L'amour, c'est pas pour moi... malgré ce que m'enseigne la pop culture

[FloO0]

La phrase des fois con, des fois pas

"Ta tâche n'est pas de chercher l'amour, mais simplement de chercher et trouver tous les obstacles que tu as construits contre l'amour." Djalal al-dîn Rûmi

Voilà, c'est mieux dit comme ça.

 

[greyA]

Les filles... Vous semblez... aigries, non ?

Eh, dis, tu te ramènes la bouche en coeur en disant : "salut les filles, vous vous plantez sur toute la ligne sur ce qui vous rend heureuse, votre discours est bien joli, mais totalement irréaliste, vous allez finir malheureuses sans amour romantique, à bon entendeur !" et tu es surprise d'avoir des réactions polies, mais virulentes ?

Tu viens aussi dire aux asexuelles (et pas asexuées) très subtilement que parce que tu ne les comprends pas, ne vis pas comme elles, elles doivent être un peu anormales quand même.

Sérieusement ?

La seule personne ici qui tient des propos limites, c'est toi.

L'article n'est pas un plaidoyer pour la "vie sans amour romantique pour tou-te-s", c'est un témoignage pour rappeler qu'on ne vit pas tou-te-s de la même façon et que s'enfermer dans des normes pour faire plaisir rend facilement plus malheureux que l'inverse.

Je ne vais pas gueuler aux gens qui n'ont que des amitiés superficielles qu'ils ratent quelque chose même si je ne pourrais pas me passer de mes rares vrai-e-s ami-e-s (au point d'être plus capable de m'imaginer vivre avec qu'eux et elles et vivre en couple, tu vois), je n'apprécierais pas qu'on vienne me dire comment vivre de mon côté.

On n'a pas tou-te-s la même expérience de la vie, c'est ainsi. Essaie de t'ouvrir un peu aux expériences présentées ici au lieu de venir avec des propos un chouilla insultants. :-)

Tu as ton expérience de la vie, d'autres ont la leur. Et c'est très bien comme ça.


(Sinon, bah moi je suis demisexuelle panromantique, donc je suis déjà tombée amoureuse et j'ai déjà eu du désir sexuel pour une fois et bizarrement, ça me manque pas, je vis très bien sans. J'ai essayé d'avoir une relation pour voir, c'était chiant et envahissant, je me sentais pas épanouïe du tout. Je dis pas que ça ne peut pas arriver, je ne dis pas que je serai contre si ça arrivait, je dis qu'à l'heure actuelle ce n'est clairement pas ce que je recherche et que je m'en porte bien et que je comprends que d'autres s'en portent bien aussi.)

 

[LilKitsune]

Wha Wha Wha, je ne pensais pas que mon "couplet" sur les joies de l'amour susciterait ce type de réaction. Les filles... Vous semblez... aigries, non ? L'amour, une cage ? Ce n'est pas de l'amour alors ! Il n'y a de l'amour que dans une relation épanouissante pour les deux parties du couple. Désolée, je réitère (d'autant plus après vos témoignages) : c'est triste une vie sans amour. Bien évidemment, je ne dis pas qu'être en couple ce n'est que joie et féérie. On doit faire des concessions, pardonner les erreurs, parfois même se disputer. Mais, vous rendez-vous compte : vous faites comme si une existence sans amour était une chose tout à fait normale. Pouloupouloupoulou,  oui oui, je veux vivre à jamais sans connaître l'amour. Bah dis donc, j'aimerais pas être à votre place. Flo0, déjà 1, désolée que nos pseudos se ressemblent, je jure de ne pas avoir fait exprès. Deuxio, tu dis "non, je ne suis pas anormale, malgré ce que j'ai moi-même tendance à croire". T'inquiète, je crois que sur cette page, c'est davantage moi qui devrait m'inquiéter. Et Morgane Girly, si si, j'ai bien lu Roméo et Juliette. Certes se sont des adolescents, mais des ados n'ont-ils pas le droit de connaître l'amour, ou cela le rend-il moins crédible ? Perso, j'ai connu mon amoureux jeune et cinq ans après, je suis toujours folle amoureuse de lui. Attention, je ne jette pas de tomates sur les célibataires, bien au contraire, je pensais jusqu'alors être plutôt compatissante. Mes amies seules se plaignent... d'être seule. Pas du fait que ce soit la norme ou chépatroquoi d'être en couple. Elles veulent juste connaître la sensation de chaleur quand il/elle vous serre dans ses bras, la joie de se réveiller à ses côtés, de partager un repas, de se sentir importante aux yeux de quelqu'un qui vous a choisit vous. D'avoir un projet de vie. Peut-être pas de se marier, avoir une maison et deux chats (ptéte même un hamster), mais de continuer son bonhomme de chemin en serrant sa mais dans la vôtre. Voilà quoi.
Bwef, ne nous mentons pas, nous cherchons tous l'amour. Ou alors... On préfère ne pas se l'avouer de peur d'être déçue, blessée (oui oui Likitsune, c'est à toi que je m'adresse). Mais promis, les paumes vers le ciel, il n'y a rien de plus beau que l'amour. (ça y est, c'est bon, j'ai fini, vous pouvez gerber devant ce texte à l'eau de rose... un peu d'auto-dérision ne fait pas de mal).

