Le tabou autour des hommes victimes de violences sexuelles est-il en train de disparaître ?

skippy01

Peau lisse partout, justice nulle-part.
16 Avril 2017
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Le problème aussi, c'est que les histoires d'hommes agressés (sexuellement) servent surtout comme faire valoir à la propagande masculiniste, du genre «ouh, regardez ce que font ces vilaines féminazies».
 
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Réactions : Cilece
17 Janvier 2016
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Clermont-Ferrand
@skippy01 perso j'pense que les gens qui ont ce genre de raisonnement dans tous les cas ils penseront comme ça (j'veux dire que pour eux c'est juste un nouveau prétexte pour critiquer ces "vilaines féminazies").
En revanche ça peut faire évoluer certaines mentalités qui pensent qu'il n'y a que des femmes qui l'ont """"cherché""" qui peuvent en être victimes, ça montre aux gens que les agressions sexuelles peuvent toucher tout le monde.
 
12 Octobre 2014
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c'est que les histoires d'hommes agressés (sexuellement) servent surtout comme faire valoir à la propagande masculiniste

En ce qui concerne les viols d'hommes commis par des femmes,

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Mais pour en revenir au sujet principal, si vous voulez mon avis, c'est déjà difficile de faire reconnaître le viol subi par les femmes. C'est dans l'idée commune qu'une femme en est victime parce que c'est le "sexe faible" et tous les autres clichés.
Le fait que les hommes victimes parlent est une très bonne chose, bien sûr, mais je reste pessimiste quant à l'évolution des mentalités. Les stéréotypes sont encore beaucoup trop forts. On vit dans une société où on doit encore trop "cacher ses faiblesses", qui résonne encore beaucoup en termes de "fort" et "faible" (et pas forcément dans les meilleurs sens de ces termes).

Mais je suis d'accord sur la conclusion : il faut faire ce qui est possible pour que personne ne soit silencié. Déclarer combattre les violences mais en faisant des distinctions, c'est hypocrite.
Bien sûr que les groupes de mascus vont instrumentaliser tout ça, mais je pense que la meilleure chose à faire encore c'est de les ignorer (on a d'autres combats à mener que de s'occuper d'eux, je trouve - et la pire chose pour eux, c'est justement d'être ignorés), et une des manières de faire ça, c'est que quand on parle d'une victime homme, on rappelle aussi certains chiffres (98% des victimes de viol sont des femmes). Je trouve que c'est un bon compromis pour éviter le plus possible de silencier certaines victimes masculines tout en parant à l'avance aux "statistiques" débiles des groupes mascus.
 
12 Octobre 2014
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@Tu as raison Pour ce que tu dis sur les mascus, ce n'est pas du tout ce que j'ai entendu de mon côté.
Au contraire, ils prennent des cas particuliers pour dire qu'il y a quasiment 50/50 de violences (voire plus) entre hommes et femmes, voire qu'il y a plus de femmes violentes et que c'est une sorte de "complot". Et ils sautent sur n'importe quelle occasion pour exagérer un maximum les faits et les stats.
Pour les sources, je t'avoue que j'ai pas vraiment l'envie de m'y replonger. Mes souvenirs remontent à plusieurs années en tout cas.

Mais pour ton paragraphe suivant, bah voilà c'est le "victime contre victime".
Côté féministe, certaines personnes vont nier carrément le vécu des hommes victimes de peur que ça invalide le vécu des femmes, et côté mascu, ils jettent de l'huile sur le feu en exagérant les stats des hommes victimes tout en disant que les femmes ne sont que des menteuses.

C'est pour ça que je pense que le bon compromis c'est à chaque fois d'inclure le maximum de stats officielles pour être bien clair/e/s sur le fait que les hommes victimes sont très minoritaires, mais que malgré tout, ils ont aussi le droit d'être reconnus. Comme ça, on va un peu plus éviter la guerre que tu évoques, en effet.
Mais oui, c'est un sujet délicat, et on ne peut pas en parler n'importe comment.
Mais je voulais pointer du doigt le fait qu'il y a des comportements déplacés dans les deux camps, concernant ce cas bien précis.

