Najat Vallaud-Belkacem dépoussière la sélection pour les masters

[Olivine]

La sélection en M2 ne devrait pas avoir lieu.
On à un système scolaire basé sur la sélection: au collège tu te bats pour aller dans un bon lycée( surtout en zep), au lycée tu te bats pour allée dans la meilleur filière(S..), et après tu te bats pour aller dans la meilleur prépa/licence/whatever....
Quand t'arrive en licence t'a passée une bonne partie de ta vie à être sélectionner. A partir de quelle pallié de sélection serons nous considérés comme assez bon pour que sa s'arrête?
Enfin APB et la sélection en master sont tout simplement illégales(http://rue89.nouvelobs.com/2016/06/...tirage-sort-a-luniversite-juge-illegal-264451) et nique bien nos droit à une éducation facile d’accès.
Je sens très fort que cette histoire, sa va encore se faire aux dépend des droits des étudiants.
Bref, coup de gueule.

 

[Asélilde]

Je suis pour la sélection en M2 (en droit en tout cas, en psycho je ne connais absolument pas), ou alors pour une augmentation drastique des budgets de l'université permettant de créer des classes et non plus des foules en amphi, mais de ce côté là, on peut toujours rêver tant que les gens refuseront d'augmenter les frais d'inscription (je ne vais pas me faire d'amies, mais faites un tour aux Etats-Unis, ou même en Italie/Allemagne, nos frais d'inscription sont dérisoires et il apparait ridicule aux étrangers qu'on râle pour une augmentation de 50€/an). S'il y a à râler sur le prix de l'inscription c'est plus sur la sécurité étudiante qu'on nous oblige à prendre alors qu'on devrait être rattachés à la sécu comme tout le monde, 200€/an quand même, il faudrait manifester pour les bonnes causes.

Le M2 c'est la porte d'accès à une dernière année professionnalisante où on devient un nom et un prénom et plus seulement un numéro, c'est un accès à un véritable encadrement et à un réseau. Malheureusement, ça ne marche que si les promos sont constituées de 20 à 50 personnes, au delà, ce n'est pas possible. Or le M2 c'est le tremplin vers le monde du travail et ce suivi est plus que bienvenu. Il ne faut pas non plus se leurrer, si cette sélection n'intervient pas en M2 elle interviendra sur le marché du travail, en ça un refus en M2 peut être un bon moyen de se remettre en question: faire des stages, séjour à l'étranger, réorientation, de se poser les vraies questions.

p.s: Je ne dis absolument pas que ceux qui n'ont pas eu de M2 ne sont pas assez bons ou n'ont pas travaillé. En droit il me semble qu'il y a quand même plus de M2 ouverts que de candidatures, après effectivement, ce n'est peut être pas celle que l'on aurait souhaité.

 

[La Dame Grise]

@Laoragwen cette année, ils sont 10 dans le M2 de mon ancienne fac, et on est 7 dans ma promo, pour environ 40 candidats sur deux sessions Bon je suis pas en psycho m'enfin les master avec moins de 10 places, c'est sympa

 

[Asélilde]

La sélection en M2 ne devrait pas avoir lieu.
On à un système scolaire basé sur la sélection: au collège tu te bats pour aller dans un bon lycée( surtout en zep), au lycée tu te bats pour allée dans la meilleur filière(S..), et après tu te bats pour aller dans la meilleur prépa/licence/whatever....
Quand t'arrive en licence t'a passée une bonne partie de ta vie à être sélectionner. A partir de quelle pallié de sélection serons nous considérés comme assez bon pour que sa s'arrête?
Enfin APB et la sélection en master sont tout simplement illégales(http://rue89.nouvelobs.com/2016/06/...tirage-sort-a-luniversite-juge-illegal-264451) et nique bien nos droit à une éducation facile d’accès.
Bref, je sens très fort que cette histoire, sa va encore se faire aux dépend des droits des étudiants.

