Non, cher inconnu du métro, tu n'as pas été « violé »

26 Avril 2016
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Montpellier
@Lunafey ce que tu dis parais tout à fait logique quand on y pense ; et c'est aussi ce que je ressens quand j'évoque avec mes amis des sujets durs-mais-beaucoup-moins-graves; pourtant, j'aurai surement eu une réaction inappropriée si ces discussions auraient tournés sur des thèmes plus graves / donc merci encore j'ai un peu le sentiment que ça m'a "ouvert les yeux" (et peut être les oreilles aussi du coup)
 
17 Novembre 2014
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Lille
Je ne comprends vraiment pas l'intérêt de cet article qui à mon sens est juste débordant de bienpensance..
Je l'accorde le mot viol est un mot violent, et dans ce contexte c'est justement pour celà qu'il est utilisé.
Utiliser le mot viol, pour parler de l'exploitation d'un patron envers un employé, comme utiliser le mot esclavage ou torture: c'est pas pour rire du viol ou de l'esclavage, ni pour le banaliser, mais justement pour dénoncer la violence d'un patron qui va exploiter son salarié en la mettant sur le même plan que quelquechose qui est communément admis (justement) comme étant violent. Bref c'est un hyperbole, et si c'est dit avec humour ça s'appelle de la satire.
Sérieux, faut sortir du premier degré et arrêter l'autocensure.
Quand on publie ce genre de conneries on ne peut plus s'étonner de perdre toute crédibilité lorsqu'on s'exprime sur de réels problèmes, bref, madmoizelle m'avait habituée à mieux (et je parle même pas de la médiocrité de l'écriture ..).
 
21 Février 2009
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@meg.b Euh ouais fin c'est bien gentil mais on peut quand même faire remarquer que ça PEUT poser un problème d'entendre ce genre de truc non ?
Ca me parait pas le bout du monde de demander à quelqu'un de faire attention quand il est à portée d'oreille, ça ne l'interdit pas de continuer de faire du lol à base de tout ce qu'il veut si ça l'éclate, mais au moins on souligne le problème, qu'il n'avait peut être pas vu avant ça.
C'est une piste de réflexion, une remarque, pas une demande ou une obligation. Non on ne va pas censurer tout ce qui bouge, mais on va pas non plus se priver de faire remarquer que ça peut poser problème à certaines personnes et qu'il peut prendre ça en considération la prochaine fois qu'il parle à quelqu'un.
Si 1 personne sur 100 se met à réfléchir après ça, c'est toujours ça de pris.

Et ta dernière phrase est par ailleurs assez violente je trouve. Comme tu le vois je ne t'oblige pas à te censurer hein, mais ça ne m'enlève pas le possibilité de dire ce qui me dérange.

(ça me fait bien marrer de parler de censure et de reprocher à quelqu'un d'avoir publié son avis la ligne d'en dessous. Mais ça doit être moi. Ou alors je n'ai pas compris ta phrase, auquel cas toutes mes confuses.)
 
Dernière édition :
5 Avril 2016
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Cet article a soulevé un débat très intéressant.
Honnêtement, je crois que j'aurais eu une réaction négative par rapport au propos de l'homme repris d'en l'article. Parce que rien que le mot me fait peur. J'ai peur quand je sors, j'ai peur quand je parle, j'ai peur quand je suis seule, j'ai peur quand je suis avec des amis. On m'appris à avoir peur, à être terrorisée rien que par allusion à l'acte ou à une nomination proche, violence, violacé, violon... (oui ça va loin chez moi).

Je crois qu'on nous apprends trop à avoir peur et pas assez à être fort. Mettre un tabou sur l'utilisation de ce mot ou de ce qui s'y rapporte c'est lui donner plus de pouvoir et entretenir la peur qu'il nous inspire. Pouvoir en parler librement c'est lui en retirer. Je crois que le rire est une bonne thérapie. C'est comme dire " Tu vois, je suis plus forte que toi. Tu m'as fait du mal, mais tu ne m'atteindras plus. Tu ne définis pas ma vie ni qui je suis. Aujourd'hui tu n'es plus rien, je n'aurais plus peur de l'ombre de ton souvenir. Et si jamais tu essayais de resurgir, je te tiendrai tête. C'est moi qui ai le dessus, le pouvoir de te réduire à néant. Alors vire ce rictus moqueur de tes lèvres, baisse les yeux et retourne au coin." Je crois qu'on peu rire de soi-même, de sa souffrance.

