Nos harcèlements de rue

[Mioulou]

J'ai été harcelée à tellement de reprises que je ne les compte plus...
à 14 ans un mec m'a proposé un "petit billet" pour que je lui fasse une fellation (je promenais mon chien dans la rue et non, je ne m'habillais pas sexy)
à 15 ans un homme m'a insultée de sale chienne et couru après dans la rue car je ne voulais pas lui parler... (j'ai porté plainte car il m'a suivi jusqu'à chez moi)
après ça, il y en a eu qui m'ont fait peur, j'ai du demander à mon frère de venir me chercher pour ne pas rentrer seule car des mecs me suivaient dans la rue...
et même dans les transports, ceux qui collent leurs bras contre tes seins... et ce ne sont pas ceux qu'on croit...
Des mecs à qui tu dis que tu n'es pas intéressée et qui te traitent de salope au passage... c'est intolérable.
Ca me fait traverser quand je croise des mecs et éviter de croiser leurs regards...

 

[Claire02]

Bonsoir,

Je commence à être sérieusement DÉSESPÉRÉE par le harcèlement de rue, et je pense qu'on est pas mal dans ce cas là. A Paris, j'en ai eu des vertes et des pas mûres: sifflements à répétition, un mec qui m'a aboyé dessus puis traité de chienne, des hommes qui ont voulu que je monte dans leur voiture, un homme qui s'est masturbé en pleine journée devant moi l'année dernière.... Il n'y a pas un jour à Paris où je ne me prends pas une réflexion dégueulasse ou des regards libidineux. C'est usant, vraiment. Après avoir vécu un an aux Etats-Unis, dans une ville où je ne me faisais JAMAIS harceler, le choc est énorme.

Aujourd'hui, je commençais à en avoir ras le bol de tout cela et pour la première fois, j'ai vraiment répondu. Un mec m'a interpellée dans la rue. Je portais une robe légère, qui volait un peu, ce qui a provoqué le commentaire suivant chez lui: "ohhhh ça c'est joli, j'apprécie, la jupe qui vole" (bonjour, apparemment je suis un objet, c'est cool). Du coup, je lui ai répondu: "vous croyez vraiment que cela m'intéresse votre avis? je m'en fous." Le type s'est bien évidemment énervé et m'a répondu: "mais qu'est ce que tu as toi?" Je l'entendais s'énerver de plus en plus, je me suis donc barrée vite fait. Il m'a même suivie un petit peu et puis il s'est arrêté. Je suis contente d'avoir répondu, mais j'aurais aimé lui clouer le bec un peu plus... Donc, si vous avez des astuces, je suis preneuse.

Marre de se laisser faire, ce temps est révolu de mon côté.

 

[Membre supprimé 226135]

@Claire02

Dans ce cas précis, d'objectification, j'aurais proposé un "ça t'intéresse les jupes? Je connais des boutiques qui t'iraient très bien" parce que ce genre de type est souvent porté sur la virilité et j'en passe et des meilleurs.

Après de manière générale, ça dépend vraiment des circonstances, du fait que je sois seule ou pas, de l'agressivité de la personne ou pas.

J'avais mis ça en Veille Sexisme mais c'est assez approprié ici.

"Hier aux courses : je cherche une sauce soja, deux mecs me regardent avec insistance en souriant, j'avais déjà vu qu'ils s'étaient retournés sur moi 2 minutes avant. L'un se rapproche et me fait un signe de révérence-laisser passer en direction du dit produit.

Je relève un sourcil et me sens "autorisée" à prendre ce que je veux.
Je sens que ça va être pour ma pomme.

Il entame alors la conversation.
"On peut discuter ?"
"Non, je suis en train de faire mes courses, et j'ai juste envie de rentrer chez moi".
"d'accord mais juste comme ça, pour faire connaissance"
"ça ne m'intéresse toujours pas."
"ah, t'es mariée? "
"non, je suis une femme libre, ça n'a rien à voir... " (je voulais pas parler de célibat mais d'émancipation...)

