Pourquoi certaines femmes n'aiment pas les femmes ?

[Gazpacho]

@Lesalerat @Fille anormale je rejoins vos avis j'ai essentiellement traîné avec des garçons jusqu'à la fin de mes études - pour ma part c'était plus une histoire de points communs, aucune de mes copines aimaient les jeux vidéos auxquels je jouais - hormis au lycée où j'étais avec une bande de filles.
C'est sur qu'on discute pas des mêmes choses, mais à part ça...filles ou garçons, on retrouve les mêmes coups bas, cachotteries, moments de camaraderies, etc.

On est aussi pas mal réduite à ce que l'on semble être à un instant T...exemple tout con, la semaine dernière je parlais maquillage/shopping avec des connaissances pendant une soirée, et une des filles s'en est allée en mode "ok, je vous laisse à vos chiffons, j'ai mieux à faire". Ce mépris sorti de nulle part ! Sauf que pendant qu'elle s'imagine que je compte mes vernis à ongles pour m'endormir, je suis en donjon avec ma team, puis après j'irais probablement au lit pour lire quelques pages du dernier bouquin d'e-penser, puis je materais l'instagram de Kendall Jenner parce que surprise, on peut avoir des intérêts divers au delà de ce qu'on raconte au coin d'un buffet un vendredi soir

 

[Toasted_Almond]

J'ai surtout appris le mépris des femmes de la part d'autres sur les jeux vidéos.
C'était surtout des nanas qui voyaient les autres comme une menace et qui se la jouait garçon manqué et vulgaire en disant tout le mal qu'elles pensaient d'elles alors qu'elles les connaissaient à peine. Après elles faisaient du charme aux gars de la communauté et mettaient tout en oeuvre pour t'exclure afin de rester seule sur le petit piédestal.
Alors que dans d'autres communautés, il ya des filles qui sont réellement contentes d'avoir d'autres filles arriver...
T'as le droit aussi au cliché dès que tu t'énerves un peu "arrête de faire ta princesse" "j'avais dit que prendre une autre fille ça serait chiant"...etc
Mais j'ai tellement vu ça souvent qu'aujourd'hui, je n'ai même plus envie de fréquenter les jeux vidéos en ligne.

 

[Kettricken]

@Neverland90 : C'est vrai qu'en y réfléchissant il n'y aucun exemple d'amitié féminine (dans la fiction) qui me vienne en tête...
A part de rares cas... Mais l'amitié masculine est beaucoup plus mise en avant.

C'est pour ça que malgré tous les problèmes de la série, j'ai autant adoré Sex and the City
C'était la première fois que je voyais une telle représentation de l'amitié féminine.

 

[Lesalerat]

@Kettricken
Je pense aussi à l'amitié entre la blonde et l'héroïne dans Drop Dead Diva (j'ai vu la série en entier, impossible de me rappeler de leurs noms haha )
Mais sinon ouais chaud de trouver un seul truc comme ça dans la pop culture en général o_o

Par exemple JD et Turk dans la série Scrubs c'est guy love etc mais les autres nanas se crêpent le chignon super...

 

[Gazpacho]

Bon, il y en a quand même : Les Desperates, Jess et Cece dans New Girl, Leslie et Ann dans Parks & Rec, Girls, 2 broke girls, les amitiés dans Orange is the New Black, puis dans le registre jeunesse il y a par exemple 4 filles et un jean, WITCH, totally spies etc. Mais c'est vrai que le genre s'exploite de moins en moins avec l'âge du public, et qu'il est encore trop cantonné dans les clichés féminins.

 

[TooBtooC]

@Kettricken
Je pense aussi à l'amitié entre la blonde et l'héroïne dans Drop Dead Diva (j'ai vu la série en entier, impossible de me rappeler de leurs noms haha )

Jane et Stacy

Et oui, il y en a quand même, qui me viennent à l'esprit tout de suite : Monica, Rachel et Phoebe, Buffy et Willow, Ally Mac Beal et Renée, Meredith Grey et Cristina Yang (avec de grosses ruptures certes, mais elles se qualifient toujours elles mêmes d' "âmes soeurs").
Plus récemment Jessica Jones et Patricia Walker surnommée Trish...

