Le harcèlement scolaire... et ses conséquences

  • Initiateur de la discussion elween
  • Date de début
23 Juin 2011
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Clermont-Ferrand
Je na sais pas si mon commentaire va être très constructif.
Je n'ai pas été victime de harcèlement, je n'ai pas fait partie d'un groupe qui harcelait une personne durant ma scolarité.
Par contre aujourd'hui je m'occupe d'enfants (occasionnellement, je suis animatrice dans des clubs) et j'ai vécu le harcèlement depuis le point de vue d'un adulte. ça n'a pas été facile mais je suis fière de dire que je n'ai pas laissé faire.
je met en spoiler l'histoire pour celles que ça intéresse (c'est peu être un peu long)

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Dernière édition :
1 Mai 2013
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354
Je suis contente d'avoir lu ce genre d'article.

Pour ma part, je n'ai pu mettre les mots sur ce que j'ai subi des années après ce que j'ai vécu.

Je reconnais, que j'ai eu de la chance: déjà, parce que je n'ai pas subi de violences physiques, mais morales, mais aussi, car mais parents ont fait le choix de me changer d'école, où j'ai pu me remettre de ce que mes "bourreaux" m'ont fait subir.

Tout est arrivé, lorsque je suis arrivée au primaire, et ça a duré... Tout le primaire. J'étais appréciée de tous au départ, j'avais de bonnes notes, des amis... Sauf qu'une fille ne m'aimait pas. La jalousie peut-être, au toute autre explication.

Un à un, les personnes que j'aimais m'ont tourné le dos à cause d'elle. Elle n'hésitait pas à baver sur moi dès que j'avais le dos tourné, pour inciter à détourner tout le monde de moi. On m'a aussi insulté, tous les jours.

J'avais beaucoup de mal à comprendre ce qui se passait, sachant que je n'avais rien fait de mal. Je me renfermais de plus en plus, je pleurais pour aller à l'école, je ne mangeais plus... Un matin, j'ai refusé catégoriquement d'aller à l'école. A quoi bon, puisque j'étais seule et que les personnes auxquelles je parlais auparavant ne me parlaient plus, m'évitaient et pire encore, venaient me trouver pour m'insulter ?!

Mes parents ont alors décidé de me changer d'école. je sais que certaines n'ont pas eu cette chance, et ont dû subir encore plus longtemps (et de pire en pire) ce calvaire...

Depuis, j'ai eu une scolarité à peu près normale. A part ça, j'ai énormément de mal avec les relations sociales: dès que quelqu'un "m'offre" son amitié, je suis très réticente, voire je tourne carrément le dos. Et je préfère également rester seule.
Je pense pour ma part, que si j'avais continuer à subir ce que j'ai pu subir au primaire, les conséquences sur moi auraient pu être pire.

Je souhaite bien du courage à toutes les Madmoizelles, qui subissent ce genre de torture. :sad:
 
13 Juillet 2010
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Lyon
Après la publication des articles de Madmoizelle et lecture des nombreux commentaires parues : j'ai sauté le pas, j'ai envoyé un mail sur FB à la fille qui a pourri mes années collèges. C'était du harcèlement mais mentale(après il y a eu du physique mais c'est arrivé que quelques fois) . C'était fait de façon assez vicieuse je dois avouer , elle faisait semblant d'être mon amie et quelques temps plus tard j'étais la persona non grata dans le groupe ,bien évidemment cela formait un cercle vicieux et j'étais bien trop bête de ne pas les envoyer paître, j'étais bien trop contente de pouvoir intégrer un groupe.
Bon après quelques débordements j'ai dit STOP à ce truc malsain et je les aient ignorés , j'ai reussi à me faire une autre copine et j'ai surtout trouvé refuge dans les livres (surtout ceux de fantasy). Je ne dirais jamais assez à quel point ces livres m'ont sauvé , car ils me permettait de m'évader ( à la maison c'était vraiiiiiment pas le top entre mes parents).
J'ai caché aux gens de mon entourage mon mal être , parce que c'était une honte pour moi d'avouer sa faiblesse , je rêvais d'être comme les filles à la tv avec LA réplique qui tue au moment opportun.
Ce qui est marrant c'est qu'une fois passée au secondaire tout a changé , je suis passée d'un collège de 500 personnes à un lycée de 2000personnes.
J'ai même acquis une (très) petite popularité. J'avais enfin reussi à me defaire de ce qui était néfaste autour de moi.

