Papa, Maman, je ne serai jamais celle dont vous rêviez

22 Octobre 2013
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ilfautunefleur.fr
Je me retrouve pas vraiment dans cet article. Je ne comprends pas trop.
Les parents veulent tous la réussite de leurs enfants, mais réagissent différemment parce qu'il n'y a pas de "mode d'emploi" pour être parents ! Je trouve ça cruel de rejeter des parents qui s'inquiètent. On peut toujours réussir à s'expliquer sans qu'une des deux parties soit frustrée.
Je suis reconnaissante envers mes parents pour la patience qu'ils ont eu ces dernières années quand j'ai raté mon concours plusieurs fois... ils ont su rester derrière moi et quand j'ai failli craquer, me dire que j'étais courageuse et qu'ils étaient fiers que je m'accroche. Mon indépendance je l'ai gagnée petit à petit en bossant à côté de mes études et je pense que c'est à la portée de tout le monde !
J'ai pas l'impression d'avoir des parents exceptionnels, la mère de mon copain est un peu plus sur son dos, mais c'est vraiment la peur qu'il se perde et n'arrive à rien qui fait ça, elle l'a bien laissé changer d'orientation trois fois en deux ans, sans (trop) l'engueuler. Et maintenant qu'elle est rassurée elle le laisse tranquille.
J'ai le sentiment de devoir quelque chose à mes parents, mais c'est normal et je le vis bien ; C'est dans la logique des choses, puisqu'ils m'ont quand même donné la vie, nourrie, soignée, éduquée, et ont payé mes études, passeport pour une vie d'adulte avec le moins de soucis possible. Comment je rembourserai ma dette ? Comme tous les enfants, quand ils seront vieux, je ferai de mon mieux pour prendre soin d'eux, je serai toujours là pour eux, et j'éviterai de les coller en maison de retraite pendant que je me dore la pilule dans ma villa au bord de la mer (on a le droit de rêver). Tout simplement. Parce qu'ils ne demandent pas plus (ils ne demandent sûrement même pas ça) : il faut savoir accepter que les gens qui nous aiment nous offrent des choses gratuitement et sans qu'on ait de dette à payer.
 
7 Avril 2012
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Lille
Article très bien écrit, j'aime beaucoup.

Il ne correspond pas vraiment à ma situation, j'ai plutôt l'impression que mes parents n'ont jamais eu aucunes ambitions pour moi, pas de "fille idéale" en tout cas au niveau des études. Donc j'ai pas mal erré, j'ai pas pris le chemin le plus court pour arriver à faire les études qui me plaisent. Pour ça, je leur en veux un peu, de ce manque de soutien. De ne pas m'avoir donné cette confiance qui aurait peut être pu me faire gagner du temps.

De plus, à chaque fois que je vois mon père, dès qu'il en a l'occasion il me dit "tu me coûtes cher". Sympa.
Comme l'obligation alimentaire est dans la loi et est valable pour eux comme pour moi, ca m'aide à déculpabiliser. Un jour ou l'autre il est probable que je paye pour leur vieux jours directement.

En fait, le fait d'avoir mis presque 1000 km entre eux et moi m'a permis de m'émanciper émotionnellement et de me rendre compte que "je peux me passer d'eux",que je suis devenue cette femme indépendante que je voulais être, que je sais très bien m'occuper de moi toute seule. Et ça c'est déjà pas mal.
 
29 Octobre 2013
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Merci pour cet article.
J'ai un père qui compte beaucoup sur moi, que j'ai toujours essayé de rendre fière, en choisissant les mêmes études que lui, en m'orientant sur la même voie, mais en essayant de garder mon intégrité.
C'est dur.
Il n'aime pas mon compagnon, n'a jamais compris pourquoi je partais vivre en Belgique, mais il m'a dit que même s'il n'approuvait pas tous mes choix, professionnellement il est extrêmement fier de moi;
et là je viens d'apprendre une nouvelle qui bouleverse tout et me fait douter.
Et je sais qu'il ne comprendra pas si je fais ce choix, ça en est au stade où c'est un facteur pour le "non".
C'est dur de toujours essayer de se conformer à ce que nos parents veulent et de savoir qu'on les déçoit quand même dans nos choix.
 