Je me désoriente parce qu'il m'agace sérieusement à me faire comprendre à quel point ma place est réduite en société en tant que femme/femme mariée.
Je ne le regarde pas et continue de chercher. Ce qu'il interprète.

"ah.. mais tu as peur ?"

Je m'arrête directement, je relève le bout du nez et je m'adresse à haute voix.

"Non, je n'ai pas peur. Je n'ai juste pas envie, je te l'ai signifié plusieurs fois.

Imagine qu'un inconnu t'arrête en pleine activité pour te proposer de danser. Ça t'arrive d'aimer danser, mais là, non, vraiment t'es pas d'humeur, indépendamment du type d'en face. Tu dis "Non" très clairement. Là le mec insiste. Mais en deux minutes t'as pas changé d'avis, alors tu répètes non. Mais là le mec tient grave à sa danse. Bah tu t'énerves. Car peu importe ses raisons à lui, toi, tu n'as pas envie et tu aimes que l'on respecte ton choix.

Je suis une femme adulte, je sais ce dont j'ai envie ou non, et je n'aime pas qu'on ne le respecte pas."

Je le vois dodeliner de la tête, assez d'accord avec ce que je dis.

"d'accord mais je voulais pas t'embêter, on aurait même pu devenir amis, je ne te propose pas de danser, juste de discuter" (pourquoi tu me demandes si je suis mariée alors...)

"tu ne voulais pas mais tu le fais. Et là tu franchis la ligne du gros lourd tu comprends ? C'était pas méchant de m'aborder, mais ce qui devient emmerdant c'est que tu ne me lâches pas.

Imaginons que tu m'abordes. Je te dis que je n'ai pas envie, je t'explique même pourquoi.

Tu me dis "ok", et tu me souhaites une bonne journée en partant. Et voilà, on est bien là . Tu comprends ?

Mec qui me regarde très sérieusement, réfléchit, lumière dans les yeux.

"ah j'ai compris, j'ai été chiant. Désolé, bonne journée !"
"merci, à vous aussi !" (à lui et à son pote gêné depuis que j'ai commencé à répondre sérieusement et qui lui disait "mais viens tu vois bien qu'elle veut pas" ce à quoi l'autre avait répondu "mais non, pourquoi elle ne voudrait pas? ").

Bah oui après tout, je ne te connais pas encore mais tu es déjà le soleil de mon monde, peu importe que ça fasse 5 heures que je marche déjà (pas que les courses hein) et que j'allais juste chercher un pot de soja oublié, ce qui ne devait me prendre que 30 secondes avant de pouvoir partir sereinement.

La fin fut quand même sympathique parce que somme toute il a respecté la distance d'intimité, il n'est pas devenu agressif ou ne m'a pas suivie et surtout il m'a laissé parler sans chercher à m'arrêter ou harceler en retour. Et le "bonne journée" commun avec un sourire entendu des deux côtés était une petite victoire."

 

[Membre supprimé 226135]

tout à l'heure j'ai eu un quadra cadre dynamique dans le 16e (c'est la première fois de ma vie que j'y allais je crois bien), qui a profité de l'abondance de gens dans le métro pour tenter par deux fois de me mettre la main aux fesses. J'étais d'humeur fort joueuse et je prévoyais de lui mettre la misère, quand il est descendu à la station d'après. Frustration ! (J'en étais à la phase de "vérification" genre : il le fait bien exprès, on est d'accord qu'il cherche les virages etc). Je l'ai quand même bien fixé dans les yeux en me retournant brutalement, et vu la manière dont il a fui mon regard en regardant ailleurs et en sortant, je ne pense pas m'être trompée.

Tant pis, ça sera pour le prochain, j'ai quelques réparties à tester.

 

[Chazou]

Je suis sortie tout à l'heure. J'ai pas eu le temps de faire 10 mètres hors de mon appartement pour me faire reluker et aborder. Non ma robe noire et mon rouge à lèvre n'étaient pas une invitation

 

[Cirrannai]

@Camzouz93 Lui, il en avait un de soutif ? Bon bah voila.

