Le don du sang et les homosexuels

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AnonymousUser

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Maxime Lecourt;2929797 a dit :
L'Italie (depuis 2001), l'Espagne (2005) et le Portugal (2007)prélèvent les homosexuels masculins aux mêmes conditions que les hétéros, et il n'y a pas de contamination (modèle théorique vs réalité, bonjour).

Voui, et là on voit ce que j'en pense. Mais le problème de l'EFS n'est pas avec le donneur, mais avec son partenaire. C'est une nuance qui a beaucoup d'importance pour l'EFS, car le donneur, ils l'ont devant eux, ils peuvent lui poser des questions et accepter qu'il soit honnête, mais le partenaire, il est pas là. Et comme ils n'ont pas le partenaire sous la main, ils se rabattent sur ce qu'ils ont, des stats.

Tu rajoutes le fait qu'ils savent qu'un jour il y aura une contamination au HIV via une transfusion, et qu'ils ont aucune envie que ça leur retombe sur la gueule (ça sera mauvais pour le don du sang). Donc ils se couvrent, après le "responsable mais pas coupable", y a le "pas responsable, donc pas coupable". Là on est loin d'une question d'homophobie.
 
13 Janvier 2011
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theodelinde;4184787 a dit :
Je suis d'accord que les relations non protégées sont un problème! Mais ce n'a rien à voir avec l'homosexualité.
Si on ouvre le don aux homos, ils auront toujours les mêmes questions sur les mst/ist et contraintes que les hétéros en terme de relations non protégées, de changement de partenaire dans les 3 mois, etc... C'est suffisant pour tout le monde! ça ne veut pas dire qu'il n'y aura plus aucun critère de sécurité!
Ou alors si c'est vraiment la sodomie le problème, il faudrait interdire le don à tous les hétéros qui la pratiquent alors!

Si, ça a à voir avec l'homosexualité (les HSH plutôt d'ailleurs) car tu oublies une chose: la prévalence. Si un groupe est 20 fois plus porteur du VIH (comme semblent l'être les HSH) qu'un autre groupe (les hétéros), ça joue sur la sécurité.
Il n'est pas vraiment question de sodomie en fait: le problème du VIH chez les HSH ce n'est pas la sodomie mais plutôt les comportement à risques, liés au multipartenariat plus présent, qui décuple les risques.

Je suis contre cette interdiction de TOUS les HSH au don du sang, mais je suis contre aussi le fait d'avoir les mêmes conditions pour les HSH, car le risque est beaucoup plus élévé dans ce cas là. Je rejoins d'ailleurs ainsi l'avis du président d'Act Up qu'avait cité une madz il y a un an sur ce fil: "on est pour des mesures discriminatoires, mais selectionnées sur la pratique, par sur la personnalité".

Pour les chiffres, voici un bon article de VIH.org, que je cite ici en partie:

"Alors que les associations homosexuelles dénoncent cette interdiction comme une discrimination, les chercheurs ont essayé d'estimer l'impact des donneurs HSH sur le risque résiduel de transmission du VIH par transfusion en France. Il apparaît que ce risque résiduel attribué aux HSH, dans la situation actuelle, serait entre 45 fois et 125 fois plus élevé que chez les non HSH.

L'interdiction étant basée sur une déclaration du donneur, certains HSH donnent tout de même; Vécue comme une discrimination, cette interdiction entraîne une détournement de la mesure. Pourtant, une absence totale de mesure concernant les HSH représente une augmentation estimée de 500% du risque de transmission1.


Une modification envisageable de la mesure actuelle est de la remplacer par une mesure consistant à n'exclure que les HSH multipartenaires sur les douze derniers mois avant le don. En effet, les diverses études sur le sujet semblent montrer que le risque supplémentaire lié à la réduction de la durée d'exclusion est faible.

Dans cette estimation, si on prend pour chiffre l'incidence du VIH chez les HSH (soir 1%), le risque résiduel est de 1/650000, soit une augmentation de 273% du risque (une multiplication par trois). En revanche si on estime l'incidence des HSH donneurs à 0,08%, le risque résiduel diminue de 20%. L'intervalle est large, mais les chercheurs pensent qu'une telle modification serait une alternative acceptable à l'exclusion systématique.