Cependant, je suis contre l'usage de mot inapproprié à la situation. Je crois tout à fait qu'il est possible d'exprimer sa pensée au plus juste avec des mots faits pour. Un "Ça m'exaspère !" ou "Notre chef abuse de ses prérogatives en doublant notre horaire" aurait très bien exprimé la pensé de cet homme. Ceci n'est évidement que mon avis et il vaut pour moi. Je préfère évité les formules toutes faites, mais la paresse s'empare souvent de mon sens critique lors d'une conversation donc je ne jetterai pas la première pierre.

Pour moi, je dirais que l'article expose de manière générale un avis personnel. C'est comme ça que je l'ai lu et compris, peut-être à tord. Je pense qu'il expose un sujet important qui mérite discussion et débat et qui est représentatif de l'avis d'un certains pourcentage de personnes, mais pas de tous. Je trouve que c'est maladroit en fait.
 
17 Novembre 2014
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Lille
ourquoi utiliser le viol pour dénoncer une violence d'un patron envers un employé le banalise? Parce que le viol n'est pas simplement violent, il est également traumatique. Il arrive que des victimes doivent lutter contre le stress post-traumatique et/ou la dépression. Même si ce n'est pas pour rire, ça banalise le potentiel vécu d'un.e survivant.e.
Tant mieux pour toi si les blagues sur le viol te font rire

Je suis désolée si mes propos ont pu choquer mais vous manquez cruellement d'objectivité...
Toute forme de violence, par définition, est traumatique et peut donc provoquer un syndrome post-traumatique. Si tu dis à quelqu'un qui vient de commettre une tentative de suicide que t'as tellement de boulot que t'as envie de te tirer une balle, tu ne crois pas que l'effet est le même ?

Ceci dit, le simple fait que tu dises que les blagues sur le viol me font rire prouve que tu n'as pas compris ce que j'essaie d'expliquer.
Il y a banaliser et banaliser. Je m'explique : s'il s'agit de banaliser l'acte du viol, et donc minimiser son incidence, oui évidemment il y a gros problème et oui le slut shaming et la culture du viol c'est un vrai problème . Par contre s'il s'agit de banaliser l'idée que le viol est bien un acte violent (pour caricaturer), est-ce que ce n'est pas justement briser le tabou ?

Dans le cas présent dans l'article c'était justement pas une blague, sexiste encourageant la culture du viol. C'était justement une comparaison avec un acte violent. L'autocensure, ne peut qu'entretenir le tabou.
Alors oui, je maintiens, confondre le slut shaming avec de la satire, dont les effets sont juste inverses, oui c'est dangereux. Le publier ? Encore plus dangereux.
 
16 Décembre 2012
422
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4 024
Lyon
www.example.com
En fait je pense qu'utiliser des expressions violentes et exagérées ne sont pas nécessairement une valorisation de l'acte évoqué, surtout quand on se pose en victime... Je pense que si on fait si souvent référence à la mort, la violence, la maladie... C'est parce que ça nous fait peur. Et même si le viol est parfois pris à la légère, je pense que nous en avons tous plus ou moins peur. Même les gens qui font du victim-shaming ont peur que ça leur arrive/que ça arrive à leurs proches. Utiliser des mots comme mort, viol, suicide, oui c'est les minimiser. Mais les minimiser pas par rapport à ceux qui l'ont vécu, mais par rapport à soi en imaginant qu'on puisse le vivre (pas très clair hum) comme à chaque fois dans l'histoire qu'on fait un carnaval des choses graves. Et oui, ça peut-être dur à entendre quand on est concerné, ou pas. Mais je ne pense pas que ce soit une raison suffisante pour policer le langage, au contraire. Les langues sont aussi riches de leur violence, de leurs aspérités, de leur grossièreté, qui ne sont pas toujours négatives, mais au contraire définissent en l'utilisant comme des éléments choquants ... ce qui EST et doit rester choquant ; que le viol soit utilisé comme ça prouve que justement ce n'est pas minimiser. Le safe-isme (qui sévit beaucoup ici) finira par nous faire parler comme des robots, sans vraie conscience de la violence jusqu'au jour ou nous la rencontrons. Le langage nous permet aussi de domestiquer la violence, de la mettre à distance, de ne pas être terrorisé en permanence.
Je ne cautionne pas les blagues sur le viol, mais là, ce n'en est pas une. Prenons garde à ne pas donner raison à nos détracteurs.
 

