La prépa sans souffrir, c’est possible : j’en suis la preuve !
- Initiateur de la discussion Oceane
- Date de début
@TourDeContrôle je ne sais pas si tu t'occupes des aspects techniques du forum mais au cas ou tu saurais à qui le signaler: dans le commentaire au dessus du mien, le spoiler (censé n'est lisible que par les membres) apparait en clair dans l'aperçu des commentaires à la fin de l'article.
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Aaaah la prépa. J'avais fait une BCPST. C'était épuisant mais je me rapelle de cours passionants, de profs investis qui sont venus me chercher pour me pousser à me dépasser, de ce cours de physique qui s'éclaire à la 30 ème lecture. Et bien sûr des fous rires de l'internat, des larmes à l'annonce des admissibilités. On est partis ensemble passer nos oraux à Paris, dans le même HLM. On s'était laissé une semaine de plus pour rentabiliser notre billet d'avion, faire le parc asterix et la fête de la musique. C'était magique !
Quand je parlais avec une amie de ces années, elle m'avait dit " demande à tes parents comment tu étais ". J'ai demandé. Ils m'ont répondu : "Tu étais blafarde, maigre, pleine d'acnée. On te retrouvait en tremblant de fatigue et de caféine le samedi midi. Du coup on essayait de te faire manger un maximum. On est contents que ça soit finit "
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Quand je parlais avec une amie de ces années, elle m'avait dit " demande à tes parents comment tu étais ". J'ai demandé. Ils m'ont répondu : "Tu étais blafarde, maigre, pleine d'acnée. On te retrouvait en tremblant de fatigue et de caféine le samedi midi. Du coup on essayait de te faire manger un maximum. On est contents que ça soit finit "
Moi aussi j'étais en prépa BCPST, et je ne regrette pas du tout ces années! Je me suis fait de vrais amis là-bas, notamment le groupe des internes (je ne l'étais pas mais j'étais à l'internat tous les soirs ou presque ), et la quasi-totalité de ma vie sociale était avec les gens de ma classe. Je garde aussi le souvenir de profs passionnés, disponibles, et comme j'aime bien apprendre de nouvelles choses dans la vie en général, j'ai bien aimé le foisonnement intellectuel de ces 3 ans (oui oui j'ai fait 5/2 
). Il n'y avait aucune concurrence entre nous, c'était plutôt "[ma prépa] contre le reste du monde" 
En revanche, ça a quand même été épuisant, c'est à cette époque que j'ai commencé à boire du café pour ne pas m'endormir le nez sur mes feuilles de cours, et que j'ai développé la capacité de m'endormir à peu près quand je voulais: une heure de voiture? hop, une sieste
La prépa pour moi en fait c'était un peu le prolongement du lycée : beaucoup de travail, peu de sommeil et des amis, dans une sorte de cocon qui m'a permis de repousser l'entrée dans 'la vie d'adulte' (j'étais pas prête pour ça à la fin du lycée, ceci dit je ne me sens pas beaucoup plus 'adulte' maintenant
)
), et la quasi-totalité de ma vie sociale était avec les gens de ma classe. Je garde aussi le souvenir de profs passionnés, disponibles, et comme j'aime bien apprendre de nouvelles choses dans la vie en général, j'ai bien aimé le foisonnement intellectuel de ces 3 ans (oui oui j'ai fait 5/2 ). Il n'y avait aucune concurrence entre nous, c'était plutôt "[ma prépa] contre le reste du monde" En revanche, ça a quand même été épuisant, c'est à cette époque que j'ai commencé à boire du café pour ne pas m'endormir le nez sur mes feuilles de cours, et que j'ai développé la capacité de m'endormir à peu près quand je voulais: une heure de voiture? hop, une sieste
La prépa pour moi en fait c'était un peu le prolongement du lycée : beaucoup de travail, peu de sommeil et des amis, dans une sorte de cocon qui m'a permis de repousser l'entrée dans 'la vie d'adulte' (j'étais pas prête pour ça à la fin du lycée, ceci dit je ne me sens pas beaucoup plus 'adulte' maintenant
)
J'ai l'impression que l'un des gros clichés à propos de la prépa, c'est la quantité de travail. Oui, il faut travailler. Oui, il faut travailler plus qu'au lycée. Mais ça dépend des gens: ceux qui ne bossaient pas au lycée et s'en sortaient les doigts dans le nez sont susceptibles d'avoir besoin de nettement moins de bachotage que les autres (et ça peut vouloir dire travailler moins que ton cousin qui est en seconde, oui). Et il y en a pour lesquels le bachotage ne fonctionne pas, et pour qui passer trois heures sur une leçon, ou "apprendre le cours avant de faire les exercices", c'est au mieux du temps perdu, au pire contre-productif (parce que c'est stressant de se dire qu'on a passé des heures là-dessus et qu'on n'est pas capable de ressortir le cours par coeur). Je faisais partie de ceux-là (prépa scientifique - MP - pour moi, d'ailleurs).