ça fait du bien de lire d'autres témoignages , moi qui me croyait seule au monde ...
 
3 Septembre 2010
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midnightjacket.tumblr.com
nymphadora-thonks;4090079 a dit :
Ensuite, franchement, pour ce qui est de l'exclusion définitive,je ne crois pas que ce soit la meilleure solution car il(ou elle) pourrait recommencer ailleurs sans complexe donc on déplace le problème au fond
Enfin,pourquoi a-t-on eu besoin de faire des formations pour les profs alors que ça devrait être automatique (et certains le faisaient déjà avant)?
D'ailleurs, il serait intéressant d'avoir un témoignage d'un prof(ou surveillants, CPE) dans la situation où un de ses élèves se fait harceler.

Tu ne vois pas l’intérêt des formations ? Sérieusement ?
Moi je ne savais pas que la loi était derrière moi en tant que professeur, je suis bien contente qu'on me l'ai dit. On en fait parce qu'on a pas tous le savoir absolu.Ce sont des tentatives de solutions. Bien-sûr certains le faisaient avant, et la formation c'est pour qu'on le fasse TOUS maintenant, si tlm passe par là, on a plus d'excuses de ne pas être au courant de ce genre de situations. Je connais bon nombres de collègues qui n'avaient aucune idée que cela existait (le harcèlement scolaire) puisqu'ils n'y ont jamais été confronté de près ou de loin. (Mon fiancé dont je parlais précédemment par exemple non plus, et il serait bien incapable de le gérer ça lui passe au-dessus.)

L'exclusion définitive peut être une solution extrême parmi tant d'autres, la personne harceleuse peut se réinventer dans un autre établissement et changer. Elle s'est peut être embourbée dans une image que l'on attendait d'elle. Cela peut en tout cas temporairement aider la ou les personnes qui se font harcelées. L'exclusion définitive ne change rien d'ailleurs à aucun délit, pas juste aux harcèlements  C'est pourtant une solution prévu par la loi. On y peut rien. C'est très vieux je pense, comme bannir quelqu'un du village haha bref c'est sûr que c'est idiot, je ne suis pas pour.

C'est vrai que ça serait intéressant comme témoignage.
 
25 Janvier 2012
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Le Grand-Bourg
alicia89;4089169 a dit :
Bonjour,

Je me retrouve moi aussi dans ce témoignage, j'étais pour ma part la fille "un peu naïve" (du moins en apparence), un peu gentille, un peu à côté de la plaque, un peu "bête" aux yeux des autres, petits génies des math là ou je m'écrasais lamentablement.

Ajoutez à cela, le fait que j'étais très grande (1m82 à 13 ans et ça n'a jamais changé), un peu grosse avec ma taille 40 (somme toute normale proportionnellement à ma taille, mais ça les élèves étaient trop bêtes pour s'en rendre compte), plus jeune et nouvelle venue dans une classe de gens qui se connaissaient depuis des lustres, et on a tout les éléments pour être la victime de service.

Je ne vais pas réécrire tout ça, mais ça s'est traduit concrètement par des années de coups, de vol (on est entré par effractions dans ma chambre en vacances scolaires et un type a volé mes sous-vêtements, les gens s'amusaient à jeter mon sac dans les escaliers, à abimer mes affaires, et j'en passe ...), d'insultes (quand j'allais au centre PMS à cause des problèmes sus-cités, à mon retour j'étais chaudement accueillie par des rires moqueurs, et on me disait "t'es allée manger des hamburgers bouli ?", même si ils étaient parfaitement au courant que j'avais des problèmes), ni les profs, ni mes tuteurs ne m'ont soutenue, on m'a dit que j'exagérais, jusqu'à ce que je me fasse tabasser par une bande de filles, ou il y a eu intervention.

Il y a aussi eu un événement, que j'aurais du mal à appeler "tentative de viol", tant je ne saurais me prononcer sur les intentions de ce garçon, qui profitait énormément de ma gentillesse pour m'emmerder à l'époque, et qui un jour m'a étalée par terre dans un coin et s'est couché sur moi en essayant de me déshabiller. Peut-être voulait t'il juste me faire peur, c'est du moins ce que j'ai longtemps pensé, tant à l'époque je me sentais indésirable. Et même actuellement, j'ai du mal à penser qu'il en est autrement. Quoi qu'il en soi, un autre gars est intervenu pour l'en empêcher.

