Bonjour,
Je fais partie de la rédaction du web-magazine "Grosse & Dépressive" et je vais tenter de répondre aux questions que se posent la plupart d'entre vous sur ce projet de fin d'année de L2.
Parce que oui, comme certain.e.s l'ont fait remarquer, nous ne sommes que des étudiantes avec encore beaucoup à apprendre. Nous commettons encore des erreurs de "débutantes" que ne feraient pas les rédactrices de madmoiZelle par exemple, et nous l'assumons en cherchant tant bien que mal à nous dépasser et à progresser. Donc s'il vous plaît, souhaiter que nous ne réussissions pas nos études voire notre carrière sur la base d'un projet étudiant, je trouve cela vraiment déplaisant, déplacé et débile...
La plupart des critiques restent quand même constructives (rappelez-vous que le projet est encore en construction, et que tout peut encore être changer. Suffit de se mettre d'accord entre nous six) et nous les acceptons de bon coeur. En ce qui concerne le titre, grand sujet du débat, nous voulions effectivement créer un contraste avec ce qui se fait dans la plupart des blogs ou magazines féminins.
Notre but n'était pas de nous moquer des personnes se sentant grosses ou dépressives, mais bien de faire valoir que tout le monde ne peut pas être en parfait accord avec les stéréotypes que nous impose la société. Il vaut donc mieux s'accepter tel que l'on est : petit, grand, maigre, gros, blond, brun, roux, maladroit, amer, joyeux, rigolo, etc.
De plus, nous ne sommes peut-être pas grosses ou dépressives mais comme bon nombre de jeunes filles nous sommes influencées par l'illusion que maigreur=bonheur et que mêmes les plus "maigres" et les plus "heureux.ses" d'entre nous ne le sont pas encore assez (cf. pubs, célébrités, cinéma/séries, carcan social et familial). A ceux qui se posent la question, on peut réellement se sentir gros.se et dépressif.ve tout en ne le paraissant pas physiquement ou mentalement, et je pense que c'est le cas de trop de personnes dans le monde (je fais par exemple partie du "club"). D'où le contre-pied du webzine aussi : si tu es très bien comme tu es, même en ayant pas autant qu'un.e autre, et bien tant mieux. Rester soi-même, c'est le plus important. Nous sommes tous différents, et c'est tant mieux.
En expliquant par image ce que nous voulions créer, voici ce que cela donnerait. L'univers pastel et mignon créé autour du personnage de la jeune fille grosse et dépressive dans le webzine n'est qu'un reflet de sa perception du monde, et par conséquent de la nôtre. La jeune fille égérie du webzine a notre âge, à peine la vingtaine. Elle sort du lycée et on la propulse dans une vie d'adulte pas forcément facile dès le départ. Tous ses rêves, ses aspirations, son amertume sont là, dans les articles qui sont comme une sorte de journal intime où on la découvre toujours un peu plus. Chaque article montre une facette de sa personnalité, composée de l'écriture des six rédactrices du webzine.
On aurait sûrement dû l'expliquer ainsi dans la vidéo, mais ce n'est pas si simple face à une caméra quand notre temps de parole est limité. Toutes les trois timides (notamment la "jeune fille du milieu"), on a fait ce qu'on a pu au feeling, sans se prendre la tête et sans lire de notes.
Pour finir, je suppose que certain.e.s vont penser que mes propos sont maladroits mais je leur rétorquerai qu'avoir une idée précise en tête est toujours difficile au début, même en ayant fait des plans et autres schémas de l'architecture de notre site et de son contenu. Quoi qu'il en soit, personne ne parle du positif ? N'y a-t-il rien qui aille, même pas l'architecture du site et le contenu de certains articles ?