 

[Coufy]

Bonjour les Madz,

Je suis nouvelle ici, je connais madmoizelle depuis longtemps, ceci est mon 1er post (après la présentation !).
J'ai vécu une anecdote hier qui a été l'élément déclencheur de mon inscription sur le forum.
Besoin de raconter et d'avoir des témoignages ou des conseils qui me feront prendre du recul.
Je ne sais pas si c'est le bon topic... Je connais le harcèlement de rue comme vous toutes ici, mais hier c'était particulier, je vous raconte :

Spoiler

Ce contenu est réservé aux membres inscrit.es. Inscris-toi par ici.

Avez-vous déjà vécu quelque chose de similaire ?

Merci de ne pas citer

 

[Avril Hope]

Liège, Belgique.

Aujourd'hui, je mets une jupe blanche à pois bleus, avec un petit-t-shirt rentré à l'intérieur et un long gilet. Je trouve ça super chic, sans en faire trop : la jupe est taille haute et m'arrive +/- 10 cm au dessus du genoux. Je suis assez grande (1m85), la longueur de la jupe me semble raisonnable (et quand bien même elle arriverait ras-le-zizou que ça serait mon problème). J'ai fait 500m à pied, bilan : 4 commentaires sur le trajet. Et un connard qui me colle à la Fnac. Youpie. Je suis Joie.

1°) "Hé Madmoiselle, t'es superbe, jolies jambes" + petit bruit avec la bouche (comme quand on appelle un chat).
2°) "T'es trop bonne toi, ça se voit, t'es une chaudasse."
3°) "Vraiment jolie" + clin d'oeil.

Sans oublier le regard du haut de ta tête jusqu'au bout de tes pieds.
Tellement agréable. J'adore.

Et le meilleur pour la fin :

4°) Un SDF me demande de l'argent, je lui dis que je n'ai pas de pièce. Il m'agresse en mode "Ouais, c'est ça, t'as l'air d'avoir de l'argent - toussa toussa". Je commence à reculer "Mais t'as une belle petite jupe, ça t'intéresse pas de venir avec moi ?"... Je suis partie en disant "merci pour le compliment" (j'avais vraiiiiiiiiiiiment super peur qu'il me frappe, donc j'ai plutôt tendance à la jouer "je suis polie et je m'en vais", histoire de pas énerver le fauve). Et là, il a continué à gueuler en mode "Ouais, c'est ça, qu'est-ce que tu dis, reviens,...!". Je suis partie en courant. Au milieu d'une rue commerçante. Avec des passants. J'ai eu méga peur.

Et quand je suis enfin arrivée à la Fnac, un mec de mon âge (+/- 25 ans) a trouvé judicieux de me suivre partout dans les rayons. J'ai fait le test : je suis allée des romans, aux livres de cuisine, de la littérature au BD,... j'ai fait des allers-retours absolument illogiques : il me collait ! Et quand je le regardais (avec un air un peu suspicieux), il faisait semblant de regarder au loin en plissant les yeux, genre "j'ai un truc à lire bien loin, je suis au bon endroit, je ne te colle pas, non, non". Après, j'ai fait 4 rayons sans rien regarder, au pas de course, j'ai pris les escalators, j'ai refait un tour illogique dans le magasin, je suis sortie et je suis allée me planquer dans un magasin pour femme. Il ne m'y a pas suivie. Mon dieu, mon dieu. J'en ai vraiment marre.

 

[Odinn]

Ah le harcèlement de rue, j'adore ça ( NON )