Mes seuls amis étaient un autre gars "hors-norme", schizophrène mais très gentil, et 3 filles studieuses, étalés sur toute ma scolarité et de nombreux changements de classe.

Est-ce que ça m'a forgée le caractère ? Oui, et non, oui car je me suis rendue compte que rendre les coups était dans mon cas salutaire, vu que ça calmait le jeu, et je regrette de n'avoir commencé à montrer du caractère que vers 16 ans. Quoi qu'il en soit, je ne me laisserais jamais plus faire, au point que j'ai l'impression que n'importe quelle personne qui essayerait de me faire sérieusement du mal à l'heure actuelle me changerait en bête sauvage qui taperait encore et encore, sans s'arrêter, jusqu'à réduire l'opposant en charpie.

Et non, car je suis actuellement à 23 ans, phobique sociale, avec une personnalité évitante, déscolarisée alors que je m'étais lancée dans des études en infographie qui m’intéressaient vraiment, et que je fais des crises d'angoisse à la simple idée d'aller au magasin.

Je suis devenue une personne amère, qui porte un regard dégouté et défaitiste sur le monde, qui se méfie de chaque personne un peu trop proche. Et je n'ai pas d'avenir. Je peux le dire, ces années de brimades ont détruit mon avenir.
Alicia, je me permets de répondre à ton post car il m'a vraiment touchée.

J'ai moi-même été parfois victime de "harcèlement scolaire" (je mets des guillemets car comparé à la situation de certaines et notamment à la tienne, ça n'est jamais allé aussi loin, excepté en maternelle et au CP).
Ajoutons à cela le fait que je n'ai pas eu une vie facile (vie en cité, ma mère avait des problèmes avec l'alcool et est décédée quand j'avais 12 ans, je suis allée vivre chez mon père qui n'a pas toujours été très tendre, même si aujourd'hui, ça va super bien). Bref je ne veux pas m'étaler sur ma vie.

Ce qui m'a fait vraiment réagir c'est le fait que tu sois phobique sociale, agoraphobe je suppose et que tu dises que tu n'as pas d'avenir. Je suis moi-même devenue phobique sociale il y a 3 ans de cela, juste avant de rentrer à la fac, sûrement en raison de mon harcèlement entre autre. J'ai fais de la trichotillomanie, j'ai arraché TOUS mes cheveux, rien que l'idée de descendre chercher mon courrier m'angoissait (alors t'imagines bien, aller à la fac dans un amphi bondé). Et pourtant je m'en suis sortie. Sans psy, sans médicaments, sans rien. Il est vrai que ça a mis du temps, mais j'ai quand même réussi à valider toutes mes années de fac sans redoublement et même avec mentions. Si tu as besoin d'aide et que tu en veux, de tuyaux ou quoi contacte moi par MP. M'étant sortie de cette situation infernale comme j'ai pu, je ne peux que proposer mon aide aux personnes dans cette situation qui pensent que tout est foutu.

Je ne veux pas que tu dises que tu n'as pas d'avenir : je l'ai pensé pour moi, à l'époque où sortir de mon studio de 20 mètres carré me donnait la nausée et que je portais un bandeau 24h/24 car j'étais devenue pour ainsi dire chauve et qu'en plus de ma phobie, j'avais du mal à me montrer aux gens. Si j'avais suivi ma pensée, je ne serais pas actuellement en train de valider ma 3ème année de licence de droit.

J'ai sûrement écris un pavé, il est vrai que je ne te connais pas, mais je tiens à ce que tu saches que si je peux t'aider, connaissant la situation, je suis là.


Bon courage à toi. Et ne dis pas que tu n'as pas d'avenir.
 
8 Avril 2010
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clichy
J'ai bien connu le harcèlement moi aussi çà a commencé en 6ème j'étais la moche, le sac d'os, le défouloir d'un petit groupe de personnes "populaires"

Changement de collège en 3ème je croyais être tranquille mais c'était sans compter que mes anciens tortionnaires connaissaient des personnes de ma nouvelle classe rebelote! jusqu'en terminale! j'ai prié tout au long de mes années collèges et lycée pour que çà passe vite le plus vite possible et pour sortir de cet enfer et changer de vie.
Le destin ayant décidé de chier dans la colle, le jour où je vais m'inscrire en FAC à Lille dans la file d'attente devant et derrière moi la même équipe de choc "tiens comme on se retrouve"! Ce jour là j'ai fait demi tour renoncé à mon inscription en fac à Lille et fait tout ce qui était possible pour rentrer en fac à PARIS çà fait maintenant 10 ans que je suis a Paris et j'adore ma vie.