Avec beaucoup de «si» néanmoins : Cette modification n'assurerait un niveau de sécurité optimal si et seulement si elle est comprise et respectée par les HSH. Une campagne d'information et de responsabilisation des donneurs sera donc nécessaire. De plus, une ouverture du don du sang, même sous condition, devra entrainer une responsabilisation et une auto-exclusion des HSH se sachant à risques."

500% d'augmentation du risque de transmission. 500%!
Pour le coup je me range totalement du côté de la recommandation d'ouvrir le droit du sang, mais en augmentant la période de multipartenariat des HSH à 10 mois au lieu de 4.

Vouloir l'égalité complète alors qu'on est dans une situation inégale niveau chiffres (je rappelle d'ailleurs, selon les stats de l'INVS de 2012, que "les HSH constituent le seul groupe de population qui voit le nombre de découvertes de séropositivité augmenter entre 2003 et 2011 (+30%), même si en 2011, leur nombre est équivalent à celui de 2010"), n'est vraiment pas légitime pour ce coup là.

Cette interdiction totale est absurde, on est bien d'accord, c'est de la discrimination.
Cependant si il y a avait autant d'efforts pour lutter contre le VIH dans la communauté gay que d'indignation pour cette loi discriminatoire, je préférerais. Pire, les débats sur l'ouverture du don du sang sont parfois, à ce que j'ai lu, l'occasion de minimiser complètement les chiffres du VIH chez les gays.

Le VIH est un gros problème chez les gays, sauf que quand même, j'ai l'impression que la majorité s'en fout. Il n'y a qu'à voir le nombre de vues et de commentaires sur les articles concernant le VIH sur Yagg ou Têtu...
En gros les chiffres sont tous différents mais il y aurait au minimum 2% de séropositif chez les gays, contre 0,2 chez les hétéros... Le maximum? On dit 5%... voire plus... les HSH sont le seul groupe en France où les contaminations augmentent...

Mais c'est tellement plus simple de mettre la tête dans le sable: c'est plus facile, je pense, de combattre un ennemi bien défini, l'homophobie, que de combattre le VIH dans sa propre communauté qui n'en a un peu rien à foutre pour pour la plupart (il me semble qu'il faut combattre les deux avec acharnement).

En effet, étant inscrite sur Yagg et y ayant passé pas mal de temps y'a 2-3 ans, j'ai découvert un monde parallèle hallucinant, dans les commentaires, concernant le discours d'un certain nombre de gays sur le VIH (je ne prétends bien sûr pas que ça concerne tous les gays).

- Une sous-estimation chronique du nombre de séropositifs chez les gays: vla qu'on donne les chiffres pour les hétéros (alors qu'ils sont 10 fois plus nombreux que les homos, faudrait pas à donner la prévalence pour casser son argumentation), qu'on nie des chiffres sérieux: non non non y'a aucun problème, si vous dites qu'il y en a vous discriminez!
Hein?
Du coup on se retrouve avec des gens qui critiquent des campagnes de prévention destinés aux jeunes homos car "ça va amener de la stigmatisation". C'est vrai ça, ne faisons plus aucune campagne de prévention ciblée, alors que les HSH sont le seul groupe à connaître une augmentation constante de la prévalence du VIH, quelle bonne idée!
En gros, les chiffres elevés font le jeu des homophobes: c'est sûr que mettre la tête dans le sable et ne rien faire, quand on se retrouvera par exemple avec un taux de prévalence à 50% dans 20-30 ans, si on ne fait rien et que la situation reste comme elle est, comme l'estiment des chercheurs en ce qui concerne la communauté gay londonnienne, qui a des chiffres hallucinants d'augmentation des contaminations ces dernières années, ça va vachement pas faire le jeu des homophobes! (faut que je retrouve cet article sur les gays londoniens et le VIH, c'était très marquant!)

- "C'est juste une maladie chronique, c'est pas grave" (rigolo de dire ça quand après on dénonce juste avant l'importante sérophobie dont sont victimes les séropositifs, cohérence bonjour!). J'ai vu ce genre de comms plusieurs fois... la preuve que y'a des cons partout , chez les homos comme chez les hétéros (une petite pensée pour les séropositifs grecs, qui à ce que j'ai lu, se retrouvent depuis la crise avec un traitement déremboursé par leur sécu, plus de 1000 euros par mois à payer... mais bon, c'est "qu'une maladie chronique on vous dit les gens"!)