La triste réalité c'est que j'ai un nombre de fois ou je me suis faite harceler que ce soit de la voiture qui s'arrête a ton niveau et les deux mecs qui sortent " Tu montes ? " au cinq mec qui m'ont suivis de mon arrêt de tram au passage piéton qui menait vers chez moi. Le pire ça a été vraiment les cinq mecs. Je revenais de chez ma mère et je trainais une lourde valise dans mon sillage ( pleine de vêtements propres et de draps soyeux ). Le trajet en tram s'est passé sans soucis. Je descends tranquillou, je passe devant cinq mecs et je sais que les emmerdes vont arriver en les dépassant. Ni une ni deux je les vois qui m'emboite le pas et qui parlaient sûrement une autre langue en reluquant bien mon cul, je sens la mayonnaise monter rien qu'ici. J'avance dans la rue encore et idée merveilleuse que j'ai, je change de trottoir pour voir si je suis pas parano hein. Ils ne me suivent pas, je me dis ouf. Je continue a avancer ralentissant le pas pour qu'ils puissent me dépasser et au passage piéton suivant, trois d'entre eux m'attendaient avec leur sourire bien degueu. Sauf que loupé, je tourne dans la ruelle juste à ma droite.

La fois aussi qui m'a choqué c'est quand je me suis faite harcelée par deux nanas. Je passais sur une grande place pour aller faire des emplettes. Deux filles n'ont pas arrêtés de me dire que " tu as un joli petit cul dans ton short " , " tu es sacrément bonne ", " eh oh faut pas traverser la connasse " ( j'ai traverser sans passage piéton parce que je flippais méchamment )

Ce qui m'a paru ridicule, c'est quand avec un ex, on rentrait tard d'une petite sortie. De la on est passés devant deux lourds qui nous ont salués. Et qu'est-ce que fait mon ex ? Il leur dit bonjour aussi et la les deux inconnus l'ont carrément insulter a coup de " mais on parle pas a toi connard ". Je suppose que c'était pour moi

La fois qui m'avait flipper aussi c'est a Stradbourg, je revenais d'une soirée entre amies a 3h du mat et la il y a un mec en vélo qui me repère. Je me suis dit " oh non c'est pour moi ". Bingo c'est pour moi. Le mec me suit a base de " T'es charmante " et ect. Toujours sur son petit vélo. Je tourne dans ma rue et je cherche a ouvrir ma porte. Le mec me sort " C'est pas gentil de pas me répondre. Il va t'arriver des t- " et il s'est cassé la gueule. J'ai pas demandé mon reste et je me suis barrée. Je crois que le karma existe

Il y a la fois ou j'ai répondu " Non " sèchement au mec qui a osé me caresser le dos et qui m'a insulté en me disant " D'OÙ TU ME DIS NON, SALOPE ? ".

 

[Elinwel]

Pour ma part je suis un jour tomber sur un bien gratiné ^^.....On rentraient d'un shooting photo (Médiévale-fantasy) avec mon compagnon et d'autres pote, et evidemment je traînait derrière à cause de mes talons qui me fesaient souffrir) et la un gars passe en sens inverse de notre route, attend que tout les gars sois passer et me sort un "hey mademoiselle t'es charmante" Il ne s'est pas attendu à se que je me retourne pour lui balancer toute une série de commentaire assez négligeants. Mon cher et tendre en m'entendant gueuler comme une furie et aller lui demander des explication (sans gestes agressifs je le précise) et le seul truc qu'il a reussi à lui dire c'est "oh mais monsieur je demandais juste à la dame si on étaient une troupe de théâtre"...bizarrement il est parti assez vite.

 

[PetiteCorneille]

Ca me rend un peu triste de voir que le topic "Harcèlement de rue" est dans la catégorie "Vie Quotidienne"...

Petite anecdote, une fois j'étais en train de faire ma lessive à la laverie du coin, je mets mes affaires dans le séchoir pour une trentaine de minute. Je m'assois pour continuer de bouquiner et deux mecs rentrent pour faire une lessive. Ils me fixent, sourient, et se parlent (sauf que je ne pouvais pas comprendre ce qu'ils disaient). Je flippe et je sors, ils continuent de me fixer. Dans la rue, y'a un des mecs qui sort aussi et qui me suis d'un pas assez rapide, du coup prise de panique, je trottine dans une ruelle et je me réfugie dans un bureau de la Poste. J'attends, je fais les cent pas, je vois le type dehors qui me cherche. Après quelques interminables minutes, je ressors, mais le soucis c'est qu'il va bien falloir que j'aille chercher mon linge... Je prends mon courage à deux mains, j'y vais, et les deux types ne sont plus là. J'en profite pour béner tout le linge dans mon sac et pour me barrer très vite... Malheureusement, je n'ai pas été assez rapide et les deux mecs sont revenus. Il y en a un qui vient me parler, il me parle en arabe et forcément je ne comprends rien. Il me demande en anglais si je parle arabe, je lui réponds que non, et il essaye de grapiller mon numéro de téléphone en me tartinant de "compliments" dégueulasses. J'arrive à rester polie et aimable (alors qu'en tout franchise, je n'aurai pas dû) et je réussi à me carapater avec mon sac de linge jusqu'à chez moi. J'ai tellement eu peur.

