Philosophie et féminisme, critique d'oeuvres et symbolique

[Lumione]

Bonjour! Je me disais qu'un topic philo, ce serait peut-être bien, si ça intéresse des Madz...
Je comptais orienter le topic sur des questions féministes, qui incluraient aussi les questions de genre, d'orientation sexuelle... ect, parce que ce sont des sujets qui me tiennent à cœur, mais le topic reste ouverte pour parler de n'importe quoi d'autre qui s'apparente de près ou de loin à de la philosophie...
Désolée si le titre est assez vague, je ne trouvais pas de titre précis pour définir l'orientation que je voulais donner au topic . Je me disais que ce serait également une bonne idée si l'on pouvait parler ici d'oeuvres culturelles, populaire ou non... , pour pouvoir lier problématiques philosophique et critiques culturelles!
( après je n'ai commencé la philo que cette année, mais comme dit Epicure: )

Spoiler: Epicure ^^

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( Bon aussi, les citoyens grecs, à l'époque, à part la politique, la philo, le sport et les banquets... ) ( Ducoup ils ne procratinaient guère )

 

[Pseudo-Original]

Bon, alors, je propose, si ça vous intéresse, un débat sur l'appropriation de l'espace par les femmes et les hommes.
La socio a traité ce sujet mais je pense que tout le monde a déjà remarqué le peu de place que prennent les femmes dans l'espace par rapport aux hommes.

Spoiler

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Article intéressant: http://madame.lefigaro.fr/societe/villes-sont-pas-concues-pour-femmes-120614-859016

Et je trouve que ça commence très jeune: j'ai bossé comme animatrice auprès d'enfants et la majorité de la cour d'école était forcément "réservée" aux garçons parce qu'ils veulent faire du foot. Quant aux filles, elles prennent ce qui reste, et elles jouent dans 2 mètres carrés à la corde...

Ahem HS mais c'était toi au JT ce soir ? ^^ il y avait un sujet exactement là-dessus

J'ajouterais pour le "gaydar" qu'il y a une série de "codes" et de normes (du moins pour celleux qui se considèrent comme faisant partie d'une communauté.)
Et justement je pense que ces codes sont liés à cette "destruction des codes" dont tu parlais, @Dorian von Squala

 

[Pseudo-Original]

@petitegazelle : ah bah c'est une coïncidence sympa
C'était une géographe qui faisait une intervention dans une école en montrant, photos à l'appui, que les filles et les garçons n'avaient pas les mêmes "droits" dans la cour de récré. Bon c'était court mais j'ai trouvé ça plutôt pas mal

 

[Lothiriel]

Du coup je commence:
C'est une critique du féminisme essentialiste ( je truc que je peux pas blairer en mode "les hommes et les femmes sont différents mais ils ont le droit d'être égaux ), et ça parle aussi de comment en gros subvertir les codes par rapport à l'hétérosexualité normative et d'autre choses...Ce que j'ai adoré surtout dans ce livre, c'est que l'auteure, au début, en citant Foucault, dit que la politique crée des catégories et qu'elle s'accapare ensuite le pouvoir en prétendant les représenter... Ces catégories étant complétement artificielles, et le féminisme essentialiste s'appuyant dessus, il serait donc totalement absurde ( mais on peut créer un "autre" féminisme basé sur "autre chose" ).

J'ai pas lu le livre, mais pourquoi dire que les genres sont des catégories artificielles? Il y a les humains capables de porter des enfants et ceux qui n'en sont pas capables (tout en participant à la conception). C'est difficile de faire plus naturel comme différence, et ça a forcément un impact sur la vie psychique: si une femme veut procréer, elle accepte de porter un autre être pendant 9 mois, de possiblement être incapable de mouvements... (je parle pas des personnes trans/cis, parce que c'est un concept récent et donc ancré dans notre société).

 

[Lothiriel]

@Dorian von Squala je ne voulais pas dire que ces différences rendent les femmes faibles par contre je pense que beaucoup de féministes vont dans la mauvaise direction en niant ou en voulant effacer ces différences, parce que par-là, elles les dénigrent, et les font donc passer pour un signe de faiblesse, donnant par conséquent raison aux personnes qui pensent que les femmes sont faibles. Ce n'est pas le genre qui rend faible ou qui aliène, c'est ce que la société en fait.
Par contre je ne comprends pas ce que tu veux dire dans ta dernière phrase, parce qu'à moins d'être une personne intersexe, tu as le sexe biologique avec lequel tu es né(e).

 

[Lothiriel]

@Dorian von Squala je comprends je me sentais exactement comme ça étant plus jeune (je ne voulais même pas que ma poitrine pousse ). Après je pense qu'il y a une différence entre des personnes qui se sentent mal à l'aise avec la conception typique de leur genre dans la société (ce qui est je pense, le cas d'une bonne partie du forum, moi y compris) et les personnes qui se sentent vraiment appartenir à un genre autre, dans tout leur être (les transgenres). Du coup, si ces derniers existent, est-ce que ça veut dire qu'il y a une différence "psychiques" entre les genres?

 

[Lothiriel]

J'aurai tendance à ressentir l'inverse: j'ai l'impression qu'on me dépossède d'une partie de mon identité sans mon genre
Là aussi, c'est subjectif (cf la phrase précédente ) mais sur ce que tu dis sur l'éducation: je suis d'accord avec toi pour ce qui est de la majorité de la population, mais une personne transgenre a été assignée à un sexe à la naissance, et a donc été éduquée en fonction. Donc qu'est-ce qui fait qu'elle se sente mal dans le genre assignée et qu'elle se sente comme fondamentalement d'un autre genre?

 

[CaraNougat]

@Lothiriel : Je me pose la même question que toi depuis que je suis au courant de l'existence de la transidentité (ce mot existe-t-il ? Est-il adapté au sujet ? Je ne sais pas ).
J'ai longtemps pensé que tout était une question d'éducation et d'hormones mais le cas des transgenre me laisse penser qu'il y a bien une part de psychique dans le fait d'être une fille ou un garçon. Ça me perturbe