- La mise en avant de la politique de réductions des risques, ce qui est bien en soi pour les gens ne peuvent vraiment vraiment pas utilisé le préservatif (parce que bon tu comprends, c'est moins bien le sexe avec), mais c'est un discours dont j'ai l'impression, et il me semble qu'Act Up le souligne aussi, qui tend à se substituer au préservatif, alors que cette politique devrait seulement l'accompagner et le préservatif rester le moyen n°1 de protection. En gros il est maintenant presque sûr que si un séropositif prend un traitement (trithérapie par exemple), ça ne contamine pas son partenaire. Il faut bien sûr encourager ça, mais n'axer la lutte contre le VIH que sur le dépistage massif (pour mettre sous traitement) en laissant complètement le préservatif de côté comme le prône certains... euh, mouais.
J'ajouterais que "réduction des risques" est un concept un peu flou, qui peut alimenter selon comment il est entendu la sérophobie: pour avoir lu des gens qui pensent que réduction des risques = ne pas coucher avec un type qui "n'a pas l'air clean", ça fait juste peur! (clean voulant dire ne ressemblant pas à Tom Hanks dans Philadelphie, ou alors parfois même je l'ai vu associé... à la propreté! En gros un type sale est catalogué potentiellement séropositif alors qu'un mec propre, c'est ok, on peut coucher sans se protéger, car s'il est propre comme ça ça veut dire qu'il est séronégatif!).
Des madzs plus haut critiquaient le fait que le chiffre de 17-18% avancé ne concernait que les backrooms et saunas, je critique aussi ce chiffre (quoique il serait bien aussi de ne pas que s'indigner sur la méthode mais aussi sur ces chiffres hallucinants...), seulement bon, le multipartenariat c'est pas que les backrooms, y'a aussi les rencontres "dans la vraie vie" et par internet par exemple: et à ce que j'ai compris de par mes discussions avec des amis un peu plus calés que moi sur le sujet, un certain nombre de gays, que j'espère minoritaires, mais bon la hausse des contaminations ne me donne pas forcément raison, associent l'idée des backrooms à de la saleté et au fait que ce ne soit pas safe/clean... mais par opposition pas les rencontres sur le net... alors que dans le cas où y'a pas de préservatif, les risques doivent être les mêmes... (peut-être moins de prévalence mais moins de risques? Mais risques quand même) sauf qu'il y a une illusion de "safe" de "clean" car ce genre de rencontre est moins attachée au stigmate du VIH/de la saleté que les backrooms

- Dans le même genre, le traitement développé en ce moment qui en gros, est le fait, pour un séronégatif, de prendre une pilule pleine de molécules agressives 1-2h avant un rapport sexuel (car bien sûr tous le monde planifie tous ses rapports...), qui aurait 40% d'efficacité pour ne pas choper le VIH lors du dit rapport (ça approche les 100% pour le préservatif s'il est bien mis/utilisé...). Ok ok, là encore l'idée peut être bonne pour toucher des populations vraiment vraiment allergiques moralement au préservatif (40% c'est pas beaucoup mais c'est déjà ça), cependant l'engouement autour de ces recherches (il me semble qu'on peut déjà acheter ce genre de pilules aux USA), est, pareil, pas glop du tout quand on tend à les substituer au recours au préservatif, discours en filigrane chez certains. Ce qui devrait être des méthodes exceptionnelles sont un peu trop mis en avant à mon goût par rapport aux méthodes traditionnelles.

- J'y ai découvert la culture bareback, qui il me semble, est surtout liée à la communauté gay, moins aux hétéros...


Bref: l'idée n'est pas de dire que cette interdiction est légitime, elle est discriminatoire, on est d'accord là dessus

Seulement il faut garder en tête que les chiffres ne sont pas les mêmes et ne pas faire d'angélisme...

Ensuite, je n'aime pas qu'on hiérarchise les combats (notamment dans le féminisme, je pense par exemple au "mademoiselle"), mais pour le coup, quand je vois les chiffres du VIH dans la communauté gay, déjà très hauts et qui augmentent dans un j'men foutisme général, je n'arrive pas à ne pas hiérarchiser malgré moi: j'aimerais l'ouverture au don du sang (avec les 10 mois) ET une prise de conscience du VIH et son recul dans la communauté gay...
 
