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Shield
"Déjà, effectivement, je trouve ça assez malheureux de sous-entendre qu'une femme ne peut pas être très très grande"
référence à :
"Là où je me fourrais le doigt dans l’oeil, c’est qu’avec mon mètre quatre-vingt-douze, tout fin que j’étais, je ferais une fille bien trop grande pour être crédible, à plus forte raison avec des talons ! J’avais naturellement l’intention d’être la plus « réussie » possible. Cette volonté de crédibilité fut à l’origine de ma première découverte."
Il s'agit d'un homme qui veut passer pour une femme. Donc il doit être crédible pour cacher qu'il est un homme. Une des différences homme/femme c'est la taille. Pour preuve : moyenne de la taille des hommes : 175cm; des femmes : 163 cm. Donc en moyenne il y a 12 cm d'écarts entre homme et femme. Avec 192 cm + 10 cm de talon il fait 2 mètres et 2 cm. en écart à la moyenne masculine ça fait 27 cm, avec la moyenne féminine ça fait 39 cm.
Plus cette différence est grande, moins c'est probable, cf répartition normal :
Donc moins c'est crédible. Ce qui signifie, qu'une femme grande sera identifié femme pas par sa taille mais par d'autres attributs, comme les cheveux, les hanches, ses vêtements, sa forme de visage etc. En gros, il y a plus d’éléments féminins que masculin. C'est la majorité qui l'emporte. Sauf que comme c'est une femme, la taille, on s'en fiche un peu car elle a naturellement des formes féminine. Et si elle s'habille de manière un peu grené, il n'y a aucun doutes.
Pour un homme, pour passer pour une femme, s'il est grand, ça passera difficilement car il a des traits masculins, les traces des poils de sa barbe, les traits plus carrés, pas de démarcations des hanches etc. Tout ça cumulé fait que même très bien habillé en femme, on saura que c'est un homme. Il a plus d’éléments masculins que féminin. Je pense que si l'auteur a pris la taille comme critère, c'est que c'est ce qui se voit de plus loin et qu'il allait pas nous faire une thèse sur le genre...
"En ce qui concerne le passage sur la "préparation féminine", je l'ai pris comme un passage qui se voulait féministe, mais ça tombe un peu à plat vu qu'en 2013, être une femme ne se joue pas franchement sur le rituel d'apprêt comme dans les années 50 par exemple. Je pense notamment au passage de la représentation de la féminité de la "femme fatale" à la "girl next door". Même si c'est vrai qu'il y a encore le maquillage et l'épilation qui continuent à peser sur notre génération."
faisant référence à :
"Être une belle fille, c’est l’enfer. Se raser les jambes. Les aisselles. Porter un string inconfortable. Des collants qui tiennent chaud et qui scient le ventre. Des talons qui font mal. Une robe qui remonte, très légère et sans poche. Pas de poche donc un sac. Robe légère donc un manteau. Manteau et sac dont on sait pas quoi foutre et qu’il faut toujours mettre au vestiaire ou confier aux copines. Maquillage qui gratte la figure mais qu’on ne peut pas toucher sans tout bousiller. Déplacement dangereux en talons dès qu’on croise une plaque d’égout, une grille, du gazon, des dalles avec un interstice un peu trop grand…
Au bas mot 45 minutes de préparation pour une fille qui a l’habitude, 1h30 dans mon cas. Une heure et demie pour apparaître fabuleuse au sortir de la salle de bain et tomber nez à nez avec un connard qui a enfilé un jean et un t-shirt blanc et qui fait la gueule parce qu’on est en retard. Celui qui aurait dit qu’on était fagotée comme un sac si on avait fait la même en 10 minutes. Je sais de quoi je parle, j’ai été ce connard !
Cette découverte-là, depuis que je me travestis, me permet de comprendre et d’apprécier les efforts faits par les femmes dans le vestiaire et la salle de bain."
Dans les années 50 non plus, toutes les femmes n'étaient pas des femmes fatales, au contraire! C'est peut-être la vision des films de ces années là, mais moi quand je pense à ma mère, mes tantes, mes grand-mères etc, et bah question féminité c'était la même chose que maintenant : il y avait les filles qui faisait la couverture de marie-claire et la réalité...
Donc la partie apprêt me choque pas, l'auteur, en tant que mec, a besoin d'être une fille femme fatale pour mettre le plus d’éléments maximum du coté féminin que masculin CAR IL DOIT RENIER SA NATURE POUR PARAÎTRE FEMME. On parle bien de paraître et pas d'être !
