussi de penser au mal qu'ils peuvent faire du fait que leurs études s'inscrivent dans un contexte homophobe (qui va donc tenter d'utiliser leurs résultats dans un sens contraire à l'intérêt des personnes concernées). C'est pour ça que ça peut être important de lire les articles comme celui qui nous fait réagir ici, pour essayer de voir ensuite ce qu'on peut faire ce soir pour conquérir améliorer le monde (version bisounours de Minus et Cortex ;) )

Bref, tout ça pour conclure : en tant que chercheur.ses, nous devons "être du côté" des personnes homosexuelles, que nous soyons nous-mêmes homosexuel.les ou autre, et ça peut se traduire par une réflexion sur notre méthodologie (les moyens et les conséquences de nos recherches) :nod:
 
Dernière édition :
14 Février 2014
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@Lone
Olala non il ne fallait pas te sentir visée. Désolé que tu aies pu le ressentir comme ça. Je ne m'attaque en rien à la recherche en général, même pas tellement sur celle des orientations sexuelles dans le fond. Ce sur quoi je met le doigt (et on peut en débattre bien sur) c'est sur l'après-découverte (si découverte il y a un jour).
C'est là tout le sujet de la première partie de mon article. Qu'est-ce qui se passe une fois que les chercheurs ont trouvé l'origine de l'homosexualité ?
Aux Etats-Unis, certains Docteur proposent à des parents s'ils désirent avoir comme enfant une fille ou un garçon et s'ils veulent que leur gosse ait les yeux bleus plutôt que marrons. Ca existe dans notre monde aujourd'hui. Et ce que je dis dans l'article c'est que j'ai peur qu'un jour on puisse dire : "Votre embryon deviendra un homosexuel, vous en voulez un autre ?".
Ca se traduit dans l'article par "j'espère que les intentions de tous vos confrères sont louables, qu'il n'y en a pas un un jour qui dira : "Je sais d'ou ça vient... et je sais comment l'enlever (Ou l'éviter)." Parce que des gens avec de mauvaises intentions, il y en a partout.
Toutes les découvertes peuvent entrainer des choses à plus ou moins long terme et plus ou moins grave. Pour moi, ça, ça serait très grave...
 
M

Membre supprimé 146222

Guest
@Boisdormant Je crois qu'on est d'accord, même si j'ai été un peu perdue dans toutes ces dernières informations. Je ne vois pas vraiment quoi d'autre ajouter.

Je crois que je suis particulièrement cynique ce soir parce que je ne vois pas comment on pourrait changer le monde.


@Mr.Q Désolé de m'être un peu énervée, j'ai répondu à chaud et je n'aurais pas dû. :/

J'ai l'impression qu'on a vu le même reportage sur arte ce weekend ("bébé sur mesure" je crois). Et du coup j'aimerai bien rebondir sur ce sujet parce qu'il y a une question qui me taraude depuis quelques temps.

Dans les arguments contre l'avortement, il y a toujours des histoires de personnalités célèbres dont la mère a hésité à avorter quand elle était enceinte. C'est sensé prouver que si une femme avorte, ça sera comme si elle assassinait une personne exceptionnelle. J'ai eu l'impression d'être à nouveau face à cet argument en regardant ce reportage.

Je m'explique : lors de la fécondation in vitro, ils créent plein de bébés potentiels, ensuite la mère à le choix de l'embryon qu'elle veut garder. Elle en choisit un qui est sain bien sûr, mais elle a aussi la possibilité (aux USA) de choisir le sexe de l'enfant ainsi que certaines caractéristiques physiques. Et si j'ai bien compris, c'est la potentialité qu'un embryon se fasse rejeter parce qu'il est "homosexuel".

Comment est-ce qu'on s'en sort ? Est-ce qu'il faut considérer qu'on assassine les embryons qu'on ne porte pas à terme ? Comment faire un choix dans ces conditions ? Comment est-ce qu'on peut décider que le bébé qui est atteint d'amyloïdose vaudra moins bien que celui qui est sain, que l'hétéro est mieux que l'homo ? Il faut faire un choix, et ça me parait rationnel de choisir celui qui envoie le plus du rêve, c'est-à-dire qui correspond le plus aux critères des parents. Je sais que je fais moi-même une présélection en cherchant un partenaire qui est sain et pas trop moche.