13 Janvier 2011
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theodelinde;4185106 a dit :
Justement, je t'invite à relire les commentaires précédents sur la façon dont les résultats de ces études de prévalence sont obtenus! ;)
La plupart des homosexuels aujourd'hui ne sont pas dans une "communauté gay", de saunas, de bar, bareback, de multipartenariat... Rien ne permet de l'affirmer comme une "évidence", c'est les clichés qui la font paraitre ainsi!  Du coup, quel est le motif de faire une étude en se basant uniquement sur ce millieu!? C'est exactement comme si on faisait l'étude sur les ist des hétéros en se basant uniquement sur la fréquentation des clubs libertins!

Les questions permettent déjà de connaitre les habitudes de la personne, si elle a des comportements à risque ou non! C'est le seul critère qui permet de déterminer au cas par cas si la personne est apte à donner ou pas! (en amont de la prise du sang).
Si une personne n'a pas de comportement à risque, elle ne devrait pas être exclue parce qu'elle fait partie d'un groupe supposément à risque (risques déterminés d'une façon fort douteuse comme je l'ai déjà dit!).
Si vraiment on veut éviter les personnes ayant des comportements à risque, il faudrait plutôt faire un questionnaire pour tout le monde plus détaillé que maintenant sur les habitudes sexuelles pour décider au cas par cas (sans gaspiller de sang, puisque c'est un questionnaire préliminaire)

Je pense que tu m'as mal lu: quand je parle de 20 fois plus je ne parle pas de l'étude citée dans les précédents commentaires, qui postule 17-18% et qui a été réalisé à la sortie d'établissements "de convivialité" comme annoncé: cette étude s'appelle Prévagay si je me souviens bien, elle postule donc que cette catégorie de gays est 100 fois plus touchée (moi je parlais de 20 fois plsu, donc pas du tout la même étude)

J'avais bien lu tous les anciens commentaires, et je ne pensais même pas parler de l'étude Prévagay: oui cette étude seule ne peut servir pour justifier la discrimination.
Cependant il faut arrêter vraiment la naïveté et voir les choses en face: OUI la population gay est plus touché par le VIH, pourquoi c'est si incroyable de l'admettre? Les associations de lutte contre le SIDA, engagée aux côtés des LGBT, le reconnaissent, je ne vois pas à quoi ça sert de le nier...

Les chiffres que j'ai cité sont issus d'une autre étude, de 2008, qui est une étude globale de L'INVS à ce que j'ai compris: elle parle de environ 1000 contaminations par an pour les HSH, 6 pour les hommes hétéros français, 35 pour les hommes hétéros étrangers... hommes (mais je suis un boulet en fait, parce que j'ai oublié de mettre le lien pour accompagner sa citation!)
www.invs.sante.fr/surveillance/vih-sida/PDF/04_Incidence.pdf

Je en retrouve plus où j'ai lu le 2,5 de prévalence chez les homos européens, dont j'ai oublié de citer le lien aussi...

D'ailleurs quand je donnais les stats de +30% de contamination en plus chez les HSH quand ça diminue dans tous les autres groupes, les chiffres sont ici (2012):
www.invs.sante.fr/Dossiers-thematiques/Maladies-infectieuses/VIH-sida-IST/Infection-a-VIH-et-sida/Donnees/Donnees-epidemiologiques-sur-l-infection-a-VIH-et-les-IST

Oui tous les homos ne sont pas dans le bareback bien sûr, c'est juste une petite minorité, mais qu'elle soit né dans le milieu gay peut indiquer une certaine tendance vis à vis du VIH: concrètement, quelles sont les causes de la naissance de ce mouvement?

Par contre je ne comprend pas pourquoi tu lis "communauté gay" (comme milieu) avec l'idée d'un facteur de risques pour le VIH du coup: on peut être homo, ne pas fréquenter du tout la communauté, ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas multiplier les partenaires sans protection... là du coup c'est un cliché aussi :d (que d'ailleurs j'ai lu dans des commentaires sur yagg qui critiquaient Prevagay: pour certains c'était comme si, hors milieu, on ne pouvait rien choper si on ne se protégeait pas...)

