Mon rapport à l'alcool — Carnets de sobriété

[BeBiscotte]

Merci pour ce premier carnet que je vais suivre attentivement. Je me pose énormément de questions similaires notamment dû à mon travail où sortir et boire un verre font littéralement partie de mon cahier de charges. Je me réjouis de te lire.
Je ne bois jamais à être ivre (question de garder le contrôle et j'ai HORREUR d'avoir mal au crâne) et ne bois pas d'alcool fort. Néanmoins, je bois volontiers mon petit verre blanc.
Ce qui m'inquiète, c'est la fréquence car tout est prétexte à boire un verre. Finalement, tous les soirs on boit un coup et si tu ne le fais pas, on te souvent sort (plusieurs fois, on m'a fait le coup) le "mais t'es enceinte?".

 

[Bananapower]

@Gadda je plussoie pour la boite !
ça rejoint ma mauvaise capacité à tenir jusqu'au bout de la nuit.
En plus j'ai besoin de bonne musique qui bouge, et souvent le DJ est naze. (Désolé je suis pas assez proche du coma éthylique pour danser sur rien du tout).
Et en plus j'ai des problèmes de circulation donc j'ai vite mal aux jambes donc j'ai besoin de pouvoir un peu m'assoir (pas possible dans les boites bondées).
Et je suis agoraphobe (enfin raisonnablement, mais bon une foule compacte d'inconnus => NO WAY).

Mais sinon quand ça se passe bien c'est cool !

 

[schizophrenia]

Moi aussi j'ai l'alcool mondain et - peut-être - facile. La pinte, c'est la vie. Ou plutôt un "art" de vivre. C'est comme ça que j'ai choisi mes amis : toujours près à boire un petit verre après le boulot. Parce que les rades parisiens c'est chouette. Les tables élimées, le goût de la brune, les éclats de rires, ça aide à déconnecter. Ca fait tellement partie du quotidien qu'on oublie que c'est de l'alcool. Je me reconnais vraiment dans l'article. Je crois que pour moi (et mes amis) une sortie entre pote veut dire bar. J'ai même eu, à ma plus grande honte, envie de mépriser le genre de fille à sortir dans un salon de thé, commander des sushis à emporter, faire des soirées télé. J'ai pas envie de raccrocher, pas envie de renoncer à ça, à la joie de courir dans un belleville multicolore, au rock désuet qui accompagne la Chimay Bleue, Aux débordements d'amours potesque le long du canal.
La seule chose qui a changé avec le temps c'est que j'investis dans des bouteilles de vin bio et des bières de micro-brasseries.

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@Clemence Bodoc : L'indonésie est l'endroit parfait pour arrêter (La Bintang c'est rafraîchissant mais pas topissime et le vin importé est hors de prix). Puis on peut pas plonger en ayant bu (bon ça ne doit parler qu'à la fan de plongée que je suis). Bon courage pour le retour à Paris en revanche. J'ai hate de savoir comment tu vas t'en sortir et je crois en toi.

Edit : en fait j'aurais pu écrire mot pour mot ton témoignage . On a surement du se croiser dans un bar une fois ou deux.

 

[Ayrshire]

J'ai kiffe l'article, après j'ai lu les commentaires et après j'ai été un peu peinée...

J'ai l'impression que l'alcool social est quasi systématiquement associé au binge drinking, aux jeux à boire , aux soirées étudiantes... Au risque de passer pour la vieille de service, depuis que j'ai quitté les bancs de l'école et que la plupart de mes amis sont retournés vivre aux 4 coins de la France, ma notion de l'alcool social a évolué... L'alcool social c'est aussi boire une bonne bouteille qu'on a choisi avec soin, qu'on sirote pour faire durer le plaisir, et gare à celui qui boit trop vite et qui passera pour un cuistre. Ca peut devenir un moment où on ouvre une bouteille à la recherche du mariage parfait entre le contenu de ton assiette et celui de ton verre. Et l'ivresse en deviendrait presque un effet secondaire, mais pas désagréable.

Je veux pas faire l'apologie de l'alcool, c'est juste que derrière le mot alcool, il n'y a pas que les mélanges avec de la vodka et du jus d'orange premier prix er de la bière sans goût, qui sont mauvais et qui sont bus pour etre bourré. C'est comme dire qu'un burger c'est un macdo... Prenez un bon pain, des bons ingrédients, et ca n'a plus rien à voir. Et on est d'accord, pour les Burgers comme pour l'alcool, en consommer trop c'est pas bon pour la santé...!

 

[Clemence Bodoc]

L'alcool social c'est aussi boire une bonne bouteille qu'on a choisi avec soin, qu'on sirote pour faire durer le plaisir, et gare à celui qui boit trop vite et qui passera pour un cuistre. Ca peut devenir un moment où on ouvre une bouteille à la recherche du mariage parfait entre le contenu de ton assiette et celui de ton verre. Et l'ivresse en deviendrait presque un effet secondaire, mais pas désagréable.

