Déjà bienvenue
J'ai l'impression que tu cristallises énormément cette hypersensibilité sur le regard des autres, tu as peur qu'ils te rejettent ou t'humilient ? Avec le temps, j'ai appris qu'il fallait mieux être soi, que quand tu es toi les gens t'acceptent beaucoup mieux que lorsque tu te mets une pression pour leur plaire ou dans le but d'être intégrée. Tu es telle que tu es et c'est comme ça que c'est le mieux. Je comprends cette pression que tu te mets, je l'ai eu trèèèès longtemps, mais le jour où j'ai lâché cette peur ça a été vraiment bénéfique. Tes amitiés deviennent plus sincères, tu rencontres des gens qui sont sur la même longueur d'onde (vu qu'il y a une ouverture) et surtout, tu vis la vie que tu as envie de mener plus facilement (donc si tu as envie d'être seule tu l'es et si tu ne le veux pas, tu peux socialiser l'esprit tranquille). D'une certaine façon, tu apprends à te respecter et comme tu te respectes, on te respecte.
En fait, ta question m'a bien faite réfléchir, l'article aussi. Je n'avais pas compris en quoi les autres me fatiguaient, enfin pourquoi cette énergie se vidait à leur contact. J'ai plus l'impression que c'est parce que je m'investis beaucoup dans les rapports sociaux, intellectuellement déjà (j'aime comprendre, poser des questions, l'exactitude, enfin je ne suis pas coupée de mes émotions du tout (au contraire) mais comme je n'arrive pas à les gérer j'ai besoin de comprendre celles des autres et des miennes pour que tout redevienne simple) mais aussi affectivement. Quand c'est du "small talk" ça me gave donc je passe outre ou j'essaie d'approfondir le truc (ce qu'on me reproche souvent)
Si c'est un débat, que ça touche à mes valeurs ou à quelqu'un qui compte pour moi, j'y mets beaucoup d'énergie (je pense quand même savoir parler posément et ouvertement hein
) et ça m'épuise. S'il y a un peu de bruit autour, j'ai une sensation d'étouffement, je me sens pompée, déversée et vidée à la fois. Donc les forums et réseaux sociaux, j'aime bien (le combo relations sociales, et tranquillité sonore/physique) mais le contexte peut être épuisant. Et j'en dis peu sur mon quotidien, même presque rien et si des gens qui racontent qu'ils ont mangé une pomme pensent que ma vie est chiante, tant pis pour eux. Les conversations qu'ils lancent ne m'intéresse pas, et s'ils se permettent de juger autant qu'ils se tiennent loin des miennes.
Et toi, tu vis ça comment ?