Les personnes les plus légitimes pour parler de leur violence, c'est encore eux-mêmes, mais vu qu'il est extrêmement difficile pour eux de parler, je pense que justement ce sont les femmes et pas les hommes qui peuvent le mieux les aider, car une femme, notamment féministe, sera bien moins susceptible de commettre les impairs qu'un homme de bonne foi pourrait commettre...

edit : oui ils récupèrent complètement le truc, et en effet il semble qu'on soit d'accord :P
 
23 Décembre 2012
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20anspasses.wordpress.com
@jorda Je suis d'accord avec une partie de tes propos. Le viol est généralement très politisé, mais le viol des hommes est politisé d'une manière spécifique : il est parfois utilisé pour nier l'ampleur de la violence contre les femmes, parfois invisibilisé pour discréditer les masculinistes.
Parce que oui, le féminisme a permis de libérer la parole autour du viol, et donc également la parole des hommes. Mais le problème c'est que certaines données et statistiques deviennent quasiment des crédos religieux qu'on ne peut plus remettre en cause de peur de donner du grain à moudre aux masculinistes.
J'auto-cite un de mes vieux posts de la VPS car certaines lectures m'avaient énormément fait réfléchir :
TW: études sur le viol des hommes.

Je voulais partager les résultats d'une étude sur le viol des hommes qui me fait pas mal réfléchir à certaines théories féministes sur le viol. Je préviens tout de suite que j'aurais spontanément balayé d'un revers de main l'article de Vice que j'ai lu en premier comme étant un truc de masculiniste mais il a été relayé sur Facebook par des contacts militant-es féministes et/ou transgenres hyper investis dans ce type de sujet et l'étudiant à la fac. Donc j'en ai déduit que c'était pas un article qui avait pour but de victimiser les hommes au détriment des femmes et je l'ai lu. Au début, je suis restée perplexe, j'avais tendance à rejeter les arguments car ça allait pas mal à l'encontre de l'argumentaire tout prêt qu'on répète souvent sur le viol des hommes pour contrer les masculinistes (ils sont plus souvent violés par des hommes, ça leur arrive surtout dans l'enfance etc.). Mais finalement, il me fait réfléchir au discours sur la culture du viol, je me demande si la grille de lecture qu'on emploie est aussi exacte que je le pensais...

Bref voici quelques articles (en anglais) qui relaie l'étude de Lara Stemple, une prof de UCLA spécialisée dans les études de genre, le féminisme et les droits humains :
http://www.slate.com/articles/doubl..._reveals_that_men_are_sexually_assaulted.html
https://broadly.vice.com/en_us/article/the-hidden-epidemic-of-men-who-are-raped-by-women
http://www.theatlantic.com/science/archive/2016/11/the-understudied-female-sexual-predator/503492/

Et un de ses articles à elle :
http://scienceblogs.de/geograffitic...3d50b6ce07403e0a3d35fe-Stemple_60-HLJ-605.pdf

Je résume pour celles parlent pas anglais. En gros, Lara Stemple a mené plusieurs études de terrain pour interroger les hommes et évaluer s'ils ont été victimes de viol, et elle s'est en particulier intéressé aux perpétrateurs de ces viols. Elle avait travaillé sur la prison avant ça donc elle s'était déjà intéressée aux abus sexuels subis par les hommes en prison (extrêmement élevés, dans certains pays jusqu'à 80% des détenus sont violés).
Et en fait, elle s'est rendu compte qu'au niveau du personnel pénitentiaire, le risque de viol pour les détenus hommes provenait principalement du personnel féminin plutôt que du personnel masculin. Mais pour se rendre compte de ça, il qui faut faire une analyse fine car les détenus ont tendance à présenter ces rapports comme "consentants" (alors qu'une membre du personnel a forcément du pouvoir sur eux et qu'elle n'a pas le droit de faire ça - donc il y a dans tous les cas un abus). Donc le personnel féminin est responsable de 80% des abus du personnel sur les détenus alors que le personnel masculin est beaucoup plus important dans les prisons pour hommes.
A l'inverse, dans les prisons pour femmes, le personnel homme est plus une menace pour les femmes que le personnel féminin. MAIS la chercheuse s'est rendue compte que le viol bisexuel/lesbien était encore moins bien connu que le viol sur les hommes, comme une femme n'est pas perçue comme une agresseuse potentielle, ça parait improbable qu'une femme gay puisse violer. Et en fait, la plus grande menace en matière de viol/agression sexuelle pour les femmes détenues n'est pas le personnel masculin mais les autres femmes détenues.