Dernière édition :
Z

Zaïre

Guest
Comme j'aimerai que ma mère lise cet article...
Elle a beau me dire que je suis sa fille et qu'elle m'accepte comme je suis (bon, on ne se parle plus depuis 6 mois mais tout va bien)... elle n'a jamais vraiment acceptée celle que je suis devenue.

Ma soeur a marché dans ses pas, a choisi la même carrière qu'elle... je vous laisse deviner de qui elle est la plus fière ? Avec qui elle s'entend le mieux ? À qui elle adresse toujours la parole ?

J'étais très étonnée du peu de bruit qu'avait fait mon "maman, j'arrête la fac, je veux apprendre le dessin". Mais au lieu d'une explosion retentissante, ça a plutôt été une petite série de pétards, parfois mouillés, explosant à intervalles plus ou moins réguliers...
Elle ne m'a jamais dit "tu feras ceci comme ça", mais elle m'a saboté, et je pense qu'elle m'a fait encore plus de mal, au lieu de me dire les choses clairement comme une adulte qu'elle est censée être.

Je suis grosse aussi. Ça, c'était l'une de ses pires phobies, et c'était pas au programme. Une photo de moi à mes 17 ans, quand j'étais encore mince et belle trône fièrement sur le buffet de la salle à manger. Ma vie pour ma mère s'est arrêtée avant ma majorité, avant que je fasse mes propres choix, que je choisisse le métier de ma vie, que je m'installe avec un homme merveilleux, que je prenne 30 kilos et que je voie la vie sous un angle complètement différent.

Je ne suis pas la fille qu'elle aurait aimé avoir. D'ailleurs, elle m'a déjà avoué que si on lui donnait à nouveau le choix, elle n'était pas certaine de faire celui d'avoir des enfants. Mais elle est tellement fière de ma soeur que j'ai pris cette remarque pour moi. L'enfant de trop, celui qu'elle a failli tuer à cause de sa maladie, né prématuré, qui a été "miraculé" mais qui a eu un mal de chien à lui arracher un sourire, qui lui a dévitalisé ses jolies dents et qui l'a épuisée parce qu'il n'a pas trouvé le sommeil pendant la première année de sa vie. L'enfant à qui elle a asséné entre le fromage et le dessert un joli "pour toi, j'avais un placenta de jumeau. On suppose qu'il devait y avoir un autre bébé, on a rien vu à l'écho. Deux comme toi, t'imagine ? hahaha."

Enfin bref. On m'a récemment dit que je devais quand même la remercier, indirectement, d'avoir fait de moi ce que je suis aujourd'hui, parce que contrairement à toi Marie Charlotte, je suis une bien meilleure personne que ma mère, et je le dis sans condescendance aucune, en toute objectivité : je le sais, "c'est comme ça".

Merci pour ton article. (et pardon pour le pavé... :tears:)

EDIT : Ceci explique pourquoi je peux tenir ce genre de discours sur mon blog lolilol :attaque:
 
Dernière modification par un modérateur :

stl44

Tout cramer je vous dis
3 Février 2013
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Durant la lecture de cet article, j'ai eu du mal à en saisir le sens mais en regardant les commentaires, j'ai compris que beaucoup de mad's se trouvait dans cette situation malheureusement.
Je peux m'estimer heureuse d'avoir un père qui m'a laissé le choix de mes études (et qui m'aide à les financer en plus :)), il n'était certes, pas du tout enthousiaste quand j'ai commencer la psycho il y a trois ans (d'autant que c'est quelqu'un de très cartésien qui n'a jamais eu besoin d'un psy pour réussir sa vie XD) mais il m'a laisser partir à l'université, et au bout de trois ans maintenant, il croit en moi, car il sait que c'est ma voie.
Courage à toutes les mads qui doivent batailler contre leur parent pour faire ce qui leur plait. Certains parents devraient se rappeler qu'on ne fait pas un enfant pour soi...
 