Bref, je m'éloigne encore du sujet. Cette question me taraude et je n'attend pas à ce que qui que ce soit aie une réponse toute prête. (Et j'aime bien ton blog sinon.)
 
15 Juillet 2013
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On ne peut pas même sur le même plan le tri d'embryons atteints de maladies graves et incurables et le tri d’embryons (hypothétiquement) homosexuels. Dans le premier cas, la maladie des futurs enfants porte directement atteinte à ces mêmes enfants ; dans le second cas, l'homosexualité des futurs enfants ne porte atteinte qu'à l'homophobie des parents et de la société...
 
14 Juin 2013
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Je prends cet article comme un ressenti, et en tant que tel je l'ai beaucoup aimé, sans doute parce que je ressens les mêmes craintes.
Je reviens juste sur le "L'homosexualité n'est pas un choix, on choisit seulement de l'assumer". Je trouve ça étrange que tu le prennes comme tu le dis là. Personnellement, c'est un argument que j'utilise souvent, sauf que je dis plutôt "Je n'ai pas choisi d'être lesbienne, j'ai seulement choisi de l'assumer, et ça on ne peut pas me le reprocher".
Utiliser cet argument ne remet pas forcément en cause le combat contre l'homophobie... J'avoue que je n'ai pas compris ce passage...
 
15 Juillet 2013
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@Lone Choisir quoi ? Les embryons ?
A part ceux qui seraient gravement malades (des maladies qui portent véritablement préjudice à la future personne, pas juste "il ne sera pas performant au cross de Terminal" ou "ses copains se moqueront de lui en classe"), je ne vois pas pourquoi il faudrait choisir :) Le hasard, c'est la vie ! Et si le hasard a prévu des personnes homosexuelles dans sa loterie - ce qu'il fait depuis des millénaires et des millénaires -, alors vive ce hasard, béni soit-il pour nous faire vivre dans un monde plein de diversité ;)

Les actuels choix d'embryons sont toujours fondés sur des critères horribles :
- on prend les embryons aux yeux bleus > coucou le racisme caché !
- on sélectionne les garçons (sexisme bonjour) ou, dans les pays occidentaux, les filles (majoritaires sur les tris d'embryons aux US... toujours pour des raisons liées au patriarcat : pour des Occidentaux qui n'ont pas d'enfants, comme souvent ceux qui font des FIV, les filles représentent une sécurité car, en plus d'être supposément plus sages, elles sont censées s'occuper de leurs gentils parents gâteux.)

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Dernière édition :
27 Février 2013
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Hello !
Je souhaitais juste signaler que la "tête au carré" de France Inter a sortit il n'y pas longtemps un podcast sur l'homosexualité et la science. Il soulève justement ces questions (pourquoi n’étudions nous pas l'homophobie plutôt que l'homosexualité, pourquoi pas les hétérosexuels, pourquoi faire des recherches reviendrait à dire que c'est un problème, etc) il met ainsi en évidence, que selon nos cultures nous n'avons pas la même approche, en Amérique ou en Angleterre, je ne sais plus, certains aimeraient que ce soit "génétique" car cela voudrait dire qu'il n'y a pas le choix, qu'il n'y a pas de "perversion" comme le dit l’église (car sous entendu que c'est un choix). Ils auraient donc les mêmes droits que les autres car c'est quelque chose de "naturel" et non pas choisi. C'est intéressant, ça ne fait pas avancer le schmilblick, mais ça permet de mieux comprendre.

Pour écouter le podcast c'est ici :
http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=1075059

Edit : je viens de voir que ça déjà été posté, désolé, je n'avais pas scrollé jusque tout en bas :mur:
 
  • Big up !
Réactions : Denis
20 Octobre 2011
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Nantes
La fin me choque un peu.

Non tous les gens ne se tireraient pas une balle s'ils ne s'assumaient pas. Il y a des gens qui se tireraient une balle si on decouvrait leur homosexualite, a cause de leur entourage, de leur vie pro et j'en passe.
Bien sur que tout le monde devrait pouvoir assumer sans peur mais malheureusement ce n'est pas le cas donc est-ce qu'on peut vraiment juger ces gens de ne pas avoir fait le choix d'assumer. Peut-etre que pour eux ne pas connaitre l'amour et la joie du couple c'est moins important que leur entourage, leur boulot, etc. Et par famille je parle pas que des parents, je parle de leurs enfants, de leurs amis proches etc.

