Ayant grandi au milieu des livres je n'ai pas spécialement trouvé les Royaumes du Nord laborieux (découvert par hasard au CDI en 6ème). En revanche il est long et donc décourageant pour une personne peu habituée à lire et surtout quand on prend en compte :
- La lecture imposée et donc indubitablement vécue comme une corvée
- Le temps donné
- La pression d'un contrôle (en général en 5ème on ne fait pas de l'analyse poussée, ce qui est l'assurance d'avoir une bonne note si on a lu le livre, à l'inverse avoir un 8 c'est pas top alors autant ne pas s'emmerder, taper dans le zéro c'est limite pareil qu'être en dessous de 10)
L'alternative qui me semble pas mal c'est de tabler sur une liste de livres et laisser aux élèves un choix, certes restreint mais plus gratifiant et moins angoissant. On a tous connu ces infâmes lectures imposées dans lesquelles il est impossible de se frayer un chemin.
De plus ça serait une façon de permettre à l'élève de toucher à plusieurs lectures, il y en a bien une qui va piquer sa curiosité.
Une de mes prof de lycée faisait ainsi et tout le monde lisait au moins un livre (souvent le plus court on ne va pas se le cacher).
Je ne suis pas d'accord quand on dit que les jeunes ne lisent plus. Je connais bien plus de personnes entre 35 et 60 ans qui ne lisent pas et voient cela comme une perte de temps.
Je pense sincèrement que les nombreuses adaptations d’œuvres littéraires jeunesses et adolescentes de ces dernières années ont donné aux "jeunes" le goût de la lecture, rien que pour découvrir les origines de ces œuvres. Plusieurs amis s'y sont mis vers la vingtaine grâce à cela.
Le milieu dans lequel on évolue y est pour beaucoup. Mes parents dévoraient les livres et c'était presque mal vu chez moi de ne pas lire. On ne m'imposait rien, on m'achetait un livre dès que je le voulais, j'en recevais régulièrement et je sais qu'il nous arrivait de passer des soirées à crever de rire en partageant des passages. Or lorsque ado j'ai rencontré mon ami, j'ai découvert que chez lui personne ne lisait et que c'était normal. Il s'y est mis en me voyant hurler de rire ou en m'écoutant parler de trucs incroyables que j'avais appris en lisant.
Récemment des amis proches partageaient le fait qu'ils n'avaient lu que les lectures imposées et que cela avait fait naître un dégoût de la lecture. Leur milieu ne leur avait pas donné la curiosité du livre, et l'école les obligeait à l'indigestion Balazacienne. Même si je n'approuve pas, j'ai trouvé cela légitime.
Zola a rendue ennuyeuse une de mes année de lycée, et même si je n'apprécie toujours pas sa plume à l'heure actuelle j'ai décidé de m'y pencher à nouveau vers 24 ans pour découvrir l'importance de ses romans. Le contexte et la maturité sont des éléments importants d'une lecture.
Récemment à la médiathèque je suis tombée sur Dune au rayon adolescents. Étant fan de l’œuvre d'Herbert j'ai tiqué. Dune n'est pas simple à appréhender pour le coup, et même s'il est tristement d'actualité. On le vend comme un chef d’œuvre et classique de la science fiction. Un jeune voulant débuter dans ce genre peut vite être freiné par la réflexion, la concentration et l'implication qu'un tel roman demande.
Alors qu'une myriade d’œuvres plus simples, légères dans le style sont oubliées. Elles ne sont pas moins légitimes que leurs cousins "must read". On assiste à un phénomène de marque du genre "Attend, mais t'as pas lu machin ? Mais c'est un classique au regard de tes lectures inconnues ringardes", c'est frustrant et très désolant.
Pour le coup je pense sincèrement que l'école doit tendre le livre à ses élèves mais en leur laissant un choix, en s'appuyant sur leur personnalité et surtout en le sortant de sa condition de corvée. L'inclure dans un monde différent : Vous aimez telle chanson ? Savez-vous que c'est en soi une histoire ? Pareil pour les jeux vidéos (notamment les RPG qui sont des livres interactifs, ni plus ni moins)... Bref il y a des centaines de façons de rendre la lecture plaisante et abordable pour tous.