Mais on oublie vraiment jamais et puis de temps en temps le passé se rappelle à vous. J'ai été recontactée par une ancienne copine que je n'avais pas vu depuis 10 ans et qui un peu malgré elle s'était retrouvée dans la bande de copains qui se défoulaient sur moi. Elle ne s'en est jamais pris à moi de quelque manière que ce soit mais alors que çà faisait 10 ans qu'on ne s'était pas parlé on a rediscuté de nos années collèges lycées pour se dire que çà a été les pires années de notre vie.

Et j'ai appris non sans un certain soulagement que l'une des filles qui me persécutait, et faisait courir sur moi des rumeurs d'anorexique (à tord je tiens à le préciser) était elle même atteinte à l'époque et encore maintenant de troubles alimentaires sévères boulimie anorexie la totale...
Alors c'est peut être idiot mais je suis partagée entre le soulagement (de me dire qu'elle transférait juste son mal être sur moi) et un sentiment que quelque part j'ai obtenu vengeance pour tout ce que j'ai souffert, parce que moi je ne souffre plus mais elle çà fait 15 ans qu'elle torture son corps.

Pour ce qui est de la bande qui suivait je me réjouis de les voir tous maintenant frappés par la calvitie à 27 ans, ou avec 10kg de plus alors que je rentre toujours dans mes jeans de terminale, ou même casés avec des boudins! ouais je suis mauvaise mais j'ai mes raisons!

La semaine prochaine les anciens du lycée organisent une rencontre je n'irai pas. Pas parce que j'ai peur, pas parce que je vais surement être jugée; mais parce que j'ai décidé que j'avais mieux à faire et que si j'y vais il se pourrait bien qu'il y ait des propos qui m'échappent comme à chaque fois que l'un d'entre eux vient me demander en amis juste pour voir si j'ai suivi le parcours d'échecs qu'ils m'avaient tous prédit!

Aujourd'hui je suis décomplexée, j'ai de vrais amis, un chéri et ces années sont loin derrière moi, la leçon que j'en tire c'est qu'il faut peut être apprendre à se défendre dés le début, moi je me suis rebellée trop tard et çà a aggravé les choses, alors je suis pas pour la violence mais une bonne droite peut remettre les idées en place et çà a le mérite de mettre tout le monde d'accord le jour ou j'ai pété le nez du chef de meute j'ai été relativement tranquille.

N'oublions pas que quoi qu'il arrive la star du lycée vieillit mal! A ce propos je vous invite à lire la page 99 du bouquin des soeurs Girard où un hommage drôle mais aussi poignant est fait à tous ceux qui en ont bavé au lycée: a toutes celles qui n'ont jamais été des connasses! 
:hugs:
 
8 Avril 2010
152
72
1 094
clichy
lenainwonderland;4088274 a dit :
Je ne vais pas revenir sur mes années de harcèlement, le schéma est grosso-modo le même que celui de la mademoizelle qui a témoigné, et je crois en avoir déjà parlé sur le précédent témoignage sur le même sujet...

Mais les conséquences. Bordel, on pourrait croire qu'une fois que ça y est, c'est fini, on devrait être capable de tourner la page. Mais non, on en reprend pour plusieurs années de maux invisibles, impossibles à soigner, qui prendront beaucoup de temps pour s'atténuer. J'ai connu les TCA, l'automutilation, la phobie sociale. Pendant longtemps, je n'ai pas su ce que c'était que d'avoir des amis.
Pour moi, c'est l'entrée en études supérieures qui a fait bouger les choses. Les années collèges et lycées, toutes excepté la sixième, ont été un cauchemar permanent. J'ai appris à m'accepter, à comprendre que non, ce n'était pas moi le problème. Que si ça n'avait pas été moi, ça aurait été un(e) autre. C'est tombé sur moi. Point.

Il y a deux ans j'ai croisé par hasard un de mes harceleurs de l'époque. Il ne m'a pas vu mais moi si. Crise d'angoisse. Plus de cinq ans après. Mais j'évolue, je change de perspective. J'avance. On le fait tous et toutes. On finit par rencontrer des personnes qui en valent la peine, des gens qui nous redonnent foi en l'humanité.