Ce que je veux dire c'est que bien sur que j'aimerai que tout le monde face le choix de s'assumer mais je n'ai pas le droit de dire aux gens qui ne le font pas que leur choix est mauvais ou moins bien que de s'assumer parce que ce n'est pas moi qui vais en porter les consequences.
 
Dernière édition :
7 Mai 2014
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Lyon
J’ai un avis double sur cette article.

En fait, j’avoue que la première fois que je suis tombée sur un article qui paraît d’associer homosexualité et génétique ça m’a fait peur. Je suis pessimiste (je l’admet, c’est un fait, donner moi une situation et je vous inventerais le pire scénario possible) et de plus, durant cette année (je suis en PACES) on a largement étudié les dérives de la recherche et donc je me suis demandé : et si on trouve qu’est-ce qu’ils vont faire ? Et c’était terrifiant.

Mais d’autre part, je suis quelqu’un d’extrêmement curieux et mon domaine de prédilection pour « l’étude » c’est l’être humain. S’il y a quelque chose que je veux vraiment comprendre c’est ça. Alors oui j’aimerais bien comprendre l’homosexualité, mais j’aimerais également comprendre l’hétérosexualité, la bisexualité et toutes les sexualités possibles et inimaginables. J’aimerais comprendre comment naissent les sentiments tout en sachant que si c’est une explication uniquement neurologique et hormonal je serais déçue. Je veux comprendre l’autisme, la schyzophrénie et aussi la timidité…

Toutefois (mon message est totalement dénué de plan logique je vous l’accorde) le fait que les homosexuels se sentent visée me rappelle une autre remarque que je m’étais faîte un jour : pourquoi les gays doivent-il faire un coming out ? Je veux dire pourquoi est-ce qu’on part de cette idée de base que tu es hétéro et donc forcément tu dois annoncer que tu as changé la donnée de base ?
D'ailleurs, du coup en parlant de ça (je m'éloigne du sujet) du coup : est-ce que vous pensez que ça pourrait faire avancer que des personnes hétérosexuelles fassent leur "coming-out" dans des vidéos? Ou est-ce que serait une autre forme de stigmatisation? J



Voilà mes trois remarques, je ne sais pas si ça apporté grand-chose au débat mais je voulais donner mon avis car c’est un sujet qui me tient à cœur.
 
6 Juin 2010
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Somewhere over the rainbow
Juste comme ça, au passage : on épuise beaucoup trop vite les ressources naturelles, la planète est plus que surpeuplée d'humains. Chez les animaux, quand lesdites ressources manquent, le nombre d'individus diminue (coucou Malthus). Mais non, les humains continuent à se reproduire. Pourquoi restent-ils donc si désespérément hétéro (je parle ici des hommes car être lesbienne n'implique pas d'être stérile) ? Ca mériterait une étude : les causes de l'hétérosexualité !

Bon, je trolle. A moitié. Personnellement, ce que j'ai retenu de la recherche en terme d'orientation sexuelle, c'est qu'elle est plus complexe qu'on ne le croit. Quid du fameux "ho j'aimerais bien tester avec une fille sexuellement", homophobe et même sexiste (oui parce qu'une fille avec une fille socialement passe encore mais un vrai mec, ça pénètre, non mais oh) ? Le fait que certain-e-s soient attiré-e-s par des personnes du même sexe mais en parlent comme d'une "expérience"... Et si beaucoup étaient des bi qui s'ignorent, parce qu'être hétéro, c'est quand même plus pratique ? Dans quelle mesure la construction sociale prend-elle part à l'orientation sexuelle ? Par exemple, le cas d'homosexuels ayant fait un mariage hétéro pour sauver les apparences n'est pas rare.

Bon, bref : je fais partie de celles que la recherche fascine. Peu importe le sujet. J'ai même mis au point mon petit test personnel : j'explique qu'un groupe de chercheurs ont remporté un prix IgNobel pour avoir découvert que les poissons pètent, et que ceux qui le font le plus sont les maquereaux. Ceux qui ne me prennent pas pour une folle peuvent devenir de super amis :d Je pense comme d'autre madz que ce n'est pas, la plupart du temps, la recherche le problème mais ce que les médias en retiennent pour ensuite le diffuser.

Et puis, @Mr.Q , je n'approuve pas ton message : les brocolis vapeur, c'est très bon avec une sauce au citron (ou autre, mais avec citron ça rime). Sinon je profite toujours de ton super agenda !
 
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Réactions : 123pourquoi

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