Je veux pas faire l'apologie de l'alcool, c'est juste que derrière le mot alcool, il n'y a pas que les mélanges avec de la vodka et du jus d'orange premier prix er de la bière sans goût, qui sont mauvais et qui sont bus pour etre bourré. C'est comme dire qu'un burger c'est un macdo... Prenez un bon pain, des bons ingrédients, et ca n'a plus rien à voir. Et on est d'accord, pour les Burgers comme pour l'alcool, en consommer trop c'est pas bon pour la santé...!

Ah mais je suis entièrement d'accord avec ton message ! Pour moi, ça rentre totalement dans ma consommation « alcool social ». Je sors avec des amis, et je me dis « je ne bois pas », sauf que sur la carte du bar les softs ne me font pas du tout envie (que du sucré, du gazeux, et CHER), et qu'à côté de ça, y a un super bon rouge à 4€ le verre, ou du Chablis à 5€. J'adore le Chablis. Juste un verre...

...Et un verre, c'est pas dramatique. Mais quand c'est TOUS LES JOURS un verre (voire deux) (parfois trois), ça commence à me faire me poser des questions...

(Merci pour vos messages, je lis tout J'ai hâte que la suite soit publiée )

 

[Ayrshire]

@Clemence Bodoc oui, on est d'accord là dessus, "tout est poison, rien n'est poison, c'est la dose qui fait le poison " (ou la fréquence )

Mais des fois sur le forum, j'ai l'impression que le débat retourne vite à la case "les gens qui se cuitent comme des outres vs ceux qui ne le font pas", et bon... Y a pas que ça quoi. Mais j'avais bien compris que tu devais siroter du chablis dans un verre à pied

Tu nous tiendras au courant de la suite

Je crève d'envie de causer plus mais mon PC a honteusement décidé de cramer son disque dur, et il est en cours de réparation, et sur téléphone c'est pénible... Je reviendrai causer plus tard

 

[Elwingg]

J'ai kiffe l'article, après j'ai lu les commentaires et après j'ai été un peu peinée.. Au risque de passer pour la vieille de service, depuis que j'ai quitté les bancs de l'école et que la plupart de mes amis sont retournés vivre aux 4 coins de la France, ma notion de l'alcool social a évolué... L'alcool social c'est aussi boire une bonne bouteille qu'on a choisi avec soin, qu'on sirote pour faire durer le plaisir, et gare à celui qui boit trop vite et qui passera pour un cuistre.

Merci ! Exactement, quand je lis je n'aime tout simplement pas l'alcool ça me paraît impensable. C'est comme si je disais je n'aime pas les légumes, il y a en tellement ce n'est plus vraiment une question de goût. Quand je lis les commentaires l'alcool se résume à de la bière, des mélanges, whisky-coca, vodka- , rhum- et parfois du vin. Après honnêtement combien de personnes à une soirée étudiantes mette le prix pour une bonne bouteille ? Pas beaucoup, moi la première je me contenter du minium.
Après une fois qu'on a goûter un bon rhum nature, une soirée terroir accompagnée de bons vins et bien ça n'a rien a voir !

 

[Gabelote]

En lisant les commentaire, la notion d'alcool social m'a gênée. Je préfère utiliser le terme de "pression des pairs" (pression.... hahaha). Or les pairs c'est nous toutes. J'ai l'impression que si on se positionnait moins comme prescripteur envers nos amis/famille/invités/collègues, ce serait plus simple pour tout le monde de boire moins d'alcool. En tant que grosse buveuse, je me suis pas mal posé la question de ce rapport ambivalent qu'on a quand on boit facilement. D'un côté on sait que c'est pas toujours top et on cherche souvent à se rassurer sur sa propre capacité à pouvoir arrêter, et de l'autre, on cherche souvent à encourager les autres à boire...
Ne pas taquiner une copine qui délaisse son mojito favori pour un perrier menthe (ben quoi, Gudule, t'es enceinte ??), mettre en valeur les boissons sans alcool autant que les boissons alcoolisées quand on reçoit du monde (proposer eau, sirops et jus de fruit en même temps que bière, vin ou pastis et non pas en marge)... ne pas insister quand un énième petit cousin refuser de goûter le super bon Saint Joseph qu'on a ramené de ses vacances (mais arrête, tu vas pas boire de l'eau avec mon filet mignon, espèce de béotien...).
Bref, si on arrivait à considérer les boissons sans alcool comme des boissons à part entière et non des erzats pour enfants ou femmes enceintes, ce serait pas mal.

 

[Lady Stardust]

J'ai kiffe l'article, après j'ai lu les commentaires et après j'ai été un peu peinée...