Ensuite, la chercheuse explique le phénomène connu, que la honte empêche les hommes de parler. Mais ce n'est pas que ça, c'est aussi qu'ils ont tendance à dire qu'un autre homme les a violés quand c'est en fait une femme parce qu'ils ont trop honte ou que c'est plus facile à faire passer, ce qui peut fausser les statistiques sur les femmes "prédatrices" puisque ça les invisibile. Les hommes sont également poussés à évoquer leur viol comme un rite de passage sexuel, parfois un truc quasiment drôle et festif, et donc beaucoup de rapports sont labelisés comme "consentis" par les victimes alors qu'ils ne les étaient pas vraiment.

Le viol des hommes le plus courant c'est quand ils sont contraints de pénétrer quelqu'un et non quand ils sont eux-mêmes pénétrés, ce qui rend l'idée d'un viol plus difficile à accepter dans l'imaginaire collectif, ça correspond plus aux viols "sous la surprise, la menace, la contrainte" etc. qu'aux viols "par l'usage de la force". Or, le grand public perçoit toujours le viol comme un acte où l'agresseur utilise sa force physique pour contraindre la victime.
Quand les hommes sont eux-mêmes pénétrés sans leur consentement, l'agresseur est généralement un homme... mais quand ils sont forcés de pénétrés quelqu'un c'est à 80% une femme.
Aussi, le nombre d'hommes victime de viols semble bien plus important que je le pensais, 1 victime sur 3 serait un homme aux Etats-Unis. Je pensais que c'était une statistique masculiniste.

Du coup, je me dis que le discours sur la culture du viol est peut-être trop centrée sur la thématique de la domination masculine. Or, ça semble bien moins évident que ça. La culture du viol dépend peut-être plutôt des stéréotypes genrés (les hommes aiment ça donc ils ne peuvent pas être violés, les femmes n'aiment pas ça donc il faut les forcer etc.) et des mythes sexuels (sur le consentement notamment) ou sur le viol (c'est forcément par la force physique etc.).
Pour contrer les masculinistes et éviter d'enlever le focus des violences faites aux femmes, on a un peu tendance à dire que les viols sur les hommes représentent une minorité mais en fait, la minorité est peut-être plus significative que je le croyais. J'ai toujours été ok pour dire que le viol des hommes était un tabou etc. Mais j'étais vraiment persuadée que c'était une violence "patriarcale" dans le sens où l'homme y prend une place de dominant. Par conséquent, je pensais que les hommes étaient beaucoup moins victimes, et que quand ils l'étaient, ils surtout victimes des autres hommes (exception pour les enfants car donc ce cas-là le rapport de domination est différent), que donc ça revenait à la domination masculine ou que c'était moins systémique. Et c'est peut-être pas si vrai.
En plus, ça reste bénéfique au féminisme d'utiliser ces études sur les hommes, parce que ça secoue les mythes sur le viol et la sexualité en général. Donc au final, ça bénéficie à toutes les victimes, y compris les femmes.

(...)
Bref, quand on prend conscience de la culture du viol, on a tendance à réaliser que beaucoup plus de femmes de notre entourage qu'on ne croyait on était violées ou agressées sexuellement à l'âge adulte (dans l'enfance aussi mais je parle ici surtout des rapports entre adultes) dans des situations banalisées (par leur copain par exemple), qu'elles-mêmes n'ont peut-être pas qualifié ça de viol mais soudain on réalise que ça en était.
Hé bien je me demande si en fait la situaiton n'est pas un peu similaire pour les hommes. Si ça se trouve, on a vachement plus d'hommes de notre entourage qu'on ne l'imagine qui ont été agressés dans la sphère privée (parce que je periste quand même à penser que les agressions sexuelles dans l'espace public sont largement perpetrées par des hommes sur des femmes et rejoignent plus le concept de "domination masculine"). C'est juste qu'ils ne sont pas en mesure d'analyser ce qu'ils ont subi parce que l'information et la sensibilisation est encore plus médiocre que pour les femmes violées par des hommes. Donc ils n'en parlent pas, et ce n'est pas forcément par honte, mais parce qu'ils ignorent même que c'est "choquant".
 