29 Octobre 2013
42
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stl44;4546131 a dit :
Durant la lecture de cet article, j'ai eu du mal à en saisir le sens mais en regardant les commentaires, j'ai compris que beaucoup de mad's se trouvait dans cette situation malheureusement.
Je peux m'estimer heureuse d'avoir un père qui m'a laissé le choix de mes études (et qui m'aide à les financer en plus :)), il n'était certes, pas du tout enthousiaste quand j'ai commencer la psycho il y a trois ans (d'autant que c'est quelqu'un de très cartésien qui n'a jamais eu besoin d'un psy pour réussir sa vie XD) mais il m'a laisser partir à l'université, et au bout de trois ans maintenant, il croit en moi, car il sait que c'est ma voie.
Courage à toutes les mads qui doivent batailler contre leur parent pour faire ce qui leur plait. Certains parents devraient se rappeler qu'on ne fait pas un enfant pour soi...

Pour beaucoup (du moins je pense) ce n'est pas qu'ils font "un enfant pour eux"; mais ils ont peur: notre monde (comme l'a souligné l'auteure) n'est pas le même que le leur, les valeurs ont changé (travail, famille), nos hobbies, nos priorités, nos possibilités, n'ont rien à voir avec les leurs.

Les parents (pour mon père en tout cas) ont peur parce qu'ils voudraient continuer à nous aider, qu'ils connaissent une voie déjà tracée, qu'ils voudraient qu'on emprunte, car "plus sûre". Mais ils ne peuvent pas nous aider dans ce monde qui change, et effetivement, nous devons faire nos propres xp.
 
15 Septembre 2010
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Paris
seru;4546087 a dit :
Je me retrouve pas vraiment dans cet article. Je ne comprends pas trop.
Les parents veulent tous la réussite de leurs enfants, mais réagissent différemment parce qu'il n'y a pas de "mode d'emploi" pour être parents ! Je trouve ça cruel de rejeter des parents qui s'inquiètent. On peut toujours réussir à s'expliquer sans qu'une des deux parties soit frustrée.
Je suis reconnaissante envers mes parents pour la patience qu'ils ont eu ces dernières années quand j'ai raté mon concours plusieurs fois... ils ont su rester derrière moi et quand j'ai failli craquer, me dire que j'étais courageuse et qu'ils étaient fiers que je m'accroche. Mon indépendance je l'ai gagnée petit à petit en bossant à côté de mes études et je pense que c'est à la portée de tout le monde !
J'ai pas l'impression d'avoir des parents exceptionnels, la mère de mon copain est un peu plus sur son dos, mais c'est vraiment la peur qu'il se perde et n'arrive à rien qui fait ça, elle l'a bien laissé changer d'orientation trois fois en deux ans, sans (trop) l'engueuler. Et maintenant qu'elle est rassurée elle le laisse tranquille.
J'ai le sentiment de devoir quelque chose à mes parents, mais c'est normal et je le vis bien ; C'est dans la logique des choses, puisqu'ils m'ont quand même donné la vie, nourrie, soignée, éduquée, et ont payé mes études, passeport pour une vie d'adulte avec le moins de soucis possible. Comment je rembourserai ma dette ? Comme tous les enfants, quand ils seront vieux, je ferai de mon mieux pour prendre soin d'eux, je serai toujours là pour eux, et j'éviterai de les coller en maison de retraite pendant que je me dore la pilule dans ma villa au bord de la mer (on a le droit de rêver). Tout simplement. Parce qu'ils ne demandent pas plus (ils ne demandent sûrement même pas ça) : il faut savoir accepter que les gens qui nous aiment nous offrent des choses gratuitement et sans qu'on ait de dette à payer.
Un peu pareil, je suis restée perplexe sur certaines parties de l'article. Sans doute, qu'il manque des points d'éclaircissements pour mieux comprendre. Au final je ne suis pas sûre de percevoir une vraie pression parentale ou une "auto pression" ? C'est une question, je suis pas sûre d'avoir compris cette partie.