Mmmh non, j'ai pas peur d'être blessée, au contraire ^^
J'ai rencontré l'amour, et j'en ai pas voulu.
Il était grand, il était beau (genre brun ténébreux avec des tatouages et un sourire de vilain garçon ^^), il était musicien, il était gentil, romantique, attentionné. Je passais avant tout dans sa vie. C'était le genre de type qui cueille des roses dans son jardin pour les mettre devant ma porte avec un poème qu'il a écrit lui même.
Et c'est gentil, mais je m'en contrefous. Limite ça m'embête plus qu'autre chose.
Ce genre de trucs, l'amour, les bisous, les soirées à deux, ça m'emmerde. Vraiment. Je suis partie aux Maldives avec lui, en amoureux, sur une île paradisiaque, j'ai rien fait d'autre qu'essayer de l'éviter.
Jcomprends que pour toi ça soit difficile à assimiler, mais vraiment pour moi, l'amour c'est une source de contraintes, et c'est tout.
Je ne veux pas serrer la main de qui que ce soit en faisant mon bonhomme de chemin dans la vie, je veux avancer en ne tenant compte que de moi.
Désolée si chuis pas structurée mais bon, c'est un peu comme c'est sorti de ma tête ^^

Edit: et au final, quand au bout d'un an et demi, la sensation d'être coincée a fini par me rendre complètement folle, je l'ai quitté avec pertes et fracas, en lui brisant le coeur. ça fait un an et il ne s'en remet toujours pas bien. Donc, l'amour, non merci. Je ne crois pas que c'est la chose la plus merveilleuse au monde.

 

[FloO0]

GreyA, si j'ai tenu des propos blessants et/ou insultants, je m'en excuse, ce n'était pas le but. Je dis juste que vous passez à côté de quelque chose... (enfin, ce n'est que mon humble AVIS).
Lilkitsune, d'après ton témoignage, je crois que j'ai un éclairage à t'apporter : tu n'étais pas amoureuse ! moi même j'ai vécu des situations de couple où je n'étais pas bien, comme enfermée, pas naturelle. La raison était simple : je n'éprouvais pas d'amour pour la personne. Je répète, je ne milite pas pour le couple à tout prix, mais pour l'amour  Il me semble que c'est une noble cause. Sérieux, vous allez me faire passer pour une terroriste !

Ps : je remets cette citation parce que je la trouve vraiment belle : "Ta tâche n'est pas de chercher l'amour, mais simplement de chercher et trouver tous les obstacles que tu as construits contre l'amour." Djalal al-dîn Rûmi

 

[greyA]

GreyA, si j'ai tenu des propos blessants et/ou insultants, je m'en excuse, ce n'était pas le but. Je dis juste que vous passez à côté de quelque chose... (enfin, ce n'est que mon humble AVIS).

Oui, mais bon, regardons un peu nos vies et ce qui nous rend heureuses, objectivement, on trouvera toutes une raison de plaindre quelqu'un qui ne voit pas du tout les choses à notre façon, parce que notre avis sur ce qui rend heureux, sur ce qu'on ne foit pas rater est conditionné en partie par la société (faut l'avouer, et la pression sociale joue un role sur le bien être) et en partie sur l'expérience personnelle qui est subjective.

L'amour, y en a de formes très différentes, si tu veux cautionner l'amour comme cause importante dans la vie, c'est très bien, c'est même sain (on n'est pas toutes des sociopathes), mais pas que sous sa forme sexuelle ou romantique. :-)

Parce que sinon, tout ce que tu fais, c'est jouer la carte de la pression sociale que beaucoup d'entre nous se prennent trop souvent au sujet du célibat, de l'amour et de toutes ces choses là.