A un moment donné on ne peut pas défendre tout et n'importe quoi, quand je vais me faire soigner, je suis contente que mon médecin ait été sélectionné et qu'il soit compétent, idem pour un juge ou un policier ou un électricien etc. etc.

La question concerne plus les modalités de la sélection et les chances données à chacun d'atteindre ces critères que sur la sélection en elle même. Il faut sélectionner évidemment, non seulement pour récompenser ceux qui ont travaillé et qui l'ont mérité mais aussi pour s'assurer que ces personnes formeront des professionnels compétents. Pour prendre l'exemple du médecin, je ne veux pas avoir à passer 3h à éplucher un annuaire avec les notes qu'ils auraient obtenu pendant leurs études pour déterminer lequel je souhaite consulter. A un moment donné, il faut donc qu'un organisme/entité/peu importe se charge de repérer ceux qui sont aptes à bosser.

Le problème c'est aussi le chômage au bout de nombre de diplômes aujourd'hui, on peut se demander s'il est préférable de diplômer plus de monde en sachant que la demande sur le marché du travail n'augmente pas. C'est la partie visible de l'iceberg.

 

[Olivine]

Désolée, Asélilde, Je me suis peut-être mal exprimée, j'avoue avoir écrit se message un peu sous un coup de tête .
Le but de mon message précédant n'était pas de dire que toute sélections était à prohiber mais que les moyens pour y parvenir sont souvent abusifs.
Effectivement, je suis consciente que si il y a sélection en master 2 parce qu'il y a pas assez de place à l'arrivée et qu'on ne veut pas ouvrir d'autres classes pour des raisons pécuniaires.
Encore une fois, Je ne suis pas contre la sélection en sois mais je considère que c'est pas forcément facile de valider une licence ou une M1, alors en plus une sélection en M2 derrière ça me désespère totalement. Pour ma par j'ai l’impression d'être sélectionner depuis que je suis gamine et j'arrive à un certain point de saturation.
Y a un truc que je trouve profondément injuste, mais peut-être n'ai je pas les idées assez claires pour bien m'exprimer?
Enfin bref, désolée si j'ai pu paraitre assez brusque ou extrême dans mon précédent message.

 

[Sorbitou]

La sélection en master 2 est une question qui m'intéresse beaucoup bien que j'ai déjà quitté les bancs de l'université.

J'ai fait des études de droit donc je ne parlerais que de ça. Mais je ne vois pas des masters 2 où l'on serait 100 voir plus surtout qu'en il s'agit de master 2 professionnel (c'est-à-dire là où le stage est obligatoire). Avoir autant de personnes à la recherche d'un stage sur une même période, ça va forcement laisser des gens sur le carreau.

Par ailleurs, le master 2 m'était vanté justement comme le moment où on est enfin en petit groupe, on peut donc mieux échanger, discuter avec les intervenants qui nous font cours et qui sont souvent des professionnels.

D'un autre côté, je n'aime pas la sélection telle qu'elle est pratiqué aujourd'hui qui est assez aléatoire et qui demande des compétences qu'on n'acquiert pas à l'université. Par exemple, un gros plus était d'avoir fait des stages, en cabinet d'avocats c'est encore mieux.
Et quand on postule a des masters 2 tournés vers le droit des affaires, l'autre compétence exigée était un bon niveau d'anglais. Vu les cours que j'ai eu, ce n'est pas l'Université qui donne un bon niveau en langues.

Je n'ai pas de solution à proposer, à part peut être de rétablir la maîtrise et donc quand on a un master 1 on a un vrai diplôme mais je ne suis même pas sûr que cela rendrait les choses meilleures. Ou alors imposer des critères de sélection car aujourd'hui c'est le/la directeur/directrice du master 2 qui choisit ses étudiants selon ses critères.

Malheureusement, en droit il y a beaucoup trop d'étudiants même si la sélection est déjà là (70% d'échec en L1, je ne sais pas si cela à changé). Même après avoir été diplômé, certains ne trouvent pas dans leur domaine et sont obligés de se réorienter. Après des années difficiles à travailler, j'ai mal pour eux.