12 Octobre 2014
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il est parfois utilisé pour nier l'ampleur de la violence contre les femmes, parfois invisibilisé pour discréditer les masculinistes.

Oui, je suis bien consciente du problème, c'est un peu ce que je dis dans mes messages d'ailleurs.

Je connais surtout la situation de la violence conjugale, personnellement. Avant 2011, il n'y avait pas de chiffres en France sur les victimes masculines, et l'ami dont je parle et qui voulait parler de ce qu'il avait subi, se faisait traiter de misogyne à tout bout de champ car on lui disait que ça n'existait pas (ou qu'il y en a tellement peu que ça n'intéresse personne, ou encore on lui renvoyait à la figure que l'immense majorité des victimes étaient des femmes, de manière à lui ordonner de se taire), qu'il devait avoir honte de dire de telles choses, que justement c'était du masculinisme et que lui aussi était masculiniste, etc... (un peu le genre de réaction dont je parlais dans payetoncouple où on a fait pression sur les administratrices pour effacer un témoignage d'un homme victime d'une femme). Et si en plus on rajoute à ça le fait qu'il y a une culture du silence chez les hommes, du "prendre sur soi"... bah c'est encore plus difficile de parler, notamment si on est dans une société qui dit que ça ne peut pas exister.

Du coup, ça l'a bousillé et c'est ce genre de réactions qui lui ont fait profondément détester le féminisme jusqu'à ce que je le rencontre et lui explique qu'il y avait aussi des personnes dans le féminisme qui reconnaissaient son vécu, et ça l'a fait changer d'avis (même si le féminisme lui inspire encore de la méfiance car il ne sait pas quelle type de personne se disant féministe il peut avoir en face de lui, ce que je comprends très bien).

Je me souviens, du refus catégorique de certaines personnes d'accepter les nouvelles statistiques officielles prenant en compte cette nouvelle catégorie de victimes, quand bien même c'était plus ou moins les mêmes chiffres que dans d'autres pays (comme le Canada) qui avaient auparavant pris en compte ces données dans leurs statistiques, avec le réflexe de considérer toute parole reconnaissant une victime homme comme forcément du masculinisme, bloquant ainsi toute remise en question, légitime ou non, par peur, comme tu l'expliques, du véritable masculinisme qui instrumentalise la parole des hommes victimes pour décrédibiliser les femmes victimes. Du coup, ça donne un peu l'impression que les hommes victimes eux aussi sont plusieurs fois victimes, où qu'ils aillent.

Parce que oui, le féminisme a permis de libérer la parole autour du viol, et donc également la parole des hommes. Mais le problème c'est que certaines données et statistiques deviennent quasiment des crédos religieux qu'on ne peut plus remettre en cause de peur de donner du grain à moudre aux masculinistes.

Et c'est justement là un problème : selon qui se dit féministe, soit ça libère la parole également des hommes, soit ça participe à la bloquer. Tout dépend de qui on a en face.
C'est un peu la même problématique que pour la violence conjugale, quelque part... quoi que plus difficile à traiter...
En effet comme tu le dis, le fait d'être forcé pour un homme à pénétrer doit être pris en compte, et l'aspect "pénétrant vers pénétré" exclut légalement d'office cette vision du viol, quand bien même elle existe, en effet, tout simplement parce que dans l'imaginaire collectif, c'est impossible que des viols se passent de cette façon.

En tout cas, le post que tu cites est très intéressant.
 
8 Juin 2015
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@MorganeGirly Ce que tu cites est extrêmement intéressant. Ca fait vraiment réfléchir.

Je suis vraiment mal à aise et effrayée car j'ai vraiment l'impression qu'une partie du mouvement féministe, sous couvert de lutter contre le "masculinisme", participe à perpétuer la culture du viol, aussi bien à l'encontre des hommes que des femmes en rendant invisible une partie des victimes et des agresseurs (agresseuses pour le coup).

A mettre en parallèle avec les travaux sur les violences conjugales au Canada, qui montrent que les deux sexes sont a peu près a parité chez les agresseurs...