L'hypocrisie et l'aveuglement des adultes me fera toujours rire jaune. Moi aussi à l'époque j'ai eu des rdv avec mes professeurs principaux, avec l'assistante sociale. Grosse blague. Rien n'a changé, à part qu'en plus de tout le reste, j'étais devenue une cafteuse et une pauvre fille incapable de se défendre seule. Internet et les portables n'ont pas arrangé les choses, certes. Mais le harcèlement prend différentes formes.


Courage <3 Comme le disait une certaine Marylin Monroe, "you're the beautiful one, its society who's ugly"
Je rebondis sur ton article pour moi aussi les études supérieures ont été un vrai salut, j'ai rencontré d'autres personnes, je suis devenue une autre personne!
 
30 Octobre 2009
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Lyon
liloodalas.wordpress.com
Ca me fait penser au film "Carrie" ! L'histoire d'une jeune fille brimée par tous ses camarades, qui un jour a ses premières règles dans les douches de la salle de sport. Elle devient alors la cible des pires brimades, et puis après plusieurs péripéties
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Ce film m'a pas mal touchée. J'aurais bien aimé le voir quand j'étais au collège, ça m'aurait fait du bien par procuration ^^'
 
30 Avril 2013
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Je n'ai jamais subi de harcèlement moi-même. Mais j'ai assisté pendant 2 ans, à la souffrance de ma petite soeur, lorsqu'elle était au collège.

Pourquoi elle était la cible des moqueries ? Elle était bien plus grande que tout les élèves, et -en plus- elle est rousse.

Je me souviens l'avoir surprise à utiliser mon maquillage : "Eh, tu t'es maquillée ?" - "Nan, pas du tout" - " Vas-y, ça se voit trop, ne ment pas !" . Elle fond en larmes. C'est vrai que c'est pas dans sa nature de mentir, ou même d'utiliser mes affaires sans me demander. Alors, elle m'explique en sanglots que certains élèves (pas que des filles) se moquait de ses tâches de rousseurs en lui disant qu'elle avait bronzé à travers une passoire -__-"

Je me suis sentie impuissante. J'avais beau lui dire que plus tard, ces filles qui se moquaient d'elle seraient celles qui seraient jalouses plus tard; rien ne la consolait.
Alors elle a subi. Par chance, elle avait quelques amies très proches pour la soutenir, ainsi que mes parents, mon frère et moi.

Maintenant, elle finit son année de seconde dans un nouveau lycée. Elle fait 1.80m, elle a ses longs cheveux roux et elle en est fière.

Et plus d'une fois, on lui a proposer des contrats de mannequinat (que ma mère refuse, car ma soeur n'a même pas 16ans). C'est une belle revanche. Je la vois grandir. Elle reprend confiance. Je suis fière d'elle.



Une chose qu'elle aimait faire c'était écouter la chanson Titanium de David Guetta, les paroles sont bonnes pour le morales :)
 
  • Big up !
Réactions : MissWeird
26 Mai 2012
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selfi;4090640 a dit :
nymphadora-thonks;4090079 a dit :
Ensuite, franchement, pour ce qui est de l'exclusion définitive,je ne crois pas que ce soit la meilleure solution car il(ou elle) pourrait recommencer ailleurs sans complexe donc on déplace le problème au fond
Enfin,pourquoi a-t-on eu besoin de faire des formations pour les profs alors que ça devrait être automatique (et certains le faisaient déjà avant)?
D'ailleurs, il serait intéressant d'avoir un témoignage d'un prof(ou surveillants, CPE) dans la situation où un de ses élèves se fait harceler.

Tu ne vois pas l’intérêt des formations ? Sérieusement ?
Moi je ne savais pas que la loi était derrière moi en tant que professeur, je suis bien contente qu'on me l'ai dit. On en fait parce qu'on a pas tous le savoir absolu.Ce sont des tentatives de solutions. Bien-sûr certains le faisaient avant, et la formation c'est pour qu'on le fasse TOUS maintenant, si tlm passe par là, on a plus d'excuses de ne pas être au courant de ce genre de situations. Je connais bon nombres de collègues qui n'avaient aucune idée que cela existait (le harcèlement scolaire) puisqu'ils n'y ont jamais été confronté de près ou de loin. (Mon fiancé dont je parlais précédemment par exemple non plus, et il serait bien incapable de le gérer ça lui passe au-dessus.)