J'ai l'impression que l'alcool social est quasi systématiquement associé au binge drinking, aux jeux à boire , aux soirées étudiantes... Au risque de passer pour la vieille de service, depuis que j'ai quitté les bancs de l'école et que la plupart de mes amis sont retournés vivre aux 4 coins de la France, ma notion de l'alcool social a évolué... L'alcool social c'est aussi boire une bonne bouteille qu'on a choisi avec soin, qu'on sirote pour faire durer le plaisir, et gare à celui qui boit trop vite et qui passera pour un cuistre. Ca peut devenir un moment où on ouvre une bouteille à la recherche du mariage parfait entre le contenu de ton assiette et celui de ton verre. Et l'ivresse en deviendrait presque un effet secondaire, mais pas désagréable.

Je veux pas faire l'apologie de l'alcool, c'est juste que derrière le mot alcool, il n'y a pas que les mélanges avec de la vodka et du jus d'orange premier prix er de la bière sans goût, qui sont mauvais et qui sont bus pour etre bourré. C'est comme dire qu'un burger c'est un macdo... Prenez un bon pain, des bons ingrédients, et ca n'a plus rien à voir. Et on est d'accord, pour les Burgers comme pour l'alcool, en consommer trop c'est pas bon pour la santé...!

J'ai pas l'impression que les commentaires (ainsi que l'article) parlent en majorité binge-drinking et mauvais alcool (fort) bu pour être bourré...

Au contraire l'alcoolisme lié à "l'alcool social" dont il est question ici est d'autant plus sournois qu'il est souvent non pas lié à une consommation "pour être bourré" mais à une consommation "habituelle".
Par exemple le(s) verre(s) de vin tous les midis avec les collègues, encore du vin à table pour le dîner en famille (et ce tous les jours) + l'apéro avec les amis (plusieurs fois par semaine), pour avoir un de mes proches alcoolique de ce type, qui boit rarement autre chose que du vin et de la despé (donc pas d'alcool fort ni de binge-drinking).

Perso c'est surtout comme ça que je le comprends quand je lis "alcool social": pas forcément l'alcool des soirées étudiantes mais l'alcool "habituel", notamment chez les adultes, qu'on consomme parce que voilà, du vin à table, l'apéro entre potes, "c'est normal".

Tu parles aussi de "bons ingrédients" mais je ne trouve pas la comparaison avec le McDo très pertinente: du "bon" alcool oui c'est mieux que du mauvais.
Pour autant, question alcoolisme, la quantité et la régularité compte plus que la qualité.
Tu peux boire le meilleur vin du monde, de bonnes bouteilles choisies avec soin, etc, si c'est régulièrement et en trop grande quantité (l'OMS parle de plus de 2 verres par jour pour les femmes, plus de 3 pour les hommes dans mes souvenirs, pour des adultes en bonne santé s'entend), ça reste de l'alcoolo-dépendance, peu importe le prix de la bouteille et le type de la dose d'alcool.

 

[La Simili-Tortue]

@Elwingg
N'aimant pas du tout l'alcool, je vais essayer de t'expliquer le pourquoi du comment. Ce n'est pas un choix, c'est juste par goût (j'aimerais tellement aimer le champagne...). Mais peut importe ce que je bois, je ne sens que le goût de l'alcool en lui-même (je ne sais pas si je suis claire?), je ne sens pas les différences de goût, les aromes, juste l'éthanol et j'ai horreur de ce goût. La variété ne change rien: que je boive de la bière, du pastis ou un excellent vin, c'est toujours ce même goût désagréable et une sensation de bouche sèche et pâteuse plus ou moins prononcée. La seule chose que je peux boire, c'est de la crème diluée, et encore.
Voilà, j'espère que ça t'aidera à comprendre mon point de vue ^^

 

[Freehug]

Je suis assez d'accord avec @Ayrshire personnellement, y a une grosse différence entre boire modérément pour le goût et se cuiter régulièrement. La dose "maximale" de l'OMS étant de deux verres en moyenne par jour, dans le premier cas, je trouve qu'il y a de la marge. Après c'est vrai que je sors relativement peu par rapport à d'autres (c'est sûr que la complète apéro-vin avec le plat-digestif trois fois par semaine ça chiffre à force). Je souligne ça parce qu'une bière ou un verre de vin même quotidien me semble du coup moins nocif que la cuite "traditionnelle" des étudiants le samedi soir, et puis le vendredi aussi, et oh le jeudi itou. Les campagnes se réduisent souvent à "ne te bourre pas trop trop la gueule hein" alors que le souci c'est aussi et surtout la fréquence.

J'avoue que j'ai tendance à penser que les gens qui refusent un verre de bon vin ratent quelque chose, mais je viens d'une famille de bons vivants, j'adorerais me mettre à l'œnologie (mais j'ai pas les moyens...), pour moi c'est un vrai plaisir, mais je fais toujours attention à ne pas être relou sur le sujet.

Bon évidemment quel que soit le mode de consommation les problèmes commencent quand on ne peut plus s'en passer, c'est sûr, et Clémence a bien raison de se poser des questions si elle ressent un malaise !

 

[Clemence Bodoc]

Ce sujet est dédié aux réactions concernant cette actu : Pourquoi je n'arrive pas à arrêter de boire — Carnets de sobriété #2