Un point d'agacement: la partie sur le financement des études. J'ai toujours trouvé ça facile de dire "j'aurais pu vous dire que je me serais occupée de les financer" a posteriori. Mais ça vient sûrement de mon vécu qui affecte cette lecture.

Ah et pitié, Marie Charlotte tu as l'air MILLE fois plus sympathique, équilibrée et heureuse de vivre que cette c** d'Hannah, alors je milite pour d'autres illustrations que cette tête à claques grr grr. Oui, bon je ne l'aime pas, je ne suis pas folle vous savez:free:
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11 Octobre 2012
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Juste pour dire que cet article tombe à point nommé pour moi, puisque moi aussi, mes parents ont "choisi" une voie pour moi.
Enfin, c'est surtout ma mère, mon père s'en fiche un peu, il est plus cool là-dessus.
Elle a toujours voulu que je fasse des études, longues, le reste ne servant qu'à "me gâcher".
En sortant du lycée, je voulais être tatoueuse, elle m'a alors emmenée passer des tests d'orientation, comme certains parents emmènent leur enfant chez le psy parce qu'ils ne comprennent pas ce qu'il se passe. A la fin de l'entretien, la nana s'est faite pourrir, parce qu'elle m'orientait vers une formation courte, permettant d'avoir un diplôme rapidement. J'ai vraiment eu honte, et je suis ressortie en pleurant, avec ma mère qui expliquait pourquoi cette dame était à côté de la plaque.
J'ai donc voulu faire une licence histoire de l'art ( les beaux arts étant exclus d'emblée puisqu'on "ne fait rien avec") mais, ça n'a pas plu à ma mère et je me suis donc inscrite en espagnol. J'ai fait deux ans de fac d'espagnol, puis, à ma majorité, je me suis inscrite en histoire de l'art. J'ai voulu tenter de trouver un compromis entre ce qui me plaisait et ce qui plaisait à ma mère.
Aujourd'hui en troisième année, j'envisage d'arrêter les études pour me consacrer à mon portfolio et à trouver une formation. Je n'en ai pas parlé à ma mère, j'ai évoqué l'idée d'arrêter, et elle a fait semblant de ne rien entendre. Par contre, elle m'a longuement parlé d'une telle qui avait fait un M2 de droit et passé plein de concours, et que sa mère devait être fière.
J'ai eu un énorme coup dur pendant les derniers partiels, avec une grosse remise en question et une très très mauvaise passe où j'ai failli perdre mon couple. Elle a cru que c'était un caprice, ou que j'exagérais "exprès".
Je ne peux plus supporter de vivre comme ça, et je suis tiraillée entre la peur, mais vraiment la PEUR de la réaction de mes parents et l'envie de tout plaquer maintenant et aller chercher un travail.
J'en suis venue à négliger ma santé mentale pour répondre à leurs attentes et je ne referai plus jamais cette erreur.

Mille mercis à l'auteure de cet article, j'en avais vraiment besoin, ça me fait du bien de lire que je ne suis pas seule et que je ne serai peut-être pas considérée comme une fille indigne.

Courage à toutes et à tous dans vos projets, faites ce qui vous rend heureux, et si ça peut faire plaisir à vos parents mais avant tout à vous, c'est merveilleux :)
 
17 Avril 2011
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Paris
colinepeyrony.com
Merci pour cet article. Il m'a touchée et en même temps fait du bien.
Je ressens ça parfois, avec mes parents (surtout ma mère, en ce moment). Même s'ils m'ont toujours soutenue dans mes choix, je sens très bien que je les déroute parfois – ce qui me plaît pas mal, au fond. Ce qui me fait du mal, c'est que j'ai l'impression de n'être jamais assez bien, de ne jamais faire assez comme il "faudrait" que je fasse.

Je travaille sur le fait de ne plus être blessée par ça.
Sans doute que ma vision de l'enfant que j'étais, qui voulait forcément plaire à ses parents, rentre en compte dans mon ressenti, mais je pense qu'inconsciemment, mes parents poussent aussi la barre haut et m'en demandent beaucoup et toujours plus. Et comme je suis l'aînée...