L'exclusion définitive peut être une solution extrême parmi tant d'autres, la personne harceleuse peut se réinventer dans un autre établissement et changer. Elle s'est peut être embourbée dans une image que l'on attendait d'elle. Cela peut en tout cas temporairement aider la ou les personnes qui se font harcelées. L'exclusion définitive ne change rien d'ailleurs à aucun délit, pas juste aux harcèlements  C'est pourtant une solution prévu par la loi. On y peut rien. C'est très vieux je pense, comme bannir quelqu'un du village haha bref c'est sûr que c'est idiot, je ne suis pas pour.

C'est vrai que ça serait intéressant comme témoignage.

Je suis d'accord, un témoignage d'un personnel enseignant/d'éducation pourrait être intéressant.

Mais bien sûr que la formation est indispensable. C'est un réel travail de savoir déceler et prendre en charge ce genre de situations.

J'ai eu l'occasion de faire de la prévention du harcèlement entre pairs à une classe de 5ème dans un collège "dit sensible". J'ai d'abord travaillé avec eux sur la définition du harcèlement et leurs propres représentations. Ensuite j'ai abordé le mal-être comme entourant le phénomène de harcèlement, du point du vue de la victime, mais aussi du harceleur et des "spectateurs" (qui eux aussi vivent une réelle violence quotidienne et ont peur de parler).
Le bilan de mon intervention a été très positif, les élèves étaient touchés par le sujet et se sentaient tous concernés. Qu'ils soient harceleurs, harcelés, ou spectateurs, ils savent maintenant à qui s'adresser et qu'ils seront pris en charge.

Mais la prévention doit s'inscrire dans le cadre plus large de l'amélioration du climat scolaire. Et comme je l'ai proposé, au-delà du rappel à la loi, il faut considérer qu'un jeune qui harcèle est aussi en souffrance (et c'est en le prenant en charge qu'on prévient, ça n'est pas dans le sens de prendre sa défense, vous l'aurez compris, il est responsable de ses actes).

Le site http://www.agircontreleharcelementalecole.gouv.fr/ s'adresse à tout le monde, et il existe un "numéro stop harcèlement".
 
20 Mai 2012
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Alors pour ma part, j’ai toujours eu un caractère fort, et j’ai toujours su ce que je voulais. Arrivé en 3[sup]ème[/sup], j’ai brutalement du changer de pays, d’école et par conséquent de copine, et j’ai également du troqué mon collége de quartier contre un collège plus huppé fréquenté par beaucoup de fils à papa. J’ai perdu cette année tout mes repères, et à l’époque je m’étais fais un ami. Un garçon qui avait refait sa 3[sup]ème[/sup] et qui avait accepté de me prendre un peu sous son aile le temps de m’adapter. Mais ça c’est très mal terminé lorsque ses copines ont décidé de faire de moi leur bouc émissaire. Au départ, je ne savais même pas ce que j’avais pu leur faire pour qu’elle me déteste autant, et la plupart des filles de ma classe ne m’adressait pas la parole, par peur des représailles. J’en ai parlé à mon professeur de français, elle n’a rien pu faire pour moi, elle a surement du croire que je me faisais des films puisqu’en cours elle m’a placé à côté de l’une de ces pretty-petasse. J’ai l’année d’après choisi un tout autre lycée, et je me suis plutôt bien réadapter. J’ai pris beaucoup de recule par rapport à ça, et je me suis rendue compte qu’elles m’avaient tout simplement intimidés avec leur moqueries à la con.

Aujourd’hui, je les croise parfois quand je vais voir mes parents, je suis rancunière et je m’amuse parfois de ce qu’elles sont devenues. Aucune d’elles n’a fait de grandes études  et/ou a reussi dans sa vie (du moins je crois, elles étaient 3 en tout). Elles sont pathétiques.
 
K

katnissvsw

Guest
@Selfi et @Follemamzelle
Je n'ai pas dit que c'était inutile au contraire mais pourquoi il a fallu autant de temps pour que ça se mette en place les formations et que les profs sont quand même censés connaître la loi ("Nul n'est censé ignorer la loi."). Ça ne date pas d'aujourd'hui le harcèlement.
 

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