Je faisais une liste de choses qui m'avaient choquées et qui expliquaient, je pense, en partie, les chiffres un peu affolants (les HSH représentent 40% des nouvelles contaminations chaque année, ce qui serait moins problématiques s'ils étaient effectivement plus ou moins 40% de la population, ce qui n'est je pense pas le cas).

Oui les clichés ce n'est pas bien, mais l'angélisme non plus: les HSH se payent un taux de prévalence bien supérieur aux autres, et même, depuis 10 ans, la prévalence augmente chez eux alors qu'avant ça avait tendance à baisser, rajouté à ça que c'est le seul groupe à voir son taux de contamination augmenté...
Donc sachant cela, faut bien les trouver quelque part les causes!
Manque d'informations flagrant, campagnes peu adaptées, sentiment de lassitude, et oui, aussi, multipartenariat plus présent en termes de stats, etc (parce que bon, imaginons un hétéro qui met la capote 70% du temps, et un homo qui l'a met 85% du temps: à cause des taux de prévalence bien différents à la base, et le multipartenariat qui est statitisquement plus élevé chez les gays (j'avais lu ça plusieurs fois je en sais plus où, faut que je retrouve), l'homo aura pourtant beau plus se protéger, il aura plus de risque d'être contaminé...)

A noter que dans d'autres pays, la typologie des prévalences par groupes de populations est complètement différente (je pense à la Russie notamment, où la moitié des séropositifs sont des gens qui s'injectent de la drogue, et où les HSH sont moins touchés que les hétéros. En clair, complètement pas la même typologie qu'en France!)
Donc je le répète, il faut se pencher sur les causes... histoire de trouver quelques solutions (les associations essayent, mais jusque là les succès ont pas été transcendants au vu des stats...)

Donc pour l'idée de juger sur les pratiques et pas l'orientation sexuelle, je suis bien sûr tout à fait d'accord, mais dans l'état, 4 mois de délai si multipartenariat dans le cas d'un HSH il y a, ça augmente les risques de transmission de 500%. Sachant que le risque devient quasi nul, porté au même niveau que celui des hétéros, si ce délai est porté à 10 mois. A la rigueur, pourquoi ne pas mettre tout le monde sur un pied d'égalité en ne mettant pas à 4 mois mais tous avec un délai de 10 mois?

Edit: je viens de relire ton message, en fait, j'ai l'impression que tu as compris que j'étais pour l'interdiction du don du sang des HSH? Ce n'est pas le cas (ou alors j'ai vraiment mal formulé mon propos dans mon 1er message): je pense que c'est de la discrimination pure et simple, et je suis pour l'ouverture au don du sang des gays/HSH.

Par contre, je préférerais, conformément aux recommandations de l'INVS, un délai de 10 mois et pas 4, par rapport aux risques de contaminations qui augmentent de 500%, ce qui ne serait pas le cas avec le délai de 10 mois.

Edit 2: je viens de trouver des articles d'Act Up (de 2010) qui parlent du VIH chez les HSH, dont un qui revient sur Prévagay:
www.actupparis.org/spip.php?article4236
www.actupparis.org/spip.php?article4338
 
Dernière édition :
13 Janvier 2011
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theodelinde;4185233 a dit :
Donc pour l'idée de juger sur les pratiques et pas l'orientation sexuelle, je suis bien sûr tout à fait d'accord, mais dans l'état, 4 mois de délai si multipartenariat dans le cas d'un HSH il y a, ça augmente les risques de transmission de 500%. Sachant que le risque devient quasi nul, porté au même niveau que celui des hétéros, si ce délai est porté à 10 mois. A la rigueur, pourquoi ne pas mettre tout le monde sur un pied d'égalité en ne mettant pas à 4 mois mais tous avec un délai de 10 mois?

Edit: je viens de relire ton message, en fait, j'ai l'impression que tu as compris que j'étais pour l'interdiction du don du sang des HSH? Ce n'est pas le cas (ou alors j'ai vraiment mal formulé mon propos dans mon 1er message): je pense que c'est de la discrimination pure et simple, et je suis pour l'ouverture au don du sang des gays/HSH.