C'est un peu comme ces gens qui viennent expliquer aux childfree qu'avoir des enfants c'est l'accomplissement de soi, l'amour ultime, le grand bonheur ou ceux qui te disent que si t'aime pas les chiens t'as pas de coeur. Un avis qui se veut universel, ce n'est pas très humble. ;-)

 

[Flo0]

ceux qui te disent que si t'aime pas les chiens t'as pas de coeur.

Mais c'est vrai ! Si t'aimes pas les chiens, t'es pas humaine. Le meilleur ami de l'homme, voyons. Cette grosse bébête qui, quand tu es triste, vient te donner des coups de museau dans le coude pour que tu le caresses et te détendes enfin. C'est une source d'amour et de bonheur, ces bestioles.
Je suis zoophile, na. Je veux vivre avec mon chien une grande histoire d'amour, et l'affaire est réglée.
Voilà, greyA, tu as résolu l'énigme.

Pour en revenir au sujet principal : Tout le monde a des arguments qui se valent, et du moment qu'on est heureuses de notre train de vie, que demande le peuple ? Nous avons pu constater grâce à cet article que nous avions des complices (et un jour, Minus, nous tenterons de conquérir le monde), que nous avions également tous les droits d'exister en tant que... célibattantes, c'est comme ça qu'on dit ? Et que ça ne nous empêchait pas de projeter un futur heureux.
floO0 n'est visiblement pas d'accord, puisque, grand bien lui fasse, elle est heureuse en amour (et c'est cool). Eh ben tant pis, on y pensera quand on sera en couple à s'ennuyer comme des rats ou faner comme des pâquerettes sous le soleil d'août. Personnellement, je ne me sens pas agressée ou méprisée par ses propos, y a juste beaucoup d'incompréhension entre nous, et des fois, les problèmes d'incompréhension, c'est difficile à résoudre.
Dans la prochaine rubrique, nous parlerons musique avec les sourds-muets.

 

[Mc Lizzie]

Ton article me fait penser à Jane Austen, une femme de lettre anglaise, qui écrivait des critiques des romans sentimentaux de son époque. Elle a fini seule, et on ne sait pas grand chose de sa vie. Mais ses romans sont particulièrement drôles, même si ses héroïnes finissent toujours par trouver le grand Amour.
Personnellement je te comprends, même si ce n'est pas pour les mêmes raisons. J'en ai marre de voir constamment des femmes qui cherchent l'amour et/ou le sexe à chaque fois que j'allume la tv.

 

[Dameg]

Je suis de tout cœur avec toi. Ô combien je te comprends ^^' Je trouve également dommage que les histoires tournent principalement autour de la recherche de l'amour, et que les célibataires ne soient pas montrées de façon plus positives.
Je suis moi-même dans ton cas, je ne recherche pas l'amour, je ne souhaite pas particulièrement me mettre en couple, j'y vois plus de désagréments que d'avantages, et puis c'est fatigant
Bref, reste comme t'es, trouve le bonheur à ta façon

 

[Freehug]

Comme l'ont dit plein de Madz, le but c'est d'être heureux, donc peut importe comment non? (tant que c'est légal et que personne ne souffre (sauf les masochistes, mais comme ils aiment avoir mal, est-ce de la réelle souffrance? Erm bref je m'égare).

Par contre je ne comprends pas l'argument du "si tu tombes pas amoureuse dans ta vie tu passes à côté de quelques chose". J'ai envie de dire, oui évidemment, mais on passe forcément à côté de plein de choses géniales dans la vie. Par exemple, c'est peu probable que je puisse vivre en milliardaire, ne m'occupant que de mes loisirs, goûtant les mets les plsu délicieux (et luxueux) au monde. Plus trivialement, j'aimerais bien savoir ce que ça fait de se secouer la nouille mais eh, je suis une fille, et pas prête à changer de sexe juste pour assouvir ma curiosité. Bref, vous m'avez comprise, je trouve que cet argument est idiot.

(vous me direz: eh cruchon, tous tes trucs, là, te transformer en milliardaire et en garçon, c'est im-po-ssible, alors que l'amour presque tout le monde le vit, duh! Ben non, l'amour sur commande, c'est impossible aussi... Et être heureuse en étant amoureuse, si on a pas le caractère pour, c'est impossible aussi.)

Enfin, je précise: je suis super heureuse en couple depuis trois ans. Ni aigrie ni mal baisée!