 

[Pochemuchka-Lilou]

quand je vais me faire soigner, je suis contente que mon médecin ait été sélectionné et qu'il soit compétent, idem pour un juge ou un policier ou un électricien etc. etc.

Oui mais est-ce que le fait que mon médecin ait été sélectionné est une garantie valable ? C'est pas sûr... Ou encore, pour poser la question autrement, est-ce qu'il est compétent parce qu'on l'a sélectionné ? Ou est-ce qu'on l'a sélectionné parce qu'il est compétent ?
Et puis bon perso j'épluche pas les notes de fac des praticiens que je vais voir, mais quand je cherche un-e gynéco, j'utilise différents outils pour m'assurer qu'iel est safe, par exemple. La sélection ne fait pas tout, tu peux sortir de la fac de médecines premier-e de ta promo et être un-e praticien-ne épouvantable.
Globalement, je trouve ça drôle que tu donnes cet exemple parce que justement je trouve le recrutement des médecins assez aberrant.

Bref, tout ça pour dire : la sélection pourquoi pas, mais pas n'importe quand, pas à tout prix.

 

[RedSpiderLily]

Je fais partie de ces étudiants dont les candidatures ont été rejetées après un premier M1 validé...
Je suis en droit. Je précise parce que selon le secteur d'études, bizarrement, on n'est pas tous égaux. L'année dernière, j'ai dû refaire un M1 alors que j'avais brillamment réussi ma licence avec mention. Sauf que j'avais eu une baisse de régime à mon premier M1 et je crois que c'est ce qui n'a pas plu aux recruteurs. C'es drôle parce que les gens (ma famille, en particulier) n'ont pas compris cet échec.

Cette année, j'ai arraché un M2 au prix de nombreux efforts (une dizaine de dossiers envoyés, 2 acceptations et une dizaine de refus) alors que j'ai eu mon second M1 avec mention. Le fait d'avoir fait deux M1 (tous les deux ont été validés, je précise) ne m'a pas facilité la tâche. Au début, je voulais faire une année de stage mais sans le statut étudiante, j'aurais dû m'inscrire à une IEJ en vue de préparer l'examen d'entrée au CRFPA. Bah... Va trouver le stage quand tu es seulement en M1 ! J'ai galéré et je n'ai pas trouvé. Surtout que j'habite dans une région "pauvre" au niveau des cabinets ou entreprises qui restaient dans mon domaine. Et qu'ils ont tendance à préférer les M2 (même s'ils mettent qu'ils cherchent des profils de M1...).

Le pire, c'est lorsque j'ai regardé mon CV. Il était pas mal. J'avais travaillé chaque année en été, j'avais fait un stage de 6 semaines dans un domaine juridique, j'avais fait du bénévolat, etc. Alors, quand certaines personnes "se vantaient" d'avoir décroché un M2 sans être particulièrement brillantes, sans avoir de CV fourni, je rageais intérieurement. Elles ont eu de la chance. Pas moi.

Pour dire que même si maintenant, je suis contente d'avoir été acceptée en M2, j'ai très mal vécu le reste. Devoir redoubler alors que j'avais décroché le premier M1, ça m'a fait mal. J'ai eu une baisse de confiance en moi (surtout la famille qui a tout fait pour être méchante). C'est pour cela que je milite intensément pour faire une sélection entre la licence et le master. Cette année encore, j'ai failli ne pas avoir de M2, ce qui m'aurait fait perdre deux années à rien. Surtout qu'en droit (je ne connais pas trop les autres domaines), s'arrêter en licence, c'est un peu nul. Ce que tu peux faire avec ta licence, c'est fortement moins dans ta branche que ce que tu peux faire avec un Master. Bien sûr, il y a les concours de la fonction publique mais la plupart qui les passe sont aussi des M2. Il y a aussi les concours de greffe et autres mais pareil, certains ont plus d'années d'études que toi. Et puis, si tu veux devenir avocat, tu peux pas t'arrêter à la licence (avec les M1 en poche, j'aurais pu tester).

