@Denderah
Pour moi, surconsommer, c'est consommer au-delà du nécessaire. On n'a pas tous les mêmes besoins, par conséquent c'est évident que ce qui est nécessaire pour l'un sera vraiment trop juste pour un autre, et donc il n'y a pas de "bonne limite" et je vais pas dire "Tout le monde devrait se satisfaire de 4 pantalons et 2 pulls, moi j'y arrive ". C'est sûr.
Mais.. Je crois quand même qu'il y a des limites entre satisfaire un certain confort et être réellement dans l'hyperconsumérisme qui est un problème réel au niveau mondial. Dans quel monde a-t-on besoin de 50 paires de chaussures ? Même sur 15 ans d'une vie, à raison de 3 paires par an qu'on change quand elle est usée (tous les 2 ou 3 ans je pense, au plus tôt, non ?) ça fait beaucoup !
Acheter éthique, oui. Mais vu les prix, j'ai de gros doutes sur la simple capacité financière de l'auteure pour concilier filières textiles respectueuses de tous et les achats tels qu'elle les décrit (nombreux). Bon j'ai de la peine à imaginer concrètement à quelle fréquence une personne comme l'auteure s'offre des fringues (chaque semaine, chaque mois, quel budget, quelle quantité..? je me sens très à côté de la plaque pour ne serait-ce qu'estimer ). Mais si elle privilégie au maximum les marques éthiques, peut-être qu'il aurait été vraiment judicieux de le préciser quelque part. Ce n'est pas précisé, j'en déduis que ce n'est pas le cas.
Ah bah voilà, le message d'@HortenseLaChance exprime ce que je veux dire.
L'aspect "faire vivre des gens qui bossent dans le secteur", nop, pas convaincue. Bon déjà on met de côté les filières éthiques pour les raisons évoquées au-dessus, donc on se retrouve avec les filières classiques, produites à la chaîne à l'autre bout du monde.
Quand tu dis "La mode, à mon sens en tout cas, est une activité créatrice et positive, fédératrice de talents. Soutenir les artisans textiles, c'est comme soutenir les musiciens ou les artistes graphiques." j'ai un peu envie de m'étouffer La haute-couture, oui, c'est un véritable secteur artistique en lui-même. La mode telle que présentée aujourd'hui, à travers les marques telles que H&M, Zara et compagnie, non... C'est du boulot à la chaîne pour surproduire, avec des ouvriers sous-payés, mal traités, qui doivent répondre à une demande qui se situe à l'autre bout du monde et à laquelle ils n'ont pas accès (enfin si, 10 ans plus tard, lorsqu'on renvoie des containers de vêtements passés de mode pour qu'ils vivent une nouvelle vie sur le dos de ceux qui les ont fabriqués.. Quelle ironie)... Et même quand on parle de marques de luxe : là où j'habite (un pays d'Afrique pour donner une idée), il y a quand même Versace, Vuitton, et d'autres marques du même acabit qui font fabriquer leurs produits par des couturières locales payées moins de 50€/mois. Donc même au niveau du fait-main, faut pas se leurrer, et ça n'ira pas en s'arrangeant : les marques vont produire là où ça coûte le moins cher, tant en termes de main d'oeuvre que de fiscalité.
Ensuite, il y a encore, dans ce qui me gêne, l'aspect matérialiste. Quelque part, ce genre d'article assoit les personnes qui s'y retrouvent dans leur façon de consommer, ça renforce l'idée que c'est bien de privilégier le matérialisme (dans le sens "accorder de l'importance aux objets"), et donc la production d'objets pour la plupart inutiles ("inutiles" essentiellement car produits en beaucoup trop grande quantité en fait : une machine à laver, c'est bien. Faire en sorte qu'elle dure trois ans pour que les consommateurs la changent régulièrement, c'est moins bien). La conclusion c'est quand même que ça la rend heureuse de consommer. Je trouve que ce n'est pas un message à faire passer en fait : j'ai envie de dire, tant mieux pour ceux qui trouvent leur bonheur dans le shopping, mais faire la promo de ce concept ? Je pense que la pub et la société en général le font déjà suffisamment, pas besoin d'en rajouter. Non seulement d'un point de vue "bonheur" c'est faux (il me semble que Justine avait fait un article là-dessus d'ailleurs, que le matérialisme ne rendait pas heureux), mais en plus d'un point de vue social et environnemental, c'est une catastrophe.
Pour moi, surconsommer, c'est consommer au-delà du nécessaire. On n'a pas tous les mêmes besoins, par conséquent c'est évident que ce qui est nécessaire pour l'un sera vraiment trop juste pour un autre, et donc il n'y a pas de "bonne limite" et je vais pas dire "Tout le monde devrait se satisfaire de 4 pantalons et 2 pulls, moi j'y arrive ". C'est sûr.
