Etant Suisse d'origine Asiatique, je dois avouer que le harcèlement des rues prend chez moi et mes copines "de minorité visible", (concept tout à fait ridicule, parce que merde, on est Suisses, Françaises, Belges, Américaines qu'on soit bleues, noires ou jaunes à pois comme moi) un tournant ethnique, voire RACISTE. J'ai entendu je sais pas combien de fois les fameux "ching chang chong", "ni haaaaaoo", "corps nichon wa" ou encore "je me ferai bien une asiatique, elles sont soumises". On suppose aussi que derrière notre côté "innocentes"; on est des grosses cochonnes.
Je suis Suisse, et je considère que c'est un devoir citoyen de contacter mes autorités contre les actions d'un connard profond pareil, mais je ne me fais que très peu d'illusion, pour un pays qui n'accepta que le vote des femmes en 1972. Les dernières à voter sont les Appenzelloises, en 1991, au niveau local. J'enverrai donc un courrier aux élus concernés, voire déposerai une main courante contre ladite ordure (et encore, les ordures sentent meilleur!), plutôt que de penser à traiter son cas avec ceci:
Oui, c'est bien une pince à castration, car je pense qu'il ne mérite simplement pas de se reproduire. Et dans son cas, ils ne risque pas à moins d'agresser les femmes comme il le fait. Si un jour il s'approche de moi, je l'énuclée à main nues.
Bref, mailez moi vos idées. Je vais aussi faire passer le mail à une copine qui habite Melbourne, histoire qu'elle donne le courrier à l'hotel en mains propres. Je me demande ce qui me pousse à rester calme derrière mon ordi.
Ça prend une forme différente, mais ça n'est - à mon sens - pas la panacée non plus. Alors oui, en tant que touriste blanche, on se sent peut-être plus en sécurité à Tokyo qu'à Paris (quoique) mais si on se place dans la vie quotidienne et les perspectives de carrière de la japonaise moyenne, c'est déjà plus problématique