Illyria

Cat Loveuse
31 Janvier 2015
4 123
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4 874
À un moment donné, l'article dit que la personne qui a prononcé ce mot dans un tel contexte ne se rend pas compte de ce qu'il veut dire, qu'il ne connaîtra peut-être jamais son sens "réel".

Je me suis très sérieusement demandée " qu'en savez-vous?"
Que savez-vous de l'histoire de cet homme qui a prononcé ce mot dans ce contexte? Comment pouvez-vous préjuger du fait qu'il ait vécu un viol ou non?
Et du coup, je me suis posée une autre question:
Est-ce que quand on a été victime de viol, utiliser ce mot dans un contexte (maladroit, certes) métaphorique est encore plus grave que si on ne l'avait jamais vécu ?

J'arrive à comprendre le ressenti derrière, de la même manière que j'arrive à me dire "cette fille ne connaîtra jamais ce que c'est que d'être vraiment boulimique" quand j'entends des personnes parler de boulimie en rigolant parce qu'elles ont sifflé un malheureux paquet de gâteaux. Mais je ne me sens pas le droit de préjuger de l'histoire de cette personne car dans le fond, je n'en sais rien si elle sait vraiment ce que c'est, et peut-être qu'elle le sait, et peut-être que si elle le sait, je ne sais pas quoi lui dire à part que sa métaphore est malheureuse...

Enfin, je ne sais pas si je suis bien claire mais ce côté jugement du "tu ne sauras jamais ce que c'est" m'a fait un peu tiquer.
 
M

Membre supprimé 226135

Guest
Je suis un peu partagée sur cet article. Si j'avais été à la place de l'auteur, dans le sens si j'avais entendu et vu cette scène, je me serais dit que de toute évidence ce monsieur ne sait pas ce qu'est un viol (peut-être à tort).

Pour autant je comprends son mot dans le sens où son corps ne lui appartient plus, mais je le trouve très mal employé. Des fois y a des métaphores heureuses, des fois pas. Dans son cas je trouvë ça foiré.

À chaquë fois qu'il y a un suicide sur les lignes, j'ai le droit à tous les commentaires sur le suicide/les suicidés, ces gens "égoïstes."

Tout comme quelqu'un pourrait entendre quelque chose de percutant étant arrivé à un de ses proches ou à soi même, je comprends que l'on soit interpellé. Je le suis toujours. Pour autant à part me dire "toi tu sais pas de quoi tu parles, sinon tu ne dirais pas ça", je vis très bien avec.

Je sais bien que la majorité autour de moi n'est pas deconstruite, j'apprends au fur et à mesure à l'être pour ne pas blesser lors de discussions sensibles et ça marche pas toujours, mais je peux pas demander au monde de fonctionner comme je fonctionne, de connaître mon vécu et de se taire en fonction de celui-ci.

Si une discussion me plaît pas, je monte le son de mes écouteurs et basta. Sauf s'il s'agit d'une agression, là j'aurais tendance à intervenir.

Il est possible que cet homme n'ait pas eu conscience que d'autres personnes faisaient attention à ce qu'il disait à ses amis. Quë sa conversation privée était devenue publique (est ce qu'il parlait fort ou pas, tourné vers ses potes ou pas...). Auquel cas il devrait apprendre à faire attention aux mots employés dans cet espace, par correction pour les gens autour.

Sinon en dernière option, intervenir. Il se peut qu'en fonction de l'humeur du jour, l'émotivité, on ne veuille pas laisser passer ce qui pour nous est un traumatisme, pour luï une expression quasi anodine. Alors on peut s'excuser de l'interrompre et lui dire clairement en quoi ces propos peuvent être offensants pour les voyageurs qui sont autour. Ça permet de désamorcer une situation qui peut ronger ultérieurement ("j'aurais dû lui dire ça").
 

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