Mais.. Je crois quand même qu'il y a des limites entre satisfaire un certain confort et être réellement dans l'hyperconsumérisme qui est un problème réel au niveau mondial. Dans quel monde a-t-on besoin de 50 paires de chaussures ? Même sur 15 ans d'une vie, à raison de 3 paires par an qu'on change quand elle est usée (tous les 2 ou 3 ans je pense, au plus tôt, non ?) ça fait beaucoup !
Acheter éthique, oui. Mais vu les prix, j'ai de gros doutes sur la simple capacité financière de l'auteure pour concilier filières textiles respectueuses de tous et les achats tels qu'elle les décrit (nombreux). Bon j'ai de la peine à imaginer concrètement à quelle fréquence une personne comme l'auteure s'offre des fringues (chaque semaine, chaque mois, quel budget, quelle quantité..? je me sens très à côté de la plaque pour ne serait-ce qu'estimer ). Mais si elle privilégie au maximum les marques éthiques, peut-être qu'il aurait été vraiment judicieux de le préciser quelque part. Ce n'est pas précisé, j'en déduis que ce n'est pas le cas.
Ah bah voilà, le message d'@HortenseLaChance exprime ce que je veux dire.
Alors ouais, on bénéficie tous, d'une façon ou d'une autre, d'un système qui exploite le Tiers-Monde, pollue et gaspille... mais on ne s'en vante pas forcément pour autant ! Je vais pas pondre un article "ma voiture consomme 50 litres aux 100, mais je m'en fous, j'aime teeellement les caisses hihihi j'y peux rien c'est ma passion !"
Si seulement l'autrice faisait un petit effort pour nous expliquer, qu'au moins, elle essaie de faire attention à certains critères (éthiques, géographiques, recyclage, etc..) mais vu comme ses sélections shopping sont blindées de plastoc de chez Zara, H&M et autres consorts...
L'aspect "faire vivre des gens qui bossent dans le secteur", nop, pas convaincue. Bon déjà on met de côté les filières éthiques pour les raisons évoquées au-dessus, donc on se retrouve avec les filières classiques, produites à la chaîne à l'autre bout du monde.
Quand tu dis "La mode, à mon sens en tout cas, est une activité créatrice et positive, fédératrice de talents. Soutenir les artisans textiles, c'est comme soutenir les musiciens ou les artistes graphiques." j'ai un peu envie de m'étouffer La haute-couture, oui, c'est un véritable secteur artistique en lui-même. La mode telle que présentée aujourd'hui, à travers les marques telles que H&M, Zara et compagnie, non... C'est du boulot à la chaîne pour surproduire, avec des ouvriers sous-payés, mal traités, qui doivent répondre à une demande qui se situe à l'autre bout du monde et à laquelle ils n'ont pas accès (enfin si, 10 ans plus tard, lorsqu'on renvoie des containers de vêtements passés de mode pour qu'ils vivent une nouvelle vie sur le dos de ceux qui les ont fabriqués.. Quelle ironie)... Et même quand on parle de marques de luxe : là où j'habite (un pays d'Afrique pour donner une idée), il y a quand même Versace, Vuitton, et d'autres marques du même acabit qui font fabriquer leurs produits par des couturières locales payées moins de 50€/mois. Donc même au niveau du fait-main, faut pas se leurrer, et ça n'ira pas en s'arrangeant : les marques vont produire là où ça coûte le moins cher, tant en termes de main d'oeuvre que de fiscalité.
Ensuite, il y a encore, dans ce qui me gêne, l'aspect matérialiste. Quelque part, ce genre d'article assoit les personnes qui s'y retrouvent dans leur façon de consommer, ça renforce l'idée que c'est bien de privilégier le matérialisme (dans le sens "accorder de l'importance aux objets"), et donc la production d'objets pour la plupart inutiles ("inutiles" essentiellement car produits en beaucoup trop grande quantité en fait : une machine à laver, c'est bien. Faire en sorte qu'elle dure trois ans pour que les consommateurs la changent régulièrement, c'est moins bien). La conclusion c'est quand même que ça la rend heureuse de consommer. Je trouve que ce n'est pas un message à faire passer en fait : j'ai envie de dire, tant mieux pour ceux qui trouvent leur bonheur dans le shopping, mais faire la promo de ce concept ? Je pense que la pub et la société en général le font déjà suffisamment, pas besoin d'en rajouter. Non seulement d'un point de vue "bonheur" c'est faux (il me semble que Justine avait fait un article là-dessus d'ailleurs, que le matérialisme ne rendait pas heureux), mais en plus d'un point de vue social et environnemental, c'est une catastrophe.