Jessica Jones, justement : une série qui interroge beaucoup de préjugés sexistes. Qui ne les renverse pas toujours, mais quand même. Une effroyable histoire de harcèlement mental... Je conseille énormément de la regarder. Même si j'ai parfois bien souffert derrière mon écran.

D'ailleurs, le choix de l'actrice principale a été controversé parmi le public habituel des comics, encore majoritairement masculin.
L'actrice était jugée pas assez belle, pas assez mise en valeur, toujours les mêmes fringues etc...
Oui ben, comme un être humain normal en fait, qui a une vie bien remplie, elle va pas passer son temps à changer de tenue entre deux castagnes (ou activités)... (en plus, je trouve cette actrice magnifique personnellement ).

Le personnage de Trish est également très intéressant : hyper médiatisée par sa mère depuis son enfance, elle reste une business woman dans le monde des médias, tirée à 4 épingles, etc... SAUF QUE : sa relation amicale avec Jessica prime sur tout le reste, et elle n'hésite pas à se mouiller, se mettre en danger, et à affirmer son indépendance par rapport à ce qu'on attend d'elle, elle a le physique d'une poupée "Barbie" et a elle même été un jouet médiatique petite, mais elle ne se définit pas par uniquement ces contradictions "sois belle et tais toi pas", et je trouve ça très bien rendu.

Je me demandais justement l'autre jour comment qualifier une "bromance" quand il s'agit de femmes. Quel mot contracté en anglais pourrait on lui donner? "sismance", ben non, "loveter"... non pas que ça m'importe pour reconnaître les amitiés féminines dans les séries ou films, mais bon, si un terme existe dans un sens (favorisé par les syllabes des mots, certes), pourquoi pas dans l'autre?

Pour ma part, je n'ai jamais ressenti de haine envers une femme juste parce qu'elle était une femme. J'en ai ressenti parce que c'était des personnes que je trouvais odieuses, féminines comme masculines.

J'aborde les mêmes sujets avec mes amies femmes qu'avec mes amis hommes. Soit tout ce dont on a envie de parler, sans tabou.

Par contre, j'ai été victime du (de la?) girl-on-girl hate... et je le suis parfois toujours.

Et j'ai mis énormément de temps à comprendre que c'était uniquement parce que je suis une femme.
Et également, parce que j'étais une femme qui mangeait plein de trucs sucrés ou salés tout le temps, adepte du grignotage, et que je ne prenais pas un gramme (ça a bien changé depuis )

J'ai subi des remarques complètement déplacées de la part d'une de mes supérieures hiérarchiques, telle que "mais avec tout ce que vous mangez vous êtes encore mince mais c'est injuste!", et non, ce n'était pas dit sur un ton humoristique (et quand bien même), mais agressif, de la part de cette femme qui était en plein régime pour perdre du poids. ça a fini en harcèlement moral cette histoire.
Alors que mon collègue masculin, du même âge que moi, aussi mince que moi, n'a jamais eu le droit à aucune réflexion.

Marre de la dictature du poids entre femmes, bordel. J'ai des troubles alimentaires depuis près de 20 ans, et ça me soule franchement quand on me dit "dis donc, t'aurais pas bien maigri/grossi toi?" alors que j'ai rien demandé, alors même que ce sont des amies ou des proches, alors même que la remarque n'a pas un but méchant, que tout le monde est au courant pour les troubles alimentaires MAIS n'en tient pas compte, et cette remarque est toujours formulée par des femmes.
Et ça m'agace !

Dans un autre contexte professionnel aussi, travailler dans un petit service uniquement composé de femmes, et s'entendre dire qu'en gros on est les chiantes de service... recruter pour un poste au sein de l'équipe, et entendre les collègues et la chef dire "ah bah le candidat retenu est un jeune homme, tant mieux, ça va NOUS faire du bien d'avoir un garçon dans l'équipe!"
(Heureusement, le "garçon" en question est très compétent et en plus sympathique, c'est super de travailler avec lui. Mais pas parce que c'est un homme! "Juste" parce qu'il bosse super bien quoi.)

Et les coupes de cheveux aussi... récemment, j'ai coupé tout court, j'adore, et j'ai été plus que ravie que personne, ou presque personne, de mon entourage proche et plus éloigné, ne me fasse de remarque, positive ou négative. Auraient-ils enfin compris que... ... je me coupe les cheveux comme je veux, pour moi.