Et puis n'oublions pas que ces histoires d'apret, on peut ne pas le faire et être femme sans soucis, mais on peut aussi le faire. De manière général, si tu compte le temps passé à se préparé "en moyenne", les filles y passent plus de temps. Certaines c'est le maquillage, d'autres c'est l'épilation, d'autres c'est juste choisir les fringues, ou encore juste faire des masques et des soins, bref chacune fait ce qu'il lui plait et si tu ne fais rien, t'es toujours une femme, mais tu fais partie d'une minorité de femme statistiquement parlant. Oui on est globalement des moutonnes suivant le dictat de la société. Là dans cet extrait l'auteur nous raconte sa découverte de la réalité de toutes les choses que la société nous impose de faire. Lui il les fait dans le cadre de son travestissement, il ne dit pas que les femmes doivent le faire pour être femme, il dit qu'un homme doit les faire pour paraître femme. Et il exprime son admiration pour celles qui le font et réalise ce que ça implique! C'est pourquoi plus tard il dit être un meilleur compagnon, car IL COMPREND. Il comprend du coup aussi, que sa copine ne soit pas épilé parce que la flemme!
cf :
" je trouve ça absurde de sous-entendre qu'on est plus à l'écoute des femmes parce qu'on aime s'habiller comme elles (comme si toutes les femmes étaient interchangeables et avaient le même point de vue). Être un meilleur compagnon, c'est connaître et aimer sa compagne, pas enfiler ses porte-jarretelles et ses talons hauts? Idem pour les hommes d'ailleurs, tout le monde ne s'intéresse pas à la même chose, et ça ne rend pas forcément plus ouvert d'esprit de se travestir. Même si je reconnais que ça amène sûrement à se poser des questions qui ne nous seraient pas forcément venues à l'esprit (mais peut-être que si)."
être un bon compagnon tu es d'accord c'est connaitre et aimer sa compagne, donc la comprendre, et porter des porte-jarretelles, ça aide car il s'est mit à sa place. Tu as certains mecs qui n'ont pas besoin de ça pour le comprendre, d'autres oui, question de sensibilité. C'est juste un moyen pas une finalité.
"Après, y a aussi le passage sur l'ami gay, "pourquoi « les homos peuvent aller parler à n’importe quelle nana et s’en faire une copine en trois minutes »" qui me semble assez cliché. Ne serait-ce que parce que je ne vois pas comment on peut deviner l'orientation sexuelle d'un mec (d'autant plus que ce texte est bien la preuve que l'orientation sexuelle ne recoupe pas les jeux de genres et de travestissement)."
On peut des fois deviner, des fois non, et d'autres fois on sait. Bref quand c'est le cas, c'est une réalité, on sympathise plus vite car il n'y a aucune ambiguïté. Pareillement, on ne va pas faire une thèse sur comment identifier les gays, ni une étude sociologique sur comment les femmes réagissent aux personnes qui n'ont pas de potentiel de s'intéresser à eux sexuellement. Quoi que je peux au moins te citer des cas :
Entre filles hétéro, on se fait rarement bashé lorsqu'on approche une fille, c'est vu comme une approche friendly.
Si une fille connue pour ou qui montre être lesbienne vers une fille hétéro, cette dernière sera super mal à l'aise car pas habitué à gérer ce genre de situation car elle ne sait pas identifier une approche sexuelle d'une approche friendly.
Un mec fait une approche vers une fille, il faudra que le mec ait beaucoup de tact pour que son approche soit vu friendly, dans la plupart des cas ça sera perçu comme une approche sexuelle. Exemple : le simple "bonjour" dans la rue qui passe pour de la drague super lourde si c'est un mec et quelque chose de normal si ça vient d'une fille. Alors que c'est juste un bonjour. Et si c'est un boulanger qui le dit, tu ne vas pas le bashé, il est juste gentil et fait son boulot.
"Les lecteurs ne me connaissant pas auront du mal à apprécier ma virilité comme garçon, aussi je leur suggère d’étudier cette liste de travestis notoires ainsi que leur virilité : Bowie, Iggy Pop, James Franco, Mick Jagger, Daniel Craig, etc. Pas vraiment des « femmelettes », quoi." > outre le fait que j'ai du mal à comprendre le sens de la phrase que j'ai mise en italique ("étudier la virilité de quelqu'un", ça n'a pas trop de sens, si?), je trouve que c'est vraiment dommage pour la chute. Bowie par exemple est clairement efféminé dans les différents looks qu'il s'est donné. Qu'est-ce que ça fait de ne pas être viril? (au même titre que certaines femmes ne sont pas "féminines", et alors?). Et qu'est-ce que ça veut dire exactement "une femmelette"?"
L'auteur ici nous invite à juger de la virilité de ces hommes, et pour la plupart ils le sont de manière unanime, genre si tu demande dans la rue, est-ce que iggy pop est viril, tu aura que des oui, pareil pour Mick Jagger etc. Et de réaliser qu'ils se travestissait tous. Conclusion : ça n'a rien à voir. être viril et se travestir sont deux choses independantes. Voilà l'étude que l'auteur proposait.
Après l'auteur a probablement besoin qu'il soit, en dehors de Penelope, d'être vu comme viril et c'est probablement pour ça qu'il a fait ce paragraphe mais même si c'était pas le cas, ce serai le cas de beaucoup d'homme. Tout comme beaucoup de femmes ont besoin de se sentir féminine. C'est un argument pour démonter l'idée qu'un travesti entache sa virilité car il la masque. Certains derrière virilité mettent la notion d'hétérosexualité et considèrent donc les travestis comme des gay car ils ne sont pas viril. Les exemples ici prouvent le contraire.
J'ai fait un pavé super long. Désolé si j'ai été agressive, c'était pas mon but. Je souhaitais exprimer mon ressenti que l'article n'attaque pas les différentes formes de féminités.