Imaginez le stress des étudiants qui ont vécu ça. Jusqu'au dernier moment, je n'étais même pas sûre d'avoir un M2. Je n'avais aucun plan de secours... Les crises d'angoisse sont vite arrivées.

Alors : oui à la sélection, mais entre la licence et le master.

 

[Gabelote]

Déjà, si on pouvait éliminer du vocable universitaire les termes de M1 et M2 et considérer qu'il n'y a que le "Master" qui se découpe en 4 semestre et x crédits (ça existe toujours les crédits européens ?). Quand la réforme LMD a été instaurée en France, ça a été salutaire de ne plus parler de DEA, DESS, maîtrise...
Ensuite, si on veut être logique, et si le master est un tout, alors on sélectionne avant l'entrée en master, et non au milieu. Et la seule condition d'obtention du master est la validation des crédits (en deux, trois ou x années).
Et surtout... ben les alternatives au master vont devoir être réellement différentes, que ça ne soit pas des masters au rabais. Si dans une même filière vous avez un master sélectif et une filière non sélective, la comparaison sera toujours en faveur du master sélectif, donc il faudrait trouver des modèles de formations qui apportent un vrai "plus" mais sans avoir le carcan de la sélection qui exclu de facto certain-e-s étudiant-e-s.

 

[Andy_J]

Je suis en M1 droit, et malgré un dossier correct j'ai vraiment peur de me retrouver sans M2 ..
Tout le monde ne peut pas postuler aux 4 coins de la France. Si sélection il doit y avoir, j'aimerais qu'elle se fasse à l entrée du M1, histoire de ne pas «perdre» un an .. Voir deux si aucun M2 ne m'accepte. Après selon les domaines il peut être plus ou moins facile de se réorienter après la licence.
Ou qu'elle soit faite en M2 mais sur des critères précis ..
Je trouve ça idiot de commencer son master sans être sûres de pouvoir le terminer.

 

[Drôle d'oiseau]

Avant toute chose personnellement je suis favorable à cette réforme. Je me souviens du stress lorsqu'il avait été question de mon passage en M2 (en plus avec concours à la clé). Je trouve ça génial qu'une ministre se penche enfin sur le sujet ! Mais par contre il n'y a rien qui vous choque dans ses propos ?

"On ne peut en effet pas abandonner les étudiants qui veulent continuer après la licence, alors que ce diplôme ne suffit pas à s’insérer dans le monde professionnel."

Mais à quoi ça sert alors de faire des études, de bosser comme un.e dingue pendant trois ans ? O_o Comment font les gens qui n'ont que le bac, voire même pas le bac ?
A moins qu'elle ne parle que des métiers nécessitant un diplôme universitaire, je trouve ça inquiétant qu'une ministre reconnaisse l'inutilité d'un diplôme universitaire que beaucoup ont obtenu. Le brevet ne permet pas de trouver du travail, le bac non plus, et maintenant la licence ? Wow, il y a vraiment un problème de correspondance entre la valeur qu'on accorde aux diplômes (de plus en plus longs à obtenir) et la réalité du monde du travail.

 

[Chambray]

D'accord avec @Drôle d'oiseau, je trouve ça dingue de considérer qu'une licence sera de toute façon inutile sur le marché du travail et que finalement, il n'y a que le Master qui compte. 3 ans c'est pas rien, il me semble : c'est un investissement de temps, d'argent et de ressources qui frise le gaspillage si on considère que ça ne sert à rien en soi. Ca me paraît pas absurde de penser que le gros problème dans le système français, c'est de faire 3 années d'études "pour du beurre" (pour certaines carrières) C'est un avis perso, mais je pense qu'il faudrait envisager de faire rentrer sur le marché du travail des diplômés niveau licence en modernisant l'enseignement à la fac (mais là aussi, un changement d'état d'esprit de la part des recruteurs est nécessaire, c'est la moitié du travail) . Ca ne me choque en rien que tout le monde ne fasse pas 5 ans d'études