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Le monde entier rit des hommes victimes de viol
Le monde entier rit des hommes victimes de viol
Le monde entier rit des hommes victimes de viol
- Initiateur de la discussion Mymy Haegel
- Date de début
Ca m'a malheureusement fait penser à l'un des podcasts d'Anouk Perry ("la salope du lycée") où la femme interviewée raconte comment elle a forcé la main à son premier partenaire pour lui faire une fellation lors d'une soirée (elle dit elle-même qu'elle l'a "littéralement traîné en disant "bon c'est bon maintenant on y va", qu'elle l'avait "vraiment traîné en haut et qu'il ne savait pas trop ce qu'il foutait là", alors que le mec ne bandait même pas, etc). Et Anouk comme la personne interviewée s'amusent beaucoup de cet échange.
Haha oui oui, teeeellement marrant de raconter comment un mec s'est fait sucer alors qu'il n'en avait aucune envie.
Alors que j'imagine que si une fille venait raconter comment son copain de l'époque l'avait traînée et lui avait forcé la main pour lui faire un cuni, la plupart des personnes en face (où en tout cas, une ancienne rédactrice d'un site engagé comme Madz) comprendraient qu'il s'agit d'un viol.
Haha oui oui, teeeellement marrant de raconter comment un mec s'est fait sucer alors qu'il n'en avait aucune envie.
Alors que j'imagine que si une fille venait raconter comment son copain de l'époque l'avait traînée et lui avait forcé la main pour lui faire un cuni, la plupart des personnes en face (où en tout cas, une ancienne rédactrice d'un site engagé comme Madz) comprendraient qu'il s'agit d'un viol.
Oui, c'est assez ironique car le viol des hommes est utilisé par des masculinistes pour contredire des féministes. Cependant, quand il s'agit d'aider les victimes en questions, bizarrement pas un seul masculiniste pour le faire.
Je me rappelle d’une fois avec un « pote » on avait eu une discutions sur le viol. Pas de problème jusqu’à ce que je lui dise un truc comme quoi « le viol des hommes existent et c’est triste que ça soit aussi banalisé, moqué » et il m’a simplement répondu « oh mais moi j’aimerzis Bien que ça m’arrive ». J’ai dû lui explique que non, il n’aimerait pas « que ça lui arrive » et que d’avoir ce genre de réaction banalise tellement le viol...
L'article évoque plusieurs sujets : le viol en prison, le viol d'hommes blancs par des hommes racisés (ici sur l'image noir), le viol d'homme tout court.
Ce qu'a dit @ParasitA est très juste : la menace de viol qui plane sur la tête des prisonniers, c'est une peine qui ne dit pas son nom. On critique beaucoup le Moyen Âge, mais les peines sans condamnation on connaît aussi.
Et par ailleurs, la représentation des victimes hommes de viol : c'est là encore le patriarcat qui s'exprime. Parce que ce qui est "reproché" aux hommes violés (puisqu'on les moque), c'est de s'être fait avoir comme une femme. C'est d'être, l'espace d'un instant, devenus le pénétré, qui normalement est de sexe féminin (selon la vision patriarcale des rapports sexuels, je précise). On leur reproche de ne pas s'être défendu comme un "vrai" homme.
C'est drôle parce que ça me fait vraiment penser à l'affaire récente de la Ligue du Lol : les hommes qui étaient harcelés étaient souvent ceux qui remettaient en cause la sexualité patriarcale classique (en étant homosexuel ou tout simplement en remettant la "masculinité" en question), celle qui dicte aux hommes de ne surtout pas être une femme. Je mets en lien un audio (Les couilles sur la table), où la blogueuse Crêpe Georgette (entre autres) explique bien comment la sociabilité des hommes se construit par opposition à celles des femmes.
C'est le même ressort dans le cas du viol : tu t'es fait violé, tu n'es pas un "vrai" homme, donc ta fréquentation menace les autres hommes, qui pourraient être soupçonnés d'homosexualité (et donc déchoir, dans la logique destructrice du patriarcat). Donc les autres hommes peuvent et même doivent s'en moquer (pour sauvegarder la sociabilité masculine patriarcale, et donc leurs privilèges sociaux).
À cela s'ajoute le racisme : dans la série En taule mode d’emploi (Get Hard) (je n'ai pas regardé mais je me base sur le gif mis dans l'article), on voit apparemment un homme noir qui menace potentiellement un homme blanc (en tout cas celui-ci le voit comme une menace vu le gif, il pleure et le supplie) : ben là on voit encore que le message est adressé aux hommes blancs : la masculinité blanche serait menacée par la masculinité des racisés (les hommes noirs dans l'imaginaire état-unien), vu comme plus "dominants". C'est la vision zemmourienne de la masculinité : les hommes blancs sont des faibles qui vont se faire "grand-remplacer" par les hommes racisés.
Donc ici la moquerie visant le viol est doublée d'une crainte raciste des hommes immigrés (ou descendants d'esclaves, déportés, si on prend seulement la série citée par l'article).