Concrètement, une prépa peut très bien se passer à condition de la vivre de la façon qui nous convient. L'effet de moule est très fort (tous ces profs qui m'ont répété "ça c'est du cours, tu dois le savoir par coeur" alors que c'était tellement plus naturel pour moi d'allumer mon cerveau au lieu de ma mémoire et de simplement le redémontrer...), mais on n'est pas obligé.e d'être le préparationnaire type pour réussir sa prépa (et par réussir, j'entends en tirer quelque chose de positif).
Concrètement, une prépa peut très bien se passer à condition de la vivre de la façon qui nous convient. L'effet de moule est très fort (tous ces profs qui m'ont répété "ça c'est du cours, tu dois le savoir par coeur" alors que c'était tellement plus naturel pour moi d'allumer mon cerveau au lieu de ma mémoire et de simplement le redémontrer...), mais on n'est pas obligé.e d'être le préparationnaire type pour réussir sa prépa (et par réussir, j'entends en tirer quelque chose de positif).
Dernière édition :
Coucou c'est moi l'auteure de ce témoignage ! Je suis totalement d'accord avec toi, mais pour avoir été cette lycéenne qui s'en sort les doigts dans le nez, j'ai quand même vécu un choc en arrivant en prepa même si je m'y attendais. Justement je ne savais pas travailler avant puisque je n'en avais jamais eu besoin, et la j'ai du apprendre par la force des choses ! Ce n'est pas forcément de bachotage, ce sont des choses à préparer, à lire, à s'entrainer... Bien sûr que la réflexion c'est le mieux et c'est même ce qu'on est sensé t'apprendre à faire en fait ^^
Les années les plus enrichissantes intellectuellement de ma vie.
Pour la quantité de travail en prépa A/L, à base de deux dissertations de 2/3 copies doubles par semaine (une à faire à la maison et une le samedi matin), c'était du sport ... Plus les cours de 8h à 17h30 tous les jours de la semaine, les versions de langues (vivantes et mortes ...), les colles, c'était vraiment du sport
J'ai tellement appris à bosser en prépa, à optimiser mon temps de travail, faire le mieux possible en un minimum de temps !
C'était dur, j'en ai chié, en sortir était un bonheur mais je n'ai jamais retrouvé ailleurs dans mes études ultérieures autant d'émulation intellectuelle. J'ai tellement appris sur tout un tas de choses ...
Je ne regrette pas du tout ces trois années, j'y ai en plus trouvé une amie pour la vie
Et ça fait 8 ans que j'en suis partie, donc j'ai eu le temps de prendre du recul sur cette expérience.
Pour la quantité de travail en prépa A/L, à base de deux dissertations de 2/3 copies doubles par semaine (une à faire à la maison et une le samedi matin), c'était du sport ... Plus les cours de 8h à 17h30 tous les jours de la semaine, les versions de langues (vivantes et mortes ...), les colles, c'était vraiment du sport
J'ai tellement appris à bosser en prépa, à optimiser mon temps de travail, faire le mieux possible en un minimum de temps !
C'était dur, j'en ai chié, en sortir était un bonheur mais je n'ai jamais retrouvé ailleurs dans mes études ultérieures autant d'émulation intellectuelle. J'ai tellement appris sur tout un tas de choses ...
Je ne regrette pas du tout ces trois années, j'y ai en plus trouvé une amie pour la vie
Et ça fait 8 ans que j'en suis partie, donc j'ai eu le temps de prendre du recul sur cette expérience.
@Luth @Yoleney
Je suis bien d'accord avec vous sur la quantité de travail et le choc qu'on peut avoir quand on passe du lycée où on s'en sort facilement à la prépa... Au lycée je me contentais d'être attentive en cours et je ressortais avec déjà une bonne partie du cours assimilé, alors qu'en prépa ça ne marchait plus! Et j'ai effectivement eu du malau début pendant une bonne partie de ma prépa parce que je gardais le mauvais réflexe de me mettre à réviser la veille du DS/de la colle, mais ça marche moins bien quand il y a plusieurs chapitres de 20 pages depuis le dernier DS/la dernière colle 
D'où les révisions qui durent jusqu'à tard dans la nuit et le besoin de café le lendemain
Ceci dit je pense qu'en BCPST il y a quand même une partie de bachotage un peu plus importante qu'en prépa scientifique autre. On avait besoin de connaitre par coeur les cours et les schémas de bio, alors qu'en maths/physique/chimie, le bachotage était moins nécessaire (d'après mon expérience perso).
Je suis bien d'accord avec vous sur la quantité de travail et le choc qu'on peut avoir quand on passe du lycée où on s'en sort facilement à la prépa... Au lycée je me contentais d'être attentive en cours et je ressortais avec déjà une bonne partie du cours assimilé, alors qu'en prépa ça ne marchait plus! Et j'ai effectivement eu du mal
D'où les révisions qui durent jusqu'à tard dans la nuit et le besoin de café le lendemain
Ceci dit je pense qu'en BCPST il y a quand même une partie de bachotage un peu plus importante qu'en prépa scientifique autre. On avait besoin de connaitre par coeur les cours et les schémas de bio, alors qu'en maths/physique/chimie, le bachotage était moins nécessaire (d'après mon expérience perso).
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