Et je suis chiante, je fais parfois des crises, je suis dégoutée quand la robe que j'avais repérée n'est pas soldée, etc...
TOUT COMME beaucoup d'hommes que je connais sont chiants, font des crises, et sont dégoutés quand le manteau qu'ils avaient repéré n'est pas soldé. Ce n'est pas pour autant qu'on est dénué.e.s d'intelligence, de talent, de générosité etc, et plein.e.s de superficialité. On peut peut-être avoir sa propre personnalité aussi? J'ai l'impression que c'est de plus en plus dur.

A 35 ans, je commence à en avoir ma claque qu'on définisse d'abord les êtres humain.e.s par leur sexe, et encore plus marre qu'on juge souvent uniquement sur ce critère "biologique"...

Si je pouvais, je serais tout, femme, homme, transgenre, et j'en oublie et pardon d'avance.

Et je suis heureuse de voir que des femmes plus jeunes s'intéressent à tout, je ne veux pas faire ma vieille, mais quand j'avais 25 ans, je n'avais pas conscience de tous les effets du patriarcat, certains comportements me semblaient normaux alors qu'en fait ils ne le sont pas, et certaines attitudes me mettaient mal à l'aise sans que je sache pourquoi.

Ben maintenant, je sais. Et j'ouvre ma bouche. Et je vous en remercie du fond du coeur

 

[TooBtooC]

@Gazpacho
42.
Le nombre des vernis que je compte le soir pour m'endormir (j'ai adoré ta formulation), le nombre de mes fards à paupières, le nombre de mes diplômes, le nombre de mon Q.I, le nombre de mes chats, le nombre de tout ce qu'on veut, rapide et pratique, comme une

Hé, j'ai trouvé la solution à mes problèmes existentiels!

Parler en utilisant juste "42" !

 

[Anna Stesia]

Je crois qu'ignorer que ce phénomène est lié au sexisme de la société c'est se priver d'une partie de l'analyse.
Les femmes sont, dans la sphère privée comme professionnelle, sans cesse mises en compétition. Il faut être une bonne maman, une bonne femme d'intérieur, une femme aimante et pouvoir mener cette vie de femme parfaite de front avec une carrière professionnelle réussie.
Dans nos vies privées, c'est évident que nous sommes jugées sur les rôles que la société nous assignent, nous entrons donc naturellement en compétition pour être la meilleure "ménagère de moins de 50 ans".
Dans le monde professionnel, c'est tout aussi clair à mon sens, plus de la moitié d'entre nous se concentrent sur une dizaine d'emploi en France, il y a donc des emplois féminins qui, parce qu'ils sont féminins, sont dénigrés et rabaissés. Nous sommes donc, là aussi, mises en compétition avec d'autres femmes pour être la meilleure mais nous nous désolidarisons également de nos collègues parce que personne ne veut appartenir à une catégorie professionnelle sans cesse rabaissée. Et, en entreprise notre avenir dépend souvent des hommes, nous avons donc tout intérêt à nous désolidariser et à marquer notre différence par rapport aux autres femmes.

 

[TooBtooC]

@Elliana

Oui en fait, j'en suis à la fois aussi actrice et victime du girl-on-girl hate sur le poids. Je m'étais jamais interrogée dans ce sens là.
Je sais que j'ai toujours préféré être "maigre", je me sens bien comme ça, et j'avoue que quand, plus jeune, je sentais le regard de jalousie des filles quand je débarquais sapée à mon avantage à une soirée, ben j'en étais contente. Mais genre contente pendant 3 secondes quoi, puis après je passais à autre chose. Mais ce n'était pas super sain, et maintenant je ne suis plus du tout ainsi, je suis en mode "fuck off" et je m'habille et me maquille ou non comme ça me fait plaisir moi. Le truc de fou que comme ça fait du bien!

Et dans mon expérience personnelle j'ai aussi eu de la part de mes très proches "oh mon dieu mais comme tu es maigre ! Tu dois être vraiment malade!!"
"Ben en fait oui, je suis tombée malade y a 6 mois je vous l'ai dit rappelez vous, mais pour "avoir l'air malade" pour vous, mes proches, faut avoir des variations de poids en fait? Je savais pas, que même en gérant la maladie, je devais me préoccuper en plus de l'expression effarée de vos inquiétudes par rapport à mes kilos. Désolée mais là pour une fois dans ma vie je m'inquiète vraiment pour moi aussi et c'est dur à gérer, donc je vous laisse vous débrouiller avec vos peurs pour moi, sorry, je sais que ça vous rend mal mais j'ai pas les ressources pour vous rassurer là."

