Les 'gender studies', c'est quoi ?

[AnonymousUser]

Vous auriez un ouvrage d'introduction aux GS à me conseiller ? Quelque chose d'assez généraliste ?

Personnellement Butler je n'ai jamais lu, tout simplement parce que je ne comprends pas tout ce qu'elle écrit, je n'ai pas le niveau (j'ai entamé Le pouvoir des mots, j'ai arrêté au bout de huit pages, il fallait que je décortique chaque phrase et que je prenne le dico pour un mot sur deux, donc ça me prenait trop de temps pour saisir son discours). J'ai trouvé ça sur le réseau des bibliothèques de ma ville étudiante :
Introduction aux gender studies : manuel des études sur le genre (200. Je le lirai dans l'année scolaire qui arrive, je ne sais pas ce qu'il donne.

 

[Aribeth]

Bonjour!
Je n'ai pas bien compris la définition que tu fais d'"homme" et "femme".
Je m'explique : si tu nais avec un vagin, on te donne un prénom de fille, on te donne un lit rose, on te fait jouer à la popée et on te mets des petites robes. J'exagère, mais l'idée est là, depuis ta naissance, on t'assène que tu fais partie d'un clan : celui des filles, puis femmes. En grandissant tu prendras le relai seule : maquillage, codes de société, bref, tu imiteras "la femme" sans te poser de question.
Mais ce que tu appelles "une femme" dans tes écrits, est-ce une personne née avec un vagin (chromosomes XX et tout le tralala, on a bien compris), ou une personne qui correspond justement au code sociétaire associé et qui se sent y appartenir?

Car je crois comprendre que ce que tu veux dire justement, c'est que notre sentiment d'appartenance à un genre ou un autre est poussé par les autres d'après nos attributs biologiques. Et ce sentiment d'appartenance à une genre n'a rien de naturel, c'est un phénomène de société. Ce à quoi j'ai envie de répondre : oui, pourquoi pas! (j'avoue que je ne m'étais jamais posé la question).. Mais comment le savoir?

J'avoue que pour moi, le plus important est surtout de respecter ceux qui ne se sentent pas à l'aise dans le carcan (J'ai un vagin et des seins = je joue à être une femme / j'ai une b.. = je joue à être un homme).

 

[Rodchenko]

Bon, je ne suis pas sûre d'avoir saisie l'intégralité du sujet, même à propos de la nature exacte des Gender Studies, je me sens chancellante.
Je n'ai manifestement pas les connaissances necéssaires pour m'exprimer à ce propos et bien que ceci me dérange, je vais quand même donner mon avis, même si ça n'apportera pas grand chose. Excuse-moi Je suis Léo.

D'après ce que j'ai pu comprendre (et si ça peut "aider" celles qui sont un peu perdues) les Gender Studies consistent en une science humaine (sociale?) apportant une théorie sur le genre qui s'opposerait aux faits strictement biologiques de cela. En gros, la physiologie seule n'est pas le fil conducteur de notre évolution personelle en tant qu'homme ou en tant que femme? Il y aurait une partie majeure de cette condition sexuée dû aux diverses conditionemments sociaux, culturels...? Majoritairement?

Si il s'agit bien de cela, je trouve cet angle de vue particulièrement intéressant et pertinent. C'est evident que comme pour tout nos aspects d'humain la socièté, ses moeurs, ses codes et son éducation nous forme à se distinguer d'un genre à l'autre et à répondre à des critères masculins/feminims définis. J'ai toujours considérée que la part biologique de notre genre, de notre identité était faible, si je puis dire. Ca va être très bête comme métaphore, mais le sable est blanc et dur d'un côté, noir et mou de l'autre, mais de manière différente, en passant par des stades de construction distincts et avec des paramètres spécifiques aux deux, on peut forcément former le même chatêau.
Ce que je veux dire, c'est que les bases sont différentes, mais maléables, elles peuvent se confondre, se dissoudre, se former de mille manières jusqu'a ce qu'on ne puisse plus reconnaitre ce qu'il y avait à la base.
Je vais peut-être paraître extrème mais j'irais jusqu'à dire que nous n'avons pas de personalité propre, la résultance de notre identité n'est qu'un point final à une suite de dictats divers, de moeurs, d'images télévisées, de codes implicites; je pense que le genre aussi.

(Dites-moi si je suis à côté de la plaque!)

En tout cas, ce topic est très intéressant, j'ai appris beaucoup de choses!

 

[Betty Blue]

Je crains de ne pas avoir les connaissances nécessaires pour participer à un tel débat mais l'envie me demange donc je me lance...

Je reste convaincue et ce n'est pas par peur, je vous l'assure, que l'homme et la femme sont fondamentalement différents. Physiquement, physiologiquement, ils différent. Ca on ne peut pas le nier. Bien sûr, il ya des physiques androgynes, des hommes maigrichons et des femmes costaudes, des femmes dans des corps d'homme et l'inverse, mais ça ne constitue pas une majorité.

Un exemple parmi d'autres: qu'on le veuille ou non, l'homme est physiquement plus fort que la femme. (Je parle en connaissance de cause. je pratique un métier manuel. Je ne suis pas spécialment maigrichonne, j'ai une certaine force physique mais il y a des poids que je ne peux pas soulever alors que mes collègues masculins le font sans problème. Et je suis la première que ce genre de situation mets en rage)

Cela va conditionner la façon d'aborder un problème, ici soulever un poids important. La force physique de l'homme lui permettra de soulever directement ce poids seul et sans intermédiaire, tandis que la femme va devoir élaborer un autre genre de solution. Demander de l'aide à un homme ou une autre femme , inventer une méthode qui lui permettra de soulever facilement ce poids, etc.

Même si, imaginons,au moment de leur création, l'homme et la femme était moralement, intellectuellement les mêmes, au cours de leur évolution commune (des millions d'années), des différences morales et intellectuelles sont apparues du fait que leur physique (entre-autre) ne leur permettaient pas d'apporter les mêmes réponses à une situation identique.

L'homme et la femme ont une sexualité complètement différente, un rapport différent au plaisir, propre au sexe auquel il appartient. Cela conditionne aussi l'homme et la femme. Leurs rapports entre homme et femme, entre femme et femme, et entre homme et homme.

Je ne nie cependant pas que , par facilité, la société a attribué de façon souvent erronée et définitive des traits de caractères figés à l'homme et à la femme, sans tenir compte des réalités individuelles.

 

[AnonymousUser]

Bon, ça serait sympa que pendant un temps vous arrêtiez de commenter ce message inititial, car j'ai rédigé un autre texte, sauf que je n'arrive pas à mettre à jour mon sujet. Le temps que j'y arrive j'aimerais bien que les réactions se stoppent deux minutes, car bientôt elles seront caduques Merci

 

[AnonymousUser]

C'est bon, j'ai rouvert le sujet ici. Les modérateurs peuvent verrouiller celui-ci.