 

[irima]

Je ne connais qu'un seul (vrai) moyen d'échapper aux niaiseries de la pop culture, c'est d'aller voir l'autre.
En l'occurrence, le romantisme version XIXe siècle : c'était pas les nœuds dans les cheveux, les oiseaux qui chantent et le bouquet de fleurettes bleues dans le dos mais l'amour qui brûle, fait mal, déchire voire tue.
Bref, un vrai remède au n'importe quoi.
Sinon, pour tordre définitivement le cou à l'idée que le couple, c'est trop fun, je recommande une bonne tranche de Mme Bovary de Flaubert : une brave petite jeune fille de province nourrie aux romans (la pop culture de l'époque) qui espère tout du mariage, s'en retrouve toute pétrie d'ennui, se désole, trompe son mari, s'endette à mourir pour, justement, essayer de mourir dans la dignité. Et même ça, ça ratte.
Un véritable hymne au célibat, par contraste.

Je crois effectivement que ça arrange tout le monde que les nanas s'occupent de chercher l'amour, trouver l'amour puis s'occuper de l'amour (voire de ses amours après reproduction) ; ça évite qu'elles s'occupent trop des affaires du Monde, les autres, les sérieuses. Et moi, aussi, cet aspect des choses me gratte un peu sous les aisselles.

 

[Mstern]

Bon, j'ai lu les réponses des Flos et des autres Madz. Je vais pas faire une réponse point par point et développer tout ça avec soin. (Pas le temps, partiel d'italien à 11h45)

1-J'ai du mal à comprendre qu'on veuille décider du niveau de bonheur que peuvent ou ne peuvent pas atteindre d'autres personnes avec leurs modes de vie.

2-A mon tour de parler de moi : J'ai été en couple 2x, je suis également en couple actuellement. Je ne nie pas le bonheur que cela me procure mais j'ai aussi quelquefois de la nostalgie pour ma vie de célibattante.

Pourquoi? Parce que je vis en Autriche, en couple avec un autrichien qui a un CDI bien payé dans une boite stable et un appartement avec un contrat de location à durée indéterminée. Et oui, je l'aime ce mec, oui je suis heureuse avec lui.

Mais quand même : Ca fout en l'air mon plan de vie. Parce que j'avais prévu de partir en Suède (ou en Australie, ou à Hong Kong, ou en Polynésie, ou à la Réunion) après ma licence. Mais est-ce que je peux décemment dans le monde qui est le nôtre lui demander de quitter un travail et un appartement stable pour suivre l'âme d'artiste sans le sous que je suis?

Bien sûr, par un miracle un peu hasardeux, moi je m'en sors bien. Je trouve du travail où que j'aille et si ce n'est qu'un boulot de télémarketing payé 300€ le mois. Ca me payait mon loyer. Pour la nourriture, je donnais des cours de soutien. En ce moment, j'ai même la chance d'être assistante de français, 1000€/mois wohou! Un luxe rarement atteint jusqu'à maintenant. Moi aussi je compte m'installer un jour pour de bon, avec un boulot stable (dans ma branche de préférence) mais mince, c'est un peu tôt, non?

Lui et moi avons une conception assez proche de la vie. La différence ne se fait que dans un choix vis à vis de la crise économique. Lui a fait le choix de sûreté, pas sûre que je ne l'aurais pas fait si j'avais eu l'opportunité mais voilà, je ne l'ai pas eu, mon avenir professionnel est bouché alors je voyage et je m'éclate.

Où est-ce que je veux en venir? Si j'étais célibataire, je pourrais continuer à voyager en étudiant et en faisant des petits boulots par ci par là, en attendant qu'une opportunité se trouve dans ce que je veux vraiment faire. Et là se pose quand même cette question que pose aussi l'auteure de l'article : Est-ce que le prix a payé pour cet amour n'est-il pas trop élevé? Qui sait si nous resterons ensemble. Et s'il me quitte dans 1 an, dans 10 ans, dans 20 ans? Est-ce que je ne regretterai pas de ne pas avoir suivi mes rêves pour rester avec lui?

Mon dilemme est bien sûr lié à notre situation un peu originale mais quand bien même, d'autres ont des dilemmes similaires où il faut choisir entre ses rêves et l'amouuuuur. Alors voilà, moi, 22 ans, en couple et heureuse de l'être, je me rêve quelquefois à être célibattante.

PS : Apparemment, cette réponse était plus importante que les révisions pour le partiel d'italien.

 

[FloO0]

Cet article continue de me déprimer. Si plus personne ne croit en l'amour, alors, je perd foi en l'Humanité.