Et puis ensuite, médocs, donc phase de regrossissement, et toujours ces mêmes proches : "ah bah tu as grossi ça nous rassure! Parce que y a 3 mois t'étais vraiment maigre hein on a eu vraiment peur!"
"Ben en fait oui, MAIS je suis toujours autant malade, voire plus d'ailleurs, LE POIDS NE VEUT RIEN DIRE ICI BORDEL!!"

Ou alors entendre "T'as regrossi mais pas trop quand même j'espère? Y a un moment t'étais plutôt rondouillette mais bon faudrait pas que ça redevienne comme ça hein". Ah ouais, et pourquoi? En quoi ça VOUS gêne?

J'ai accepté depuis longtemps que mon corps ferait le yoyo, et que ma garde robe s'étendra éternellement du 34 au 44 pour gérer les variations rapides (mais ça prend de la place, quand même ).

Je n'apprécie pas forcément ça et les conséquences que ça entraîne, mais j'ai accepté.

Par contre les remarques déplacées, j'ai du mal.
Et qu'elles viennent toutes majoritairement de femmes bienveillantes de ma famille et mes amies, c'est dur.
Un jour, j'ai dit à ma mère : "Bon quand même là ça commence à craindre je suis embêtée je fais que de manger et regarde, mes cuisses ne se touchent plus..." Elle m'a répondu : "Hé ben, c'est bien!" (en mode mais de quoi tu te plains?)

Bref, ce n'est pas vraiment du girl-on-girl hate, mais ça y ressemble, et c'est nul aussi.
Et si j'étais un homme, je suis presque certaine que je n'aurais pas eu ces remarques, et que ma maladie serait passée AVANT mon poids.
Là ça a été le contraire, et je l'ai très mal vécu.

Et je réalise que je n'ose même pas en parler aux personnes concernées parce que je serais pas sûre qu'elles comprendraient. Parce que oui, faire ça c'est comme un refuge pour elle. Accepter et comprendre que je sois vraiment malade, ça devait être sûrement trop dur aussi pour elles, d'autant plus qu'il n'existe pas de traitement de la cause, et du coup elles ont reporté leur critère sur le poids, un élément visible tout de suite, un indicateur pour elles de mon état, sur lequel on est sensé pouvoir agir facilement.
Sauf que là dans ce cas ça ne dépend vraiment pas de moi... et que si j'avais été leur fils, leur frère, leur ami, est ce que quelque chose de finalement insignifiant, tel que le poids dans mon cas, serait passé avant ma maladie?

Est-ce que parfois le girl-on-girl hate pourrait être sous-jacent, être une dérive à un comportement qui se veut réellement "bienveillant" à la base?

J'en ai bien l'impression...

 

[TooBtooC]

@Elliana mais c'est quoi le problème de faire un 38-40 ?

En soi, je pense, aucun problème.
Mais quand ton corps est modifié par quelque chose d'involontaire, comme la maladie, ou les traitements, ou que sais-je, c'est parfois très dur de le voir changer, et grossir (ou maigrir), si on s'aimait déjà avant.

Je ne sais pas si je me fais bien comprendre... Personnellement je me préfère plus mince que je ne suis actuellement. Ce n'est pas un diktat de la société ou quoi, il se trouve que je me sens physiquement réellement mieux, je retrouve mieux mon "centre d'équilibre", la bonne répartition sur mes pieds, mes genoux, mon dos... Quand je grossis trop vite, ça fout tout en l'air et ça m'agace. Et je ne retrouve jamais un aussi "bon équilibre".

Du coup, par exemple, pour moi, passer très vite d'un 34/36 à un 40/42 sans rien comprendre, je l'ai mal vécu. Parce que j'aimais mon corps comme il était, et que involontairement je me prends 10 kilos en plus dans la gueule sans avoir rien demandé, et surtout en très très peu de temps, c'est très dur à se regarder objectivement dans le miroir.
Et c'est tout aussi dur d'être par exemple stabilisée à 38/40 et redescendre net à 34 voire 32.