Ce qu'a dit @ParasitA est très juste : la menace de viol qui plane sur la tête des prisonniers, c'est une peine qui ne dit pas son nom. On critique beaucoup le Moyen Âge, mais les peines sans condamnation on connaît aussi.
Et par ailleurs, la représentation des victimes hommes de viol : c'est là encore le patriarcat qui s'exprime. Parce que ce qui est "reproché" aux hommes violés (puisqu'on les moque), c'est de s'être fait avoir comme une femme. C'est d'être, l'espace d'un instant, devenus le pénétré, qui normalement est de sexe féminin (selon la vision patriarcale des rapports sexuels, je précise). On leur reproche de ne pas s'être défendu comme un "vrai" homme.
C'est drôle parce que ça me fait vraiment penser à l'affaire récente de la Ligue du Lol : les hommes qui étaient harcelés étaient souvent ceux qui remettaient en cause la sexualité patriarcale classique (en étant homosexuel ou tout simplement en remettant la "masculinité" en question), celle qui dicte aux hommes de ne surtout pas être une femme. Je mets en lien un audio (Les couilles sur la table), où la blogueuse Crêpe Georgette (entre autres) explique bien comment la sociabilité des hommes se construit par opposition à celles des femmes.
C'est le même ressort dans le cas du viol : tu t'es fait violé, tu n'es pas un "vrai" homme, donc ta fréquentation menace les autres hommes, qui pourraient être soupçonnés d'homosexualité (et donc déchoir, dans la logique destructrice du patriarcat). Donc les autres hommes peuvent et même doivent s'en moquer (pour sauvegarder la sociabilité masculine patriarcale, et donc leurs privilèges sociaux).
À cela s'ajoute le racisme : dans la série En taule mode d’emploi (Get Hard) (je n'ai pas regardé mais je me base sur le gif mis dans l'article), on voit apparemment un homme noir qui menace potentiellement un homme blanc (en tout cas celui-ci le voit comme une menace vu le gif, il pleure et le supplie) : ben là on voit encore que le message est adressé aux hommes blancs : la masculinité blanche serait menacée par la masculinité des racisés (les hommes noirs dans l'imaginaire état-unien), vu comme plus "dominants". C'est la vision zemmourienne de la masculinité : les hommes blancs sont des faibles qui vont se faire "grand-remplacer" par les hommes racisés.
Donc ici la moquerie visant le viol est doublée d'une crainte raciste des hommes immigrés (ou descendants d'esclaves, déportés, si on prend seulement la série citée par l'article).
@Grim a partir du moment que la personne me fait ca sans mon consentement et que je lui ai bien dit NON , pour moi c’est un viol
@Grim A mon avis tu as raison, parce que le viol est défini par la loi comme : "Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, commis sur la personne d'autrui ou sur la personne de l'auteur par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol."
Donc pour un cunnilingus forcé ça se discute : ce n'est normalement pas un viol (parce que pas de pénétration). C'est autre chose, une agression sexuelle par exemple.
De même qu'une fellation forcée, ne semble pas pouvoir être qualifiée de viol (même si ça a été discuté, voir titre "En France").
Mais si la langue (ou un doigt) a pénétré le sexe de la victime, là on peut penser qu'il y aurait moyen de qualifier l'acte de viol.
Après, il faut bien avoir en tête que les lois sont faites par des humains qui vivent dans un certain contexte (ici société patriarcale), et donc que les catégories sont définies, au final, avec un biais : rien n'empêche de trouver que la définition légale du viol n'est pas adaptée, et de vouloir la faire évoluer.
Donc pour un cunnilingus forcé ça se discute : ce n'est normalement pas un viol (parce que pas de pénétration). C'est autre chose, une agression sexuelle par exemple.
De même qu'une fellation forcée, ne semble pas pouvoir être qualifiée de viol (même si ça a été discuté, voir titre "En France").
Mais si la langue (ou un doigt) a pénétré le sexe de la victime, là on peut penser qu'il y aurait moyen de qualifier l'acte de viol.
Après, il faut bien avoir en tête que les lois sont faites par des humains qui vivent dans un certain contexte (ici société patriarcale), et donc que les catégories sont définies, au final, avec un biais : rien n'empêche de trouver que la définition légale du viol n'est pas adaptée, et de vouloir la faire évoluer.
Au niveau légal, non.
Au niveau de la perception par une tierce personne, c'est autre chose (et c'est ce que je voulais illustrer).
Désolée si ça t'a rappelé d'horribles traumatismes
Je n'ai pas eu le temps de regarder la vidéo (je le ferais ce soir, j'aime beaucoup cette chaîne) donc je ne sais pas si ce film est mentionné, mais à la lecture de l'article, j'ai tout de suite pensé à American History X.
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@Nine-V : Cet exemple n'est pas mentionné dans la vidéo car il est effectivement très dur, donc plutôt « respectueux » envers la victime du viol. Je pense aussi au film Les Évadés (The Shawshank Redemption) :
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Ce thème est également utilisé avec humour dans un jeu. Tu parles de savonnette et des Evadés... Je n'y ai pas joué, je ne saurais dire si c'est positif ou négatif.
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