Moi qui me suis mise une immense pression pendant plusieurs années au point d'avoir des troubles du comportement alimentaire (dont je suis complètement guérie aujourd'hui), et qu'actuellement je m'en mets dix fois moins qu'avant, je continue tout de même, parfois, de penser que je ne suis pas assez bien.

Mais j'ai confiance, je sais qu'un jour je serai en paix avec ça et que ça ne me fera plus rien de ne pas tout à fait correspondre aux attentes de mes parents. Je sais que j'assumerai totalement mes choix, et que cette petite part de moi qui a peur de la réaction de "papa-maman" sera apaisée.
Mais pour l'instant, ça continue de me blesser.
 
6 Octobre 2013
165
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Je vais sûrement paraître à côté de la plaque, mais je ne comprends pas cette histoire de "dette" envers les parents.

Bien sûr, ils nous ont élevé, inculqué des valeurs, nous ont donné de l'argent de poche, nous ont payé nos études, nos vacances et tout le tralala.

Mais. Ils nous ont voulu, non ? Ils ont pensé à ce qu'ils faisaient et à ce que ça impliquer d'élever un enfant, non ?

Et un enfant, même à la crèche vit pour lui, par pour être l'objet de ses parents, si ?

Bien sûr, j'ai comme vous fait le cours de philo en terminale et réfléchi sur cette histoire de dette parce que sans parents ont peut pas venir au monde, ni vivre tout ça, tout ça. Et d'ailleurs, si je dois avoir une dette envers mes parents, c'est bien celle-là : pouvoir vivre et mener ma vie.

Mes parents, je les ai toujours vu comme des guides. D'abord, ils m'ont instruite selon leurs valeurs (comme les vôtres l'ont fait pour vous), et puis ils m'ont empêchés (plus ou moins avec succès) de faire des erreurs, mais j'en ai fait (et pour m'avoir laissé les faire, merci les parents. J'ai pu apprendre beaucoup). Ensuite, j'ai pu prendre mes décisions et les imposer parce que j'avais des arguments solides à présenter. Ils ne pouvaient rien dire ni faire. Jusque là, on est d'accord.

Au moment de choisir mes études, il y a eu conflit, cependant. Le seul gros que je pourrais éventuellement rattacher à cet article. Ils se sont opposés à ce que je rêvais de faire depuis que je suis enfant : des études d'archéologie. Ils avaient de très bonnes raisons pour ça et pendant les 3 premières années d'études je me suis rangée à leur avis. Sauf que voilà, une fois un diplôme professionnel en poche, j'estimais avoir le droit de "passer aux choses sérieuses" (selon mon point de vue) : mes études d'archéologie. Ils s'y sont très fortement opposés, me mettant dans une situation inconfortable : soit je revenais chez eux et je faisais une licence dans leur ville (payer des études et un loyer qui va avec, plus tout le reste à côté, ça coûte cher et j'étais pas toute seule, j'avais un autre frère et une sœur étudiants et mon autre frère lycéen), soit je me payais ma licence et mes études toute seule.

Bien entendu, je n'avais pas envie de laisser mon début d'indépendance fraichement acquise pour revenir vivre chez mes parents, je voulais coûte que coûte faire ces études et je n'avais aucun moyen de me les financer. Alors je suis rentrée au bercail. Un plan en tête. Sans rien dire à personne, j'ai cherché un travail étudiant, signé un contrat de location sans avoir besoin de déposer de caution et un soir j'ai dit à mes parents que le mois suivant je déménageais dans mon nouvel appart, que je pouvais financer grâce à mon job étudiant.