- La lecture imposée et donc indubitablement vécue comme une corvée
- Le temps donné
- La pression d'un contrôle (en général en 5ème on ne fait pas de l'analyse poussée, ce qui est l'assurance d'avoir une bonne note si on a lu le livre, à l'inverse avoir un 8 c'est pas top alors autant ne pas s'emmerder, taper dans le zéro c'est limite pareil qu'être en dessous de 10)
L'alternative qui me semble pas mal c'est de tabler sur une liste de livres et laisser aux élèves un choix, certes restreint mais plus gratifiant et moins angoissant. On a tous connu ces infâmes lectures imposées dans lesquelles il est impossible de se frayer un chemin.
De plus ça serait une façon de permettre à l'élève de toucher à plusieurs lectures, il y en a bien une qui va piquer sa curiosité.
Une de mes prof de lycée faisait ainsi et tout le monde lisait au moins un livre (souvent le plus court on ne va pas se le cacher).
Je ne suis pas d'accord quand on dit que les jeunes ne lisent plus. Je connais bien plus de personnes entre 35 et 60 ans qui ne lisent pas et voient cela comme une perte de temps.
Je pense sincèrement que les nombreuses adaptations d’œuvres littéraires jeunesses et adolescentes de ces dernières années ont donné aux "jeunes" le goût de la lecture, rien que pour découvrir les origines de ces œuvres. Plusieurs amis s'y sont mis vers la vingtaine grâce à cela.
Le milieu dans lequel on évolue y est pour beaucoup. Mes parents dévoraient les livres et c'était presque mal vu chez moi de ne pas lire. On ne m'imposait rien, on m'achetait un livre dès que je le voulais, j'en recevais régulièrement et je sais qu'il nous arrivait de passer des soirées à crever de rire en partageant des passages. Or lorsque ado j'ai rencontré mon ami, j'ai découvert que chez lui personne ne lisait et que c'était normal. Il s'y est mis en me voyant hurler de rire ou en m'écoutant parler de trucs incroyables que j'avais appris en lisant.
Récemment des amis proches partageaient le fait qu'ils n'avaient lu que les lectures imposées et que cela avait fait naître un dégoût de la lecture. Leur milieu ne leur avait pas donné la curiosité du livre, et l'école les obligeait à l'indigestion Balazacienne. Même si je n'approuve pas, j'ai trouvé cela légitime.
Zola a rendue ennuyeuse une de mes année de lycée, et même si je n'apprécie toujours pas sa plume à l'heure actuelle j'ai décidé de m'y pencher à nouveau vers 24 ans pour découvrir l'importance de ses romans. Le contexte et la maturité sont des éléments importants d'une lecture.
Récemment à la médiathèque je suis tombée sur Dune au rayon adolescents. Étant fan de l’œuvre d'Herbert j'ai tiqué. Dune n'est pas simple à appréhender pour le coup, et même s'il est tristement d'actualité. On le vend comme un chef d’œuvre et classique de la science fiction. Un jeune voulant débuter dans ce genre peut vite être freiné par la réflexion, la concentration et l'implication qu'un tel roman demande.
Alors qu'une myriade d’œuvres plus simples, légères dans le style sont oubliées. Elles ne sont pas moins légitimes que leurs cousins "must read". On assiste à un phénomène de marque du genre "Attend, mais t'as pas lu machin ? Mais c'est un classique au regard de tes lectures inconnues ringardes", c'est frustrant et très désolant.
Pour le coup je pense sincèrement que l'école doit tendre le livre à ses élèves mais en leur laissant un choix, en s'appuyant sur leur personnalité et surtout en le sortant de sa condition de corvée. L'inclure dans un monde différent : Vous aimez telle chanson ? Savez-vous que c'est en soi une histoire ? Pareil pour les jeux vidéos (notamment les RPG qui sont des livres interactifs, ni plus ni moins)... Bref il y a des centaines de façons de rendre la lecture plaisante et abordable pour tous.