Ca me rappelle avoir fait un covoiturage blablacar en France en 2013 d'une nana du sud qui bossait dans une permanence d'aide aux victimes de violence conjugale, et qui racontait avec env. 1/3 d'homme venaient se présenter, et qui expliquait le dénuement devant lequel ils étaient (car s'il y a des foyer pour femme il n'y en a pas pour homme, au moins dans sa ville, pas de section spéciale, un personnel formé quasi exclusivement pour venir à l'aide des femmes contres les hommes, manque de prise en considération de l'urgence des situations des forces de l'ordre (pas de mise à l'abris en cas d'urgence) etc.), le tout sous les commentaires incrédules et railleur du 2eme passager qui disait que c'était "n'importe quoi" :mur: Ca fait écho à ce que tu écris @jorda

Y'a qu'a voir la quasi absence de réaction sur ce fil pour voir que la problématique suscite méfiance ou indifférence de beaucoup ici.
 
12 Octobre 2014
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car s'il y a des foyer pour femme il n'y en a pas pour homme,

il me semble qu'il y en a un seul en France, à Montrouge, près de Paris.

A mettre en parallèle avec les travaux sur les violences conjugales au Canada, qui montrent que les deux sexes sont a peu près a parité chez les agresseurs...

Là, j'avoue que je suis un peu méfiante.
Tu as un lien vers ces études?

edit : par contre, oui, les hommes sont très mal reçus aussi, et comme on ne fait pas comprendre explicitement que les hommes victimes peuvent aussi porter plainte, du coup, beaucoup pensent qu'il n'y a rien pour eux.
Le 3919 m'a confirmé un jour qu'il y avait à peu près 2% d'hommes qui téléphonaient pour des violences conjugales, or dans les statistiques, il y a environ 10% d'hommes victimes.
Après, je comprends bien qu'on s'adresse à la majorité, donc aux femmes, mais par exemple on m'a fait remarquer que la journée contre la violence conjugale avait changé de nom depuis 3-4 ans pour devenir la journée contre la violence faites aux femmes, ce qui donnait à la minorité d'hommes victimes le sentiment qu'il y avait encore moins de place pour eux. C'est peut-être qu'un détail, mais ça peut faire mal aussi à cette minorité de victimes, notamment car c'est susceptible de mettre encore plus dans la tête des gens que non, il n'y a pas d'hommes victimes.
 
Dernière édition :

Mymy Haegel

Rédac chef de madmoiZelle
1 Février 2012
6 726
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Paris
mymyhgl.wordpress.com
Merci pour vos commentaires aussi respectueux que passionnants, c'est un plaisir de vous lire :jv: le sujet est encore méconnu et très sensible, surtout dans un contexte féministe (on m'a reproché hier que publier cet article maintenant, ça pouvait être un mauvais timing, car cette semaine, on parle des femmes dans l'actualité, et parler des hommes serait leur "voler" l'attention en gros), donc je lis vos avis avec beaucoup d'attention !
 
25 Mars 2016
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J'ai tout lu avec attention, c'est vraiment intéressant.

Mais j'ai quand même une question (c'est un peu concon, mais c'est nécessaire que je comprenne ça) : Comment est-ce que les masculinistes utilisent les témoignages d'hommes victimes d'agressions sexuels ? Pour dire que les femmes font tout un foin, qu'il n'y a pas qu'elles qui sont victimes ?
 
31 Juillet 2013
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Ile de France
@YeahLow Je trouve que ta question n'est pas con du tout ! C'est le bizness des mascus de surfer sur ce genre de témoignages, en réalité.
Mais selon moi, se retenir de parler des injonctions à la virilité faites aux hommes (qui amènent un mal-être et une violence que subissent les femmes par répercussion), c'est dangereux.
Sous prétexte qu'ils réutilisent quelques histoires tragiques à leur avantage, il faudrait ignorer la souffrance de millions d'êtres humains ? Je ne pense pas que cette stratégie soit vraiment payante à long terme :) Si tu veux mon avis, on n'arrivera jamais vraiment à lever les inégalités que les femmes subissent sans d'abord relâcher ces pressions sur les hommes.
 

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