Vous imaginez facilement la tête qu'ils ont tiré ^^' Mais ils ne pouvaient plus rien dire, je m'étais prise en charge de A à Z et je leur montrais que je n'avais plus besoin pour les problèmes matériels. Du coup, après ça, je n'ai plus jamais eu aucun problème avec eux. Ils ont compris que j'avais mûri suffisamment pour comprendre comment notre société fonctionne, pour présenter des arguments imparables et me battre pour ce que je voulais obtenir. Ils ont compris que je n'avais plus besoin d'eux comme avant. Mais on a toujours besoin de ses parents et de leurs conseils. Parce qu'il faut pas se leurrer. Ils ont malgré tout 30 ans (plus ou moins) d'expérience de plus que nous dans la vie. Ca ne compte pas pour rien. Alors, je leur présente encore mes choix de vie (arrêtés ou pas), ils me disent ce qu'ils en pensent et je les écoute toujours autant. Mais ils savent que quoi qu'ils diront, je déciderai. Moi et moi seule. Ils savent que j'aurai réfléchi avant. Et ça, c'est ce qui les rassurent le plus sur mes choix de vie. Parfois, je les mets encore au pied du mur (mais pas pour les grandes décisions), mais ils gardent confiance. Ils savent que je mène ma vie comme je l'entends et que de toute façon, je suis seule maître à bord. C'est comme ça qu'ils m'ont élevée. C'est comme ça que ça se passe dans ma famille. Et pas autrement.

Alors oui, leur monde n'est pas le nôtre. Oui, ailleurs ça se passe différemment. Mais ici et maintenant, dans le pays où on grandit, dans la famille dans laquelle on nait, certaines choses se passent ainsi et pas autrement. Il faut savoir faire la part des choses. Et ce que je n'ai pas retrouvé dans cet article. Et c'est ce que je trouve dommage.
 
6 Janvier 2014
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Merci pour cet article !
Je me reconnais beaucoup dans tous ces témoignages.  Mais beaucoup sous entendent que le rêve de tous parents est que son enfant finisse médecin ou avocat, mais moi c'est tout le contraire.

Je m'explique : depuis que j'ai 8 ans je répète à corps et à cris que je veux être médecin. Mes parents (ma mère surtout) font semblant de ne pas l'entendre depuis ce temps là. Bon j'ai maintenant 24 ans et je commence à  être bien engagée dans mes études mais c'est très compliqué.

J'ai leur "soutien" financier (malgré que je travaille quand même à côté de mes études et que comparé à ma soeur plus jeune, j'essaye d'alléger au maximum cette aide) mais pas du tout leur soutien moral.

Par exemple, pour mon installation la première année ils m'ont aidé à me meubler etc, et la remarque de mon père à chaque fois qu'il évoquait le sujet avec quelqu'un était "On fait tout ça pour ne pas qu'elle nous colle un procès dans deux ans quand elle aura raté son concours en disant qu'on n'a rien fait pour elle. Haha" Très drôle.
Ou alors au premier coup dur dans mes études où j'avais juste besoin d'entendre "ne t'inquiète pas, tu as les capacités, on est là", ma mère me répondait plutôt "tu veux arrêter ? une fac de lettre ce serait mieux pour toi non ?".

Les conséquences de tout ça ? Bon j'ai eu mon concours (au bout de 2 ans) et je suis tombée en dépression juste à près. Encore aujourd'hui, 4 ans après, j'ai beaucoup de mal à sortir la tête hors de l'eau. Je ne sais pas par quel miracle j'ai réussi à passer d'années en années scolaires (sur le papier en tout cas). Parce que dès que je me mets devant ma feuille pour travailler je me dis "oui mais qu'en pensent mes parents ?". C'est une question consciente et inconsciente qui me paralyse littéralement plusieurs fois par jour.

Je suis incapable de diriger une journée comme je le voudrais parce que je pense à mes parents et à leur manque total de soutien. Aujourd'hui (et après 6 ans !), je n'ai plus trop le droit à leurs réflexions désagréables mais je n'ai toujours pas leur soutien.
C'est très lourd à porter pour moi et je ne suis pas encore au stade de Marie-Charlotte à pouvoir passer outre tout ça, mais cet article me donne de l'espoir et me fait extrêmement beaucoup plaisir ! :snowman:

Merci beaucoup !
 

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