Par contre, je préférerais, conformément aux recommandations de l'INVS, un délai de 10 mois et pas 4, par rapport aux risques de contaminations qui augmentent de 500%, ce qui ne serait pas le cas avec le délai de 10 mois.
Oui c'est exactement ce que je disais! :chat:
Au lieu d'exclure du monde "pour rien", il serait préférable d’augmenter les précautions avant le don pour toi le monde! (délais plus longs et questionnaires plus détaillés sur les habitudes sexuelles précises)

ça permettrait de mieux "repérer" les hétéros qui ne se protègent pas, multiplient les partenaires et peuvent passer entre les gouttes suivant les circonstances avec le système actuel. Et aussi de ne pas exclure un homo qui a eu très peu de partenaires et se protégeant!
(et ça ne changerait rien au niveau "productivité" des donc puisque ce sont des mesures préliminaires)

Ah ah ah mais on est d'accord depuis le début en fait! :d
(j'ai rajouté des liens d'Act Up en 2ème édit, pour les chiffres)

Pour mes exemples très négatifs sur le comportement de certains gays face aux VIH, je réagissais plus face à la tonne de commentaires angéliques postés avant qui deniait la réalité de chiffres beaucoup plus hauts dans le cas des HSH: ce n'est surtout pas en faisant l'autruche (au nom du combat contre l'homophobie?) que la situation de l'épidémie chez les gays va s'améliorer... en bref oui c'est absurde et discriminatoire, mais attention, douuuuuuuucement sur l'idée de réclamer exactement les mêmes conditions que les hétéros quand ne connaît pas les chiffres et les conséquences possibles  (augmentation du risque de contamination si même délai).

Si on m'annonçait qu'en raison d'un risque de contamination augmenté de 500%, je dois attendre 10 mois en tant que lesbienne dans le cas d'un multipartenariat et non pas 4 mois comme pour les hétéros, ça m'irait très bien et j'accepterais tout à fait cette décision, si c'est fait avec la présentation d'infos claires etc. Par contre, je n'accepterais pas une interdiction à vie si passé le délai de 10 mois le risque est le même que chez des donneurs hétéros: là il y a discrimination, et j'espère que cette interdiction pour les HSH va bientôt tomber, s'alignant ainsi sur les recommandations de l'INVS :)
 
24 Février 2013
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Nantes
J'ai appris cette connerie à l'âge de 16 ans, lors de mon premier dépistage du VIH SIDA. C'est un ami gay qui me racontait ça dans la salle d'attente. J'ai trouvé ça tellement CON et archaïque ! Le pire dans tout ça, c'est que quand je le raconte aux personnes de mon entourage, elles ne me croient pas !.. Alors j'essaie de placer cette information le plus possible dans mes conversations santé, parce que j'estime qu'on devrait tous se battre contre cette lois ignoble !
 
3 Juin 2011
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Lyon
Bon, j'avoue ne pas avoir pris le temps de détailler à fond les différentes études présentées dans les commentaires, mais... Il y a un truc que je ne comprends pas : bien sûr, une contre-indication à vie est anormale, mais POURQUOI vouloir augmenter le délai à 10 mois ?

J'ai lu les histoires d'augmentation de risque - blablabla - mais ça reste bizarre pour mon petit cerveau : 4 mois post-exposition (que ce soit multipartenariat, rapports non protégés, tout ça), ça reste bien suffisant pour qu'on soit en fenêtre sérologique et qu'on dépiste un séropositif (en matière de tests sanguins je veux dire). Qu'il soit homosexuel ou hétérosexuel.

Sur quoi se base-t-on alors pour un délai de 10 mois ? Une  suspicion de mensonge (expositions plus rapprochées) ? L'infidélité récente supposée du partenaire ? ... J'ai beau chercher, ces objections sont aussi valables pour les hétérosexuels.
(Et puis je serais quand même curieuse qu'on me montre ces études "prouvant" que c'est plus fréquent chez les homo. Même si je suis plutôt du côté hétéro de la force et guère renseignée sur l'autre côté^^)

Il me semble tout de même absurde d'interdire un don à un homosexuel qui se protège - tout le temps. Il faudrait sans doute diversifier les questions : tests VIH effectués, rapports protégés ou non, pratiques sexuelles... etc.
 

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