En fait, ce n'est pas une histoire de numéro de taille, ni de nombre de kilos, on a pris cette échelle commune pour une compréhension plus rapide je pense, mais de grands écarts involontaires, et des réflexions spontanées majoritairement féminines qui en découlent.
Alors que t'as rien demandé, que t'as pas demandé à être malade, que c'est bon tu sais très bien que t'as pris ou perdu 10 kilos, et quand tu vois des gens que t'aimes ou même que t'aimes pas d'ailleurs, pour passer un bon moment (ou par obligation pour ceux que t'aimes pas), ben ça fait ch... de se prendre ça en plus.

Edit : posté presque en même temps qu'Elliana, et je vois que nos points de vue se rejoignent

 

[TooBtooC]

@Elliana : merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

Et j'aurais pu aussi avoir exactement les mêmes mots que toi !
Je n'accepte pas non plus la situation, mais disons que j'accepte de m'adapter, ou du moins d'essayer de m'adapter, et d'avoir un regard objectif sur moi dans le miroir, qui correspond au regard "mental" que j'ai sur moi.

Bon et bien autant dire que ça ne marche pas tout le temps ! En ce moment, je suis en mode car j'ai pris 3 kilos d'un coup alors que je ne fais que me dépenser physiquement depuis un mois (par mes activités, pas avec du sport parce que je n'aime pas ça, mais par des choses tout aussi physiques qui me donnent un réel plaisir en plus d'horribles courbatures ). Et le retour de la bouée abdominales, complètement imprévu, ça me met pas de bonne humeur, car "ouais en fait mes pantalons sont trop serrés là faut que je vive avec en les déboutonnant, où est ce que j'ai bien pu mettre mes pantalons à ma taille de maintenant, car juste c'est plus possible de vivre en apnée c'est trop inconfortable"

Et puis oui, il faut bien l'avouer, je n'aime pas ça esthétiquement parlant. A un moment, je m'en fous un peu de savoir pourquoi je n'aime pas ça, je m'interroge depuis des années dessus et j'ai toujours pas la réponse, juste, je n'aime pas ça, je ne m'aime pas comme ça, et j'en ai parfaitement le droit.

Mais j'ai aussi fait du girl-on-girl hate auparavant, à ce sujet justement, et même à plusieurs contre une (discrètement, j'ose espérer), et je le regrette amèrement. J'ai changé et je ne suis plus du tout comme ça.

Mais est-ce que le regard des autres femmes a changé sur moi? Et pourquoi est ce que je m'en préoccupe?

Pourquoi quand je suis victime de girl-on-girl hate ça me met autant hors de moi, alors que je l'ai fait avant, et que je comprends pourquoi j'en suis victime, je connais exactement les mécanismes qui font que j'en suis victime, mais je n'ai pas envie de les changer parce que justement en ce moment j'essaie d'être la vraie moi, et par principe je ne changerai pas de comportement juste pour ne pas susciter de girl-on-girl hate ou de hating tout court...

Mais franchement ça me fatigue. C'est hyper dur d'être soi et d'être une femme en ce moment.

Heureusement qu'il y a de l'entraide entre nous.

@Elliana (bis ) : Je t'envoie aussi également plein de coeurs et de soutien, et tout pareil et pour toi

 

[Renma]

J'ai été au supermarché tout à l'heure et à la caisse, la dame en train de payer a fait une remarque à la caissière: "Oh dit donc aujourd'hui vous n'êtes entourée que d'hommes!", jusque là ok, c'est vrai à part elle les autres employés étaient à priori tous des gars. Et à partir le là, j'ai un peu halluciné, elles ont commencé à discuter ensemble sur le fait que "c'est plus agréable de travailler avec les garçons!" ou encore "Les filles collègues c'est vraiment nul, il y a toujours de la rivalité et des crepages de chignons" "alors qu'au moins avec des hommes c'est plus agréable il y a plus de complicité et on rigole plus!".

Je pensais pas que ce genre de clichés avaient autant la peau dure, mais en tout cas ça fait de la peine d'entendre ce genre de chose, surtout quand ça provient de la bouche de deux femmes, et c'était une vieille dame qui payait et une jeune genre la vingtaine à la caisse, donc pas d'excuse sur la différence d'avis selon les générations. :/