Mais juste simplement MERCI!samburu;4783994 a dit :L'interdiction ne concerne pas les lesbiennes mais uniquement les HSH, c'est-à dire les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. En effet, la prévalence du VIH dans ce groupe est nettement plus élevées chez les HSH (6 pour 100 000 pour les hétérosexuels versus 758 pour 100 000 chez les homosexuels masculins, notamment du fait du sur-risque lié à la fragilité de la muqueuse anale)
Les échantillons sont bien sur testés mais reste le problème dela fenetre silencieuse, les 10 jours après la contamination où le receveur peut-être contaminé mais les tests n'ont pas encore eu le temps de se positiver.
Quand tu travailles en santé publique, ton rôle est simplement de déterminer si le bénéfice (plus de poches de sang) est supérieur au risque (hausse des contamination)
Jusqu'à récemment la plupart des études montraient que l'ouverture des dons aux HSH augmentait significativement le risque de transmission du VIH lors des transfusions sans bénéfice vis-à-vis du nombre de don : augmentation du risque de 8 % pour un apport supplémentaire en dons de 1,3 % - étude de 2003
Plus récemment, certaines études ont montré qu'on pouvait ouvrir le don aux HSH étant abstinents depuis un an sans qu'il n'y ait de sur-risque d'infection. Certains pays comme l'Angleterre ont pris la décision d'ouvrir le don.
La France est de part son histoire plus frileuse vis-à-vis de tout ce qui touche au don du sang - affaire du sang contaminé - ce qui peut expliquer qu'elle mette plus de temps à prendre en compte les résultats d'études.
Si vous voulez aller un peu plus loin, ces deux articles sont intéressants.
Je risque de m'emporter un petit peu, mais là c'est trop pour moi, je bosse à l'EFS je sais de quoi je parle.
TOUTES les pratiques à risque vous ajournent du don de sang à plus ou moins long terme. Alors non, ça ne fait pas plaisir, mais le principe de sécurité prime avant tout (le premier étant d'ailleurs la sécurité du donneur, mais là n'est pas le sujet).
Alors certes, c'est injuste pour les gays qui ont une vie stable, rangée et n'ont absolument aucun risque et surement moindre qu'un hétéro qui fait n'importe quoi de sa bite/chatte. Maintenant, et comme souvent malheureusement, dans certains cas nous sommes obligés de faire des généralités qui ne font pas forcément plaisir. Surtout quand les chiffres parlent aussi.
Maintenant quand je lis que "du sang est du sang", ou que "faut pas se plaindre si ils manquent de sang", attendez, on parle d'un établissement public qui a pour objectif la santé de millions de malades. Il y a des êtres humains au bout de la chaîne du don... Mentir sur ces pratiques, mais à quoi pensez-vous?
Alors c'est facile de pointer du doigt les grands méchants qui acceptent pas tout le monde, mais est-ce que tout le monde ici donne son sang? Est-ce que vous en parlez autour de vous? Est-ce que vous êtes inscrits sur les registres de donneurs de moelle?
J'avoue que ça me dépasse un peu tout ça, et je comprends que ce soit frustrant, mais ce n'est ni de la discrimination ni un sentiment de supériorité, les règles sont les règles, dans le domaine de la santé publique on ne fait pas ce que l'on veut...