Sinon le jour de la rentrée l'année dernière, je me suis fait accoster par un type avec sa pick-up line "hey mademoiselle tu es très jolie". ... Je portais une veste noire avec ma veste à patch par dessus, un t-shirt avec je ne sais quel logo de groupe de black metal, un treillis et des rangers. Ca, c'est ma tenue pratique, façon "je m'en bats les steaks" (ou metalleuse bidochone), j'ai rien d'un canon là-dedans au contraire, mais au moins ça me permet de trimballer tout mon nécessaire pour sortir plutôt que de prendre un sac.

Donc, déjà, l'argument du "t'as vu comment t'étais fringuée ?" est complètement obsolète parce que la majorité du temps les mecs ils s'en foutent de comment t'es fringuée... J'imagine que ça arrive à certaines d'entre vous de vous faire emmerder même en étant habillé comme des sacs.

Et le mec, avant que je le tej (parce que bon, c'est pas le tout, mais je vais à la fac, j'ai une vie et des trucs importants à faire là), il fait un truc que je ne supporte pas. Je sais pas pourquoi je ne supporte pas qu'un mec vienne complimenter mon putain d'anneau dans le pif (surtout dans ce genre de contexte). C'est peut-être irrationnel mais ça m'insupporte, je ne sais pas pourquoi. Oui, j'ai un piercing au septum, je l'aime, mais je m'en fous de ce que t'en penses. Ensuite le mec il me tient la grappe quelques minutes pour avoir mon numéro alors que je lui ai balancé milles excuses avant d'être cinglante (non, j'ai un copain... non, j'ai pas le temps... non, j'habite pas dans le coin...).

Je dois en avoir d'autres des anecdotes à la con... Au moins l'été, quand je suis à la campagne chez mes parents, il ne se passe rien.

 

[madmoizelle N]

Y'a un truc qui tourne dans ma tête depuis plusieurs jours. Un mec m'a suivi une dizaine de minutes l'autre soir. Il etait une heure du matin et je rentrais de la gare, il m'a suivi jusqu'à mon immeuble. Je sais qu'il a fait un détour pour ça, mon immeuble est le dernier avant les quais, soit il a fait un détour soit il vit dans la Seine. Au moment où j'ai compris qu'il me suivait j'ai appelé mon meilleur pote et j'ai sorti mes clefs prête à lui crever un œil. Il m'a juste dit bonsoir (d'une voix censée être suave mais surtout flippante) au moment où il m'a dépassé et j'ai même pas tourné la tête.
Mais ca veut pas sortir de ma tête parce que ce jour là je suis allée boire un verre avec une """"""copine""""" et quelques heures avant cet épisode elle me disait "Mais t'es trop sexy, comment tu oses sortir comme ça? Ça te va bien hein mais cette jupe fluo ça doit attirer tous les crevards du métro" (tout ca apres m'avoir expliquer que les filles "comme moi" sont si jolies que c'est dommage de les voiler). Et je suis pas assez à l'aise avec l'image que je renvoie pour empêcher mon cerveau de se dire que c'est ma faute. Et évidemment, je me dis qu'elle a raison, je devrais me faire plus discrète. Ou en tout cas que j'ai pas le droit de me plaindre du harcèlement parce que je pourrais me débrouiller pour le subir moins souvent.