Je passe vite fait, je ne vais pas répondre à tout, surtout que le débat est riche. Tout d'abord, je précise que quand j'écris, je ne cherche pas à clouer le bec à qui que ce soit, mais dialoguer et débattre hein!
Sur la
"culture musulmane" : je pense qu'il peut y par exemple culture maghrébine ET culture algérienne ET culture algéroise ET culture musulmane etc. Je pense que certaines culture sont comme des cercles sécants. Si on prend la culture française, elle est forcément teintée de catholicisme, mais aussi de culture romaine. Ce qui fait que la grande majorité des Français fête Noël. Noël célèbre la naissance de Jésus Christ, et elle est célébrée le 25 décembre. Les pays orthodoxes si je ne m'abuse le fêtent en janvier. Alors, est-on forcément croyant si on fête Noël? Non, d'une part, tout dépend comment on le fête : le sapin, les cadeaux, le père Noël, n'ont rien de chrétien. D'ailleurs, le jour du 25 décembre a été choisi car c'était une ancienne fête romaine célébrant je crois les jours qui rallongent. Mais je rajoute une crèche et que je vais à la messe, alors oui, ça devient chrétien. On peut penser la même chose de Pâques, ses œufs, lapins et Chocolat. Il me semble donc qu'il y a une culture musulmane (je ne suis pas spécialiste mais je pense par exemple aux rituels liés au Ramadan et l'Aïd, l’architecture et l'art de la mosaïque, etc. qu'on retrouve dans la plupart des pays musulmans), et une culture maghrébine, égyptienne, libanaise, etc.
En revanche, rien ne m'énerve plus que d'appeler systématiquement "musulman" une personne d'origine maghrébine et lui faire porter tout le poids et la responsabilité de la religion majoritaire du pays dont il ou ses parents, grands-parents sont issus. ça me fait penser à la "claque" bien méritée que s'est pris Pujadas récemment à la TV^^, mais il n'est pas le seul..
Pour le
Pakistan, l'Inde, L'Arabie etc. : si j'en parle, c'est que ce sont des expérience personnelles où j'ai pu constater ce qui se passe dans des pays non laïcs, où le religieux fait loi. Où un individu est assimilé à sa religion. Si je parle aussi du Pakistan, de l'Egypte, c'est que ce sont des pays qui étaient beaucoup plus démocratiques, respectueux des droits de l'Homme, de la femme et avec une riche culture.. et même une culture de la satire dans le passé!. En Arabie Saoudite, beaucoup de femmes réclament le droit de conduire en argumentant que Khadidja, la première épouse de Mahomet se déplaçait seule et gérait ses affaires seule, sans homme. Comme je l'ai dit plus haut, au Pakistan, on pouvait se moquer de l'hypocrisie de ceux qui vont à la Mosquée et boivent de l'alcool chez eux, etc. Il y a donc bien un phénomène de régression des libertés, du droit à la critique, du respect de la femme, de la démocratie dans la plupart des pays musulmans, même en Turquie, en Tunisie! C'est vraiment inquiétant, et je pense que oui, il serait bon que la France tienne compte de cela, sans pour autant tomber dans une haine des musulmans. Je pense que nier ce phénomène inquiétant en répondant uniquement à l'inquiétude de la population :"mais non, l'Islam est une religion de paix" c'est justement contribuer à un effet de "
on nous ment, le gouvernement est trop laxe, prenons les choses en main en brûlant les mosquées", etc.
C'est que comme le souligne très bien Abdennour Bidar, il y a dans le fond un problème avec l'Islam dans sa pratique aujourd'hui : dans la grande majorité des pays musulmans, le temporel n'est pas séparé du spirituel, alors que dans les pays de culture chrétienne (on va dire passée ou présente), c'est le cas. Même aux USA où ils sont pas très net sur la question, si tu refuses de jurer sur la Bible, tu peux jurer sur autre chose, même l'honneur il me semble, et que le droit ne se repose pas sur la Bible (à vérifier, je prétends pas du tout être une spécialiste, loin de là).
De ce fait, il me semble (à moi) que pour beaucoup de musulmans, qui ont grandi dans des pays où l'Islam fait loi, ou qui ont grandi dans des familles issues de ces pays où en plus, je l'ai mentionné, la situation se dégrade et va vers une radicalisation, la division très nette entre spirituel et temporel n'est pas clair,.
Là encore, je ne prétends pas généraliser, mais quand on lit les commentaires des articles de presse, la plupart des personnes se revendiquant musulmanes nient le droit à caricaturer et critiquer leur religion. Ou bien il faudrait "ne pas heurter", etc.
Bref, mon message c'est, le religieux c'est privé, et quand le religieux commence à déborder sérieusement sur les libertés des autres et la démocratie, il faut se poser des questions et réagir, par un cadre législatif adapté, des sanctions, et surtout, surtout de l'information, de la communication et de l'éducation.